(PV) Rendez-vous arrangé...

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien à son retour à Anthelme avait tout simplement été s'enfermer dans son bureau pour être au calme. Il se sentait mal. Les propos que Chris avaient tenu plus tôt lui avaient mis le moral à zéro... Désabusé et lassé, il s'installa sur son fauteuil et regarda le plafond assis dans le noir. Le lumière l'éboulit alors... Cyprien venait d'appuyer sur l'interrupteur et d'entrer dans la pièce. Il referma la porte derrière lui et s'assit sur la chaise en face. Louis-Damien brisa le silence, pour entrer dans le vif des confidences :

- Oui je sais, Isabella, elle n'y était pour rien... ça a été automatique, je n'ai rien contrôlé... en fait si, je me suis contrôlé, parce que c'est pas l'envie qui me manquait de lui coller mon poing en plein figure... Avec ce qu'il a dit...

- Eh bien, à sa décharge, il y a quelques éléments qui jouent en sa faveur.

- Tu vas pas t'y mettre toi aussi ! Je ne paie pas de prostituée, que l'homme que je pensais être mon meilleur ami prétende le contraire, je trouve ça purement et simplement écoeurant. Et encore faudrait-il qu'Hélène soit une prostituée ! Alors que c'est faux...

- Vu son salaire, beaucoup de gens peuvent le penser...

- Je n'ai même pas fait attention à son salaire... j'avouerais... combien ai-je mis ?

- Pas moins de 7500 pluzins... un salaire de secrétaire d'état...

- Et c'est beaucoup ?

- C'est même trop... ça fait cher le conseiller...

- Je n'y avais pas réfléchi. Elle ne voulait pas être payée, enfin elle semblait réticente. J'ai insisté mais je ne pense pas qu'elle accepte autant. Je vais modifier dans ce cas...

- Ce serait une excellente idée.

Louis-Damien alluma sur son ordinateur et modifia le décret. Il écrivit rapidement un communiqué et le donna à son porte-parole pour un communiqué à la presse. Pendant ce temps, Cyprien en profita pour s'éclipser et passer un coup de fil à Christian. Il revint quelques instants plus tard dans le bureau, où Lacroix avait rééteint la lumière...

- On m'a informé que Monsieur Valmont avait appelé. Il souhaite vous voir au jardin des plantes à Aspen, pour parler apparamment...

Le Président se redressa sur sa chaise et répondit glacial :

- Je ne vais pas me déplacer.

- Monsieur, c'est une occasion de vous expliquer. Vous avez d'énormes responsabilités, vous devez parler pour le bien du pays et de votre action...

Louis-Damien réfléchit de longs instants. Il se demandait s'il devait saisir cette chance ou pas... mais il avait un défaut, il était rancunier... et autant dire que Chris avait été trop loin...

- Je ne vais pas m'abaisser...

- Il n'y a plus de fierté... il faut avancer et résoudre le problème. Des millions de gens comptent sur vous, pour votre efficacité. Et j'ai du mal à croire que Monsieur Valmont ait voulu être foncièrement mauvais... le salaire a du jouer un gros rôle dans sa réaction. Vous vous connaissez depuis longtemps, il est impulsif, vous êtes plus calme, il est blindé, vous êtes plus sensible... ce sont vos caractères, opposés mais complémentaires. Vous devez vous parler...

- Soit, alors...

Et les deux hommes quittèrent Anthelme avec Boris pour se rendre au Jardin des Plantes. Ils entrèrent dans le parc public et Lacroix attendit que Chris arrive, ce que ce dernier ne tarda pas de faire. Par pur réflexe, il posa un regard froid sur son Premier Ministre. Les mots lui échappèrent avant qu'il ne put les taire :

- Il parait que tu voulais me voir... alors me voilà. C'est pour ta démission, n'est-ce pas ? Un fax aurait suffi.

Il avait tellement d'amertume dans la voix, qu'elle semblait trembler...

[Christian Valmont]

Christian avait quitté les locaux du Mouvement libéral très énervé, dans le passé il serait surement allé dans un bar ou n’importe ou où ou on pouvait boire et oublier ce qui c’était passé, mais il n’en fit rien cette fois ci. Les choses avaient changé.
Il ne pouvait pas aller voir Isabella, trop risqué, il était énervé et il ne voulait pas qu’elle l’entende dire des choses qu’il ne pensait peut-être pas, et il ne voulait pas non plus rentrer…
Il prit la voiture, cela faisait longtemps qu’il n’avait conduit tout seul et avant de s’en rendre compte il se trouvait devant la résidence familiale…
Il y avait de la lumière, son père devait être encore éveillé, il arrêta la moteur puis alla sonner.

Christian ? Ça pour une surprise ! Ton vieux père te manquait à ce point pour que tu vienne ici à cette heure ?

Bonsoir papa, moi aussi je suis content de te voir…et oui…tu m’as manqué, je sais que je ne passe plus aussi souvent.

Il entra, à première vue, son père était en train de travailler, cigare allumé et un verre de Whisky sur le bureau, comme à son habitude, Christian posa un regard réprobateur sur on père qui comprit immédiatement de quoi il voulait parler.

Que veux-tu fiston, les vieilles habitudes sont difficiles à perdre…Allez prends un verre et assis-toi…
Je sens que tu n’es pas venu ici pour me parler des cigares.
Comment ça va au travail ? J’ai vu que tu avais été renommé Premier Ministre…

Christian assis sur un fauteuil sourit.

Oui…plus pour très longtemps…

Vraiment ? Que c’est-il passé ?

J’ai hérité de ta spontanéité et de ta franchise, que veux-tu qu’il se passe…un jour ou l’autre on finit par ne plus aimer ce qu’on dit aux gens…

Christian expliqua à son père ce qui c’était passé, pourquoi il était si méfiant à l’égard d’Hélène et pourquoi il pensait qu’elle se moquait de Louis…

Fiston, tu peux être franc sans être blessant…mais bon je connais ton coté impulsif.
Je suis certain que tout va s’arranger, et puis je t’ai toujours appris à ne pas laisser tomber un ami, surtout s’il a besoin de toi.

Christian resta silencieux, à cet instant son portable sonna, c’était Cyprien qui lui disait que Louis voulait lui parler, dans un lieu neutre…

Ce n’est pas que je ne veux pas passer du temps avec mon fils, mais tu devrais y aller, expliquez-vous, et puis suis un peu le conseil de ta mère, pense deux fois avant de parler et ainsi tu parleras deux fois mieux. Je ne l’ai pas fait moi et regarde ou j’en suis…seul dans une demeure qui devrait être remplie.

Christian soupira en faisant le tour de la pièce du regard.

Je suis désolé de ne pas être venu plus souvent.

Après avoir laissé son père il partit en direction du lieu de rendez-vous, Louis-Damien y était déjà, il s’approcha silencieux, et à peine s’était-il arrêté que Louis avait commencé à parler, Il pensait que c’était lui qui l’avait appelé, il regarda Cyprien qui semblait lui demander de le laisser croire que c’était la vérité…bon allez, suivant les conseils de son père il ne le contredit pas…mais bon sang que c’était difficile de se contrôler…

Ce soir on est deux à ne pas être très intelligents, tu penses vraiment que je viendrai à cette heure ci dans un jardin public pour te donner ma démission et partir? Mais juste par curiosité, puisque nous abordons le sujet, qui nommeras-tu pour me remplacer?

Il allait ajouter, « Hélène ? » mais se ravisa, il devait apprendre à se contrôler. Il regarda au tour d’eux, c’était vide et silencieux…

Bon, puisque nous sommes ici autant crever l’abcès non ?
J’ai peut-être dit des mots assez forts sous le coup de la colère, certes, mais n’empêche que c’était une colère justifiée.
Je ne comprends pas, en fait je ne te comprends jamais quand il s’agit d’Hélène…
Tu prends des décisions exemplaires pour tout un pays mais d’une telle idiotie quand il s’agit d’elle…
Peut-être que ce que je vais te dire va te déplaire, mais soit, autant jouer carte sur table.
tu le sais très bien, quelques membres du gouvernement sont réticents à l’idée qu’elle ait ne serait-ce qu’un rapport infime avec ce mandat et ce gouvernement, et je les comprends.
Donc toi ce que tu fais c’est que…à défaut de la mettre au gouvernement et me l’imposer comme la dernière fois, tu la nommes conseillère et tu lui donne la paie d’un secrétaire d’état…rien que ça ?
Ho ! Elle aurait prouvé qu’elle était digne de confiance, qu’elle était sérieuse et travailleuse, je serai le premier à me taire et approuver ta décision, mais jusqu’ici la seule chose qu’elle ait prouvé c’est bien son incompétence à prendre n’importe quel poste.
Tu préfères te mettre à dos des membres de ton propre gouvernement plutôt que d’ouvrir les yeux sur ce qu’elle est vraiment…

Il s'approcha un peu de Louis avant d'ajouter

Et la prochaine fois si tu es énervé contre moi, tu peux me crier dessus, me frapper ou n'importe quoi d'autres, mais je t'interdis de hausser la voix sur Isabella, Crois moi ces deux gorilles ne pourront rien faire pour m'arrêter si tu recommences...

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien l'écouta parler sans rien dire. Mais sa machoire se crispa. Il sentait la tension augmenter à mesure que Christian lui parler. Toujours aussi froidement, il répondit :

- Plus rien ne m'étonnerait après ce que j'ai vu et entendu ce soir. Et de toute évidence, oui, je m'attends à ta démission. Je suis surpris même qu'elle n'arrive pas plus tôt. Pour répondre à ta question, je ne sais pas qui nommer pour te remplacer. Je n'y ai jamais pensé et j'ai été un imbécile de ne pas le faire. Je suis parti sans roue de secours, à mes risques et périls, mais qu'importe. Si tu veux partir, pars.

La voix un peu moins retenue, tr il poursuivit :

- Il y aura toujours des réticents à chacune de mes décisions. Et si ça doit être le Mouvement Libéral, alors soit... il est temps de comprendre que je suis là pour réaliser un programme non pour obéir aux caprices des membres du Gouvernement, ou à un parti. Mais je préfère que ces gens-là démissionne, plutôt qu'ils traitent Hélène de prostituée. Il y a des choses qui ne se pardonnent pas, surtout venant dela bouche de gens qu'on apprécie. Et puisque tu me menaces, je vais moi aussi mettre sincère. La prochaine fois que tu insultes Hélène, je t'éclate la tête. Que ce soit sous le coup de la colère ou pas, je n'en ai rien à faire. C'est donnant-donnant, Isabella a pris quelque chose qui ne lui était pas adressé, elle était là... Dommage collatéral et encore je ne lui pas haussé le ton, je lui ai adressé un regard noir. J'en ai assez d'être jugé dès qu'il s'agit d'Hélène. Ce n'est pas l'envie qui me manque de te casser la gueule. Tu t'imagines même pas à quel dégré ça démange, là...

Il resta immobile, le regard empli d'une fureur à peine contenu :

- J'ai modifié le décret pour mettre un salaire de 1500 pluzins, je n'avais vraiment pas pris garde au montant que j'avais mis. Je ne te demande pas ta démission, ni de rester. Tu fais ce que tu veux, je le comprendrais. A ta grande différence, j'accepterais ton choix. Tu couches avec Isabella, ça se voit à vos relations extérieures, tu n'es plus dans la démarche de la conquérir, j'en déduis que c'est déjà fait. Je ne crois pas t'avoir une seule fois reprocher d'aimer. Mais si tu es incapable de comprendre et d'accepter ce que je ressens pour Hélène, je n'ai plus rien à te dire et il vaut mieux couper court maintenant et partir chacun de son côté. Je ne t'en veux pas de ne pas l'aimer, mais ce que tu as dit, tu es allé trop loin, plus loin peut-être que ce que notre amitié pouvait supporter.

[Christian Valmont]

Notre amitié, celle dont tu doutes est la seule raison pour laquelle je n’ai pas encore démissionné…
Pour ce qui est des caprices des membres du gouvernement, je me souviens quand je disais qu’il ne fallait céder à aucun caprice qu’un certain président me demandait de faire l’effort pour ne pas faire fuir tout le monde, mais de toute évidence il n’y a que moi qui dois faire cet effort…

Christian se retourna fit quelques pas puis s’arrêta pour reprendre

Le problème n’est pas que je ne comprends pas ce que tu ressens pour elle, croit moi je ne cherche plus à te faire changer d’avis, je sais parfaitement ce que tu ressens, le problème est que je doute de ses sentiments à elle…
Si elle t’aimait vraiment, elle n’aurait pas accepté ce poste sachant que tu risquais de perdre des membres de ton équipe, si elle t’aimait elle n’aurait pas failli gâcher un gala que tu as mis des semaines à organiser, si elle t’aimait elle aurait tout fait pour prouver que tu avais eu raison de la nommer comme ministre lors de ton premier mandat.
Tu veux la vérité, je pense qu’elle utilise ton amour pour elle pour se venger, je ne sais ce que tu as pu lui faire par le passé mais elle a toujours parlé de vengeance, et je ne vois pas pourquoi elle aurait changé d’avis subitement.
J’ai peut-être utilisé des mots assez forts et blessants, et je le regrette, pas pour elle mais pour toi, je me fiche de savoir si elle est blessée ou pas par ce que je dis d’elle, et je pense qu’elle pense la même chose de moi.
Donc tu veux que j’accepte ton choix, pas de problème, j’apprendrai dorénavant qu’on ne doit surtout pas parler même si on voit son ami se diriger droit dans le mur…
Malheureusement j’ai appris cette leçon trop tard, donc si tu trouves que ce que j’ai fait est impardonnable, et que notre amitié ne peut le supporter, tu auras ma démission sur ton bureau demain matin à la première heure.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Silence pesant entre les deux hommes. Boris et Cyprien fumaient tranquillement leurs cigarettes à l'écart, l'air de rien. Ils entendaient des brides de conversation mais préféraient ne pas s'en mêler. Louis-Damien n'avait pas dévié son regard. Il demeurait imperturbable bien que ses poings crispés témoignent pour lui de l'envie qu'il avait d'en mettre une à Christian.

- Elle n'a aucun lien avec le Gouvernement, strictement aucun. Tu ne la veux pas en travail et en collaboration avec toi, j'ai accédé à ta requête. Je sais qu'elle peut m'apporter beaucoup à son poste, sans forcément que cela ne se voie. Mais ce sont MES affaires, c'est MOI que ça regarde, c'est clair ?

Une voix lui disait que Christian n'avait pas tort. Il était idiot quand il s'agissait d'Hélène... il ne prenait pas le temps de réfléchir... La nommer Conseillère était une mauvaise idée, puisqu'il n'avait créé ce poste au fond que pour l'avoir près de lui. Elle lui manquait trop pour qu'il supporte la solitude d'Anthelme seul... Alors oui, il avait été totalement con de la nommer à ce poste pour ses désirs personnels, il avait été bête de croire que ça passerait inaperçu, que le salaire était dans la norme... que Valmont ne dirait rien et se tairait... Clairement, oui, il avait été idiot... amoureux, inévitablement. Ses sentiments modifiaient son jugement. Quand il s'agissait d'Hélène, il ne se contrôlait plus, il n'avait plus moyen de se concentrer et d'agir avec hauteur et sagesse... C'était comme ça, il n'y pouvait rien, il n'en avait pas vraiment conscience... C'était pour cela qu'il répondait aussi sèchement, lassé également que le Gouvernement ou même le parti auquel il appartenait veuille décider de ses choix, en tout cas c'était le point de vue qu'il avait.

- Tu as peut-être raison, même si je ne le crois pas. Peut-être qu'elle cherche à se venger. Je m'en moque, je suis prêt à courir ce risque parce que je vis avec elle, j'en rêve depuis longtemps. Je l'aime, c'est réciproque, ça semble l'être en tout cas... Je suis heureux avec elle, je suis moi à part entière. Je me contrefiche de foncer droit dans le mur, je prends le risque. Tu ne l'aimes pas, très bien. Tu doutes d'elle, très bien, je le comprends, je l'écoute et je l'entends. Tu regrettes tes propos, très bien aussi. Mais ça ne va pas les enlever, ce qui est dit est dit... et ça m'a fait mal, très mal...

Il détacha ses yeux bleus de Christian et regarda la fontaine éclairée non loin d'eux, l'air égaré. Après un court silence il reprit :

- Si tu veux démissionner, fais-le. Tu es suffisamment adulte pour prendre tes décisions. Je n'ai personne pour te remplacer et de toute évidence, je n'ai pas vraiment envie de chercher quelqu'un d'autre. Du reste, le choix t'appartient à toi seul. Et si tu décides de rendre ton tablier et que je ne parviens pas à trouver un remplaçant à ton poste, je débloquerais la situation à ma manière. Je vais être sincère, je ne sais pas te répondre. Je suis incapable de te dire si notre amitié peut surmonter ça... je suis incapable de te dire là, que je te pardonne que je veux reprendre à zéro. Je n'ai aucune réponse à apporter. J'en aurais probablement une sous l'effet de l'impulsion mais elle ne reflètera pas le fond de ma pensée, ce sera purement et simplement une manière pour moi de me venger, par automatisme.

[Christian Valmont]

Christian écoutait ce qui disait Louis, en se rappelant ce que lui disait son père le soir même, "ne pas jamais laisser tomber un ami, et surtout quand il avait besoin de toi".

Peu importe ce que tu peux penser de moi, je n’ai pas envie de te lâcher et encore moins te mettre dans une situation difficile en restant sans Premier Ministre…
Je t’ai blessé avec des mots, des mots qui ont dépassé ma pensée sous le coup de la colère, et je m’en excuse, mais comme tu n'as personne pour me remplacer et que tu ne veux pas chercher, je ne vais pas non plus te blesser en te laissant tomber…
Je ferai donc mon travail, comme je l’ai toujours fait jusqu’ici…

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Les excuses soulagèrent Louis-Damien. Formulées de façon explicite, elles avaient davantage d'effet.

- Je ne veux pas que tu restes parce que je te fais pitié, mais parce que tu as la motivation et le désir de poursuivre. J'accepte tes excuses mais laisse-moi du temps... j'en ai besoin pour digérer. Ne le prends pas contre toi, c'est juste que je n'ai pas les idées claires. Je préfère en reparler quand j'aurais l'esprit calme.

[Christian Valmont]

Oh! je n’ai pas pitié…
Bon je vais te laisser dans ce cas, à demain probablement.

Il quitta Louis et passa devant Cyprien

Je n’oublie pas que je vous ai couvert…

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

- Je ne l'oublie pas non plus.

Cyprien, Boris et Louis-Damien retournèrent à la voiture pour rentrer à Anthelme.