Bonsoir,
Jack Kusher a écrit :Yev, ce que tu dis se défend et je ne suis pas pour un refus systématique de l'immigration, mais tu ne crois pas que quelqu'un qui veut venir vivre en Frôce doit, déjà, savoir parler français ?
Si l'immigré arrive pour des raisons économiques ou touristiques, évidemment il n'a pas besoin de se convertir à la langue de Molière.
En revanche, si l'immigré arrive avec l'intention d'acquérir la nationalité frôceuse alors il devient nécessaire pour lui d'apprendre le français.
Seulement il y a une question que je me pose, laisse t-on assez le temps aux immigrés d'apprendre le français ou les expulsons t-on dès leur troisième jour en Frôce sous prétexte qu'ils ne maîtrisent pas la langue ?
Franchement, je ne pense pas que l'immigré fasse semblant de ne pas vouloir apprendre la langue de son pays d'accueil, s'il y a des structures prêtes à l'accompagner, il se pliera volontiers à l'apprentissage. Sans compter les instances de socialisation qui sont là pour lui ou ses éventuels enfants.
Je rajoute que la législation frôceuse prévoit d'ores et déjà un traitement particulier aux immigrés avec la carte Cyan (loi du 8 Janvier) et la langue française est apprise lors de sessions régulières par les mairies aux migrants. D'ailleurs un test est soumis au candidat à l'immigration dite permanente.
Jack Kusher a écrit :Outre les problèmes économiques que cela pose, beaucoup de gens fuient leur pays en espérant trouver mieux dans des pays qu'ils ne connaissent pas, d'une langue qu'ils ne parlent pas... Mais ils ne réussissent pas à s'intégrer, et au final ils ne trouvent pas la meilleure vie qu'ils étaient venu chercher.
Dans la majorité des cas et si l'on prend exemple sur des pays assimilationnistes comme la Frôce, les étrangers s'intègrent et il suffit de voir du côté de Provença pour constater que les immigrés d'origine italienne ou espagnole se sont intégrés depuis longtemps maintenant. M. Muzarelli en est un exemple, mais pas vraiment glorieux je le conçois.
Heureusement M. Kusher vous ne dîtes pas n'importe quoi et il arrive que les immigrés qui se sont sauvés en toute hâte de leur pays d'origine se retrouvent sans le sous et avec un quotidien miséreux. Mais qui sont ces immigrés là la plupart du temps ? Des clandestins.
Il faut prendre le problème de l'immigration sous un autre angle. C'est à la source du problème qu'il faut agir en étant exigeants vis à vis des pays qui connaissent un fort taux d'émigration pour des raisons économiques ou sociétales tout comme il faut subventionner les projets bénéfiques à l'économie et à la stabilité de ces pays là. C'est uniquement de cette manière que l'immigration illégale ou légale involontaire sera réglée, je précise bien le type d'immigration parce que l'immigration n'est jamais un problème, il le devient lorsque les migrants deviennent nombreux et viennent par nécessité.
On est jamais content de quitter son pays par obligation pour rejoindre un autre pays et se sentir exclus, à la marge, mal-accueillis et sujets à un débat national dans le pays "d'accueil".
Jack Kusher a écrit :Au niveau individuel ce sont des échecs, et à un niveau plus global ça crée un communautarisme déjà, et souvent une ghettoïsation qui peut en plus provoquer un climat de racisme - eh oui, quand la moitié des habitants des quartiers dits sensibles sont des immigrés, c'est très favorable à l'installation d'un climat de racisme. Alors non, l'immigration en soi n'est pas mauvaise, mais il faut une immigration raisonnée et surtout un vrai travail d'intégration derrière pour éviter les conséquences que l'on connait dans beaucoup de pays occidentaux.
Je suis bien d'accord avec ça. Si l'on considère que les immigrés sont mal intégrés, c'est parce qu'on observe qu'ils se retrouvent entre eux et cherchent à vivre dans un même cadre.
Au fond n'est-ce pas humain ? Au fond, n'est-ce pas aux Frôceux d'accueillir les immigrés comme il se doit pour espérer éviter un phénomène de ghettoïsation ?
Lorsqu'un étranger arrive en Frôce avec des normes sociales particulières acquises selon la culture de son pays d'origine, il est naturel pour lui de se rapprocher des individus qui proviennent également de son pays d'origine, histoire de partager quelque chose de commun et de ne pas avoir à faire à un regard qui vous dévisage et qui vous stigmatise.
C'est aux frôceux et aux immigrés de se rapprocher, de s'écouter et de discuter autour d'une même table pour mieux comprendre les caractéristiques des deux intervenants. L'Homme a toujours une méfiance vis à vis de l'étranger, quelque soit l'être-vivant et la seule solution pour empêcher ce conflit naturel fait de préjugés irrationnels, c'est le débat, la discussion et la compréhension des aspirations de l'autre grâce à la mobilisation de ses propres sentiments parce qu'on a tous un cœur.
Yevgueni Makhno a écrit :Je vais te dire, lorsque tu décides de partir à l'étranger, connais tu la langue du pays que tu choisis comme destination ? Ca m'étonnerait que beaucoup de gens parlent le swahili. Pourtant le Kenya acceuille bon nombre d'étrangers chaque année. De même pour l'Afrique du Sud: très peu de gens peuvent dire "Ek is siek" avec l'accent afrikaner, et l'anglais parlé là bas est incompréhensible pour une oreille non-habituée. Sauf que l'Afrique du Sud est une terre d'immigration très importante.
Je connais bien la différence entre un touriste et un émigrant. La différence c'est qu'il y en a un qui s'en tape du pays, et que l'autre souhaite y résider pour avoir une nouvelle vie, sûrement meilleure que la précédente.
L'Afrique du sud reste un très mauvais exemple du vivre-ensemble et de la coexistence pacifique. Malgré les affirmations du gouvernement fédéral qui revendique la diversité, le multiculturel, il reste un antagonisme entre les communautés noires et blanches, sans compter les divisions internes propres aux communautés (d'un côté les noirs avec leurs ethnies, de l'autre les blancs avec les afrikaners et les britanniques d'origine).
Les inégalités existent bel et bien encore et la façon de les résoudre avec la discrimination positive si chère aux anglo-saxons est de loin une mauvaise solution pour les résoudre.
Un individu qui naît blanc doit se contraindre à ne plus jamais avoir droit de propriété sur une terre particulière sous prétexte que ses ancêtres ont exploité les noirs ? On ne fait que reproduire les inégalités et la lutte des deux catégories sociales.
Après je ne connais pas personnellement l'Afrique du Sud et je me base sur des témoignages écrits ou oraux donc si mon propos est erroné, merci de me corriger
