[167, rue de la Résistance] Chez Christian

[Christian Valmont]

Elle ? Oui c’est évident et tout s’éclairait maintenant, il y a une femme derrière tout ça, une femme communiste en plus, comme s’il n’y avait pas d’autres femmes en Frôce.
Christian resta silencieux, il se servit un verre whisky et pas de l’eau comme Louis, puis réfléchit un moment.

Bon puisque tu refuses de me donner son nom je vais devoir en proposer un moi-même.

Christian n’aimait pas trop tourner autour du pot.

Elle ne s’appellerait pas Hélène par hasard celle qui te fait perdre la tête à tel point que ça te pousse à vouloir mettre une communiste au Gouvernement ?

Puis le futur Premier Ministre se tut et but une gorgée en attendant la réaction de Louis-Damien.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Démasqué... Louis-Damien rougit sur le moment et répondit, perdant ses moyens. Il n'était pas habitué à trouver de la répartie lorsqu'il s'agissait de sa vie privée et de ce qu'il croyait être secret...

- Euh... Hélène, tu dis ? Hum... je ne connais pas d'Hélène... je ne vois pas trop de quoi tu veux parler...

[Christian Valmont]

Ça va arrête !tu n’es pas du tout crédible, si au moins tu ne balbutiais pas.
Non mais franchement, Louis, tu ne peux pas seulement l’inviter à diner, non au lieu de ça, tu veux en faire une ministre.

Il regarda Louis qui disait non de la tête, en plus il niait...

Je savais que j'aurai du t'enregistrer dans l'avion, laisse moi te donner un conseil, puisque tu parles durant ton sommeil, quand il y a des gens avec toi, essaie de ne pas t'endormir.
Tu veux que je te trouve son numéro? appelle là, mais je ne la mets pas ministre, ton jugement est faussé, et je ne peux accepter ta proposition.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

S'il y avait un truc qu'il n'avait pas prévu, c'était le fait qu'il parle dans son sommeil... Il eut un air surpris, et pour cause :

- Qu'est-ce que j'ai dit pendant mon sommeil ?

Il en oublia même de rétorquer sèchement que ce n'était pas Christian qui commandait. Qu'avait-il bien pu dire pendant qu'il était dans les bras de Morphée ? Il craignait le pire...

[Christian Valmont]

Christian avait l'impression qu'il était la seule personne sensée dans la pièce, les sentiments de Louis l'empêchait de bien réfléchir à la situation, en tant que Premier Ministre il devait lui démontrer qu'il avait tord.
Il lui expliqua ce qu'il avait dit quand il dormait, son nom qu'il n'avait de cesse de répéter et du sourire qui se dessinait sur son visage au moment ou il le disait ^^.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

En découvrant que finalement, Christian avait déviné les sentiments qu'il éprouvait pour Hélène, Louis-Damien resta silencieux. Il courba les épaules et brisa le silence pesant qui s'était installé.

- Oui... peut-être, après tout, je dormais, je n'en avais pas conscience. Mais je persiste à dire qu'Hélène... enfin que Le Menn répond à tes critères, même si elle est communiste.

[Christian Valmont]

Christian ne savait plus quoi faire pour lui faire comprendre qu'il se trompait.

Le Menn! celle qui crit partout qu’elle te déteste, et qu’elle veut ta mort. Tu as très bien su choisir Louis.
Tu veux qu’on prenne le risque de te retrouver mort dans ton bureau parce qu’on aurait mis une communiste qui te déteste à un poste qu’on pourrait donner à quelqu’un d’autre ?
C’est mon devoir de te conseiller, et je te le dis, l’avoir au Gouvernement n’est pas une bonne idée.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien eut envie de lui dire que son devoir c'était surtout d'obéir. Mais il préféra s'abstenir... Il se leva montra de la fenêtre les gardes du corps qui fumaient leurs cigarettes en bas, près de la voiture.

- J'ai trois gardes du corps, pour me protéger, d'abord. Et je te rappelle que c'est aussi moi qui vais gérer ma sécurité et la tienne par la même occasion. Alors, ma sécurité n'est pas un problème.

Légèrement excédé, il lâcha :

- Et tu parles comme si je l'avais choisi alors que ça m'est tombé dessus, c'est facile pour toi, de dire ça...

Il venait de se trahir mais ne s'en aperçut pas dans l'immédiat.

[Christian Valmont]

Si Louis était énervé, il ne le montrait pas, ce qui n’était pas le cas de Christian qui déposa son verre et rétorqua d’un ton sec.

Quand on veut diriger un pays on doit savoir mettre ses sentiments de cotés quelques fois.
Donc tu choisis de ne pas prendre en compte mes conseils et de m'imposer une femme que tu ne connais même pas, parce que tu penses avoir trouver le grand amour?

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien le jaugea et répondit, glacial :

- Quand on veut être Premier Ministre, on sait rester à sa place et ne pas se mêler de la vie privée de celui qui nomme. Il n'est pas question de grand amour, là. Il est question d'arguments. Tu n'as pas de Ministre du Développement Durable, et au Mouvement Libéral tu sais que tu n'en trouveras pas. Tu n'as aucun argument pour réfuter sa candidature hormis le fait qu'elle soit communiste, ce qui est un argument stupide que tu ne m'as toujours pas justifié d'ailleurs. Ma sécurité est assurée, la tienne aussi. Elle ne représente pas un danger et elle est compétente, elle est secrétaire générale du PCP. Ce n'est pas une parfaite inconnue sortie du fond d'une manche !

Il lui adressa un regard noir et ajouta, toujours aussi froid :

- Et je la connais mieux que tu ne le crois, ce qui n'est en revanche pas ton cas.