Vogue…

[Matiou Callet]

Bon j'ouvre ce fil pour qu'on fasse une sorte de discussion les yeux dans les yeux.

À quoi sert cette maison et à quoi rime l'alliance de la Gauche pour le moment ?
Je pose la question suite aux événements récents. Je ne me permets pas de commenter la décision de l'UGR, je suis juste effaré de voir que ceux qui ont participé au débat ont partagé l'analyse énonçant que la situation était risquée et que la candidature commune était nécessaire et qu'au final, on apprend à rebourd que 75% des membres d'un parti ne partageaient pas l'idée (sans s'exprimer sur celle-là). Et pour ceux qui diront qu'ils s'étaient exprimer au début "contre", je signale juste qu'une réaffirmation de son point de vue ne tue pas et ne prend pas 3 heures.
Ce qui me gêne ce n'est certainement pas la décision en elle-même, c'est le manque profond de communication. Entre partenaires, si on ne communique pas, on va droit au mur. Si ce lieu ne sert qu'à mobiliser les députés, rappeler quel jour on vote et unir pour un hypothétique second tour, alors il ne sert à rien. S'il ne sert qu'à parler de ce dont on est d'accord en évitant soigneusement les points qui fachent, il ne sert à rien.

L'union de la Gauche, c'est bien mais pas à n'importe quel prix et j'estime que tout partenaire a le droit à un minimum de respect.

[Asuka Finacci]

La diversité des opinions de gauche doit s'exprimer pleinement à tous les scrutins sauf cas d'urgence évidents, personne à l'UGR n'a dit précédemment que dans ce cas précis il y avait nécessité à mener une candidature commune, c'est une hypothèse comme une autre, mais ici il n'y a pas de cas d'urgence, les deux partis sont capables d'avoir un programme complet et quelques membres capables de contrer les forces réactionnaires lors des débats.

Je reconnais qu'il a été maladroit de tarder un peu à communiquer le résultat du vote, mais comme nous sommes disciplinés, nous pensions que c'était le rôle de Yevgueni et malheureusement il a été absent pendant toute une journée.

L'alliance doit principalement avoir pour but de s'assurer que la cible reste la droite et non l'autre parti de gauche, elle doit se tenir prête à gouverner unie en cas de bons résultats aux législatives, elle doit être un lieu de concertation pour les intiatives populaires, son rôle n'est en aucun cas d'effacer les diversités des opinions de gauche, s'il fallait effacer ces diversités ce ne serait pas une Maison de la Gauche qu'il faudrait mais un seul parti de gauche.

[Yevgueni Makhno]

J'avais déjà émis des doutes quant à une candidature commune, aux vues des diversités et du pluralisme des opinions fondant la gauche elle même.

Le scrutin organisé au sein de l'UGR a montré que 75% de ses membres ne veulent pas d'une candidature commune, il faut savoir l'entendre, le respecter, et construire sur cette base. Je pense, comme Asuka l'a si bien dit, qu'il ne faut pas se tromper de cibles. Ce n'est pas parce que la gauche ne souhaite pas faire son union qu'il faille faire et se faire cible d'une des deux parties. Je présente mes excuses ensuite pour ne pas avoir pu donner assez de temps quant à la communication du résultat.

Pour ce qu'il en est de la maison de la gauche, elle est utile dans un cadre de débat et d'avancées constructives. Mais ne courrons pas tous dans un même sens par plaisir.

[Mauro Garibaldi]

Je pense que ce que Matiou a voulu exprimer c'est sa profonde déception, que je partage.

Il est évident que la maison de la gauche ne peut pas rester dans cet état. Nous ne nous en servons pas pour débattre, pas pour nous unir, mais pour régler seulement des points de stratégie et quelques appels au vote. C'est clairement insuffisant face à la droite qui ne nous fera pas de cadeau. Chacun doit réfléchir à son implication.

Spécialement lorsque l'on voit le résultat du vote au sein de l'UGR, alors que bien peu de personnes ont fait la démarche de venir en ce lieu expliquer leurs positions. La question n'a jamais été de faire taire les divergences au sein de la gauche, ni de créer un parti unique à gauche, mais de nous donner le maximum de chances de réussite pour battre la droite. Je trouve malheureux que certains prétendent l'inverse.

Il me semble qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui soient autant respectueuses de la liberté d'opinion, et des divergences que les militants de la GPC.

Nous allons respecter ce choix, même si nous le déplorons, et nous espérons que cela ne porte pas préjudice à la gauche et à notre pays.

[Yevgueni Makhno]

Mauro, range dont ta tirade sur la liberté d'opinion et l'ouverture des membres du GPC s'il te plait. L'UGR toute entière respecte aussi les divergences et les opinions opposées.

Je ne vois pas tellement où est le problème. Ce n'est qu'un sujet stratégique, nous tirerons des leçons quand le moment sera venu. Sachez tout du moins que si cette décision a été prise (à savoir concourir chacun de notre côté) c'est parce que nous savons que la gauche dans son ensemble peut gagner ces élections.

Maintenant, faisons taire les prophètes, nous verrons les résultats.

[Sara Roley]

A rien tout simplement. L'UGR est plus de centre gauche que de gauche.

[Yevgueni Makhno]

A rien tout simplement. L'UGR est plus de centre gauche que de gauche.

Ce qui est faux bien entendu.

[Sara Roley]

Votre stratégie (car ce n'est plus mon parti politique) est de s'allier avec les libéraux. De mon point de vue, c'est refuser l'appartenance à la gauche.

[Zélie Saint-Déodat]

J'ai du mal à saisir l'intérêt de vos manœuvres Roley...

Jamais, ô grand jamais, nous n'avons évoqué la moindre alliance avec les Libéraux. Pourquoi venir mentir ici, en plus de mentir dans les locaux publics de l'UGR? Expliquez-nous le but de la chose.

[Sara Roley]

Je n'ai pas de manœuvre stratégique. Exemple de citation :

Totalement contre, ça ruinerait toutes nos chances d'attirer les libéraux les plus modérés entre deux tours, si on va à l'élection c'est pout tenter tout ce qui est en notre pouvoir pour gagner, pas juste pour aller au 2e tour.

Je n'ai pas répondu dans le bureau d'adhésion pour ne pas nuire à la gauche face au milieu politique dans sa globalité.