Sans Concessions- Spéciale présidentielles avec V. Borgia

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Raphael Belgard
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Sans Concessions- Spéciale présidentielles avec V. Borgia

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Je suis le seul et unique homme politique à donner un vrai choix de société (...) je propose de choisir entre une société coercitive, contrainte à la solidarité et une société solidaire parce que libre, fraternelle parce que consciente des atouts de tous.


Monsieur Borgia, soyez le bienvenu, vous connaissez le principe de l'émission. Une bouteille d'eau et un verre sont à votre disposition.

Je salue votre sérieux, mais, en le sachant, la prochaine fois, vous me permettrez de vous offrir un Gevrey Chambertin histoire d'annoncer la couleur de notre échange futur.

Je vous écoute.

Trêve de salamalecs, monsieur Borgia, vous avez donc enfin retrouvé votre chemin?

Je me suis mis volontairement en retrait, par respect et pour les Frôceux et pour moi même. Les Frôceux souffrent depuis trop longtemps du carriérisme ambiant. On est ministre, puis premier ministre, puis président de commission, puis député, puis maire, puis re ministre, puis président. Des hommes ont cumulé depuis des années des dizaines de mandats qu'ils ont certainement honoré pour partie mais cela donne une image de collectionneurs, de fanatique des titres et statuts. Lorsque j'ai terminé mon mandat de Premier Ministre, j'étais échaudé. Venant de la société civile, et ayant mis toutes mes forces dans la bataille, je me suis senti trahi par quelques uns de ces carriéristes qui, sous couvert de protéger leurs valeurs, ont mis à sac un travail gouvernemental remarquable dont nous ressentons encore aujourd'hui les bienfaits. Je ne souhaitais donc pas redevenir Premier Ministre. D'autres hommes ont eu moins de scrupule ... Je suis tout de même devenu ministre car il fallait que l'équité au gouvernement reflète l'accord entre les partis concernés par la coalition. 
Depuis la fin du mandat d'Abigail Tomas, j'ai pris la décision de mettre le parti en veille, tout en demandant aux libertariens d'être extrêmement vigilants en observant les politiques menées par l'actuel gouvernement. Je suis forcé de constater que malgré les soubresauts récurrents, notre gouvernement n'avance guère et dans la position qui est la mienne aujourd'hui, c'est à dire prétendant à la charge présidentielle, je me dois de le dire en toute honnêteté afin que les choses évoluent.

Vous vous seriez mis en sommeil après le gouvernement Tomas, est-ce une blague? Vous pensez avoir assumé votre rôle de ministre de l'Intérieur?

Bien entendu. Ma mission était la suivante : garantir la pérennisation des réformes engagées lorsque j'étais Premier Ministre. En cela, ma mission a été totalement honorée. L'actualité a rattrapé mon mandat notamment à cause de l'insécurité qui gagnait notamment la capitale. J'ai pris des mesures dont notamment celle de la fin de la police de proximité et la réaffectation des effectifs de cette dernière vers la police urbaine. Mon arrêté est d'ailleurs toujours en vigueur. Vous noterez également que depuis mon intervention, les choses se sont calmées.
Ainsi, non seulement j'ai donné aux Frôceux la croissance et la reprise économique mais en plus je leur ai rendu la sécurité.
Pourquoi ne feraient-ils pas à nouveau confiance à un homme qui leur a apporté 100% de plus que tous les autres politiques ?

Vous devez sérieusement être le seul à vous gargariser sur votre passage à l'Intérieur.... Monsieur Borgia, j'entends bien, vous êtes partis grand prince pour ne pas être carriériste, mais vous voilà de retour.... Pourquoi vous et pas une autre personne de l'ADL?

Voilà votre première bonne question.
Je ne distribue pas les points, je le souligne uniquement.

Pourquoi moi ? Pourquoi ce retour ?
A la seconde question, vous avez eu un premier élément de réponse. La situation se détériore, je ne peux pas laisser cela se poursuivre.
Pourquoi moi et pas un autre membre de l'ADL ?
Pour la simple et bonne raison que postuler à la fonction présidentielle nécessite une véritable remise en question, demande une totale adhésion au principe suivant : on n'a qu'une seule opportunité. On ne peut pas jouer avec les votes des Frôceux 10 fois. 
Autrement dit, ma conception de cette élection et de la politique m'amène à annoncer que si je ne suis pas élu, je ne me contenterai plus de me mettre en veille : je prendrai ma retraite politique.

Alors on va mettre tout de suite les choses au clair. Mes questions n'ont pas pour vocation à vous plaire. Comme vos réponses restent vos réponses.

Maintenant revenons sur le sujet si vous le voulez bien. Vous ne m'avez pas répondu. Pourquoi vous?


Vous souhaitez tant me faire plaisir Monsieur Belgard, que vous me posez deux fois la même question. Vous voyez que nous sommes faits pour nous entendre.

Puisque vous me donnez l'occasion de développer, je ne vais pas m'en priver.
Aujourd'hui la Frôce arrive à un carrefour de son histoire comme elle a traversé celui de la fin de la dictature. Notre jeune République doit désormais faire un choix. Soit copier bêtement les modèles alentours, en particulier européens, plombés par la main mise de l'Etat Roi où chaque geste, chaque mot, chaque attitude sont dictés par la loi qui est ressentie par tout un chacun comme un carcan physique et moral.
Soit inventer son propre système, celui que je prône et qui met en avant les volontés individuelles, les forces vitales en présence dans notre pays, qui sollicite le travail de tous et fait appel à la responsabilité de chacun. A ceux qui m'écoutent, je demande de se poser une question. Souhaitez-vous que la société dans laquelle vous vivez soit une masse compacte, ou soit une addition d'individualités, indépendantes mais tournées dans la même direction ?
C'est ce modèle de société que je défends. Par le passé, et à travers le monde, on a voulu nous présenter le modèle de masse comme le seul valable, celui qui contraignait tout un chacun à la solidarité, à la fraternité et à la socialisation. 

Je suis le seul et unique homme politique à donner un vrai choix de société. Je ne propose pas de choisir entre un taux d'imposition à 10% ou à 3%, mes propositions ne sont pas de cet ordre là, propositions qui sont de la compétence de l'assemblée et du gouvernement, je propose de choisir entre une société coercitive, contrainte à la solidarité et une société solidaire parce que libre, fraternelle parce que consciente des atouts de tous.

Et puis, je ne vous cacherai pas Monsieur Belgard que je me sens investi d'une mission : la sauvegarde de nos institutions. Le président que j'incarnerai veillera à ce que l'Assemblée Nationale conserve son indépendance et son pouvoir législatif total. Je ne serai pas chef de clan, ni Roi de la République, je serai, comme je l'ai toujours été, un travailleur acharné au service de la République, conscients des erreurs commises dans d'autres République au régime semi-présidentiel.

Vous seriez donc un homme providentiel?

Non. Je suis un homme présidentiel. J'ai le parcours politique, l'ascension fulgurante, j'ai réussi à gagner la confiance des Frôceux et j'ai su le leur rendre en temps voulu. Mes adversaires sont certes très expérimentés et volontaires mais justement, ma qualité réside dans ma tempérance. Ils sont trop expérimentés et trop volontaires.
Il faut à la Frôce un Président désintéressé qui ne souhaite qu'une chose : assumer sa charge comme une mission qu'il sait désormais temporaire et ultime. Il faut à la Frôce un Président tempéré dans ses jugements et ses actes. Acquérir, même par le vote, de telles responsabilités demande du sang froid et une maîtrise de soit. J'ai tout cela.
Je ne suis donc pas un homme providentiel mais le seul et unique homme politique présidentiel de ces élections.

Très bien. Dîtes-moi, avec quel parti vous, président, pourriez-vous travailler au sein du gouvernement?

Ceux qui sont actuellement en place.
Je ne compte pas bouleverser une nouvelle fois le pays. Les Frôceux ont accordé leur confiance à une coalition gouvernementale qui a su s'unir et je me rapprocherai du Premier Ministre actuel afin de voir si nous pouvons dans le respect des valeurs de chacun finir le chemin ensemble.
Par contre, il est évident que je demanderai plus d'activité et de communication. Le gouvernement actuel a sans doute du potentiel mais malheureusement mal exploité. Mais attention, je ne suis pas seul dans cette histoire. Si le Premier Ministre ne se voit pas travailler avec un homme comme moi alors j'accepterai sa démission. Pour autant, j'ai toujours su me montrer ouvert et il n'y a objectivement aucune raison à ce que Monsieur Thomas François ne souhaite pas travailler à mes côtés.

Quels sont vos grands projets, concrètement?

Pour être efficace, il ne faut pas que le pays s'éparpille. C'est pourquoi j'ai fixé des priorités.
Tout d'abord, le sport, la culture et la jeunesse, ainsi que la politique extérieure en quelque sorte avec l'organisation des Jeux Méditerranéens que le pays se fera un plaisir d'accueillir afin de montrer à nos voisins proches ou lointains que nous sommes capables.
Ensuite, la politique intérieure et la mise en place d'une décentralisation s'inspirant des valeurs que j'ai exposé plus tôt : une société composée d'individualités mais solidaire et fraternelle. C'est à dire des régions, des communes qui à leur échelle pourront s'autogérer sur un certain nombre d'attributs mais qui bénéficieront d'un système d'entraide régionalisé.
Enfin, l'éducation car après le système de santé c'est à l'éducation de s'adapter aux nouveaux impératifs de notre siècle : plus de choix, plus de participation des parents, plus de temps hors de l'école, moins de théorie, plus de pratique, développement d'écoles privées ...

Bien entendu, il n'est pas question de délaisser les autres champs de compétence de la politique du pays. Mais mes priorités seront celles là.

J'entends bien, mais elles ne sont pas celles du gouvernement actuel. Prenons un exemple: la décentralisation. Elle n'est pas à l'ordre du jour, donc comment allez-vous réagir?

Je vous l'ai dit : par la discussion. 
Si je suis élu, le soir même je prendrai contact avec le Premier Ministre afin qu'il prenne position. En tant que libertarien, je me sens capable de travailler avec tout le monde. Il n'y a d'ailleurs pas plus rassembleur qu'un libertarien : tolérant et progressiste comme la gauche, libéral et prônant la responsabilité de chacun comme la droite.
Certes, vous me direz que l'actuel Premier Ministre est du centre. Je vous répondrai qu'en homme de compromis il saura alors discuter, peut être négocier, en tout cas avancer, car c'est dans cet état d'esprit que j'incarnerai dès le début la fonction présidentielle.

Je ne suis pas naïf. Si je tends la main, je sais bien qu'il faut qu'en face, il y ait la même volonté. Je ne peux pas forcer autrui à faire un pas en avant. Mais je suis quelqu'un d'optimiste et je compte sur les qualités de l'actuel Premier Ministre pour comprendre qu'il en va de l'intérêt du pays que de poursuivre son mandat.

Et s'il ne comprend pas?

Monsieur Thomas François a su, dernièrement, rester aux manettes du pays, lorsqu'il était chahuté, il a su discuter, proposer, négocier, pour finalement privilégier ce qui lui semblait être le mieux pour le pays : son maintien comme Premier Ministre et la poursuite de la coalition gouvernementale.
Pourquoi, à la suite d'un changement de Président, Monsieur Thomas François considèrerait-il qu'il n'est plus bon pour le pays qu'il reste Premier Ministre ? Parce qu'un Anglésien d'origine, époux d'une costaricaine, frère d'un homme vivant en Italie, a été élu Président ?

Si par contre, par un effet magique, il devrait changer d'avis sur son utilité à la tête du pays, alors j'accepterai sa démission.

Ça a le mérite d'être clair. Monsieur Borgia, vous n'acceptez toujours pas qu'on vous classe à droite?

L'essentiel de mon action lorsque j'étais Premier Ministre s'est résumé au champs économique. Je comprends que l'on me réduise à cela.
Cependant, le programme politique du parti dont je suis le président prône des valeurs de partage, de tolérance et d'acceptation de la différence. Nous sommes à l'ADL progressistes et humanistes. Si toutes les bonnes volontés, y compris issues des partis traditionnels de droite, peuvent se rattacher à ces valeurs, il y a des degrés d'application et force est de constater que je suis un homme qui, au niveau des moeurs notamment, peut être aussi classé à gauche.

Très bien, alors tout d'abord, expliquez nous pourquoi voter pour vous et non pour monsieur Montgomery?

Monsieur Montgomery est un étatiste. Il croit dans le "tout état". Ce qui induit, pour les Frôceux, l'immobilisme pour de nombreuses années encore. Ce n'est pas avec un Président comme lui que nous verrons la société se réformer et s'améliorer.

Ensuite Monsieur Montgomery est certainement quelqu'un de très compétent mais il a passé l'essentiel de sa carrière à oeuvre dans l'ombre, derrière Monsieur McGregor parfois, aux côtés de Monsieur de Saint Imberb quelques fois. Il a toujours été un homme présent physiquement mais caché politiquement. Un homme discret a sans doute des qualités mais s'il ne les dévoile pas au grand jour de sa propre bouche alors nous pouvons passer encore du temps à les deviner.
Monsieur Montgomery ne sait pas ce que c'est que d'être en premier ligne, engager ses valeurs, ses "croyances", ses convictions. Il ne sait pas ce que c'est que de voir régulièrement ses convictions piétinées gratuitement parce que l'on est le numéro un de son camp. 

Pour autant, Monsieur Montgomery est un républicain, compétent, appliqué, sérieux. Mais ses défauts (étatiste, discret, homme de l'ombre) font qu'il n'a pas l'image d'un Président. 

Je lui souhaite, cependant, bonne chance dans cette élection.

J'ai l'impression d'entendre parler monsieur Bertrand.....

C'est sans doute parce que nous avons Monsieur Bertrand et moi même des points communs. Je ne les nie pas d'ailleurs.
Monsieur Montgomery est un homme de centre gauche qui ne peut que provoquer certains réactions épidermiques chez des libéraux et hommes d'action tels que nous.

Donc vous et monsieur Bertrand, c'est kif-kif?

J'admire le talent que vous avez pour les raccourcis.

Non, Monsieur Bertrand et moi ce n'est pas kifkif.
Premièrement, Monsieur Bertrand est un homme de droite, revendiqué, assumé, clamé haut et fort. Je vous ai expliqué en quoi ce n'était pas une qualification complète me concernant.
Deuxièmement, Monsieur Bertrand souffre, et je le dis avec respect, d'un déficit de sympathie auprès du peuple et de ses pairs. Par le passé, il a malheureusement déçu notamment par un manque d'implication dans les tâches qui lui étaient confiées. Nous avons tous débuté un jour et fait des erreurs. Je ne lui jette personnellement pas la pierre.
Troisièmement, Monsieur Bertrand n'a pas un bilan politique tel que le mien. Il n'a jamais été Premier Ministre et ne peut pas se vanter aujourd'hui d'avoir rendu la croissance et la compétitivité à un pays tout entier.

Sur le fond, Monsieur Bertrand, bien que libéral économiquement parlant, prône une politique sécuritaire disproportionnée selon moi et un interventionnisme aussi bien intérieur qu'extérieur qui me dérange. L'Etat, bien que moindre avec Monsieur Bertrand, continuera au nom de la sécurité notamment d'envahir la vie des Frôceuses et des Frôceux.

Mouais, moi je vous écoute, et sur le fond, je ne vois guère de différence. Je vous averti tout de même que monsieur Bertrand n'est plus l'homme qu'il fut politiquement, du moins, c'est ce qu'il dit. Croyez-vous en ce changement?

Monsieur Bertrand a gagné en maturité. Tout homme peut changer. Espérons pour lui et pour les Frôceux, s'il est élu, que cela ne soit pas qu'une posture.

Vous finissez par reconnaître votre proximité idéologique?

Je sais qu'être un homme politique c'est être pédagogue et répéter sans cesse mais je vous ai déjà répondu. Monsieur Bertrand n'est que 50% de ce que je suis. C'est un homme de droite politiquement, alors que je suis un homme et de gauche et de droite. Mes idées rassemblent au delà des clivages.

Arrêtez monsieur Borgia, on croirait entendre les dinosaures de l'ARC parler....

Ca s'appelle avoir une stature d'homme d'état Monsieur Belgard.

Quoi donc, ressembler à l'ARC?

Vous reconnaîtrez que parler comme l'ARC, en ayant des points communs avec un homme de l'UDR, en appartenant à l'ADL, et en revendiquant des valeurs communes avec le NPS c'est avoir un stature d'homme qui rassemble.

Belle répartie monsieur Borgia. Mais cette répartie cache-t-elle votre côté sectaire? Car tout rassembleur que vous êtes, votre parti a toujours gouverné qu'avec des partis de droite, monsieur Borgia!

Toujours ... Vous parlez comme si j'avais une carrière de 30 ans derrière moi et que j'avais dirigé 12 gouvernements. Or, je n'ai dirigé qu'un seul gouvernement et qu'en l'occurrence, les forces en présence permettant à mes priorités d'être appliquées étaient des forces de droite.
Quant à l'absence de la gauche dans mon gouvernement, elle est due malheureusement au sectarisme de deux personnes qui ne sont plus en activité aujourd'hui : Madame Gasparini pour qui j'étais le diable et Monsieur Peruzzi qui a mis beaucoup d'énergie dans les joutes verbales qui nous ont occupés durant la campagne et qui lui ont sans doute laissé un goût amer en bouche.
La gauche de l'époque s'est arrêtée à mes 50% de droite : mes idées économiques. En faisant l'impasse sur les valeurs que nous partagions.

Si je deviens président, j'aurai tout le temps pour convaincre la nouvelle gauche de nos valeurs communes.

Lesquelles, des détails s'il vous plaît!

La tolérance, le progressisme, le droit à l'indifférence pour les minorités qu'elles soient sexuelles ou raciales, le respect d'autrui, mais aussi l'application de solutions d'ouverture pour des problèmes de société tels que le trafic de drogue, la pédophilie ...

Alors vos propos sur la tolérance me font rire, monsieur Borgia. Je sais que vous avez été absent, porté disparu, mais ces lois sont déjà en vigueur monsieur Borgia.

Vous nous parlez de pédophilie, développez....


Et alors ? Parce que des lois protègent désormais ces domaines là on ne peut plus dire que l'on partage ces valeurs ? Je ne vous ai jamais parlé de faire des lois. Le simple fait de soutenir ces lois et de les protéger est un acte politique.
Moi Président, ces lois demeureront. Et je suis d'autant plus crédible que lorsque j'étais Premier Ministre, j'avais dans la coalition des partis extrémistes qui auraient très bien pu me faire céder sur ces points là si je n'avais pas été ferme dès le début.

Concernant la pédophilie, qui est un problème extrêmement grave, il existe la solution répressive qu'il faut garder. Mais il existe également des gardes fous qui permettent de cantonner certaines pulsions, certaines déviances au rang de fantasme. Au Japon notamment, la littérature lolicon a pour public des hommes et des femmes qui ont un penchant pour les enfants. Ce sont là des penchants hautement condamnables si ils sont mis en application mais si nous trouvons le moyen de canaliser les fantasmes de certains alors, nos enfants n'en seront que plus en sécurité.

Même logique pour la drogue. Légaliser revient à canaliser. Moins de trafic parallèle, plus d'hygiène, plus de sécurité. Et pourtant, vous remarquez que malgré le gain de sécurité, je n'ai mentionné nulle part le mot police. Une autre différence d'avec la droite à laquelle vous me pensiez exclusivement affilié.

Le problème avec vous monsieur Borgia est que vous refusez de développer sérieusement. Reprenons. Donc pour vous, il suffit de partager des valeurs pour être proches. Mais dans ce cas-là, vous voilà proche de tous les Frôceux sauf de l'extrème-droite avec qui vous n'avez eu aucun mal à gouverner monsieur Borgia!

Ensuite, revenons sur la pédophilie, vous voilà donc prêts à expérimenter cette littérature, où sera votre limite?

Enfin, puisque vous parlez de drogues, quelles sont celles que vous voulez légaliser?


J'ai gouverné avec l'extrême droite par nécessité politique. Je me suis exprimé là dessus à de nombreuses reprises.

Concernant la littérature lolicon, il appartiendra au gouvernement de fixer les limites que vous appelez de vos voeux. Mais il est évident qu'aucune image pornographique ne seront tolérées. Il s'agira de permettre au pédophile de vivre son fantasme dans sa tête à travers des images qui suggèrent mais ne montrent pas crument.

Mouais, et la drogue monsieur Borgia?

Je souhaite la dépénalisation de toutes les drogues avec un accès facilité, en pharmanie, pour les drogues dites douces tout en fixant une quantité réglementaires qui apparaîtra sur l'historique des achats disponibles sur chaque compte de patient, et avec un accès restreint et contrôle nécessitant une ordonnance du médecin pour les drogues dites dures.
Si le passif, l'état de santé général du patient le permettent, alors un homme ou une femme pourront tout à fait consommer la drogue de leur choix dans des quantités raisonnables.

Donc vous nous proposez une société de toxicomanes monsieur Borgia?

Non. Je vous propose une société de libertés, une société où chaque homme et chaque femme sera véritablement maitre de son destin. Voilà le choix que je donne aux Frôceuses et aux Frôceux. La drogue est une horreur de nos jours car la prohibition crée le trafic parallèle et la consommation incontrôlée et donc dangereuse.
Si l'Etat doit agir un minimum sur certains domaines c'est bien sur ceux-là, au lieu de mettre son argent dans des commissions et des hautes autorités sans véritable utilité.

Simple question, le contribuable continuera à payer les soins de ces toxicomanes?

De quels soins parlez vous ?

S'il s'agit du matériel d'injection et du produit, la réponse est clairement non.
S'il s'agit du traitement d'éventuelles maladies apparaissant avec le temps, bien sûr, au même titre que les personnes atteintes d'un cancer, ou souffrant de difficultés respiratoires ou encore étant astreintes à des traitements anti cholestérol, les consommateurs de drogue seront pris en charge.
Mais je vous rappelle qu'aujourd'hui les drogués coûtent de l'argent à la société notamment via les cures de désintoxication.

Bien sûr mais la consommation n’est pas libre. Dîtes-moi que diriez-vous aux parents d'un jeune libre de se droguer après le vote de votre proposition?

Cela dépend ce que vous appelez "jeune". S'il est mineur, alors la consommation par ce jeune mineur tombera sous le coup de la loi et sera durement sanctionnée.
S'il s'agit d'un jeune majeur alors chaque individu est libre de ses faits et gestes tant que cela ne nuit pas à autrui. Les parents devront se faire une raison au même titre que le départ un jour prochain de ladite progéniture.

Cela a le mérite de la clarté. Monsieur Borgia, que ferez-vous concernant l'immigration?

L'immigration est un processus sain pour un pays. Comment voulez-vous qu'une économie prospère sans un minimum d'immigration ? 
Ma conviction est celle là : notre pays doit être ouvert, pas au sens d'être le paillasson de l'Europe sur lequel la misère humaine pourrait venir s'essuyer les pieds avant d'entrer dans la riche Europe. Non. Dans le sens que nous n'avons pas à nier le droit d'autrui à circuler librement sur le globe. 
Certes, le devoir des pouvoirs publics restent de veiller à la sécurité de nos concitoyens et je ne suis pas naïf, certains pourraient profiter de notre bonté pour y faire prospérer leurs trafics. C'est pour cela que la police des frontières et du littoral existe. Avec la réforme que j'appelle de mes voeux, qui consiste dans le désengagement de l'Etat dans des domaines secondaires, nous pourrons renforcer les besoins de la police des littoraux et des frontières.

Pour autant, je ne souhaite pas ramener le débat de l'immigration au seul aspect sécuritaire. Nos concitoyens ne doivent pas avoir peur de l'immigration. La quasi totalité des Frôceux a permis ses ancêtres des immigrants qui ont cru que la Frôce pouvait être une terre de prospérité et de liberté. C'est en perpétuant cet idéal de liberté, qui passe pas le libre circulation, que nous resterons fidèles à nos aïeux. Ne nous renions pas.

Je terminerai sur ce point. Qui dit accueil des immigrants dit aussi absence d'aide de l'Etat pour ces derniers. Nous les accueillons mais nous ne les nourrissons ni ne les logeons pas. La Frôce doit rester une terre de responsabilités.

Un vrai libertarien. Monsieur Borgia, je vous laisse conclure.

Merci Monsieur Belgard.

Je tiens à dire aux Frôceuses et aux Frôceux qui m'écoutent qu'en me m'accordant leur voix ils permettront au pays de sortir renforcé d'une réforme constitutionnelle qui pourrait s'avérer dangereuse pour la démocratie telle que nous la concevons depuis toujours.
Si je suis Président de la République, je m'assurerai que la stabilité soit le maître mot du gouvernement, je m'assurerai que le Parlement conserve tout son pouvoir indépendant et législatif. Je ne prendrai jamais de décisions à la légère ni ne réagirai à l'émotion. Je saurai faire confiance au peuple dans ses choix et je me montrerai comme je l'ai toujours fait à l'écoute de leurs besoins.

Le Président que j'incarnerai continuera de se déplacer de ville en ville, de région en région afin de m'enquérir des réalités locales. Jamais je ne m'enfermerai à Anthelme. Jamais je ne me complairai dans le confort du palais présidentiel.

J'ai déjà pu prouver à travers ma manière de diriger l'Alternative Démocrate Libertarienne que je savais être tolérant, conciliant, à l'écoute et sans cesse dans le partage des idées, des évolutions et des projets. Mes collaborateurs ont toujours réussi à trouver en moi un tremplin, une marche supplémentaire vers le mieux. Je serai ce tremplin et cette marche vers le mieux pour le pays tout entier. 

Je ne fais pas de promesses intenables. Je ne prends pas de postures figées. Je dis la vérité car je fais suffisamment confiance dans les homme et les femmes de ce pays pour ne pas avoir raconter d'histoires abracadabrantesques. Le pays a déjà vu ce que des réformes de mon initiative pouvaient donner : reprise de la croissance, baisse du chômage, baisse de l'inflation.
Cela n'était plus arrivé depuis des années. Ceux qui sont les héritiers de ceux là même qui n'ont jamais réussi à faire en 20 ans ce que j'ai fait en 2 ans, veulent aujourd'hui vous faire croire qu'ils seraient capables de faire ce qu'ils n'ont pas fait auparavant. 
Les Frôceux sauront, j'en suis sûr, faire le choix de celui qui a fait ses preuves. 

Vive la République, Vive la Frôce, Vive le peuple Frôce, Vive la liberté.

Merci monsieur Borgia.

Merci à vous.
Verrouillé

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