[Présidentielle Avril/Mai] Débat Affaires Sociales

[Vincent Valbonesi]

Premièrement, il faudrait cesser de m'accuser de tous les maux de notre pays, je ne suis pas l'auteur de la loi régissant le droit de grève dans le secteur public, ce qui ne m’empêche pas de la soutenir pleinement.
Ensuite, pourquoi vouloir élargir le droit de grève ? Pour pénaliser encore plus nos entreprises ou nos administrations publiques ?

[Yevgueni Makhno]

Ou pour redonner aux citoyens le droit de s'exprimer ?

[Vincent Valbonesi]

N'y a-t-il pas d'autres moyens pour s'exprimer que de faire grève ? Que fais t-on des élections par exemple ?

[Matiou Callet]

Vous êtes affligeant M. Valbonesi… vous demandez aux grévistes de voter pour protéger leurs emplois ou acquis quand ensuite vous professez en faveur d'une intervention limitée au nom de la sacro-sainte liberté d'entreprendre. De qui vous moquez-vous ?

[Vincent Valbonesi]

De personne M. Callet, de personne.

Si le peuple frôceux estime que le droit de grève dans le secteur est trop limité, il a une possibilité démocratique qui ne dérange personne et est légale : le vote. Donc si l'électorat frôceux pense dans sa majorité que le droit de grève n'est pas suffisant selon lui, et bien il vous donnera les moyens de mettre en place les dispositions législatives nécessaires à cet effet. Mais permettez moi d'en douter. Evidemment que je suis partisan de la liberté d'entreprendre, oseriez vous dire qu’empêcher la production soit une liberté saine et durable utile à tous ?
Si dans un lointain futur imaginaire dont je ne rêve pas, vous vous retrouvez à la Présidence M. Callet, je vous conseille un pays très intéressant : la Suède, il y en a d'autres, mais les belles blondes pourront vous plaire la bas pour compenser votre frustration face à l'échec retentissant de l'usage de la grève pour résoudre un éventuel conflit social.

[Matiou Callet]

Donc si je vous suit, vu que le Peuple vote, il n'a pas besoin de manifester ? Et que se passe-t-il quand l'offre politique ne répond pas à ses attentes. Ceci n'est pas totalement farfelu dans notre contexte politique actuel. On emmerde le peuple ? On lui explique qu'il n'a qu'à se mobiliser pour un RIP ? L'individu autonome et son myhe reviennent M. Valbonesi.
Je ne comprends ni le sens ni l'intérêt de votre dernière remarque, M. Valbonesi. Je vous prierai donc soit de l'expiciter pour qu'elle soit audible par tous, soit de ne plus faire de digressions. Merci.

[Vincent Valbonesi]

Si l'offre politique ne répond pas à ses attentes, il y a deux situations : soit le régime politique n'est pas ouvert, soit l'individu à des attentes beaucoup trop spécifiques. Or, l'élargissement du droit de grève ne me semble pas une attente si rare que cela, il y a toujours des fauteurs de troubles où que l'on aille, il y en aura donc qui voteront pour vous et vous porteront à la Présidence. Personne n’empêche l'individu, et oui, j'ai encore la faiblesse de croire que l’individu est autonome M. Callet, de créer un mouvement politique, un club, un think-thank ou bien un lobby pour mettre en avant ses idées. La prise d'initiative, ou la fameuse liberté d'entreprendre, vous connaissez ?

Ma dernière remarque, elle est pourtant simple pour quiconque ayant un minimum prit le temps de s’asseoir sur les bancs de l'Ecole publique M. Callet.

[Matiou Callet]

Mais vous rêvez M. Valbonesi. L'éducation au politique est bien trop lacunaire. L'ouverture du milieu politique est bien trop restreinte. Même dans les pays qui peuvent se tarauder d'être "les plus démocratiques du monde" cela se passe comme ça. La démcoratie représentative a le défaut de créer un fossé entre gouvernants et gouvernés et de ne légitimer et favoriser que des acteurs tradtionnels (partis notamment). Le peuple est bien moins capable d'agir politiquement à l'heure actuelle que l'on ne le croit. Dans tous les cas, pas avec l'initiative. La démocratie et le politique, ça s'apprend M. Valbonesi. Vous tombez dans l'erreur de croire à un universel, un dénominateur commun à tous les individus : autonomie, rationnalité, adaptabilité. Ceci pue le raisonnement de quelqu'un qui a passé trop de temps en cours de microéconomie et pas assez dans la réalité.

[Roberto Dominguez]

Le nord de l'Europe, un exemple sur l'inutilité des grèves ? Quand on sait que le Danemark possède le plus haut taux de jours de grève par salarié d'Europe ? Permettez-moi d'être dubitatif.

Si la négociation est toujours l'issue préférable comme l'employeur n'aura pas à perdre de production et l'employé n'aura pas à perdre de salaire, il existera toujours des cas où une protestation devient inévitable par l'entêtement des deux parties. Peut-être qu'un brassard suffit à intimider un dirigeant japonais, mais la Frôce a une autre culture, et on ne change pas de culture si facilement même si on le voulait. Les salariés du public comme du privé savent qu'un jour de grève, c'est un jour de salaire perdu et c'est largement suffisant pour que ça ne devienne pas un divertissement.

La loi sur le proxénétisme est un texte incomplet, qui sert plus de tremplin à une loi anti-prostitution qu'à vraiment protéger les prostitués, notons par exemple un alinéa qui punit de dix ans d'emprisonnement le fait :

- De vendre ou de tenir à la disposition d'une ou de plusieurs personnes des locaux ou emplacements non utilisés par le public, en sachant qu'elles s'y livreront à la prostitution.

Je ne vois pas en quoi tenir à la disposition d'une personne se livrant à la prostitution un quelconque local ressemble de près ou de loin à du trafic d'êtres humains. Notre but est de lutter contre les trafiquants, pas contre les prostitués ou leurs clients.

Je le réaffirme, la prostitution consentie est un rempart contre le viol et aider certaines personnes à briser leur timidité chronique peut aider ces personnes à entamer une existence brillante.

De plus, j'estime que l'État n'a pas à faire de leçon de morale quand il y a consentement mutuel et absence d'atteinte à la santé ou à la vie d'autrui.

Vous vous posez en tenant de l'ordre moral, mais quand le taux de viols aura grimpé de 20 %, que les prostituées indépendantes auront toutes été remplacées par des esclaves de l'est qui pourront quand même exercer en raison d'une police dépassée par l'ampleur et l'organisation de ces réseaux et que certains frôceux en manque de sensations mais tout de même effrayés par ces dispositifs iront gonfler les caisses de l'État espagnol, pourrez-vous vraiment dire que la morale a triomphé ?

Et sachez que je ne m'intéresse pas vraiment aux travaux de monsieur Castro, peut-être qu'il y a certaines bonnes idées, mais vous devinerez bien qu'une personne responsable de multiples incarcérations arbitraires ne peut être une idole pour un défenseur de la valeur de Justice.

[Vincent Valbonesi]

Mais vous rêvez M. Valbonesi. L'éducation au politique est bien trop lacunaire. L'ouverture du milieu politique est bien trop restreinte. Même dans les pays qui peuvent se tarauder d'être "les plus démocratiques du monde" cela se passe comme ça. La démcoratie représentative a le défaut de créer un fossé entre gouvernants et gouvernés et de ne légitimer et favoriser que des acteurs tradtionnels (partis notamment). Le peuple est bien moins capable d'agir politiquement à l'heure actuelle que l'on ne le croit. Dans tous les cas, pas avec l'initiative. La démocratie et le politique, ça s'apprend M. Valbonesi. Vous tombez dans l'erreur de croire à un universel, un dénominateur commun à tous les individus : autonomie, rationnalité, adaptabilité. Ceci pue le raisonnement de quelqu'un qui a passé trop de temps en cours de microéconomie et pas assez dans la réalité.

Dés qu'un avis s'oppose au votre, c'est extraordinaire comme l'on devient immédiatement infréquentable, un nuisible pour la société. J'apprécie votre sens du respect autant que les frôceux qui assistent médusé à votre ton lors de ce débat à mon encontre, quelle belle image donnez vous de la politique, de l'écoute, du dialogue que vous défendez tant M. Callet. Souvent les actes ne suivent pas les propos, cet adage se vérifie une nouvelle fois, malheureusement.