[Interview] Arthur Carapin

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Urumi Asato
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[Interview] Arthur Carapin

Message par Urumi Asato »

HRP / Initialement, cette interview devait accompagner un numéro d'actualités débridées, mais de petits problèmes de santé ainsi que la faible activité du forum m'ont poussé à annuler ce numéro. Pour ne pas léser Arthur, l'interview est donc diffusée seule. Je précise que l'enregistrement a eu lieu il y a 8 jours.\ HRP


Monsieur le ministre des affaires étrangères, vous avez surpris en proposant une traité de facilitation de la circulation avec la Russie alors que vous aviez rejetés ceux avec la France et l'Italie, quelle est la différence fondamentale entre ces traités ?

Il existe des différences fondamentales, sur le fond, et sur la forme. Je m'explique. Vous remarquez que sur le fond, ce traité est plus restrictif que ceux que vous citez. Il encadre beaucoup plus que le laisser-aller promulgué par les traités dont vous parlez. Il s'agit donc d'un accord qui respecte scrupuleusement les indépendances nationales, un accord qui renforce nos liens.

Sur le fond maintenant. J'ai comme ambition de remettre la Frôce au centre du jeu diplomatique, pour cela, nous devons multiplier nos ententes. De plus, la Fédération de Russie est un pays disposant d'une croissance à faire pâlir d'envie nombre de pays européens. Ce pays désire investir à l'étranger. Hé bien vous le savez, je suis un patriote, un serviteur de la Frôce, et de sa grandeur. Aussi, vais-je fermer la porte à un partenaire sérieux qui veut créer des emplois en Frôce?

Enfin, cet accord et sa signature est la traduction concrète d'un accord que la Frôce, la Fédération de Russie et Gazprom ont passé. Notre pays a besoin d'assurer ses livraisons en gaz naturel. La tragédie d'In Amenas a attesté que la fourniture de cette matière première doit être assuré par des pays sûr, ce qui est le cas de la Fédération de Russie. De plus, lors de mon déplacement à Moscou, j'ai réussi à arracher un prix de vente inférieur à 9% au prix du marché.

Cette négociation loin d'être évidente et facile est l'illustration même de la différence entre cet accord et celui avec la France et l'Italie. Ces derniers ont été signés et on nous jurait à l'Assemblée Nationale qu'il y aurait des traductions économiques, en terme d'investissements Mais tout ceci est hypothétique. Là, à ces hypothèses que j'applique aussi à la Fédération de Russie, hypothèses d'investissements beaucoup plus sérieuses que ceux venant de France ou d'Italie au vu de la conjoncture économique, j'y ajoute tout de suite un accord sur le prix du gaz. Autrement dit, les Frôceux verront leur facture énergétique baisser de 9%. Voilà ce que c'est une diplomatie offensive, voilà ce que c'est une diplomatie version UPF, au service de la Frôce et non d'idéaux.


Certains membres du gouvernement d'union nationale ont tenu des propos peu élogieux vis à vis du pouvoir russe. Se sont ils pliés au réalisme de cette proposition ou présentent-ils un risque de blocage pour la suite des opérations ?

Ecoutez, quand on fait de la politique, il faut avoir des valeurs. Il faut avoir des idées, à long terme, pour son pays. Mais on ne peut oublier la réalité. Les idéaux, c'est bien, mais les appliquer en tenant compte du réel c'est mieux. Alors, pour ces personnes, nous verrons comment elles agiront. Nous verrons aussi à l'Assemblée Nationale les votes. Que chacun agisse en conscience et en assume les conséquences.

En évoquant l'Assemblée Nationale, je souhaiterais revenir sur le rapprochement entre l'UPF et l'Alliance Nationale qui ont fusionné leurs groupes parlementaires, est-ce que la réunion des mouvances dites patriotes est un choix du coeur ou de la pure stratégie à vos yeux ?

Vous savez, on apprend de ses erreurs. La division de la famille patriotique était une erreur, nous sommes des partis proches idéologiquement. Aussi, pourquoi maintenir dans le cadre de l'Assemblée une division futile. Le courant de pensée patriotique est fort, et il doit être audible. En ayant deux groupes parlementaires, on est pas deux fois plus forts, mais deux fois moins forts et nous l'avons compris. C'est donc bien un choix du cœur: celui de faire entendre notre voix, de la rendre audible dans le marasme ambiant.

Cette union des partis patriotiques fait de votre groupe le plus grand de l'Assemblée, pensez-vous être en mesure de tenir ce rang lors des prochaines législatives ou estimez-vous qu'il sera difficile de rééditer le score historique de janvier 2013 ?

Tout ce que je peux vous dire, c'est que personne ne doit oublier le chemin parcouru. Lorsque j'ai relancé la famille patriote sur les rails, personne ne nous prenait au sérieux. Nous avons du batailler pour imposer le respect. Petit à petit, les Frôceux ont ouvert leurs yeux et se sont rendus compte que ce que l'on disait sur l'UPF ou sur moi n'était que chimère venant de personnes souhaitant conserver leur pouvoir. Les deux partis patriotes ont fait une percée lors des dernières élections. Nous avons comme vocation de poursuivre ce chemin et demain de diriger la Frôce pour la relever. Nous avons prouvé, collectivement, avec madame Delaunay à l'Assemblée Nationale, avec Priam Pastor à l'Intérieur ou avec moi-même en tant que ministre des Affaires Etrangères que nous savons être efficaces, que nous portons des projets viables, et nécessaires pour la Frôce, bien loin de l'image d'Epinal de fanatiques que l'on a tenté de nous coller.

Concernant la viabilité, si le travail de madame Delaunay a été jugé solide et si votre action est actuellement plutôt jugée favorablement, monsieur Pastor a subi de nombreuses difficultés, la constitutionnalité de ses textes ayant été remise en doute. Que ce soit ici ou chez nos voisins de nombreux partis politiques mettent en avant des promesses très sévères en matière d'immigration qu'ils ne pourront pas tenir au vu des conventions signées. Selon vous vaut-il mieux quitter ces conventions quitte à être mis en marge des autres puissances européennes ou vaut-il mieux se limiter à ce qui est possible en matière d'immigration ?

Les difficultés qu'a connu monsieur Pastor ne sont dues qu'à des jeux politiciens de ceux qui ont perdu dans les urnes, se vengent devant les juges tatillons. Concernant l'immigration et les conventions signées, je vais être clair. Je suis opposé à des remises en cause systématiques des traités signés, il en va de la crédibilité diplomatique de notre pays. Maintenant, l'immigration n'a rien à voir avec la diplomatie. C'est une affaire intérieure. Il en va de la définition même des Etats. La Frôce a le droit de choisir qui rentre et qui s'installe chez elle. Je ne vis pas pourquoi nous devrions refuser d'appliquer ce droit, nous sommes tout de même souverains chez nous! Alors nous voulons limiter les droits actuels, non pas en quittant les conventions, mais en les modifiant car justement aujourd'hui une majorité d'Etats ouvrent les yeux sur le laisser-aller et ses conséquences.

Estimez vous que les juges ont été tatillons dans ce dossier comme il s'agissait de l'Alliance Nationale et de l'UPF ou qu'ils n'avaient pas d'autre choix que d'appliquer des règles que vous semblez manifestement désapprouver ?

Disons qu'ils sont tombés dans un piège politique tendu par l'opposition qui ne supporte pas le verdict des urnes. Après, ils ont appliqué des règes que nous devrions toiletter tout simplement.

En parlant de règles, certains parlent du retour de la prime majoritaire pour les futures législatives de juin, y êtes vous favorable ?

Non, pas du tout. On nous dit que cela favoriserait les majorités, mais cela violerait surtout le choix de la Nation. Les majorités se sont toujours défaits car les personnes qui les dirigeaient ont manqué de talents, ce n'est pas le système qui est à changer, mais les responsables. Une union se fait sur une base programmatique, pas sur des personnes. Cette prime majoritaire viendra corriger l'incurie de ceux qui sont incapables de rassembler, en enlevant de la démocratie. Vous voyez, on m'a souvent décrit en ennemi de la démocratie, j'en suis pourtant son meilleur avocat.

Pensez-vous que les personnes qui tentent de vous ériger en ennemi de la démocratie sont sincères ou se servent de vous comme d'un épouvantail pour leurs électeurs ?

J'espère pour eux qu'ils ne sont pas sincères, car sinon, heureusement que le ridicule ne tue pas. Je suis maire depuis de nombreuses années, représentant parlementaire, et maintenant ministre, mes actions sont-elles celles d'un dictateur?
Maintenant, c'est sûr, lors des campagnes, il est plus facile de dire que je ne suis pas un ami de la démocratie que de démonter mes arguments, alors on essaye de m'atteindre ainsi. Regardez ceux qui utilisent ces arguments, et leurs bilans, vous comprendrez qu'ils utilisent ce genre d'arguments mensongers n'ayant rien à défendre et ne pouvant débattre sur le fond,


En ce qui concerne le bilan, pensez-vous que le gouvernement Borgia restera comme un gouvernement de grande qualité, un bon gouvernement ou un mauvais gouvernement ?

Disons qu'il partait bien. Il était composé de personnes de qualité, désireuses de réveiller notre pays après la glaciation gauchiste. Malheureusement, il a chuté sur une question de personnes. Monsieur Borgia, qui est un homme de grande qualité, s'est entêté dans son erreur au nom d'une solidarité avec une personne courant tous les mandats. Cela est regrettable, car ce gouvernement a fait plus pour la Frôce en quelques temps que tous les gouvernements de gauche réunis.

Ce gouvernement a été quelque peu secoué par les manifestations, quelle est votre appréciation personnelle du phénomène de manifestation, quel que soit ses organisateurs, doit-on systématiquement refuser, systématiquement chercher un terrain d'entente ou pondérer l'importance du dossier pour chaque réponse ?

Soyons bien clair, si le droit de manifester est constitutionnel, ce n'et pas la rue qui gouverne. Ces manifestations ont été organisées par les mêmes qui vont pleurer chez les juges. Ces personnes ne supportent la démocratie que quand elle les fait gagner. Dès qu'ils sont dans l'opposition, il la combatte. Donc je le dis, quand il y a des manifestations, on doit entendre les arguments, voir ceux qui sont recevables sans dénaturer le projet et c'est tout. Les élections sont là pour çà. Les mécontents voteront, et les personnes satisfaites aussi.

Pour en revenir aux élections, une liste commune entre l'AN et l'UPF est-elle à envisager vu la fusion des groupes parlementaires ?

La question se pose, nous verrons bien, il serait précipité de le dire.

Avant de passer à la liste, je souhaiterais revenir sur l'actualité récente avec le sponsoring de la Coupe de Frôce de football par la célèbre entreprise d'armement Kent & Derek. Pensez-vous qu'il soit positif pour l'image du sport frôceux d'accepter un tel contrat ?

Certains ont voulu amener la politique dans cette question. Franchement...celles et ceux que cela choque n'ont qu'à aider la fédération a trouver un autre sponsor! Cette affaire est l'illustration même de ce qui détruit notre pays. On met des bons sentiments partout: on veut régenter la vie de cette fédération au nom de ces sentiments. Vous parliez tout à l'heure d'immigration, là c'est pareil. Au nom de valeurs, on nous dit non pas de votre texte, mais alors que proposent les donneurs de leçons? Rien. C'est là que le bât blesse.

Passons maintenant au grand classique de cette émission, la liste. Je vous donne le nom de dix politiciens et vous dites en quelques mots ce que vous pensez d'eux.

Valentino Borgia ?

Un homme de bonne volonté. Bien qu'il se dise du centre, il est clairement de droite et a mené une politique de droite. Il a également un sens aigüe des responsabilités qui l'a amené à mettre de côté son idéalisme une fois confronté à la réalité du pouvoir. J'ai un profond respect pour cet homme, mais je regrette qu'il soit sorti par la petite porte, faisant preuve à la fin de son mandat d'un manque de pragmatisme, et devenant trop têtu pour demeurer à son poste.

Marc de St Imberb ?

Bien qu'il ne soit pas de mon camp, je laisse à monsieur de St Imberb le fait qu'il soit un homme honnête, intègre, qui souhaite bien faire. Il n'a malheureusement toujours pas compris que la social-démocratie en général, et le PSD en particulier sont des machines à couler la Frôce. Le jour où il ouvrira les yeux sur ce fait, il deviendra, à ne pas en douter, un grand dirigeant.

Marie Delaunay ?

Une femme de conviction, de caractère. J'ai eu dans le passé des problèmes avec elle, ne le nions pas. Nous avons eu l'intelligence collective de les dépasser et de les mettre sur la table. Cette femme a une capacité à défendre ses conviction incroyable. De plus, elle est et restera une des meilleurs présidentes de l'Assemblée Nationale que notre pays a eu, jet je ne dis pas çà en la comparant au fantôme qui la précédé. Madame Delaunay force le respect.

Thomas Rolland ?

C'est un adversaire politique, ceci est indéniable, étant un dangereux idéologue socialiste. De plus, je n'apprécie guère son engagement passé. La seule qualité qu'il a est sa qualité rhétorique, même s'il nous endort parfois sous ses morales philosophiques.

Arthur de Milon ?

Je n'aime guère le personnage, qui a navigué dans tous les navires de la droite frôceuse, qui a collaboré il fut un temps avec la gauche, qui devient ministre dernièrement, se rêve président mais n'étant pas élu, trouve que le siège de ministre est tout compte fait confortable. On appelle çà un opportuniste, voilà une bien triste image de la politique qui est offerte à nos concitoyens.

Thomas François ?

Un personnage ambitieux, qui peut avoir de l'avenir, s'il sait faire sa place en respectant les autres.

Vincent Valbonesi ?

Hé bien, je ne m'étais pas engagé lors de la dernière campagne présidentielle. Mais je peux vous faire cette confidence: j'ai voter pour monsieur Valbonesi. Même si je suis loin d'être d'accord avec lui sur tout, comme son hostilité au patriotisme, son social-libéralisme, pour le poste de président de la République, il nous fallait un homme d'expérience, sérieux et capable de se mettre au-dessus de la mêlée. Seul monsieur Valbonesi avait ces qualités parmi les candidats.

Benjamin McGregor ?

Ecoutez, je vous avoue que j'ai célébré la cuisante défaite de ce personnage lors de la dernière présidentielle. Cet homme est orgueilleux, hautain, méprisant, il n'a de respect pour personne. Vous voyez, ce n'est même pas politique, Dieu sait que je suis capable de reconnaître les qualités de mes adversaires, mais lui....

Paul Rogin ?

Un homme franc, honnête qui pourrait être un pilier de la droite frôceuse s'il n'avait pas la sale manie des membres de son parti, à savoir la condescendance vis-à-vis de leurs futurs partenaires. Ce que je veux dire, le RDF, lors de la campagne, ne cesse de taper sur ses potentiels alliés, et le lendemain des élections, vient vous voir le sourire aux lèvres pour expliquer que vous devez travailler avec lui. Je ne peux que conseiller à monsieur Rogin de corriger ce vilain travers, et vous verrez, le rôle qu'il sera amener à jouer.

Stefano Peruzzi ?

Je vais vous surprendre. J'apprends actuellement à connaitre cette personne, dans le gouvernement de coalition. C'est un adversaire et le restera. Mais je salue sa capacité de travail, son intégrité. A la tête du gouvernement d'union, il agit en responsable, non sectaire, capable de soutenir des textes qui n'émanent pas que de son camp. Ainsi, le Traité avec la Fédération de Russie en est l'illustration. Je suis agréablement surpris pour être honnête. Donc je tiens à lui rendre hommage, en dehors des clivages.

Dernière question, quittons un peu la Frôce pour nous tourner vers le Vatican. Quel est votre sentiment après l'élection du pape François, premier sud-américain et premier jésuite à occuper la fonction ?

Tout d'abord, en tant que ministre des Affaires Etrangères, je félicite le chef de cet Etat pour son élection. Maintenant, vous les savez, je suis catholique. Je me réjouis de cette désignation qui atteste de la vitalité de l'Eglise, de son ouverture d'esprit, loin de l'image ringarde qu'essayent de lui donnes les anticléricaux.

Souhaitez vous ajouter quelques mots avant de mettre un terme à cette interview ?

Je vous remercie pour cette interview. Vous mettez fin à une violente injustice que je subis depuis des années. Depuis des années, l'Union des Patriotes Frôceux en général et moi en particulier subissons un ostracisme de la part des médias. Nous subissons de boycott et dès que on daigne nous accorder la parole c'est pour nous stigmatiser. Depuis que j'assume la responsabilité des Affaires Etrangères, les Frôceux peuvent voir le travail accompli, peuvent voir que l'UPF travaille pour eux, lorsque je parle de diplomatie offensive, j'atteste de sa réalité.
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