[Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
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Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
Ce qui est pire et affligeant, c'est de se borner dans une solution sans issue et que l'on sait vouée à l'échec. Les pays qui ont dépénalisé le cannabis ne sont pas nombreux. Alors que ceux qui l'interdisent eux, le sont. Dans ce pays là, et dans tous ces pays là, la politique de répression menée a eu deux effets : l'augmentation de la consommation de drogues dures et la consolidation des réseaux de trafic de stupéfiant, sans compter les conditions sanitaires déplorables pour les drogués eux-mêmes. La dépénalisation ne va pas assez loin dans le processus, comme je l'ai expliqué, elle n'encadre pas efficacement les drogues douces, ce qu'il faut c'est une légalisation pour un contrôle. C'est ce contrôle qui va porter ses fruits. Je suis néanmoins surpris pour ne pas dire atterré, de voir que vous campez sur vos positions en matière de drogue douce mais que vous refusez d'interdire le tabac et l'alcool, responsables quand même à eux seuls de plus de plusieurs milliers de morts pas an. Le cannabis fait moins de morts et il rend pas plus dépendant que le tabac, que vos petits copains industriels bourrent de nicotine au passage.
Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
Noah, je pense que ces messieurs préfèrent se cacher derrière des textes, plutôt que d'assumer réellement la réalité de notre société. On dirait d'ailleurs qu'ils ont le même genre de réaction s'agissant de sujet tout aussi important, comme par exemple l'euthanasie, décriée par M. Valbonesi dans un autre cadre ...
J'essaie tant bien que mal de comprendre ce qui peut pousser M. Valbonesi à estimer que l'euthanasie est une demande illégitime. Et je n'y parviens pas. Quand déjà, vous devez accompagner une personne dans la réalisation de la totalité des actes de sa vie quotidienne, car elle est devenue incapable de les faire seule, vous vous interrogez. Puis le doute n'est plus permis. Je me permets de vous résumer la journée d'une personne placée en institution :
- Être réveillé à 7 heures pour une énième prise de sang, alors que votre âge et votre pathologie ont tellement amenuisé votre capital veineux, que l'infirmier sait dores-et-déjà qu'il vous fera plus de mal que de bien en essayant parfois 4, 5 fois de trouver une veine pour satisfaire aux demandes médicales.
- Être nourrit à la bouche, avec une bouillie épaissie qui n'a sûrement plus rien à voir avec les déjeuners que vous aimiez prendre il y a quelques années.
- Être manipulé, en vous trouvant nu, sous deux serviettes de toilette pourtant disposées précautionneusement, mais qui vous rappelle votre inexorable retour à l'infantilisation, où vous n'avez plus de pouvoir, même pas sur vous même. Alors on vous retourne dans tous les sens, pour être bien propre. Evidemment, les soignants suivent des règles. Mais elles ne sont rien face à toute l'humanité que vous avez perdu, en ayant besoin d'être lavé, de porter des protections contre l'incontinence, d'être rasé, habillé, coiffé ...
- Être trimbalé d'un endroit à l'autre, sans vraiment avoir le choix. Vous ne pouvez plus vraiment l'exprimer le choix, en fait. Et puis après tout, vous avez la chance que les soignants parviennent à vous porter jusqu'à un fauteuil roulant, bien que vous n'ayez plus appui sur vos jambes : d'autres sont trop lourds, trop crispés, ou trop relâchés .. Et doivent se contenter de rester sur un matelas à air qui n'est pas du tout agréable, mais évite au moins l'apparition des escarres ... Vous savez, cette plaine nécrosée et profonde, située préférentiellement au sacrum ou aux talons ... Qui ronge la chair jusqu'à l'os, et parfois l'os même. Et son odeur si caractéristique, qui ne ment pas sur ce qui est en train de vous arriver : votre corps meurt. Il pourrit même. Alors que vous êtes encore en vie. Et la douleur est terrible.
Alors oui, c'est peut-être une demande égoïste, où le patient se coupe volontairement d'une société qui a pourtant encore plein d'espoir pour lui. Mais quand personnellement, je rentre dans la chambre d'un patient, avec une injection de morphine dans mon plateau, et que je trouve un vieillard qui ne fait que fixer une ombre par-delà le voile qui s'est posé sur son regard vitreux qui exprime l'angoisse et la douleur, alors que l'odeur de la mort emplit la pièce (et si vous l'avez déjà sentie, vous savez que je ne donne pas dans l'imagerie cauchemardesque, mais bien dans le réalisme scientifique en parlant de cette odeur nauséabonde ...). Là, alors, je sais que je reconnais à cette personne le droit d'avoir cette demande égoïste. Et j'aimerais aussi qu'il me soit autorisé de répondre à cette demande. L'Humanitude de Gineste et Maroscetti, ce n'est pas qu'un concept posé pour faire beau. C'est la compassion humaine dans le soin. C'est comprendre le besoin de l'autre. Et même si son besoin est égoïste, son mal-être suffit à ce qu'il me soit moralement autorisé d'y répondre. Voilà pourquoi j'accepte le principe de l'euthanasie.
J'essaie tant bien que mal de comprendre ce qui peut pousser M. Valbonesi à estimer que l'euthanasie est une demande illégitime. Et je n'y parviens pas. Quand déjà, vous devez accompagner une personne dans la réalisation de la totalité des actes de sa vie quotidienne, car elle est devenue incapable de les faire seule, vous vous interrogez. Puis le doute n'est plus permis. Je me permets de vous résumer la journée d'une personne placée en institution :
- Être réveillé à 7 heures pour une énième prise de sang, alors que votre âge et votre pathologie ont tellement amenuisé votre capital veineux, que l'infirmier sait dores-et-déjà qu'il vous fera plus de mal que de bien en essayant parfois 4, 5 fois de trouver une veine pour satisfaire aux demandes médicales.
- Être nourrit à la bouche, avec une bouillie épaissie qui n'a sûrement plus rien à voir avec les déjeuners que vous aimiez prendre il y a quelques années.
- Être manipulé, en vous trouvant nu, sous deux serviettes de toilette pourtant disposées précautionneusement, mais qui vous rappelle votre inexorable retour à l'infantilisation, où vous n'avez plus de pouvoir, même pas sur vous même. Alors on vous retourne dans tous les sens, pour être bien propre. Evidemment, les soignants suivent des règles. Mais elles ne sont rien face à toute l'humanité que vous avez perdu, en ayant besoin d'être lavé, de porter des protections contre l'incontinence, d'être rasé, habillé, coiffé ...
- Être trimbalé d'un endroit à l'autre, sans vraiment avoir le choix. Vous ne pouvez plus vraiment l'exprimer le choix, en fait. Et puis après tout, vous avez la chance que les soignants parviennent à vous porter jusqu'à un fauteuil roulant, bien que vous n'ayez plus appui sur vos jambes : d'autres sont trop lourds, trop crispés, ou trop relâchés .. Et doivent se contenter de rester sur un matelas à air qui n'est pas du tout agréable, mais évite au moins l'apparition des escarres ... Vous savez, cette plaine nécrosée et profonde, située préférentiellement au sacrum ou aux talons ... Qui ronge la chair jusqu'à l'os, et parfois l'os même. Et son odeur si caractéristique, qui ne ment pas sur ce qui est en train de vous arriver : votre corps meurt. Il pourrit même. Alors que vous êtes encore en vie. Et la douleur est terrible.
Alors oui, c'est peut-être une demande égoïste, où le patient se coupe volontairement d'une société qui a pourtant encore plein d'espoir pour lui. Mais quand personnellement, je rentre dans la chambre d'un patient, avec une injection de morphine dans mon plateau, et que je trouve un vieillard qui ne fait que fixer une ombre par-delà le voile qui s'est posé sur son regard vitreux qui exprime l'angoisse et la douleur, alors que l'odeur de la mort emplit la pièce (et si vous l'avez déjà sentie, vous savez que je ne donne pas dans l'imagerie cauchemardesque, mais bien dans le réalisme scientifique en parlant de cette odeur nauséabonde ...). Là, alors, je sais que je reconnais à cette personne le droit d'avoir cette demande égoïste. Et j'aimerais aussi qu'il me soit autorisé de répondre à cette demande. L'Humanitude de Gineste et Maroscetti, ce n'est pas qu'un concept posé pour faire beau. C'est la compassion humaine dans le soin. C'est comprendre le besoin de l'autre. Et même si son besoin est égoïste, son mal-être suffit à ce qu'il me soit moralement autorisé d'y répondre. Voilà pourquoi j'accepte le principe de l'euthanasie.
- Richard Cypher
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Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
Je rejoint M.Usseglio! M.Valbonesi, j'aimerais savoir quelle est votre conception des changements sociaux qu'attend notre pays! Vous êtes contre le mariage homosexuel, contre l'euthanasie autant dire que vous êtes contre la démocratie! Si le citoyen dans l'état que l'a décrit M.Usseglio n'est plus capable de demander à quitter cette vie lui-même alors passons directement à un état où les citoyens sont assujettis au pouvoir.
Maire de Farelle
Trésorier et Vice-Président du RSE
Président de la Fédération Frôceuse de Kayak
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- Yevgueni Makhno
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Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
Le programme du REC serait il "Un joint, une pipe et au lit?". En ce cas, j'approuve quelque peu.
Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
Ah ! Il ne manquait que la légendaire finesse de M. Makhno pour parfaire le tableau ! C'est parfait ! Autant de traits d'esprit inspirés émanant d'un seul homme ! Mais comment est-ce possible ?!
Allons, gageons que votre projet de société, à mi chemin entre la République ouvrière dirigiste, et la douce rêverie de l'anarcho-droitiste que vous êtes, saura disputer à la démagogie de notre programme, que vous soulignez fort justement !
Allons, gageons que votre projet de société, à mi chemin entre la République ouvrière dirigiste, et la douce rêverie de l'anarcho-droitiste que vous êtes, saura disputer à la démagogie de notre programme, que vous soulignez fort justement !
- Yevgueni Makhno
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Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
Un grand entrainement de ma part, en sarcasme principalement. Disons que j'ai identifié votre programme pour les journalistes américains, ça leur fera un bon mot à glisser lorsqu'ils expliqueront votre score.
Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
J'ai bien du mal à imaginer les raisons qui pousseraient les journalistes américains à parler de notre score, même pour l'expliquer, au regard de la brillante campagne que vous menez, et qui vous ouvre les portes d'une victoire écrasante. A un point tel, d'ailleurs, qu'il me parait inconcevable qu'un quelconque temps d'antenne soit consacré à d'autres formations.
- Asuka Finacci
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Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
Temps de parole restant :
Gayet 6
Capell 8
Peruzzi 5
Kalachnikova 9
Plessis 13
Cypher 4
Valbonesi 9
Salinovitch 11
Fevernova 13
Skorpio 7
Usseglio 7
Boleyn 14
McGregor 13
Milon 12
Askalovitch 9
Makhno 8
Montredon 14
Gayet 6
Capell 8
Peruzzi 5
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Cypher 4
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Asuka Finacci AsatoPrésident de la Cour SuprêmeAncien Président de la RépubliqueAncien Premier ministre
- Yevgueni Makhno
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Re: [Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé
Voyons, reparlons d'idées, je ne suis pas bourreau mais duelliste.