
Cette semaine, d'autres se sont illustrés, avec les multiples d'attaques de l'opposition sur la constitutionnalité de la loi sur l'immigration. Du côté du RSE, c'est Stefano "Prada" Peruzzi qui s'en est chargé avec une certaine virulence, empruntant les tirades des autres, en l’occurrence celles de Martin Niemöller, faute de pouvoir en faire encore lui-même, et ne passant pas loin du point Godwin en faisant une analogie entre la lutte contre le texte de monsieur Pastor et la résistance face aux régimes fascistes.
Du côté du PSD, autre école avec Marc "Benjamin Junior" de Saint Imberb, qui au lieu de se lancer dans l'outrance contre le texte de monsieur Pastor se lance dans la recherche du moindre détail, ici l'obstruction au mariage que constituerait l'application de la loi sur l'immigration, avec peu de chances que cela fonctionne, la Cour Européenne des Droits de l'Homme n'ayant jamais condamné une disposition de ce type.
Enculage de mouches d'un côté et charge de taureau de l'autre, l'opposition nous distrait en nous offrant un zoo qui est une belle alternative au cirque du Gouvernement.
Priam Pastor fait décidément beaucoup parler de lui cette semaine, étant en plus à l'origine de failles dans la coalition gouvernementale en raison du refus de son parti d'accepter qu'Arthur de Milon assume l'intérim de son propre poste durant la campagne présidentielle. Quand on sait que monsieur de Milon a autant de chances d'être élu que SpiriTV a de chances de diffuser un jour un film pornographique, on peut légitimement se demander si l'Alliance Nationale ne lorgne pas sur le ministère de la justice.
Quoiqu'il en soit, cette crise a fait ressortir le spectre de la dissolution de l'Assemblée Nationale, chose qui n'a plus été vue depuis février 2011, une décision de la présidente Asuka Finacci, en s'en souvenant on comprend mieux le souhait acharné de la droite de lutter encore plus contre la récidive dans un pays qui a déjà un Code Pénal qui figure parmi les plus sévères d'Europe.
Une droite qui propose par ailleurs d'envoyer les enfants en prison à partir de 11 ans, nous espérons que le sens de l'humanisme les poussera à ne pas confisquer le doudou des jeunes délinquants avant de les envoyer en cellule où ils pourront librement apprendre à commettre des crimes encore plus sanglants. Une conception de l'éducation qui doit être enviée dans l'Europe toute entière.
Enviée par l'Europe entière aussi, la volonté du ministre de l'intérieur d'autoriser les détentions illimitées sans consultation du juge dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Un acte qui nous rapproche un peu plus de la Russie, grand modèle démocratique érigé par monsieur Carapin. Gageons que suite à ce projet, "Prada " Peruzzi publiera prochainement un communiqué comparant Priam Pastor à une célèbre personnalité des années 1940 et que "Benjamin Junior" de Saint Imberb portera une réclamation à la Cour Suprême sur l'affaiblissement de la surveillance autour des écoles.

Bonjour Mme Asato et merci de me recevoir. Je suis la première femme à répondre à vos questions et vous êtes la première journaliste à qui je donne une interview. Le monde est bien fait.
Je ne pense pas qu'on puisse parler de faible présence féminine dans la politique frôceuse. Mmes Lantier et Gasparini étaient des figures de prou du RSE, même si l'une a disparu de la circulation et que la seconde est étonnamment passée dans un parti avec d'autres convictions. Mme le Président Finacci est un élément important de la gauche frôceuse, tout comme Mme Fevernova au PSD. Mmes Zahara et Hanke dans les partis centristes sont plus discrètes mais bien présentes. Et que dire de la droite avec deux femmes ministres à l'ADL, Mme de Cassagne et moi-même, Mme Delaunay au perchoir de l'Assemblée et Mme Montare à l'UPF.
A l'exception du RDF, tous les partis ont au moins une femme dans leur rang pour les représenter sur la scène nationale et nombre d'entre elles briguent des postes d'une importance politique capitale. Sans oublier Mme Nerio et Mme Lopez de Ayala dans d'autres instances que sont l'AND et la CS.
Non croyez-moi les femmes sont bien présentes dans la politique frôceuse, même si je reconnais qu'on les entend moins que les hommes dans les médias. Disons que les concours de "qui se fera le plus mousser" est probablement une conception plus masculine de la politique. A titre d'exemple je suis persuadée que vous avez reçu un pourcentage non négligeable de demandes de nos chers amis mâles pour participer à cette interview, pour combien de requêtes féminines ? La femme politique est simplement plus discrète et n'a pas les mêmes problèmes d'ego que son compère masculin.
Ceci n'enlève en rien l'efficacité de certains et le travail acharné qu'ils mènent au quotidien pour notre pays. Je pense notamment à Valentino Borgia ou encore à Vincent Valbonesi. Ils ont compris justement que la communication est un élément, un atout de la politique, au contraire de certaines personnalités qui pensent que la politique se résume simplement à la communication.
En matière de discrétion, votre début de mandat de ministre fut assez discret jusqu'à l'ouverture du débat de la loi sur la réforme de l'hôpital. Pourquoi une telle discrétion ? Était-ce une envie de prendre votre temps, de ne pas être éclipsée par la rafale de textes du ministère de l'économie ou autre chose ?
Prendre son temps sur une loi de ce type est vital. Ce sont des projets qui structurellement sont très importants pour la sphère publique, et il faut donc les préparer du mieux possible. En amont même de l'ouverture des débats, où la loi doit être pensée afin de parvenir aux objectifs souhaités tout en respectant les choix des Frôceux et en s'assurant de la cohésion globale du texte. Lors des débats également où les remarques pertinentes, comme celles de M. Pastorin, doivent pouvoir être adaptées au texte si elles correspondent à l'esprit de celui-ci. Après les débats ensuite afin de présenter le texte en conseil des Ministres puis devant l'Assemblée.
Ce type de texte, d'une importance capitale, requiert en effet du temps afin de ne pas plonger le secteur hospitalier frôceux dans un marasme ambiant. Il requiert du temps afin de faire comprendre ses tenants et aboutissants aux Frôceux. Enfin il faut que les ministères concernés, à savoir celui de la Santé et celui de l'Economie et des Finances représenté par Catherine de Cassagne, se coordonnent parfaitement afin que l'impact de la loi soit optimal. Tout ceci ne se décide donc pas sur un coup de tête.
Mais au-delà de la préparation de ce texte, je ne suis pas restée les bras croisés. J'ai pris connaissance des dossier en cours, notamment ceux spécifiques à la période hivernale, comme le rapport sur la grippe, et j'ai également agit sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la revente de médicaments falsifiés, véritable fléau moderne de notre secteur de la santé.
La grève d'une petite partie des salariés du public a également dû être gérée avec la plus grande attention et le plus grand sérieux afin qu'aucun de nos patients n'en subissent de conséquence fâcheuse.
Je n'ai pas eu le temps de m’ennuyer et c'est tant mieux.
A propos du ministère de l'Economie, Catherine est une femme admirable qui parvient à accomplir le travail de 10 ministres par elle-même. En ceci je la trouve incroyable, je ne sais pas comment elle fait pour tenir ce rythme. Ce que vous appelez rafale de textes a posé ni plus ni moins que le socle économique qui nous permettra de remettre la Frôce sur de bons rails. Elle nous permet ainsi de par son engagement, de pouvoir effectuer notre travail dans les ministères adjacents dans les meilleures conditions possibles. Alors si cela doit "éclipser" ma présence, je n'y trouverais rien à redire.
Concernant les textes économiques, l'ADL, tout comme le reste de la majorité, a balayé toutes les tentatives de compromis de l'opposition. En premier lieu, est-ce parce que vous pensez que vos textes sont le minimum pour des libertariens ou est-ce un principe de ne pas chercher de compromis avec certaines personnes ? Et en second lieu, ne craignez-vous pas que le fait d'avoir refusé des compromis qui paraissaient parfois raisonnables comme celui sur l'imposition des sociétés ou encore celui sur l'AMA risque d’entraîner une forte instabilité en cas de défaite de la coalition en mars, un texte subi étant une cible plus facile qu'un texte choisi ?
Ce n'est pas une histoire de refuser ou de faire des compromis. Notre programme n'est pas un amalgame d'idées parsemées et personnelles comme nous l'avons pu voir lors des derniers gouvernements. Notre programme est commun, a un tronc robuste et solide et des échanges inter-ministères très importants. Les réformes que nous menons tous au sein de nos ministères ont la même visée. Sans la réforme de l'hôpital et de l'école par exemple, nous ne pourrions pas appliquer notre programme économique... et vice-versa. Dès lors, accepter de modifier un projet substantiellement pourrait avoir des répercussions sur tous les autres, ce qui n'est pas souhaitable si nous souhaitons relever la Frôce des soucis économiques auxquels ont eu bien du mal à répondre nos derniers gouvernements.
Nous pouvons faire des compromis dès lors que les idées exprimées sont novatrices ou logiques et vont dans le bon sens, sans mettre en danger tout le travail qui a été pensé bien en amont des élections législatives. Nous ne sommes pas arrivés dans nos différents ministères la fleur au fusil en se demandant "tiens quelle réforme je pourrais bien sortir demain ?". Nous sommes arrivés la après un long travail d'échanges et de convictions avec nos soutiens mais également nos contradicteurs. Notre programme est bâti dans son ensemble et si nous pouvons accepter les contradictions, si nous pouvons écouter et modifier nos réformes en y apportant des améliorations, d'où qu'elles viennent, mais qui tirent dans le bon sens, nous ne pouvons en revanche pas remettre en question le socle sur lequel tout ceci repose, que nous avons défendu lors des élections, et pour lequel nous avons été élus. Les textes économiques présentés par Mme de Cassagne et acceptés à l'Assemblée font partie intégrante de ce socle.
Pour les élections de mars, nous n'y sommes pas encore et je ne saurais donc prédire le résultat. Je crois qu'à l'heure actuelle nous faisons du bon travail, qui commencera à porter ses fruits dans les prochains mois. Si malgré tout, et après le visage catastrophique affiché par les derniers gouvernements, les partis les ayant composés devaient revenir aux affaires, ils leur seraient alors bien compliqué de prétendre défaire ce qui fonctionne, qui apporte un vrai renouveau économique et social aux Frôceux, pour remettre en place ce qui avait plongé la Frôce dans une des pires périodes de récession et de hausse du chômage. La forte instabilité que vous prédisez serait alors en effet provoquée, de manière volontaire, par ces mêmes personnes en fonction dans cet hypothétique futur gouvernement.
Concernant un éventuel futur Gouvernement, qui trouvez vous le moins "dangereux" à gauche ou au centre si la droite venait à perdre ce vote ?
Droite, gauche, centre, je ne résonne pas en terme de dangerosité mais en terme d'intelligence et d'autres diverses qualités que sont l'abnégation, la volonté d'être constructif, l'ouverture d'esprit entre autres. Je ne trouve personne dangereux, mais j'avoue aisément en trouver certains stupides (petit sourire).
Quand je vois une opposition systématique et vide de contenu, des agressions à la limite de l'insulte juste parce qu'on n'appartient pas au même parti, je trouve ça dommageable. Pire que ça, je trouve ça terriblement malsain et j'avoue que ça m'effraie parfois un peu pour le futur de notre classe politique. A l'inverse, quand je vois des opposants qui prennent le temps de venir comprendre l'essence des textes proposés, les discuter, les débattre, s'y opposer de manière constructive, ça me rassure.
M. Pastorin m'a fait un effet formidable lors de notre débat sur la réorganisation des hôpitaux. Si jamais un gouvernement autre que la coalition actuelle devait prendre les rênes du pays, ce sont des personnes comme lui qui me feraient dire sans aucune hésitation que le pays continue à être sur la bonne voie et dans le vrai. Et ceci malgré toutes nos différences idéologiques. Il a fait l'effort de comprendre mon texte. Bien qu'il ne soit pas fondamentalement d'accord avec celui-ci, il en a discuté, débattu et a accepté que d'autres puissent avoir un point de vue différent. Il a accepté le fait que nous ne puissions pas être d'accord sur tout et a mis en avant ses arguments afin que je les intègre dans ma réflexion. M. Rolland, bien que je n'ai pas eu l'occasion de débattre autant avec lui, m'est également apparu dans cette veine des hommes d'écoute et de dialogue. M. Peruzzi est également un homme d'ouverture, bien que plus "pit-bull" que les deux autres. Il ne lâche rien, et en ceci je dois avouer qu'il me ressemble. C'est un peu mon moi de gauche, avec autant de gnak mais un peu plus de poils.
Que l'un de ces trois hommes prennent la tête d'un gouvernement et je pourrais affirmer que la Frôce ne s'enlisera pas à nouveau dans une catastrophe du type du gouvernement Vossen. Même si je préférerais évidemment , afin que mon idéologie politique puisse être mise en place, que l'ADL reste aux affaires. Si seulement certains points n'étaient pas aussi frontalement opposés, j'aurais plaisir à travailler en coopération ministérielle avec l'un de ces trois hommes. Voir même avec les trois. Je suis de celles qui pense qu'une compétence maîtrisée avec une idéologie légèrement différente vaut mieux qu'une idéologie bornée avec une compétence frisant le niveau zéro.
A l'opposé je n'ai que peu d'estime pour les éléments du PSD, encore moins après le fiasco Vossen. Sa seule chance pour lui aurait été de reconnaître ses erreurs, d'en prendre la responsabilité et de les assumer. Tout au contraire, son parti et ses membres se sont gaussés d'un bilan exécrable, rejetant toute faute sur autrui. La récession c'est les autres. Le chômage c'est les autres. Tous les problèmes c'est les autres. C'est indigne d'hommes de valeur, ce qu'ils ne sont visiblement pas. MM. McGregor et Pappa, Ben&Nuts comme j'aime de manière tout à fait puérile et déplacée les surnommer, M. de St Imberb également, n'ont de cesse de monter au créneau pour tous les projets qui n'émanent pas d'eux. Aucun dialogue, aucune construction, aucun esprit d'ouverture. Leur politique est binaire, de gauche c'est bien, autrement c'est mal. Je préférerais, pour le bien de la Frôce et des Frôceux, que ces hommes ne ré-accèdent plus à une fonction d'importance au sein des institutions nationales tant qu'ils n'auront pas compris l'importance du dialogue et de la réflexion préalable à toute action.
Pour en revenir à l'ADL, vous avez été une des rares à vous montrer peu enthousiasmée par les amendements de l'UPF sur la loi sur l'immigration, pensez-vous faire partie d'une majorité silencieuse qui se tait par peur de perdre le soutien de l'UPF ou pensez-vous que les pensées libertariennes en matière d'immigration sont minoritaires au sein même de l'ADL ?
Je ne pense pas que les pensées libertariennes, sur quelque matière que ce soit, soient minoritaires au sein de l'ADL pour répondre à votre deuxième question.
Soyons honnête, à titre personnel je n'étais pas forcément très favorable au texte original de M. Pastor. Cependant j'estimais qu'il avait fait les efforts nécessaires afin de rendre son texte acceptable lors de sa présentation en conseil des ministres. Sur le coup j'ai fait un compromis.
Cependant les nombreux amendements prônés par l'UPF et M. Carapin retombaient dans tout ce qui m'avait fait longuement hésiter à me porter favorable à ce projet initialement. Je n'ai pas eu la même hésitation à l'Assemblée que celle que j'ai eu en conseil des ministres, puisque la volonté de compromis et d'ouverture d'esprit n'était dès lors plus présentes dans les rangs de l'auteur des amendements. J'ai donc voté à l'encontre de ce qui me paraissait être une modification malsaine d'un texte déjà à la limite de l'acceptable. Je ne m'en suis d'ailleurs pas caché. Cette décision n'a pas fait l'unanimité au sein même de mon groupe de députés. Comme toujours j'ai laissé chacun en son âme et conscience libre de son vote. Certains ont choisi de jouer la carte "sécurité de l'alliance". J'ai personnellement estimé qu'il y avait des limites à aller quémander des voix.
Concernant cette même loi, l'opposition a saisi la justice pour faire annuler la procédure et plusieurs dispositifs, pour vous c'est une violation de la souveraineté populaire ou une démarche normale ?
Je trouve ça normal. Les règles, dans la mesure où elles sont édictées clairement, sont faites pour être respectées. Plus encore lorsqu'il s'agit de notre constitution, véritable pilier de notre république et garde-fou contre les excès. Ne nous voilons pas la face, c'est une démarche politicienne qui se cache derrière cette saisine, mais si celle-ci permet de mettre au grand jour des irrégularités constitutionnelles sur les derniers textes, alors elle sera utile.
Le texte tel qu'il a été voté dans sa forme final ne va d'ailleurs pas seulement à l'encontre de notre constitution, mais également à l'encontre du serment de nos médecins. En tant que Ministre de la Santé, je ne pourrais jamais approuver un texte qui pourrait laisser un homme qui a un besoin vital de soins sans aucune assistance médicale, fusse-t-il un étranger sans le sou que la loi prévoit de réexpédier dans son pays d'origine.
Maintenant il ne faut pas non plus que les saisines deviennent automatiques dès lors qu'un texte déplaît à l'un ou l'autre des divers camps politiques représentés à l'Assemblée, et ce pour les motifs les plus farfelus, sujets à des interprétations parfois douteuses. Si je comprends les arguments opposés au texte par M. Peruzzi, en revanche je trouve ridicule l'attitude de M. de St Imberb, qui était visiblement en manque de lumière, et qui nous pond une saisine grotesque. Relier l'article 12 de la Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales sur le droit au mariage et l'article 101 de la loi sur l'immigration est aberrant. M. de St Imberb mélange regroupement familial, titre de séjour et acquisition de la nationalité qui sont trois choses distinctes. Un titre de séjour provisoire n'a jamais ouvert le droit au mariage frôceux, et ceci bien avant ce texte sur l'immigration, puisque celui-ci dépend du Code Civil. On sent que l'argumentaire a été fait à la va-vite, juste histoire de se mettre un peu en avant. C'est une attitude qui pour le coup n'est non seulement pas honorable, mais qui est surtout abusive.
Reparlons de votre action à la santé, votre texte sur la réforme de l'hôpital a été bien moins critiqué que ceux de vos collègues sur l'économie, l'éducation et l'immigration, pensez-vous avoir été plus modérée que vos collègues ministres sur ce dossier ?
Plus modérée je ne sais pas. Tout dépend du sens que vous donnez à ce mot. La réforme de l'hôpital frôceux est assurément la plus importante de ce mandat pour le ministère de la Santé et elle change complètement le visage de celui-ci. C'est une réforme qui est loin d'être modérée au sens de l'impact produit.
Pour l'économie, Mme de Cassagne avait bien plus de réformes d'une importance capitale à mener, et c'est pourquoi elle a essuyé tout un flot de critiques. Autant de réformes aussi fortes d'un coup, même si elles sont vitales, c'est forcément un sacré pavé dans la mare. Mais je trouve qu'elle a fort bien géré cet aspect de l'opposition.
Pour l'éducation et l'immigration, je pense que mes collègues n'ont peut-être pas eu une préparation suffisante du texte. Non pas qu'ils aient fait un mauvais travail, bien au contraire, mais ils ont laissé de nombreux points critiquables y compris pour des personnes proche d'eux idéologiquement. Je pense n'avoir pas fait la même erreur sur mon projet pour l'hôpital. Je connaissais parfaitement ses points forts, ses points faibles, les oppositions idéologiques que j'aurais à affronter et les réponses à y apporter. J'avais en outre de solides arguments et de solides exemples de réussite de mon projet dans des pays avoisinants. Et plus que tout je suis sincère et décidée lorsque j'en parle car je suis infiniment convaincue, au-delà de mes principes idéologiques, que ce renouveau de l'hôpital frôceux ne peut qu'apporter un véritable élan au secteur, bénéfique à tous les Frôceux.
Après, il lui reste à passer la phase de l'Assemblée Nationale. Mais la encore, je m'y suis préparée. J'espère sincèrement que le débat y sera encore plus animé afin que ce projet mûrisse encore davantage, mais qu'il sera tout autant de qualité qu'avec MM. Pastorin et Rolland.
En parlant de monsieur Rolland, il est surtout connu pour sa participation plus qu'intense à la Révolution de 2005-2007. Pensez-vous que la présence de monsieur Pastor, qui a souvent été l'avocat de personnalités opposées à la Révolution, au Gouvernement soit de nature à provoquer l'ire de la gauche ou pensez-vous que cette page de l'Histoire est tournée ?
C'est une question très personnelle et je pense que chaque Frôceux a son point de vue bien tranché dessus. Le travail d'avocat de M. Pastor est essentiel dans une démocratie. A titre personnel je ne pourrais pas le faire car je ne saurais pas me détacher suffisamment et avoir l'objectivité suffisante pour un tel métier. Je suis parfois trop sanguine et ce type de comportement ne pourrait être toléré dans une Cour. J'estime réellement ceux qui sont capables de l'effectuer sans heurt.
La période de la dictature et la révolution qui a suivie ont laissé des traces profondément ancrées en chacun de nous. Plus chez certains que d'autres, mais globalement tous les Frôceux en âge de comprendre ce qu'il se passait ont été affectés. Je peux donc comprendre un certain ressentiment vis à vis des personnes qui ont commis de nombreuses atrocités. Mais M. Pastor n'a fait qu'apporter à la démocratie en offrant une défense judiciaire à ces personnes, toute criminelle qu'elle soit. Que les souvenirs de la dictature fassent souffrir je le comprends. Qu'on s'en prenne à M. Pastor pour cela je ne l'admets pas en revanche. On peut le critiquer pour ses idées, son idéologie si l'on y est opposé, mais nous ne pouvons pas le critiquer pour avoir fait son travail d'avocat. Sinon comment se considérer comme démocrate ?
A titre personnel, je pense que si le devoir de mémoire est important, nous avons suffisamment prouvé ces dernières années que le pays avait complètement repris sa marche en avant. Ressortir sans cesse les fantômes du passé n'a jamais aidé quiconque à se projeter vers un avenir meilleur.
En matière de justice, est-ce que votre soutien à monsieur Valbonesi a détérioré vos relations avec le garde des Sceaux, Arthur de Milon ?
Mis à part au sein du gouvernement où nous entretenions des rapports cordiaux, je ne suis pas vraiment une proche de M. de Milon. Je ne le connais pour ainsi dire que très peu. Maintenant qu'il a quitté le gouvernement, nous allons encore moins travailler ensemble, donc je ne pense pas qu'on puisse parler de détérioration des relations tant celles-ci vont s'amenuiser. Je suis sur que M. de Milon a pertinemment compris que je n'avais aucun grief contre lui et que j'avais simplement fait un choix. Je ne pense pas qu'il me le reprochera et si tel était le cas on pourrait alors se demander s'il a vraiment les qualités nécessaires au poste de Président de la République, garant de la démocratie. Mais pour le peu que j'ai côtoyé M. de Milon, je sais que c'est un homme intelligent donc je ne me fais aucun de souci quand à sa compréhension de la situation et à la viabilité de nos futures relations.
Votre soutien à Vincent Valbonesi a quelque peu surpris certains observateurs, quels furent les principaux facteurs dans votre prise de position en sa faveur ?
J'ai connu Vincent du temps où j'étais Maire de Farelle. Il a toujours été présent et apporte beaucoup à sa ville de Casarastra. Lors des réunions inter-mairies j'ai eu le temps d'échanger avec lui sur les projets qu'il avait que ce soit au niveau de la politique locale ou nationale. J'ai aussi appris à connaitre l'homme, ses qualités, nombreuses, et également ses défauts. Il a toujours un mot pour chacun, est toujours disponible et a une compétence que beaucoup envierait. Il a énormément contribué en Septimanie.
A l'inverse et comme je vous l'ai expliqué il y a quelques minutes, je ne connais que peu M. de Milon. Je connais son histoire certes, son passé de grand homme politique, mais concrètement, je ne peux me prononcer en faveur d'une page d'un livre d'histoire. La Présidence de la République c'est un homme de chair et de sang et non un CV ou une biographie. J'estime que Vincent Valbonesi a tout ce qu'il faut pour être un excellent Président de la République et il me l'a suffisamment démontré au cours de nos rencontres. M. de Milon est quelqu'un de compétent, et endosserait probablement le costume à merveille, mais je n'ai pas eu le temps de m'en faire ma propre opinion. Il lui manque également ce côté rassembleur, au-delà des clivages traditionnels, que doit posséder selon moi un chef d'Etat. M. de Milon vise un rassemblement de la droite frôceuse quand M. Valbonesi prône un rassemblement du peuple. A partir de la...
Avant-dernière question, le classique de la TCF, c'est à dire la liste, je donne le nom de personnalités politiques frôceuses et vous dites en quelques mots ce que vous pensez d'elles.
Histoire de pousser la chose à son parxysme, je vais même vous donner le mot qui me vient à l'esprit quand je pnse à ces personnes, avant de développer sommairement.
Thomas Rolland ?
Philosophe. Forcément. On sent chez M. Rolland une sagesse et un vrai recul sur les choses, ce qui ne l'empêche cependant pas d'être fortement engagé sur certains sujets. C'est un réel plaisir de discuter et débattre avec lui, même si, à titre personnel, je trouve qu'il manque parfois de hargne pour en faire un excellent politicien.
Priam Pastor ?
Engagement. M. Pastor est de ceux qui ne se détourneront jamais de la voie qu'ils se sont fixés. Si une telle obstination est souvent une grande qualité, cela peut parfois poser quelques problèmes lorsqu'il n'y a aucune remise en cause. M. Pastor n'ira jamais à l'encontre de la ligne de son parti et de ce qu'il pense juste par exemple.
Marc de St Imberb ?
Brouillon. Je reconnais une certaine qualité de technocrate à M. de St Imberb. Mais que ce soit dans son engagement politique ou dans sa communication, j'ai souvent l'impression qu'il agit et parle avant de réfléchir, ce qui donne parfois lieu à des incohérences notables. Il gagnerait également à se sortir un peu du giron du PSD et de la "bienveillance" de M. McGregor pour évoluer de lui-même.
Arthur Le Guen ?
Conquérant. M. le Guen n'a pas eu peur d'endosser le rôle de chef de parti au RDF, avec l'appui de M. Marshall, et ceci malgré son jeune âge et sa relative inexpérience. Et on a pu voir que ça a marché pour lui. Sa qualité première est qu'il en veut et qu'il n'a pas peur d'affronter les obstacles et l'adversité. Personnellement il m'impressionne, on dirait déjà un vieux briscard de la politique.
Stefano Peruzzi ?
Miroir. Je pense que si je devais me regarder dans un miroir et que celui-ci me montre mon pendant masculin et un peu plus à gauche, il me refléterait l'image de Stefano Peruzzi. Je pense qu'il a la même ouverture d'esprit et la volonté de dialogue, tout en étant un véritable pit-bull sur les questions qui lui tiennent à coeur. Un "lâche-rien" et un bel emmerdeur pour ses adversaires politiques. Et c'est un compliment venant de moi.
Philippe Pastorin ?
Dialogue. Si je devais pour l'instant retenir celui qui m'a le plus marqué dans les débats ce serait M. Pastorin. Étonnant par sa qualité d'écoute, sa volonté de compréhension et son engagement à se mettre à la place de son interlocuteur avant de défendre ses propres positions. Tout le monde, moi y compris, gagnerait à être un peu plus comme Philippe Pastorin. Un exemple.
Benjamin McGregor ?
Politicard. Je ne porte pas une grande estime à M. McGregor. Peu fiable, souvent arrogant, M. McGregor a de grandes ambitions, mais absolument pas les moyens d'y parvenir. S'il en est la aujourd'hui c'est parce qu'il a puisé à droite et à gauche, au gré des vents, des forces qui ne sont pas siennes et qui le soutiennent malgré une attitude souvent déplorable et une communication calamiteuse. Il cherche constamment à maintenir la tête de ses propres partenaires sous l'eau afin que seule la sienne apparaisse à la surface. L'élection présidentielle à venir va d'ailleurs être le révélateur de cette supercherie McGregor, j'en suis persuadée.
Arthur Carapin ?
Fidèle. C'est probablement l'un des hommes qui a été le plus fidèle à sa base politique et à ses revendications. On peut juger celles-ci comme néfastes pour la Frôce, comme on peut les acclamer, mais à l'image de sa volonté de faire vivre le bateau UPF après la douloureuse scission avec l'AN, M. Carapin a prouvé qu'il était un homme droit. Son rapprochement actuel avec l'AN montre d'ailleurs qu'il a eu raison dans ses choix.
Richard Cypher ?
Oui-Oui. Je le dis en toute amitié car M. Cypher est quelqu'un avec qui j'ai eu plaisir à travailler à Farelle et avec qui je collaborerais volontiers à l'avenir. Mais quand je pense à lui j'ai tout de suite cette image de Oui-Oui. M. Cypher est gentil, très gentil, trop gentil. Quoi que vous lui disiez, si vous y mettez les formes, il acquiescera même si ça ne va pas forcément dans le sens qu'il souhaitait à la base. Il faudrait vraiment qu'il "muscle son jeu" pour être pris plus au sérieux sur la scène nationale.
Valentino Borgia ?
Leader. Valentino est un excellent Premier Ministre, un excellent chef de parti et un véritable ami. Il a ce charisme qui font les grands politiciens, cette compréhension des arcanes de notre monde, tout en ayant su rester simple et à l'écoute de tous. C'est un gros bosseur, exigeant avec les autres mais moins qu'avec lui-même. Si ce n'était avec une personne de son talent et de sa patience, je n'aurais probablement jamais tenté ma chance dans ce monde de la politique.
Dernière question, vous avez parlé de monsieur Peruzzi comme étant un miroir, qui est le politicien frôceux auquel vous ne souhaiteriez surtout pas ressembler d'ici à quelques années ?
Joseph Vossen sans hésitation. Etre passé par tous les postes possibles et imaginables en ayant marqué aucun d'entre eux, si ce n'est de manière négative, c'est quand même désolant. Dans quelques années, à l'heure de ma retraite j'aimerais qu'on se souvienne de moi comme quelqu'un qui a marqué de manière positive, par ses prises d'initiative et ses projets politiques ambitieux, la démocratie frôceuse. Et si ça ne doit pas être le cas, alors que l'on m'oublie, je n'en ferais pas offense.
Mais j'espère qu'en aucun cas je réagirais comme le fait M. Vossen, en rabâchant à chacune de mes sorties médiatiques mon CV long comme le bras, comme pour prouver que j'ai existé alors que personne ne se souvient de mes actions. J'aimerais avoir l'élégance de me retirer dignement et non de m'accrocher tant bien que mal aux maigres branches qui constituent mon passé.
Avez-vous quelques mots pour conclure cette interview ?
Merci à vous, Mme Asato pour m'avoir permis de m'exprimer pour la toute première fois sur une chaîne de télévision. Même si je n'ai jamais été très friande de me mettre en avant comme l'exige l'usage des interviews, j'avoue que j'ai passé un très bon moment en votre compagnie. J'invite tous les Frôceux à participer activement à notre démocratie ce week-end en n'oubliant pas l'élection présidentielle et en allant voter. C'est important. Merci encore.

Parmi les trois candidats, l'outsider est le candidat de ce qui reste du Gouvernement, Arthur de Milon, qui bénéficie du soutien infaillible de sa femme, de ses enfants et de son chien. Lâché par une partie de la droite qui a préféré se distancer de l'image rigide du Gouvernement en soutenant Vincent Valbonesi, cible à abattre pour la gauche, il ne semble plus avoir grand chose à espérer, peut-être devrait-il regarder SpiriTV pour espérer un miracle.
Le challenger semble être Benjamin McGregor, bénéficiant du soutien de la machine PSD, mais il semble lâché en rase campagne par quelques cadres du RSE suite à ses affrontements avec Hugo Salinovitch et suite à son attitude lors du débat sur l'AMA et son espoir de rassembler les centristes de l'opposition s'est évanoui avec le communiqué de l'ARC ce matin. Ses chances semblent relativement faibles, mais son expérience en divers coups fourrés et son bon score face à un sortant très apprécié en août 2011 peut faire la différence dans le final.
Le favori est Vincent Valbonesi, qui a su bouffer à tous les rateliers entre Abigail Tomas et Hugo Salinovitch et qui a trouvé une structure pour le soutenir à travers l'ARC. Son talon d’Achille pourrait être la présence du RDF au Gouvernement, la famille Marshall entretenant une longue rancune envers Vincent Valbonesi pour ses positions pro-palestiniennes plus que prononcées, des convictions suffisantes pour les conduire à agir en faveur de Benjamin McGregor ? Au vu du tempérament très trempé du patriarche qui n'a pas hésité à user de kalachnikov pour descendre les potentiels futurs partisans de l'Alliance Nationale, ce n'est pas à exclure.