[Législatives décembre] Débat affaires sociales et santé

[Stefano Peruzzi]

Ça m'étonnerait que les trafiquants albanais aillent acheter leur drogue dans nos établissements étatiques plutôt que de la chercher au Maroc.

Et si des touristes veulent aller fumer un pétard en Frôce, au risque de choquer, je dirais qu'ils le fassent, ça nous fera plus d'argent.

[Ibrahim Usseglio]

Je ne suis pas certain que MM Cypher, Askalovitch et Capell saisissent bien l'importance d'une telle posture. Il s'agit pour l'homme politique d'assumer les habitudes de vie de ses concitoyens. Vous souhaitez pénaliser, interdire, réprimer l'usage des drogues ? Comme pour tout le reste des comportements que vous trouvez "déviants", vous ne ferez que renforcer le sentiment d'injustice émanant de ceux qui ne comprennent pas votre point de vue. Nous nous positionnons, non pas en tant que promoteurs de cette consommation, mais en tant que réalistes, qui savent qu'elle existe et existera de toutes façons malgré la pénalisation. Dans ce cadre, il vaut mieux légaliser pour encadrer.

[Vera Kalachnikova]

J'aimerai revenir sur la proposition de M. Asakalovitch d'organiser un référendum sur le mariage homosexuel. Encore une fois, la gauche montre qu'elle veut mettre à mal nos institutions. Un référendum n'a pas vocation à assouvir les pulsions sexuelles des frôceux. Le référendum est une réponse à des besoins majeurs, institutionnelle qui concerne toute la population, pas seulement celle qui a été détournée du droit chemin. Et puis, vous êtes un peu con-con, pardonnez moi l'expression, de vouloir légiférer sur quelque chose de déjà acquis, malheureusement.... Le seul moyen est de revenir en arrière.

Nous refusons donc toute idée de référendum et si les frôceux nous font confiance, nous ferons voter une loi qui interdira bel et bien le mariage homosexuel et abrogera cette disposition du code civil.

[Luke De Askalovitch]

M.Usseglio, vous ne vous concentrez que sur la Frôce et la consommation d'un individu X qui pour le coup ne me pose pas de problème plus que cela. Même s'il a été prouvé scientifiquement, que les drogues douces sont néfastes pour la santé. Je souhaite que l'on pose le débat sur un cadre plus large. Et dans le monde actuel, avec notre position géographique, nous permettre cet écart c'est causé des dommages à l'ensemble de l'Europe. Alors, vous n'en avez peut-être que faire de nos voisins, cela ne regarde que vous, je crois en une intégration de la Frôce dans le monde au-lieu de rester en autarcie. Et cela me pousse donc à réfléchir avec un point de vue plus globale de ce genre de sujets. Nous nous mettrons en danger et nous mettrons en danger l'Europe en alimentant ouvertement les réseaux quasi mafieux.

[Ibrahim Usseglio]

M. de Askalovitch, votre raisonnement me parait vraiment biaiseux ... Bon, avant toute chose, je note votre ouverture d'esprit, avec l'idée que la consommation de l'individu X ne vous pas problème. Comme vous le dites, les drogues douces sont néfastes pour la santé. Tout comme boire de l'alcool, conduire vite, manger de la charcuterie ... Bref, chacun a un seuil de tolérance différent vis à vis des habitudes de santé des autres, autant que des siennes. Personnellement, bien que les miennes soient dictées par mes croyances personnelles (parmi toutes celles citées, je ne m'en autorise guère), j'accepte que chacun ait une "normalité personnelle". Les normalités morales, ou pire, les normalités statistiques ne m'intéressent pas et mènent nécessairement à un diktat.

Enfin, là n'est pas le sujet. Au-delà de tout ça, je prends note de vos argumentations plus larges, que je trouve intéressantes, mais malheureusement peu pertinentes.
Déjà, dans un premier temps, vous tenez pour acquis que les réseaux mafieux préféreront s'approvisionner chez nous, parce que ce sera légal. Votre postulat me parait bien erroné. La légalité à l'achat n’entraîne pas la légalité à la revente. Tout comme l'alcool, il sera nécessaire dans notre projet, d'encadrer la production, la transformation, et la vente de ces produits. Et tout ça est parfaitement contraire à l'intérêt des réseaux mafieux qui veulent un contrôle parfait de toutes ces étapes, pour en retirer un maximum de bénéfice. Au contraire, en comblant une demande de la part de citoyens, l'Etat frôceux contraindra les réseaux criminels à abandonner cette filière.
A moins de me tromper, ceci tendrait plutôt à engager nos partenaires à suivre notre exemple, s'ils ne veulent pas devenir les nouveaux centres de développement d'une activité mafieuse entourant un trafic de drogue. Et là aussi, il me semble que vous vous trompez : la Frôce peut très justement, de pas son statut central tant dans l'espace méditerranéen qu'européen, être un moteur pour l'évolution des sociétés. Et à lire votre argumentation, ce qui nous gêne le plus serait que la Frôce ne s'intègre pas. Il est certain qu'en adoptant une attitude de suivant, il est difficile de se faire accepter, et il faut sans cesse se conformer aux désirs des autres ...
Mais oyez rassuré ! Quand on prend des décisions courageuses et intelligentes, on est toujours mieux accepté ! Les leaders sont toujours très bien intégrés.

[Luke De Askalovitch]

Sachez que je ne parlais pas des réseaux sous-terrains frôceux mais ceux des pays voisins. Ce serait-il si bête de ma part que d'imaginer qu'un ressortissant étranger achète des doses en Frôce et tente de les revendre dans son pays d'origine ? Alors oui, on va encadrer le domaine et je doute que vos autorisez l'achat en grosse quantité, mais le principe me gène. Je ne souhaite pas qu'Aspen jouisse de la même réputation qu'Amsterdam en ce qui concerne la drogue. Notre pays à d'autres armes touristiques non ?

Vous me parlez d'intégration avec la légalisation de la drogue, je préférerais que nous nous intégrons par le biais de la lutte contre les trafics qui transitent en Méditerranée. Ou encore en prenant position sur des grands problèmes de la région: le président Fevernov a pris l'initiative de reconnaitre la Palestine comme un Etat par exemple, au-delà de la position en elle-même qui peut-être discuté je le reconnais, nous pouvons louer le fait que notre diplomatie tente d'exister sur la scène mondiale. J'en attends de même dans les mois avec la problématique des pays dans lesquels a soufflé le vent du printemps arabe. Il y a beaucoup de façon de s'intégrer pleinement dans la région sans forcément légaliser des drogues.

[Hugo Salinovitch]

Sur la question des drogues diites douces, au RDS, nous prônons la politique du juste milieu. La consommation de ces substances est un fait, soit. Cela n'est pas pour autant un argument pour les légaliser. Je rappellerai qu'au même titre que les alcoliques, les toxicomanes sont des malades. Violà pourquoi, au RDS, nous voulons mettre en place, si la majorité des citoyens nous fait confiance, la dépénalisation de toutes les drogues douces.

Ceci permettra de concentrer les efforts des forces de police, non plus à rechercher les consommateurs, mais à lutter contre le trafic! La dépenalisation permettra aussi de mettre fin à tout risque d'enfermement des toxicomanes, mais enfin de les ramener vers les hôpitaux ooù ils pourront être soignés!

[Dominique SKorpio]

Dominique acquiesçait aux paroles de Luke en un mouvement de tête. Il répondit à Stefano Peruzzi : Légaliser n'est pas à mon sens la seule solution digne comme vous l'affirmez. Je ne trouve aucune dignité à voir notre jeunesse, nos enfants se droguer légalement. Cette solution est impensable pour moi.

[Stefano Peruzzi]

Je ne vois aucune dignité supplémentaire à voir les mêmes jeunes engraisser la criminalité organisée et à consommer des produits encore plus nocifs que la moyenne.

[Dominique SKorpio]

C'est sur, mais ce sera toujours plus digne d'essayer de combattre les réseaux, la criminalité et surtout de casser ce tabou en menant des campagnes de prévention notamment. En tout cas c'est mon avis. Je ne pourrais pas regarder nos jeunes se droguer légalement, ce n'est pas digne à mon sens.