Salle de presse (Communiqués et Agenda)

[Sylvain Kelmann]

Monsieur de la Tour,

Veuillez sincèrement m'excuser d'avoir voulu épargner les journalistes présents d'un exposé détaillé rébarbatif sur le contenu intégral du code électoral lors de mon entrée en fonction, et d'avoir pris la liberté contestable d'évoquer simplement la mise en place de projets de loi régissant le fonctionnement du système éducatif frôceux...Toutes les questions que vous évoquez seront traitées en temps et lieu par mon Ministère et je suis persuadé que je pourrai compter sur votre expertise quand ce sera le cas.

Bien à vous,

Sylvain Kelmann

[Charles de la Tour]

Après avoir regardé quelques dossiers qui trainaient sur son nouveau bureau, Charles se dirigea vers la salle de presse. Comme il était de coutume, le discours d'entrée en fonction d'un ministre était attendu en Frôce, surtout pour les journalistes qui en profitent pour poser quelques questions.

Mesdames et Messieurs,

Voilà près de 5 mois, j'annonce ma démission officielle du Ministère de l'Education Nationale, ministère que je dirigeais depuis la proclamation de l'indépendance de notre nation. Cinq mois plus tard, Arthur Perry m'a propose de nouveau ce ministère. Je dois vous avouer que j'ai hésité avant de prendre ces fonctions. Est-ce que je serai à la hauteur de cette tâche ? Est-ce que je mérite ce poste ? Je n'ai pas réponse à ces questions en réalité mais à une autre plus importante à mes yeux : est-ce que je veux aider mon pays ? Et la réponse est oui. Je pense que chacun doit prendre en compte cette question. Le plus important n'est pas de connaitre les histoires d'amour de telles ou telles personnalités politiques ou de connaitre ce qu'il se passe au sein même d'un parti politique. Le plus important est bien le service que l'on peut rendre à notre nation, à nos concitoyens.

Partant de cette envie de me soucier des élèves, des étudiants, des chercheurs et des professeurs, j'ai accepté la proposition de Monsieur Perry que de prendre ce ministère que je connais un peu déjà. Comme toujours, le travail sera long, sera difficile. Mais j'estime qu'il l'est encore plus au sein de ce ministère, au vue du peu de choses réalisées. Du moins, certaines choses ont été réalisées mais mal. Ma première mission sera de reprendre l'ensemble de la loi Kelmann portant sur la formation des enseignants. Mon point de vue est surement connu de tous tant j'ai essayé de me faire entendre dans les débats, en vain. Tout en reprenant, la structure de la loi (plutôt bonne), il faut que nos futurs enseignants connaissent vraiment les détails de leur formation. Cette loi ne leur suffit pas, elle ne me suffit pas pour répondre aux inquiétudes qui peuvent poindre. Dans les prochains jours, je proposerai donc un nouveau projet de loi allant dans le sens de la précision, de la connaissance exacte de la formation enseignante.

Du travail nous attend également au niveau des écoles primaires, élémentaires, des collèges et des lycées. Vaguant dans le flou le plus total, nous sommes encore soumis à un code de l'éducation qui date de l'avant dictature. Loin de moi l'idée que ce code n'est pas bon mais il mérite des modifications, des innovations. Je vais donc reprendre le débat que j'ai personnellement mis en place voila quelques mois déjà. Mes successeurs n'ont pas poursuivis le travail, je me dois donc de mettre en place les premières lois (voire l'ensemble des lois) qui vont régir nos écoles : cadre d'enseignement ; taux horaire d'enseignement ; diplômes délivrés et sous quelle condition ; vacances scolaires, règlement sur l'uniforme, définition de la manière de réaliser les programmes scolaires... Les syndicats étudiants et enseignants, ainsi que les responsables politiques du pays seront invités à participer à l'élaboration de ce cadre que je veux fixe, clair et compréhensible.

Enfin, nous travaillerons également dans le domaine universitaire et de la recherche, qui marchent souvent ensemble. Nous devons mettre en place un cadre à notre enseignement universitaire en proposant un système, comme nous proposerons un système pour les autres établissements scolaires. Comment répartir les horaires de cours ? Quels diplômes délivrer avec quelles valeurs ? Telles sont les premières questions que nous devrons nous poser.

Le travail est donc présent dans ce ministère, comme dans les autres. Ce ministère auquel j'attache beaucoup d'importances devra travailler dur pour réussir à mener à bien le vaste objectif que je me pose. Ces objectifs ont tous un point commun : notre éducation nationale et notre enseignement supérieur. ce travail devra se baser sur les idées des personnes qui ont la volonté de participer aux débats nationaux que nous lancerons et il devra également se baser sur les visites officiels que j'effectuerai pour voir les systèmes du rest de la communauté internationale

Je vous laisse me poser vos questions si vous en avez.
Merci

[Jack Kusher]

Le Ministre fraichement nommé, discours en main, s'approcha lentement du pupitre devant lequel des dizaines de journalistes attendaient avec impatience. Il attendit que le silence se fit, et commença son discours de prise de fonction.

Bonsoir à toutes et à tous, et merci d'être présents ici aujourd'hui.
Comme vous vous en doutez, en raison de mon jeune âge, je n'ai pas l'habitude de ce type de discours. Vous m'excuserez donc de faire court. Je répondrai bien sûr à toutes vos questions par la suite.

C'est la première fois pour moi que je me retrouve à un poste politique de cette importance, et je souhaiterais donc tout d'abord remercier MM. Valbonesi et Madarjeen de leur confiance pour ce poste. Du reste, ont-ils eu raison, ce sera aux Frôceux et à vous autres, journalistes, de me le dire. Ce qui est certain, c'est que je suis d'autant plus motivé que j'ai tout à prouver, et que vous pouvez vous attendre à de l'activité pendant la durée du mandat.

Mais assez parlé de moi. Si vous êtes ici, c'est avant tout, je l'espère, pour entendre parler de politique. La ligne politique du ministère est simple : Je suis un Ministre issu du PRF, avec une Assemblée Nationale majoritairement à droite et nommé par le Président Madarjeen issu du PRF. Notre objectif est clair, il s'agit d'appliquer le programme du PRF majoritairement approuvé par les Frôceux aussi bien lors de la présidentielle que des dernières législatives. Nos projets seront dont les suivants :

En matière de santé et de recherche :

• Favoriser la prévention par des dépistages afin de mieux se protéger des maladies.
• Renforcer l'hygiène dans les hôpitaux pour lutter contre les infections nosocomiales.
• Interdiction de l’euthanasie.
• Améliorer l’efficacité et l’équité de notre système de santé
- Développer les incitations à l’installation ou au maintien dans les zones rurales ou urbaines déficitaires ou dans les hôpitaux locaux.
- Mise en place d’un « Bouclier sanitaire » (la charge supportée par l’assuré atteindrait au cours d’une année civile un certain plafond, fonction du revenu du patient, se déclencherait une prise en charge à 100% des dépenses de santé, quelle que soit la pathologie)
- Création d’une allocation d’autonomie pour les personnes les plus dépendantes
• baisser le prix des médicaments et des soins en favorisant la concurrence des laboratoires.
• Soutien à la recherche biomédicale.

En matière d'Education :

• Quota d’inscription dans les filières de l’Enseignement supérieur réévalué chaque année en fonction de leur taux de chômage respectif à la sortie
• Autonomie progressive accordée aux Universités
• Augmentation significative de la partie pratique dans le cursus de formation des professeurs
• Mise en place des « Equivalences Expérience » pour les projets réalisés dans le cadre de l’enseignement supérieurs, afin de pouvoir les valoriser lors de la recherche d’emploi
• Remise à jour des livres d’histoire-géographie suite aux censures réalisées lors de la Dictature
et ajout de cette période historique au programme du Baccalauréat
• Fixation d’un seuil de 10 ans d’expérience pour l’affectation des professeurs dans les Zones d’Education Prioritaire, incluant une prime.

Bien entendu, l'intégralité de ces propositions feront l'objet d'un débat citoyen préalable à l'élaboration d'un projet de loi par le ministère. J'espère que les participations à ces débats seront nombreuses afin que nous puissions soumettre des projets de loi au plus près des préoccupations des Frôceux (et cet espoir vaut bien sûr également pour les débats dans les autres ministères, auxquels je participerai moi-même autant que je le pourrai).

Je vous remercie de l'attention que vous m'avez accordé. Si vous avez des questions, je vous invite à passer dans la salle à côté afin de les poser, j'y répondrai du mieux possible.

[Jack Kusher]

Après les récents bouleversements politiques au sein du gouvernement et les quelques jours de latence et d'incertitudes, je suis heureux de vous annoncer ma reconduction au poste de Ministre de la Santé et de l’Éducation. Le travail ministériel reprendra très bientôt.

[Jack Kusher]

Aujourd'hui, les députés sont appelés à voter pour un projet de loi concernant l’Éducation. Il s'agit d'un projet concernant le Brevet National de l'Enseignement Scolaire. Vous n'étiez pas au courant ? Normal, puisque vous n'avez pas été invités à débattre sur le sujet. En effet, ce projet de loi émane de l'UGR en la personne de M. Roberto Dominguez, et a été déposé à l'Assemblée sans qu'un débat citoyen n'ait pu avoir lieu. Ce projet est-il mauvais ? Je ne le pense pas, du moins pas dans son intégralité. Ce que je regrette, c'est qu'aucun citoyen non-député n'ait pu donner son avis sur le texte. Bien sûr, je ne blâme pas l'UGR, qui s'étant lamentablement ramassé lors des deux dernières élections n'a pas d'autre moyen de faire passer ses projets de loi, mais je blâme justement ce système où des projets sont soumis au débat public et d'autres non.
C'est pourquoi j'ai décidé de mettre en place dans ce ministère une section de Débat d'initiative citoyenne, où les députés seront dorénavant invités à présenter leurs projets concernant la Santé et l’Éducation dans un débat public avant de les soumettre à l'Assemblée. Bien entendu, les non-députés peuvent très bien présenter des projets.
Je vous remercie.