Bonjour,
C'est désolant de constater que les débats ici ne sont qu'un tas d'arguments ad hominem et d'attaques personnelles qui ne font avancer le débat que de 2 pas en avant, 3 pas en arrière.
Les affaires sociales constituent le point essentiel d'un programme présidentiel et c'est là-dessus qu'une grande partie de l'électorat détermine sa voix, et en lisant chacun des programmes sociaux, ce sont les clichés extrêmes qui dominent malheureusement. Déjà à gauche nous avons affaire à une politique plus économique que sociale c'est pourquoi je ne m'exprimerai que sur les propositions du PRF et de l'USD.
Autant préciser de suite que je ne m'exprime ici qu'en tant que citoyen lambda qui expose son point de vue critique et personnel, je ne suis sous la houlette d'aucun groupement politique.
Dans un premier temps le programme du PRF :
• Soutien et respect du rôle de la famille, en offrant aux parents qui choisissent de rester à la maison pour s'occuper de leurs enfants d'âge préscolaire la reconnaissance et le soutien financier dont ils ont besoin pour réaliser cette tâche importante.
C'est une très bonne chose, il faut permettre aux parents de bien s'occuper de leurs nouveau-né puisqu'il nécessite beaucoup d'attention à ce stade de la vie.
• Garantir l’ordre social et moral en commençant par l’interdiction de la prostitution et la pénalisation les clients.
Il existe une loi sur le proxénétisme mais aucune sur la prostitution où le centre d'intérêt se porte sur le/la prostitué(e).
C'est déjà une bonne chose de s'intéresser à ce sujet mais j'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre cette volonté d'instaurer un "ordre moral" ou du moins de le garantir.
La prostitution est considérée comme dégradante et avilissante. Hier nous considérions que les poètes maudits et autres auteurs d'œuvres libertines étaient dangereux pour l'ordre social, moral. Les choses ne sont jamais noirs ou blanches, les thématiques sociales sont toujours très complexe et il faut savoir les aborder en disséquant chaque approche analytique. Pour la prostitution j'y reviendrai.
D'abord pour cette question morale : Ne sommes-nous pas assez modernes pour comprendre aujourd'hui que la société n'a pas besoin d'un contrôle de proximité des mœurs ? Si l'anticonformiste pour la société mène une vie de débauche et de plaisir dit "immoral", n'est-ce pas un point de vue subjectif que s'octroie la société pour s'imposer une limite virtuelle à ne pas franchir, laquelle aurait pour conséquence un trouble fictif à l'organisation sociale ?
Beaucoup ont lu Sade ou ont mené une vie de débauche, ça n'est pas pour autant que la société n'a pas tenu. Ce que notre regard perçoit comme étant immoral, c'est souvent une opinion subjective et construite par notre conscient à défaut de ne pas y être habitués. C'est le même principe que pour l'
étranger (qui est un danger).
Nos sociétés contemporaines occidentales comprennent bien que certaines choses immorales pour l'époque sont mieux admises, et pour cause, nous comprenons mieux les choses qui nous entourent, ce que veulent exprimer les autres et nous bénéficions d'un esprit ouvert et critique.
Il faut arrêter de poursuivre l'individu qui se considère à la marge de la société au niveau des mœurs. Notre société est assez libre pour le tolérer car il s'agit d'un choix de vie personnel et la liberté doit être de mise en matière de mœurs.
S'agissant de la prostitution, je pense qu'interdire dans l'absolu cette activité peut être bénéfique dans une certaine mesure, à partir du moment où cela peut résoudre certains types de criminalité, de délinquance à commencer par la prostitution forcée ou pratiquée par nécessité.
Je peux concevoir qu'une grande majorité des femmes ne supportent pas l'idée d'être confrontée à l'exploitation de leur corps tout comme je peux comprendre que ça n'est pas forcément un choix de vie libertin.
Néanmoins il existe des libertins en Frôce et ces personnes doivent être libres de choisir pour activité professionnelle rémunérée la prostitution. Parce que cela procure du plaisir et parce que cela permet une rémunération.
Il y a des individus qui peuvent être intéressés par cette forme de travail et si la société la considère illégale, c'est uniquement parce que la morale religieuse et publique ne peut la concevoir. Nos mœurs ne sont pas assez évoluées pour le tolérer.
De la même manière, des clients (hommes comme femmes) frustrés doivent pouvoir satisfaire leur besoins naturels et recourir aux services d'un ou d'une prostitué(e). Tout le monde n'a pas la chance de connaître l'amour et d'avoir des partenaires occasionnels.
Arrêtons de construire des tabous injustifiés et basés sur des préjugés irrationnels de l'humain quand il vit en société, parce qu'il souhaite se construire une image conforme de sorte que le regard des autres ne soit pas angoissant. C'est l'éternelle stupide pression sociale...
• Lutter contre le vagabondage en contribuant à la mise en place de refuges, en reconnaissant les facteurs qui y contribuent et en cherchant des solutions à ces facteurs.
Les frôceux ne sont-ils pas libres de circuler et de vivre sans domicile fixe ? C'est lorsque cela devient une contrainte pour des raisons financières et sociales que l'on doit s'occuper des vagabonds, des SDF.
Lisez les livres des sociologues les plus éminents et vous trouverez les facteurs supposés qui contribuent à ce constat. De possibles solutions sont aussi envisagées. Maintenant, il est vrai que mener un débat national autour de ce thème peut être intéressant.
• Aides aux personnes âgées et/ou atteintes d’invalidité en favorisant la formation d’aides soignants pour prendre soin à domicile des ces personnes, pour qu'ainsi elles continuent d'avoir une qualité de vie et un accès aux soins de santé tout en demeurant dans leurs maisons.
C'est une très bonne chose. Il ne faut pas oublier que toutes les personnes âgées ne nécessitent pas une aide à domicile permanente.
Je commenterai le programme de l'USD plus tard.