Mot d'entrée en fonction de Mays Madarjeen

[Mays Madarjeen]

Alors qu'il s'apprêtait à traverser la salle de presse, pour accéder plus rapidement à son bureau, avec un carton de bagages dans les mains, Mays se rendit compte qu'une foule de journalistes l'y attendait depuis plus de deux heures.
Débraillé et peu concentré, il se décida tout de même à prononcer quelques mots pour inaugurer son entrée dans le ministère.

Mesdames, messieurs,

Merci d'avoir fait le déplacement, et d'avoir fait preuve d'autant de patience!

Rires jaunes de l'assemblée.

Euh... hmm...

C'est avec un immense honneur que j'ai accepté la proposition du Premier ministre de me nommer dans son gouvernement, et un immense plaisir que j'accueille la confiance que nous a accordée l'Assemblée Nationale, et je tâcherai de m'en montrer digne.

Le pays avait besoin d'alternance, et le peuple a placé en nous ses attentes pour nous confier les clés du changement et de l'action.
Il y a beaucoup de travail à faire dans ce ministère, et si les circonstances me le permettent, je ferai tout mon possible pour appliquer en intégralité le programme que nous avons défendu lors de la campagne des élections législatives.

Au-delà d'une simple alternance d'idées, c'est peut-être aussi une alternance de méthode de gouvernance qui va se mettre en place, car mon premier projet sera d'assurer la transparence de l'activité gouvernementale, en favorisant, ou plutôt en exigeant le débat public pour tout projet de l'exécutif.
Une démocratie comme la nôtre ne peut plus se permettre d'avoir un gouvernement qui travaille dans le plus grand secret, car un tel comportement se révèle irresponsable, tant il exclue le peuple de la gestion de la cité, et désintéresse les citoyens de la vie politique.

Je ferai de mon mieux pour ne pas décevoir les Frôceux.
Je vous remercie.

Sans prendre le temps de répondre aux questions, Mays reprend son carton et quitte la pièce.