[Projet très important] Loi sur le suicide

[Vincent Valbonesi]

La mort par suicide n'est pas une condamnation M. Robson. Au mieux, un acte de lâcheté.

[Henri Quineault]

Bon bien évidement, ce projet était ici juste pour faire un peu d'humour. Comme quoi ironie et politique peuvent faire bon ménage.

[Romain Kelmann]

M. le Ministre,

Malheureusement, ce projet de loi factice ne fait rire que vous. Je doute que les familles frôceuses ayant perdu un de leurs membres dans ces circonstances apprécie cette note parfaitement déplacée. Le suicide est un vrai problème sociétal, et si l'humour est une voie vers le recul et la désacralisation, nécessaires à tout débat sain, le terme d'humour ne s'applique pas à une telle ineptie. D'autant plus quand elle est à l'initiative d'un Ministre de la République.

Entre des projets de loi incomplets et d'autres virtuels et indignes d'un Ministre en exercice, difficile de savoir ce que l'Histoire frôceuse retiendra de vous à part la vague sensation d'une terrible imposture.

[Stefano Peruzzi]

Et encore un pisse froid sur l'humour noir.

Savez-vous que les seules lettres de réclamations après un sketch d'humour noir sur le handicap viennent de valides ?
Savez-vous que les blagues les plus savoureuses sur les juifs sont contées par d'autres juifs ?

Comme le disait un célèbre humoriste français, il faut rire de la mort car elle ne se gène pas pour se rire de nous.

Et monsieur Quineault a proposé plusieurs projets sérieux très intéressants que vous semblez oublier.

[Romain Kelmann]

M.Peruzzi,

Un immense merci pour cette si belle leçon de choses. Le Président de l'Assemblée Nationale qui vole au secours du pauvre Ministre villipendé sur la place publique. J'ai particulièrement aimé le passage avec les "Savez-vous", qui fait très pédagogue sur le retour.

Quoi qu'il en soit, je n'attends pas d'un ministre qu'il fasse de l'humour noir. Si c'est votre cas, j'en veux les électeurs pour témoins que la gestion des affaires de leur pays ne soit qu'une vaste rigolade, d'autant plus en cette période économique.

Et le souci avec M.Quineault est que c'est dans le cadre de ses projets soi-disant sérieux qu'il est le plus drôle.

[Stefano Peruzzi]

Il se trouve que la majorité des personnes critiquant l'humour noir en tant que tel ignorent souvent l'existence des trois cas que j'ai cités.

Concernant votre déclaration sur la gestion des affaires du pays, je préfère largement que le ministre se permette quelques blagues plutôt qu'il ne cède à l'inaction, dois-je vous rappeler le palmarès des derniers gouvernements de droite ?

Et j'ajouterais qu'en des temps troublés, il vaut mieux se tourner vers le rire que de céder à la déprime ambiante. Ne nous enfermons pas dans un cercle vicieux. Je ne dis pas que l'approche de monsieur Quineault est la meilleure mais qu'elle est déjà supérieure à celle adoptée par une bonne partie de la droite dès qu'elle obtient des responsabilités.

[Romain Kelmann]

M.Peruzzi,

Vous tentez de me convaincre en vain qu'à défaut d'avoir un Ministre sérieux et compétent, il faut se contenter d'un Ministre-clown car dans le fond il peut être utile dans ces temps troublés. Vous oubliez certainement que votre description est la définition du mot "chansonnier", non celle d'homme d'Etat.

Mais je reste admiratif de votre persévérance à sortir votre ami Quineault du marasme dans lequel il s'est enfoncé, et c'est tout à votre honneur (n'y voyez aucune ironie). Cependant, dissimuler votre pauvreté argumentaire derrière une basse attaque envers la droite frôceuse, tandis que ce n'était en aucun cas l'objet du débat, me désespère. Et l'estime précédemment évoquée s'envole comme les illusions de vos électeurs. Comme quoi l'équilibre est dans la nature.

[Yevgueni Makhno]

Y'a l'anniversaire du fils de mon cousin dans pas longtemps, Quineault il me faut tes talents de clown.

[Jack Kusher]

Ah, merci, enfin une réplique effectivement drôle.