[Législatives mars] Débat Economie

[François Bertrand]

M. de Saint-Imberb,
En disant qu'il faille ne jamais risquer d'atteindre le niveau des économies chypriotes ou grecques, je prévoyais pour la Frôce de continuer à maintenir une politique budgétaire convenable et mesurée.
La dette ne signifie pas la faillite, comme vous semblez l'entendre. La dette est propre à chaque Etat et si vous avez certaines bases en économie, vous comprendriez aisément qu'elle est contractée par tous les Etats du monde. Tout dépend maintenant de la mesure de cette dette de manière quantitative.

Nous pensons que le pouvoir d'achat et la compétitivité sont les priorités pour que notre économie soit prospère. Et cela va se traduire par des baisses d'impôt que ce soit pour les entreprises ou pour les salariés qui seraient moins taxés et s'affranchirait d'un niveau de charges sociales trop lourd.

[Asuka Finacci]

Les impôts sont déjà très bas suite à la dernière mandature, et la redistribution a été sévèrement mise à mal par la très maladroite réforme de l'AMA. Il ne faut pas confondre les coups de pouce nécessaires à la croissance et les baisses inconsidérées et dogmatiques comme celles de l'administration Bush aux Etats-Unis.

[Valentino Borgia]

Les réformes entreprises permettent à tout un pays de se redresser. Et non pas aux pauvres seuls de gravir l'échelle sociale. Excusez moi d'avoir penser à tout un pays plutôt qu'à une catégorie électorale. Les choses se font en plusieurs temps : redresser le pays, donner du souffle à l'économie, recréer les conditions économiques pour favoriser la croissance. Ensuite, l'ascenseur social pourra à nouveau fonctionner.
Mais promettre l'égalité maintenant alors que le pays est convalescent, c'est mentir tout simplement.

Nous avons revalorisé les aides à ceux qui en ont le plus besoin. L'interruption du mandat n'a pas permis d'aller plus loin. Malheureusement. Frôceuses, Frôceux, laissez nous poursuivre le travail.

[Asuka Finacci]

Il est vrai que la fin de l'ISF est nécessaire au relancement de l'économie, les riches étaient tellement désespérés de ne plus avoir de quoi manger.
De même avec la fin des droits de succession, naitre riche est un mérite incroyable.
Et il était indispensable de ruiner les pauvres en martyrisant l'AMA.

Baisser certains impôts était une idée respectable, mais les baisses que vous avez opérées se sont apparentées à du dogmatisme.

[Valentino Borgia]

Les Frôceux qui aujourd'hui payent énormément moins d'impôt ne sont sans doute pas d'accord avec vous.

Laissez moi vous expliquer qu'ils n'ont pas fini de s'enrichir puisqu'avec l'ADL au pouvoir, nous instaurerons le salaire plein. C'est à dire 0 charges sociales.
Un salaire brut qui devient net par la simple volonté politique.

En agissant ainsi, nous aurons redonné un pouvoir d'achat incroyable aux Frôceux. Et nous pourrons écouter encore et toujours les socialistes nous dirent que nous sommes des suppots de Satan.

[Fabio Martini]

A un moment Monsieur Borgia, à force de réduire les impôts, il faudra que l’État ferme boutique et ce sera pire que la Grèce ou Chypre. Vous êtes déconnecté de la réalité. Nous avons une partie de notre population qui souffre. L'Etat doit aider, favoriser l'égalité des chances et l'égalité. Vous avez oublié l'essence même de la République.

[Asuka Finacci]

Énormément moins, vous n'avez pas touché à la TVA, l'impôt qui touche le plus le contribuable moyen, alors que vous avez multiplié les cadeaux aux plus riches. Ce n'est pas un bilan dont je me vanterais toutes les dix minutes.

0 charges sociales, vous donnerez surtout un pouvoir d'inconvénients aux frôceux les moins riches, moins de charges pour les entreprises mais plus de charges pour eux, le paiement d'une assurance maladie bas de gamme pour une petite fortune, le paiement d'une école pour les enfants suite à la mort de l'école laïque et gratuite, le paiement du péage pour aller au travail suite à la reprise de la route non entretenue par une entreprise privée et autres joyeusetés.

[Valentino Borgia]

Vous savez Madame Finacci, j'ai l'impression d'avoir le même débat qu'avec les candidats RSE lors des dernières élections.
Et Monsieur Martini s'y met ...

Je crois que votre conception de la politique vous interdit d'imaginer ce que l'ADL prône. Lorsque vous me reprochez de ne pas avoir supprimé la TVA, que puis je vous répondre hormis que c'est envisageable, que je ne me mets aucune barrière ? Alors que vous, tout le monde sait que vous l'avez institué et que vous la pérenniserez !
Ce que les Frôceux trouvent avec l'ADL c'est justement cette marge de manoeuvre que nous avons car nous ne nous interdisons rien.
Mais bien entendu que la TVA soit réduite sinon supprimée. Mais chaque chose en son temps.

Si nous avons baissé les impôts et revalorisé les pensions, c'est parce que nous savions que la révision de la politique publique nous permettait d'avoir les fonds pour cela.
Si nous avions réduit la TVA à ce moment là, nous aurions mis le pays dans une situation financière délicate.
Or, nous réfléchissons et les réformes, c'est bien, sauf si elles sont mal faites.

Ne me remerciez pas pour la leçon d'exercice du pouvoir.

[Marie Delaunay]

J’ai le sentiment que la gauche socialiste oublie rapidement les réformes que nous avons menées. Oui nous avons baissé les impôts de tous, oui nous avons rétablis la justice dans la transmission d’une vie de travail. La révision générale des politiques publiques, qui occasionnent près de 25 milliards de pluzins d’économies d’ici deux années. C’est une prouesse incroyable qui a été validée par le Parlement à une majorité plus importante que ce que l’on aurait pu penser. Il y a eu des rentrées scolaires depuis l’adoption de la RGPP, y a-t-il des élèves sans professeurs ? Non. Preuve supplémentaire des gaspillages que fait l’Etat chaque année sur le dos des contribuables.

[Rosalinda Hanke]

Vous avez surtout mis à sac l'école publique au nom d'une mesure qui représente moins d'un vingtième des économies faites, bien sûr que tous les élèves ont encore au moins un professeur, mais c'est au détriment de la qualité, les classes surchargées sont vectrices d'échec scolaire. Même chose pour le secteur de la santé, où les manques d'effectif ont causé des décès ailleurs et pourraient en faire de même prochainement si vous continuez votre acharnement à cibler l'Etat.