[Actualités débridées] 1ère émission : 5 février 2013

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Urumi Asato
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[Actualités débridées] 1ère émission : 5 février 2013

Message par Urumi Asato »

Bienvenue sur la TCF pour ce premier numéro d'Actualités débridées, ce soir nous recevrons deux personnalités phares de l'opposition, l'ancien Premier ministre Hugo Salinovitch, le vieux sage du RSE et Marc de Saint Imberb, candidat plus que malheureux aux dernières législatives lors du naufrage du PSD.
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Avant de recevoir Hugo Salinovitch, faisons un petit point sur l'actualité de la semaine, avec l'affaire Sapporo-Gesca. Rappelons le contexte, une entreprise au bord de la faillite annonce le licenciement économique de plus de 7000 salariés et la vente de deux de ses principaux sites en Frôce dans la droite ligne de la crise économique actuelle.

Dans un premier temps, le Gouvernement semble inactif, l'opposition rêve déjà d'une affaire Kent & Derek inversée et le qualificatif de Ponce Pilate est déjà appliqué à Valentino Borgia. Mais c'était gravement sous-estimer les capacités de discrétion du Gouvernement qui a demandé aux représentants de l'Etat au conseil d'administration de Finacci Motors, groupe en excédent plus que prononcé, de voter en faveur d'un plan de reprise, sauvant l'ensemble des emplois à l'exception de quelques pré-retraites.

Bien vite, le PSD salue l'action du Gouvernement de vifs applaudissements à l'Assemblée, et c'est normal car le Gouvernement n'a pas suivi strictement sa ligne.

L'ADL, parti majoritaire et dirigeant le ministère de l'économie, a toujours prôné l'ingérence minimale de l'Etat dans l'économie, si le Gouvernement avait suivi sa doctrine, les parts qu'il détient dans Finacci Motors auraient du être vendues, d'après nos estimations, cette vente pourrait occasionner une rentrée exceptionnelle de 1,66 milliard de pluzins. Et il se trouve que si le Gouvernement avait vendu ses parts, le plan de rachat n'aurait pas été avalisé par les actionnaires.

Un coup de communication non conforme aux valeurs du parti majoritaire et un PSD qui applaudit sans se poser de questions, il est à se demander qui a été le moins intelligent dans ce dossier.

A noter aussi dans l'actualité les premières promesses de manifestations des syndicats et associations, pas une grande surprise au vu du programme commun.

Le coup de génie du gouvernement dans l'affaire de la RGPP a été d'annoncer un raidissement très rapide, comme si les syndicats avaient besoin d'un motif de plus pour se motiver après des réformes de l'imposition qui ont agacées presque toute la gauche et avec un thème qui est déjà très porteur dans l'éducation nationale, milieu hautement revendicatif.

Il est dommage que le Gouvernement, dans sa quête de records, n'ait pas songé à rétablir le service national au même moment, 73 % de lycées perturbés en novembre 2011 lors de la dernière tentative du genre. Une combinaison avec la RGPP aurait permis de rêver à un score record.

Ces appels à la manifestation nous ont aussi permis de lire un nouveau conte philosophique de Thomas Rolland, version frôceuse et socialiste de Valéry Giscard d'Estaing tant il s'accroche à la vie politique. Ceci dit ça nous change un peu de l'autre porte-parole, Stefano Peruzzi, qui depuis son dernier meeting de janvier passe plus de temps à imiter François Hollande à coup de tirades répétitives qu'à organiser des soirées au Donjon d'Aspen comme il aimait tant le faire dans le passé. La classe politique ne sait pas vraiment si elle y gagne au change.

Dans la catégorie des beaux écrits, soulignons la performance de Priam Pastor qui a réussi à concocter un projet de loi sur l'immigration qui n'aurait même pas permis de faire rentrer la Présidente de la République sur le territoire. La gauche doit en venir à regretter de ne pas avoir rédigé de projet de Constitution qui n'aurait pas permis de faire rentrer monsieur Pastor dans le Gouvernement.

Mais nous pouvons supposer que monsieur Pastor corrigera bien vite la mire en retirant prochainement la nationalité à tous ceux nés hors du territoire au cours de son grand débat sur le code de la nationalité, s'auto-expulsant par la même occasion étant donné qu'il est né en Turquie.

Quoi qu'il en soit, le grand défilé contre son projet aura lieu samedi, monsieur Pastor aurait demandé un itinéraire détaillé de la manifestation aux services de police, en grand professionnel il doit déjà être en train de planifier une séance de photographie de ceux qu'il va expulser jusqu'à l'expiration de son mandat.

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Notre premier invité ce soir est Hugo Salinovitch, ex-Premier ministre et député du RSE. Monsieur Salinovitch, on sait tous à quel point votre famille et vous-même avez été impliqués dans la résistance à la dictature, voir Priam Pastor, avocat attitré des anciens de la dictature, au Gouvernement, est-ce la déclaration de guerre de la droite qui a été décisive pour votre retour au premier plan ?


Ecoutez, vous savez depuis quelques années, cela sent un peu mauvais en Frôce. Nous avons un parti qui se veut patriote, qui défend la période de la dictature. Là, nous en avons un second parti identique, avec ce personnage que vous citez. Dans notre pays, vous savez, il y a comme une chape de plomb sur cette période. Personne n'en parle, on fait comme si cela n'avait pas existé, et c'est ainsi que l'on voit ce genre de personne à la tête d'un des ministères les plus importants de notre pays.

Alors, non ce n'est pas a présence qui m'amène à revenir, car j'ai pris ma décision avant sa nomination, mais plusieurs choses. Tout d'abord, le fait que dans notre pays, on entende les patriotes du soir au matin, ceci je ne peux le laisser faire. Ensuite, car je pense que parfois la gauche au pouvoir n'a pas été assez loin. Enfin, dernièrement, vous le savez, j'ai du affronter personnellement les démons du passé, cela m'a fait comprendre que je ne devais surtout pas devenir silencieux.


Vous parlez d'une gauche qui ne va pas assez loin, le RSE a d'ailleurs beaucoup employé cette thématique lors de la campagne, surtout en matière d'économie, pensez-vous que la crise actuelle soit due au manque d'audace du Gouvernement précédent ?

On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt, le dernier gouvernement a mis trop de temps à se lancer. Nous payons ces hésitations. Et cela est sûrement la raison de l'échec de la gauche dernièrement. La crise actuelle aurait pu être évitée, je pense, si effectivement des mesures plus à gauche avaient été prises. Les mesures allaient dans le bon sens, dans la bonne direction, mais pas assez loin, il y a un goût de manque. Je ne dirais pas un manque d'audace, disons que cela est dans la tradition sociale-démocrate, voilà pourquoi je suis socialiste.

En tant que socialiste historiquement implanté, comment expliquez vous qu'il ait fallu attendre 17 ans pour qu'un parti d'idéologie socialiste termine de nouveau en tête d'élections législatives ? Pensez-vous avoir eu une part de responsabilité dans les résultats moyens subis par le RDS puis le RSE avant le vote de janvier 2013 ?

Tout d'abord, vous aurez remarqué que nos concitoyens accordent plus facilement leurs voix au centre. Disons que tous les partis qui n'y sont pas bénéficie de mauvaise réputation. On parle de nous, et de moi tout particulièrement, comme d'extrémistes de gauche. Dire ceci est n'avoir aucune connaissance en politique. Il est vrai que l'absence d'un parti d'extrême-gauche peut nous faire passer comme extrémistes.

Maintenant, bien sûr que j'ai ma part de responsabilité dans les résultats moyens de mon parti au passé. Cela n'est pas pour rien que j'ai assumé mes responsabilités et que j'ai démissionné de la tête du RSE. J'ai eu ma part de responsabilité, ma personnalité, ma grande gueule comme on dit, a peut être desservi. Vous voyez, je n'ai pas pour habitude de fuir mes responsabilités, ou de les nier.


En parlant d'extrémisme, de nombreux observateurs remarquent que la droite actuelle est plus "extrême" que la gauche actuelle alors qu'historiquement, le phénomène observé en Frôce était plutôt l'inverse. Pensez-vous que le repli de la gauche vers des valeurs plus centrales alors que la droite a pu surfer à plein sur le populisme lui a coûté sa domination historique ?

Il n'aurait surtout pas fallu que nous devenions populistes, on voit ce que ca donne avec la droite, qui a flatté le Peuple, mais qui gouverne pour les puissants. Par contre, oui, ce qui nous a coûté cher et l'abandon de nos valeurs. Lorsque la gauche n'est plus la gauche, pourquoi voter pour elle? En refusant d'appliquer une politique clairement de gauche, nous avons envoyé de mauvais messages aux électeurs. Nous avons participer à la brouille du message. Les Frôceux, face à la crise, ont voulu une majorité qui soit offensive et la droite a su mieux que nous donner cette image.

Le vrai problème concernant la droite, est qu'elle est vraiment extrême. Comme je l'ai dis à l'Assemblée, elle est une caricature de la droite: cadeaux fiscaux aux puissants, alors que notre pays est en crise, chasse aux étrangers, assassinat de la fonction publique, stigmatisation des chômeurs. Cette droite n'a rien de républicaine, d'humaniste, elle est un concentré d'extrémistes que nous devons combattre, non pas en l'étant nous aussi, mais en étant clair sur nos valeurs!


En parlant de chasse aux étrangers, pensez vous comme d'autres membres de l'opposition que l'ADL a "prostitué" ses valeurs contre des cadeaux fiscaux ?

Je vous laisse votre expression, néanmoins, oui l'ADL a cherché une majorité pour gouverner, ceci conduit à des compromis. Là quand nous voyons ce qui est fait du point de vue des libertés, fer de lance du mouvement de monsieur Borgia, on peut plus parler de compromissions. Je ne comprends pas qu'il ait à ce point céder, pour des cadeaux fiscaux. Surtout que ces cadeaux ne sont pas vraiment un compromis, on les retrouve dans tous les partis de droite, alors que cette chasse aux étrangers est propre à l'UPF et à l'AN.

Donc, je le dis clairement, l'ADL s'est vendu, non pas contre les cadeaux fiscaux, partagés par tous, mais juste pour que son dirigeant dorme à Belley.


Pendant que nous évoquons Belley, la position du RSE en fait un sérieux concurrent pour y revenir en mars, parmi les cadres du RSE qui souhaiteriez-vous voir devenir ou redevenir Premier ministre ?

J'espère bien qu'au mois de mars, la gauche sera de nouveau majoritaire, il y aura du boulot pour rétablir la République après la tornade actuelle. Et que cette majorité de gauche sera conduite par le RSE. Maintenant qui pour Belley, ne mettons pas la charrue avant les bœufs, l'important est le projet. Mais, vous êtes une bonne journaliste et j'ai bien compris votre sous-entendu, alors j'y réponds tout de suite: je n'ai aucune prétention pour Belley en mars. Vous voilà rassurée?

Je pense que ça rassurera surtout ceux qui craignent vos légendaires coups de canne. Nous n'avons pas encore évoqué l'action diplomatique du Gouvernement, il se dit que le TSCP tant voulu par le RSE pourrait être rompu, peut-on imaginer que cet acte mène à une instabilité de la politique diplomatique frôceuse au fil des alternances ?

Vous voyez, dans ce domaine, encore une fois, on voit la puérilité et le manque d'expérience de cette équipe gouvernementale. Notre pays a signé ce texte, il l'a porté et là car nous avons une nouvelle majorité, nous allons le rompre. Rendez-vous compte, si tous les pays fonctionnaient ainsi? Cela, au-delà de mener à l'instabilité que vous décrivez à juste titre, nous allons le payer cher. Car pour nos partenaires, le message que nous envoyons est le suivant: en fonction de notre majorité, on peut devenir parjure de nos accords après chaque élection. Ce traité n'a rien de choquant même pour des hommes de droite, il s'agit juste de montrer qu'ils veulent agir sur le plan international, mais je ne peux que les convier à construire au lieu de détruire et l'œuvre de leurs prédécesseurs, et la réputation de notre pays, et la confiance que nos partenaires ont en nous.

Concernant nos principaux partenaires, les représentants du RSE ont salué la future signature d'un traité de facilitation de la circulation avec la France, mais qu'en est-il de votre opinion sur le soutien à l'intervention française au Mali ?

Je vais être très court sur le sujet: nous aurions aimé que l'Assemblée Nationale, représentant le Peuple, soit consultée. Nous n'étions pas à deux jours près. Le gouvernement a agit en cow-boy, s'asseyant sur la démocratie, car refusant de demander l'avis des représentants du Peuple, alors que le risque était faible. La France est intervenue rapidement, François Hollande n'a pas non plu consulté son Assemblée, mais ceci était différent, leur intervention était urgente. Nous nous ne faisons que soutenir l'effort français, il n'y a pas péril en la demeure comme lorsque la France est intervenue, donc on aurait pu nous demander notre avis. Ceci atteste encore de la mentalité de cette clique. D'ailleurs, vous aurez remarqué que tout ceci a été annoncé par le ministre des Affaires Étrangères et non par celui de la Défense, alors que nous envoyons nos soldats. Belle cohésion.

Concernant la défense, les échos du RSE sont souvent différents, Alessandra Gaspaini, qu'on a souvent présenté comme votre dauphine, s'est toujours déclarée admirative du modèle de conscription suisse alors que Stefano Peruzzi, l'actuel chef du groupe parlementaire, a qualifié le service national comme une forme d'esclavage moderne. Quelle est votre position sur ce sujet ?

Effectivement, le RSE est un parti riche, démocratique, contrairement à ce qu'en disent certains, et donc parfois, nous avons sur des sujets ponctuels d'éventuelles divergences, que nous traitons lors de nos congrès. Nous ne sommes pas un parti bonapartiste, où on se range silencieusement derrière son chef, on laisse çà à l'UPF, à l'AN ou au RDF.
Sur la Défense, pour ne rien vous cacher, je partage l'avis de madame Gasparini, je crois en la conscription, comme ciment de la République.


Monsieur Peruzzi ayant exprimé sa position au cours d'un communiqué officiel du RSE, pensez-vous que ce soit un mauvais geste envers le parti ou qu'il soit normal que la personnalité du porte-parole s'exprime dans un communiqué ?

Nous l'avons désigné comme porte-parole, cette ligne est celle qui a été arrêtée, donc il a eu raison de le dire. Personnellement, ce n'est pas ma ligne, mais j'appartiens à un parti qui débat démocratiquement, et qui a arrêté cette ligne, donc même moi je m'y soumets. Donc, oui c'est normal, nous n'allons tout de même pas reproché à Stefano de faire sont travail.

En matière de débats, il se dit que certains députés du RSE seraient tentés par l'obstruction parlementaire sur certains textes dont ceux sur l'immigration, pensez-vous que cette stratégie puisse être intéressante ou dissuaderez-vous vos collègues de la suivre ?

Tout d'abord, je tiens à rappeler que tous les élus sont des personnes responsables, qui ne doivent rendre de comptes que devant le Peuple qui les a élu. Maintenant, soyons clairs, l'opposition est là pour faire entendre sa voix, pour la défendre par tous les moyens légaux. Qu'il s'agisse de s'opposer à un texte ou de proposer des amendements, qui d'ailleurs pourraient être retenus. Donc ne parlons pas d'obstruction quand des élus assument leurs mandats.

Restons sur le parlement, les députés RSE ont proposé un conditionnement de l'AMA au non-refus d'offres d'emploi, est-ce une nouvelle position du parti ou simplement la recherche d'un compromis pour rendre le texte actuel plus acceptable ?

Nous cherchons à tout prix à limiter la casse. La modification proposée par le gouvernement va jeter dans la précarité la plus infâme de nombreuses familles frôceuses. D'ailleurs, en tant que maire, j'ai demandé à mes services de les identifier afin que nos services sociaux leurs viennent en aide avant qu'elles soient dans le dénuement le plus inhumain.

L'amendement que nous proposons a pour but de limiter la casse, en espérant rassembler les voix centristes et certaines de droite un peu plus humanistes. Nous en doutons, mais qui ne tente rien. Une fois revenu au pouvoir, nous reviendrons sur cette loi scélérate, qui est votée alors qu'en même temps on offre des cadeaux fiscaux aux plus aisés.


Avant-dernière question, un grand classique de la TCF, c'est la liste, je dis quelques noms de personnalités et vous dites à chaque fois ce dont vous en pensez en quelques mots :

Joseph Vossen ?


Un homme qui a servi son pays et qui doit aujourd'hui profiter d'une retraite bien méritée.

Paul Rogin ?

Un objet politique non identifié. En quelques années de vie politique, il a connu quasiment tous les partis de la droite frôceuse. J'espère qu'il arrêtera là son voyage et qu'il se pose un peu. Après, pour ne rien vous cacher, voir un homme avec si peu d'expérience, de continuité politique, ministre, cela atteste de l'état de la droite.

Thomas Rolland ?


Un homme de conviction, un travailleur acharné dans le sens de la justice sociale. Un véritable serviteur de la République.

Catherine de Cassagne ?

Alors là comment dire....Sous ses airs charmants, cette dame est un agent des classes privilégiées pour conserver leur pouvoir, le renforcer, et casser toute redistribution. Son idéologie pourrait être résumée à une phrase d'un film culte, que je ne citerai pas: "les riches c'est fait pour être très riches, et les pauvres très pauvres".

Alessandra Gasparini ?

Une grande dame qui a servi son pays avec sérieux et panache. Elle a assumé ses mandats et a plus fait dans son domaine que beaucoup avant et après elle. De plus, il s'agit d'une femme de conviction, ceci est à souligner.

Arthur de Milon ?

Vous connaissez la chanson: ça s'en va et ça revient? Elle résume l'homme, prêt à tout pour une place gouvernementale. Un homme de spectacle, que l'on oubliera aussi vite qu'il est revenu.

Benjamin McGregor ?

Joker car je n'ai aucune envie d'en dire du mal, et si j'en dis du bien, on dira que je ne suis pas sincère.

Priam Pastor ?

Je suis obligé de répondre? Un homme qui défend les pires monstres de notre pays, un homme qui défend la pire idéologie et qu'il l'applique. Bref, plus qu'un adversaire, un ennemi, comme Delaunay ou Carapin.

Asuka Finacci ?

Une femme qui a de la continuité dans ses combats, une femme de valeur. Une grande présidente.

Valentino Borgia ?

Hé bien, l'homme par qui tout arrive: les cadeaux fiscaux, la précarité, la chasse aux immigrés, la haine des fonctionnaires. Il devra assumer tout ceci même si tout n'est pas dans le programme de son parti, en est-il prêt?

Dernière question, qui remporte pour vous la palme du plus mauvais ministre du Gouvernement ?

Alors là, ils sont nombreux: on a le choix avec Rogin l'invisible, Bertrand l'incapable, de Milon l'opportuniste, vous voyez, c'est un concours encore plus difficile que celui de Miss Frôce! Malheureusement, se sont les Frôceux et les plus faibles qui paient leurs actions.

Avez-vous quelques mots à ajouter avant que nous mettions un terme à cette interview ?

Hé bien, au-delà de vous remercier, je tenais juste à rajouter que l'opposition jouera son rôle, il en va de notre vie démocratique. Nous serons là pour combattre les projets du gouvernement. Nous serons aux côtés de celles et de ceux qui subiront la politique de ce gouvernement. Le RSE est le premier parti de Frôce, et il ne sera pas silencieux lorsque la droite nous déshonore à l'étranger, lorsqu'elle fait des cadeaux à ses amis. Nous serons présents pour faire entendre une autre voix. Pour ma part, je serai à l'Assemblée mais aussi dans ma commune auprès de mes administrés.

Nous vous remercions pour votre venue, monsieur le Premier ministre.
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Dans l'actualité de cette semaine aussi, les couacs de l'opposition concernant les amendements déposés à l'Assemblée Nationale.

Si l'amendement concernant l'impôt sur le revenu a été voté sans exception par les députés de l'opposition présents, celui visant à assouplir les réglementations sur l'AMA, en conditionnant son non versement à un refus d'emploi effectif et non plus au temps a été rejeté par plusieurs députés d'opposition dont Benjamin McGregor, qui risque de se faire quelques ennemis au RSE au pire moment, à l'approche d'une présidentielle qu'il semble convoiter.

Pire encore, l'amendement sur le vote blanc n'a même pas fait l'unanimité au sein du PSD qui l'a déposé, il est à se demander si le PSD ne cherche pas à faciliter le travail du gouvernement de droite, ce qui ne serait pas une première après le soutien indirect au gouvernement Valbonesi.

En revanche, pas de couac pour la convention de la Haye, adoptée par l'unanimité des députés présents, le sujet est noble, lutter contre les enlèvements d'enfants suite aux divorces qui tournent mal. La réalité est un peu moins romantique, il semble que le RSE cherchait à tester la majorité gouvernementale pour au choix s'attribuer les mérites d'un succès qu'il aurait obtenir depuis longtemps avec le passage de madame Gasparini à la tête de la diplomatie ou disposer d'une arme fatale pour dénoncer le sectarisme de la droite. Stefano Peruzzi, ou quand le Diable s'habille en Prada.

Du côté des débats ministériels, on a enfin entendu les centristes ouvrir leur bouche, avec le retour de l'ectoplasme Thomas François, qui a montré toute sa persévérance et son sens exceptionnel de l'exploitation de l'émotionnel en rapportant le cas d'un accouchement qui a mal tourné suite à une pénurie de moyens, un bon coup puisque l'ADL n'a su contrer qu'à coups d'arguments administratifs qui emballeront autant les foules qu'un discours philosophique de Thomas Rolland emballerait une bande de supporters de football.

Dans le même débat on a également entendu Julian Robson et Philippe Pastorin pour rappeler une équation mathématique simple, 48,63 % ce n'est pas 100 %. Mais gageons que la ministre le découvrira bien jeudi, à moins qu'elle ne confonde la manifestation avec la célébration des locaux d'une victoire de l'équipe de football d'Aspen.

Le centre s'est également montré chez notre ministre préféré, Priam Pastor, avec Rosalinda Hanke, dont le premier titre de séjour n'aurait également pas été composté avec les nouvelles lois, à croire que le vrai objectif est d'empêcher l'émergence des personnalités politiques moins à droite que l'ADL., qui a disséqué le programme de l'Alliance Nationale avec une certaine férocité, vieux reste de son passé d'extrême gauche ou programme vraiment à jeter à la poubelle ? Difficile à dire tant les deux hypothèses sont crédibles.

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Notre second invité ce soir est Marc de Saint Imberb, ex-ministre de l'environnement et tête de lise malheureuse du PSD aux dernières élections législatives. Première question, à quel point ça fait mal de se prendre une gifle pareille ?


Il est vrai que ces dernières élections nous ont un peu secoués. Le nier serait nier également nos très bons scores aux précédentes élections. La défaite fait partie de la vie politique. Bien sûr ces derniers résultats ont été éprouvants, mais cela nous a permis de nous remettre en question, et nous redécouvrons dans l'opposition nos vraies valeurs.

Et quelles sont les vraies valeurs du PSD ?

Les vraies valeurs du PSD, ce sont celles de la Social-Démocratie : solidarité, égalité, liberté, le tout dans une société orientée vers le bien-être des Frôceux, et ce grâce à la présence d'un état fort garantissant le respect d'une démocratie juste et responsable, à tous points de vue.
Mais je vous vois déjà venir, vous allez me demander pourquoi j'ai parlé de "redécouverte" : cela veut-il dire que nous avons renié nos valeurs lorsque nous étions au pouvoir ? Bien sûr que non. Je voulais dire par là que cette défaite était l'occasion pour nous de prendre du recul, d'observer peut-être avec d'avantage d'attention et d'objectivité les attentes des Frôceux. Cette prise de recul et de conscience est nécessaire, si nous avons perdu autant de voix c'est sans doute que nous n'avons pas répondu aux sollicitations des Frôceux à un moment donné.
Mais ce n'est pas une fatalité. Nous jouons notre rôle d'observateur constructif et pertinent au sein de la représentation nationale, nous exprimons nos craintes et nos aspirations pour la Frôce.


Vous parlez d'observation constructive et pertinente, pensez vous que la constructivité soit facile à atteindre au vu du nombre de réformes radicales prises par le Gouvernement ?

En démocratie, l'opposition est toujours, en plus d'être une possibilité, une nécessité. Mais vous avez raison, les réformes entreprises par le gouvernement tendent vers un bouleversement de l'organisation de notre pays. C'est assez difficile à appréhender dans toute son ampleur : répercussions directes, indirectes, effets sur tel ou tel secteur... Mais nous avons des arguments et nous feront notre possible pour contrer ces mesures ultra-libérales et nationalistes.
Pour ce qui est de la constructivité, nous sommes déjà au rendez-vous et nous le seront encore d'avantage dans les prochaines semaines. L'opposition dans son ensemble propose des amendements, des textes, participe à des projets de la majorité, à l'image de la commission sur la décentralisation à laquelle je participe. Je tiens à remercier d'ailleurs Mr de Milon pour cette idée démocrate.


Monsieur de Milon semble avoir plus les faveurs des membres de l'opposition que d'autres ministres, diriez-vous qu'il est le membre le plus compétent de ce gouvernement ?

Monsieur de Milon est un homme très expérimenté, et il a été sollicité très rapidement par Mr Borgia peu après son retour en politique. Il apparaît donc qu'aux yeux du Premier Ministre, il s'agit d'un homme dont il ne pouvait se priver. Jusqu'à présent, il est vrai que le garde des sceaux a surtout lancé des projets qui ne suscitent que peu la controverse. Mais les vrais débats auront lieu dans quelques mois, au niveau de la majorité pénale notamment. Et vous verrez alors qu'il ne partage que peu les convictions de l'opposition. Il reste un conservateur. Qu'il possède des compétences politiques, c'est indéniable, mais je ne suis pas à ma place pour dire qu'il est le plus compétent du gouvernement. Je ne partage les idées d'aucun de ses membres.

En matière de justice, les idées répressives de la majorité actuelle sont souvent plus populaires que les opinions de la nouvelle opposition. Est-ce que la capacité à défendre des opinions impopulaires est le vrai marqueur la force de conviction d'une personnalité politique à votre sens ?

Il ne s'agit pas nécessairement de prendre des décisions impopulaires, il s'agit de marquer une opinion ancrée dans des valeurs. Bien entendu, faire face à une majorité de l'opinion publique est parfois nécessaire, on se souvient de la loi sur la peine de mort du gouvernement Mitterand. A l'époque, l'opinion publique aurait massivement voté contre. Mais cette loi était une loi de bon sens, était une loi humaine, et ça le gouvernement socialiste l'a compris. Il faut parfois savoir être fort pour faire passer des idées de bon sens, qui vont au-delà des convictions politiques.

En ce qui concerne la force de conviction, ne pensez-vous pas que le PSD en ait manqué lors de la dernière campagne ? Les meetings ont été assez ternes, les prestations en débats inégales et la communication a été plus que médiocre, était-ce un signe que la force vous avait lâchés ?

Il y a eu en effet une baisse de régime, je ne le cache pas, chacun s'en est rendu compte. Je ne parlerai peut-être pas de défaitisme, mais il y a beaucoup d'évènements qui nous sont tombés dessus en très peu de temps, et ce fut très dur à vivre. Nous étions critiqués de toute part, nous avions l'impression d'être les seuls membres du gouvernement à accuser les coups, et c'est au final ce qu'il s'est passé dans les urnes.
Mais c'est désormais du passé, et malgré les épreuves nous restons soudés et fiers de nos valeurs. Nous avons des projets, et sommes certains que les Frôceux vont nous accorder de nouveau leur confiance.


Est-ce que les critiques du RSE vous ont fait particulièrement mal ou est-ce qu'avec du recul vous les prenez avec plus de philosophie ?

Sur le coup, il est vrai que j'avais un certain sentiment d'injustice. Le RSE qui n'était que peu présent au gouvernement, peu actif dans la vie publique, revenait en masse avec ses pontes comme Mr Gayet uniquement pour la campagne.
Mais il est vrai qu'avec du recul, on se rends compte plus aisément que l'on représente des partis différents, avec des points de vue différents sur certains sujets. La droite n'a en effet pas hésité à railler nos différentes opinions, comme si eux n'en avaient pas, comme si le programme de la coalition n'était pas source de frustration pour chaque parti au pouvoir. Mais actuellement, l'heure est au rassemblement derrières nos affinités, nos valeurs communes. Malgré nos différences, nous ne laisseront pas la nation être bradée sur les marchés financiers pour les profits des plus grands, aux dépends des plus démunis. Nos deux partis sont dans l'opposition, et nous avons tous deux des raisons de nous opposer.


Malgré ces divergences, pensez-vous que le RSE reste à l'heure actuelle le premier partenaire du PSD plutôt que les deux formations centristes ?

Parler de "premier partenaire" serait mettre des rangs, comme des numéros aux autres formations politiques. Il y a beaucoup de sujets sur lesquels nous nous entendons avec les humanistes, de même qu'il y en a avec le RSE, et comme il y en aura sans doute avec l'ARC. Je ne veux privilégier aucun partenariat. Pour l'heure, le parti de Mr Askalovitch a manifesté des visions très liées aux notre sur certains sujets, et tout le monde sait depuis longtemps que nous nous entendons sur beaucoup de points avec le RSE. Nous formons ensemble une opposition constructive qui, je l’espère, sera efficace.

En matière d'opposition constructive, certains députés du PSD ont voté contre un amendement qui visait à rendre moins dure la modification de l'AMA, ne pensez-vous pas faciliter le travail de la majorité en agissant ainsi ?

Non ne sommes pas dans l'optique d'une opposition tout le temps négative envers les projets du gouvernement, ou tout le temps positive envers les propositions de nos partenaires. Ainsi, nos désir ne sont pas forcément de contrecarrer les aspirations du gouvernement et de la majorité.

Parlons de la mobilisation à venir, le PSD sera t-il présent dans les cortèges contre la RGPP et la loi sur l'immigration ? Et partagez vous les vues du RSE qui qualifie la loi sur l'immigration de texte profondément xénophobe ?

"Xénophobie" est peut-être un bien grand mot. Mais je partage en tout cas la vision de mes collègues du RSE en matière d'immigration. La régulation est une chose, l'inconscience en est une autre. Ce texte est à mes yeux tout bonnement inacceptable, Mr Borgia a tenu par le biais de ce texte à satisfaire l’extrême-droite en délaissant les valeurs de son propre parti. Mais cela est une autre histoire.
Nous serons bien évidemment présents lors des manifestations. Cette réforme du service public et ces lois dignes du moyen-âge n'ont, selon nous, pas leur place dans notre démocratie. Même si le gouvernement assure qu'il ne flanchera pas, nous ferons ce qui est en notre possible pour nous faire entendre. Parce que nous ne souhaitons pas faire payer les malades pour qu'un actionnaire nage avec les dauphins, parce que nous ne souhaitons pas laisser l'éducation à n'importe quelle entreprise, et en ce qui concerne la loi sur l'immigration, parce que nous sommes des êtres humains.


En parlant d'humains, je vais passer au classique de la TCF, c'est à dire la liste.

Je donne le nom de 10 personnes et vous dites en quelques mots ce dont vous en pensez.

Priam Pastor ?


Je connais assez peu Mr Pastor, mais il me donne l'impression d'être une personne sérieuse qui prends très à coeur son travail politique, mais également de ne jamais démordre de ses positions. Sur le fond, je dirai qu'il s'agit d'un nationaliste acharné et un peu aveugle, et que ses idées sur le sujet son quelque peu féodales.

Joseph Vossen ?

Je dois beaucoup à Joseph Vossen, car il a tenu à passer à côté du gouvernement Finacci pour me laisser la place. Je lui dois mon premier poste ministériel. Il a probablement fait des erreurs, en communication notamment, mais c'est un homme très attaché aux valeurs social-démocrates et qui était très à l'écoute de son pays. L'opposition a dit beaucoup de mal gratuitement, et je le regrette. Mr Vossen reste un homme compétent.

Abigail Tomas ?

Abigail Tomas est sans doute une femme très intelligente, en tout cas elle n'hésite pas à aller au-delà de la barrière politique quand il s'agit d'intérêts publics, comme on a pu le voir à Farelle. Il s'agit sans doute de l'une des rares personnes contre qui j'aurais une certaine appréhension à lutter lors d'un débat politique en face-à-face.

Hugo Salinovitch ?

Mr Salinovitch est un homme incroyablement attaché à ses convictions, il possède un charisme assez incroyable. On a beaucoup entendu parler de lui ces derniers temps avec cet article du "Temps", mais je n'y attache pas beaucoup d'importance. C'est un homme de gauche d'une grande importance.

Catherine de Cassagne ?

Catherine de Cassagne est à l'ADL ce que Georges Montgomery est au PSD, une économiste qui possède un avis tranché et inébranlable qu'il est impossible d'influencer. Je comprends pourquoi Mr Borgia l'a nommée au gouvernement, malgré le fait qu'il existe, je pense, des politiques qui manient un peu plus le dialogue. Je dois en tout cas féliciter son action dans l'affaire Sapporo.

Fabio Martini ?

Fabio Martini est un camarade chaleureux et un grand fidèle du PSD, en plus d'être un grand volontaire dans beaucoup d'actions. Il commence doucement à se faire une place importante en politique, et je pense qu'il sera amené à occuper des places d'une grande importances dans les prochaines échéances électorales.

Arthur Le Guen ?

Arthur Le Guen est un homme que je ne porte que peu en sympathie, et ceci est dû au fait que je connais davantage les idées que l'homme. Néanmoins, je ne peux que porter un regard assez bienveillant sur ses débuts ministériels.

Stefano Peruzzi ?

Stefano Peruzzi est réellement, et il n'y a que peu de personnes qui peuvent, selon moi, posséder ce titre, un grand politique. Son attachement aux valeurs de la république et de la gauche, son sens parlementaire, son habileté à débattre contre les "fauves" les plus coriaces en font un opposant de poids pour le gouvernement.

Valentino Borgia ?

Notre Premier Ministre, Mr Borgia, est un homme politique de talent, comme le démontre les résultats des deux dernières élections législatives. Je trouve néanmoins dommage qu'il se soit un peu laissé "marcher sur les pieds" par l'Alliance Nationale, tant sur certains points du programme de coalition que sur le point de l'intégration de l'UPF au gouvernement. Je passe outre nos divergences en terme d'idées, bien entendu.

Benjamin McGregor ?

Benjamin McGregor est le pilier du PSD, et il doit le rester ! Il s'agit d'une force incroyable pour nous, un très bon communiquant doublé d'un stratège de talent et d'une grande capacité d'écoute. Il sait être ferme quand il le faut, constructif quand c'est nécessaire, et chaque fois fidèle à nos valeurs.

Dernière question, qui remporte pour vous la palme du plus mauvais ministre du Gouvernement ?

Il est trop tôt pour juger sur l'action véritable. Reposez-moi la question d'ici quelques mois, quand nous aurons observé leurs réactions face à la rue ou à la représentation nationale.

Avez-vous quelques mots à ajouter avant que nous mettions un terme à cette interview ?

En effet : j'aimerais demander aux Frôceux de lancer une vraie réflexion au sujet des valeurs phares et fondatrices de notre démocratie. J'aimerai que les Frôceux réfléchissent à la merveilleuse chance qui leur est offerte, celle de vivre au sein d'une nation dotée d'un bon service public qui ne demande qu'à être développé, celle de vivre au sein d'une société où tout n'est pas nécessairement régi par les règles des marchés financiers et des actionnaires. Car si nous nous abandonnons dans les bras d'une société où le profit est roi, nous perdons toute morale est tout esprit de solidarité. Nous perdons ainsi ce qui fait notre force, au profit d'un sens individualiste contraire à l'idée que nous nous faisons d'une société réellement morale.
Je demande aux Frôceux de lancer une réflexion, une pensée sur la conception qu'il se font d'une société davantage juste, équitable et solidaire. Votre avenir vous appartiens, ne le vendez pas. Merci pour votre attention.


Merci à vous de votre venue, monsieur de Saint Imberb.

Avant de mettre un terme à ce premier numéro, qui pourrait être le dernier si tous les politiciens qui ont été critiqués ce soir mettent la TCF sur leur liste noire, je souhaiterais diffuser un message de la plus grande importance.

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Voilà plusieurs jours que nous sommes presque sans nouvelles du petit Arthur Carapin, on l'entend à peine jubiler lorsque Pastor prépare sa loi interdisant l'immigration en Frôce, on ne l'entend pas applaudir à la quasi-destruction de l'AMA, juste quelques critiques timides au traité de facilitation de circulation avec la France alors qu'il avait hurlé quand le même avait été conclu avec l'Italie, on ne l'entend pas râler au sale gauchiste lors des préparatifs des manifestations de jeudi et samedi. Où est-il ?

Merci à tous de nous avoir suivis et nous vous souhaitons une bonne fin de journée sur les antennes de la TCF.
Verrouillé

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