Arthur de Milon a écrit :Débat n°2. Immigration et intégration
Cette fois-ci, pas de texte tout fait avec uniquement quelques ajustements à faire. Nous partirons de constats et de questions avant de passe rà la rédaction d'un texte de loi.
1) Pour une politique plus juste et plus équilibrée dans ces domaines, comment concilier lutte contre l'immigration illégale et intégration des immigrés en situation régulière ?
2) Comment convaincre les employeurs qu'il est plus judicieux, à long terme et à tous les points de vue, d'embaucher des travailleurs frôceux, notamment en matière de lutte contre le chômage, plutôt que des travailleurs immigrés irréguliers ? Répression, prévention, sensibilisation ?
3) Que doit-on faire des immigrés irréguliers ? Les renvoyer dans leur pays ? Régulariser leur situation ? Regarder et ne rien faire ?
4) Quels doivent être les critères de naturalisation des immigrés réguliers ? De régularisation des immigrés irréguliers ?
5) Comment renforcer notre coopération en matière de lutte contre l'immigration irrégulière avec nos partenaires européens ?
Je vous écoute.
1) Ces deux sujets sont à différencier.
Dans un premier temps, l'immigration illégale provient de facteurs qui sont le plus souvent des causes à nos politiques étrangères. Je pense qu'avant tout, il faut permettre aux pays de provenance des migrants une capacité de formation et un développement de leur économie afin que les migrants n'aient plus à migrer de manière illégale. Du travail stable découle une politique stable, ce qui évite les guerres, les famines, et la volonté de se faire la belle vers d'autres horizons. Dans les pays du Nord, les plus diplômés vont souvent migrer, car il y a effectivement (et ça rejoint un autre débat) plus de difficultés de trouver un boulot lorsque les secteurs sont pleins ou lorsqu'un cursus n'est pas valorisé (et ça fonctionne aussi bien pour un niveau d'étude supérieur élevé que pour un niveau d'étude professionnalisant) sur le territoire national. Mais ce qui pousse les migrants "illégaux" ce sont des causes internes au pays de provenance. Il ne faut pas dire qu'ils ne cherchent qu'à venir pour profiter, puisque c'est partiellement faux. Mais pour trouver une stabilité convenable à leur épanouissement. Les migrants ne sont donc pas à blâmer.
Dans un second temps, l'intégration est un processus long et aléatoire. Je pense que l'intégration ne peut se faire que par le travail et la valorisation de celui-ci. C'est dégueulasse, parce que c'est exproprier quelqu'un de son travail, mais d'une façon globale et plutôt symbolique, ça montre qu'un migrant "légal" peut tout à fait s'insérer et s'intégrer. Sachant que l'intégration comporte une part d'acculturation, ce process n'est pas sans "frictions". Il existera toujours des personnes refusant de s'intégrer, quand bien même elles travaillent.
2) La question est mal posée. Il ne s'agit pas de la jouer "préférence nationale" contre "immigrés", mais plutôt: qu'elle est la valeur ajoutée d'un migrant ? (rien qu'à ces mots, j'ai honte de ramener un homme à sa valeur)
Je ne vois qu'une solution, étant un exemple tout simple: une entreprise ayant un secteur achat international devrait privilégier un acheteur immigré arabe si cette entreprise traite avec des pays arabes, car la personne apporte bien plus, par la connaissance de la langue, des pratiques culturelles etc... qu'un individu qui a étudié l'arabe à l'école. Dans ce cas là, l'immigré arabe est valorisé pour ce qu'il est, il est nécessaire (et j'insiste sur ce point).
Il faut donc agir sur les entreprises qui usent d'un pouvoir qu'elles n'ont pas en utilisant de la main d'oeuvre immigrée illégale, faire de la prévention dans les pays de provenance par l'intermédiaire d'une association frôceuse quelconque contrôlée par l'Etat, et sensibiliser les entrepreneurs ainsi que les migrants aux risques de l'esclavage moderne.
3) Tout simplement étudier au cas par cas leur situation. Certaines personnes fuient pour des causes politiques. D'autres pour échapper à la misère. Il s'agit pour cette question là de mettre de côté toute fausse prétention humaniste, et analyser froidement les risques encourus par ces migrants. Ceux qui ne sont pas en dangers immédiats, c'est un retour au pays automatique. Pour les autres, il existe des systèmes annexes qui permettent de les protéger ou de leur offrir ce qu'ils ne peuvent pas avoir chez eux.
4) Les réguliers, je crois qu'on a déjà une loi sur ce sujet.
Pour les irréguliers, en plus de se référer à la loi dont je fais état, il y a ce que j'ai exprimé plus haut, c'est à dire une gestion au cas par cas.
5) Partenaires européens... Lutte contre l'immigration clandestine... Je sèche.