Salle de presse (Communiqués et Agenda)

[Arthur Perry]

Je croyais que ça avait été annoncé, c'est pour ça...

[Charles de la Tour]

Monsieur de la Tour a présenté ce jour, vendredi 08 octobre 2010, sa démission de son poste de Ministre de l'Enseignement et de la Culture au président de la République

[Arthur Perry]

Bonne continuation monsieur le ministre

[Yevgueni Makhno]

Monsieur de la Tour a présenté ce jour, vendredi 08 octobre 2010, sa démission de son poste de Ministre de l'Enseignement et de la Culture au président de la République

Yevi était chez lui, devant sa télé, quand le journal relaya l'info.

- Tu parles d'une info. Pauvre mec.

Il coupa la télé, sorti une cigarette, et se mit sur son balcon. Le temps passe lentement, très lentement, ça me plait.

[Asuka Finacci]

Mesdames et Messieurs,

Je serai brève, car il me parait important d'aller au plus vite à l'essentiel.

Pour commencer, je souhaite remercier monsieur le Premier ministre et monsieur le Président de la République pour leur confiance, c'est pour moi un immense honneur que d'être nommée à un poste aussi important pour l'avenir de notre pays, bien que certaines personnes ne réalisent pas l'importance de l'éducation et de la culture dans une société moderne, en témoigne l'incompétence notoire de la dictature à produire des textes convaincants en la matière en plus de soixante trop longues années, il est bien connu qu'un peuple faiblement instruit est plus facile à domestiquer, mais en démocratie il n'y a pas lieu à domestiquer l'humain, et c'est pourquoi nous devons remettre l'éducation et la culture au centre de notre attention.

Devant le travail de sagouin de cette horde de fascistes, il faut en revenir à la base et repenser tout le système, en ce sens je m'entretiendrai longuement avec le Premier ministre qui avait débuté cette lourde tâche lors de son bref passage ici-même. Il y a bien sûr des divergences, je citerai par exemple la durée du collège et la mise en place ou non du système LMD, mais il y a surtout un désir commun de construire un avenir meilleur pour la jeunesse de notre pays et pour ceci, nous devons nous ouvrir à toutes les personnes dotées de pragmatisme, il est donc souhaitable que la majeure partie du travail gouvernemental soit fait au su des citoyens et non tapissé dans une salle de réunion, comme se plaisait tant à le faire le prédécesseur de Monsieur La Tour à l'Hôtel Belley.

A ce titre, je suis particulièrement satisfaite par la composition du Gouvernement qui rassemble des personnes pragmatiques de bonne volonté, que leur tendance profonde soit ancrée plutôt à gauche comme c'est le cas de Mademoiselle Saint-Dédoat et de moi-même ou plutôt à droite comme c'est le cas de monsieur le Premier ministre. Contrairement à ce qu'ont pu avancer les rumeurs du côté de la droite dure, le choix de ministres UGR n'est pas un choix "bouche-trou", j'ai moi-même été contactée très rapidement par les services de monsieur La Tour, le Premier ministre a voulu s'entourer de toutes les forces pragmatiques, le Parti Républicain Frôceux a simplement montré qu'il était incapable de se joindre à une telle mouvance et s'amuse à tenter de déstabiliser l'action gouvernementale en avançant des doutes sur les motivations du Premier ministre, j'espère que les électeurs sauront se souvenir de la mauvaise volonté de ce parti.

Pour en revenir à des sujets plus dignes d'intérêt, outre la refonte du système éducatif, je n'oublie pas l'autre mission qui est rattachée à mon ministère, c'est à dire la culture, nous devons continuer d'aller dans le sens de la liberté d'expression sans sacrifier la culture propre à notre pays, à ce titre la Loi du 2 octobre 2010 aura besoin de quelques clarifications et nous devons trouver un accord sur la meilleure façon d'aborder la propagation des oeuvres culturelles sur internet, afin de trouver le juste équilibre entre défense des droits des artistes et celle des droits des internautes.

Je vous remercie de votre attention, et je suis prête à répondre à vos questions.

[Asuka Finacci]

Mesdames et messieurs,

Suite aux résultats du vote d'hier soir, monsieur le Premier ministre a déposé la démission du Gouvernement. Ces résultats constituent une grande déception, même si la gauche gagne plus de 15 sièges, la droite s'est radicalisée, les électeurs ont laissé les commandes du pays à un parti qui prône la mise en place d'un statut de sous-citoyen pour les mineurs, qui n'auront toujours pas les mêmes droits mais déjà les mêmes devoirs que leurs semblables, qui prône la libre circulation des armes à feu, mesure qui a prouvé sa dangerosité aux Etats Unis, qui prône la fin du droit à mourir dignement, qui soutient l'interdiction de la prostitution, loi idéale pour faire exploser le nombre de viols, et n'oublions la politique de défiscalisation des heures supplémentaires, destructrice d'emplois par excellence.

Aucune personnalité de gauche n'a reçu d'offre pour intégrer le futur Gouvernement, et c'est une bonne chose, nous n'aurions que faire d'une offre venant du parti de l'irresponsabilité. Mais comptez sur monsieur Makhno et moi-même pour défendre les valeurs de justice et d'équité à l'Assemblée Nationale.

Pour en revenir au rôle du ministère que je quitte ce jour, j'ose espérer que le futur Gouvernement n'enverra pas un sous-fifre dans ce ministère qui a besoin de personnes compétentes pour mener la grande réforme du système éducatif. Je n'ai pas relevé de points scandaleux dans le programme du parti arrivé en tête en matière d'éducation et de culture, mais ce programme a omis de présenter leurs idées sur la réforme du système éducatif, si c'est un oubli, nous souhaitons vivement qu'il soit vite réparé, si ce n'en est pas un, comptez sur la représentation parlementaire pour se charger elle même de cette réforme.

Je suis déçue du fait qu'aucun projet de loi n'ait pu être déposé en raison d'une mauvaise planification des conseils des ministres, mais croyez bien les retrouver à l'Assemblée Nationale prochainement si le Gouvernement est incapable de proposer des alternatives.

Bon courage à tous les citoyens, vive la République et vive la Frôce !

[Sylvain Kelmann]

Sylvain Kelmann fit son entrée dans la salle de presse, remplie de journalistes. Il savait que la presse viendrait, mais aussi nombreuse, il ne l'aurait jamais imaginé.

Mesdames et Messieurs,

J'ai coutume de dire qu'un peuple qui connaît son passé est un peuple qui construit des fondations saines pour son avenir. La Frôce a traversé des années sombres, des décennies tourmentées, sous le joug d'un pouvoir qui a littéralement brisé les avancées sociétales que nous avions pu connaître précédemment. Mais aujourd'hui l'erreur, la méprise totale, serait d'affirmer haut et fort que cette période est à oublier ou à diminuer. Aussi terrible que fut cette Dictature, elle a, par ses excès, construit les bases de ce qui est aujourd'hui notre IIème République. L'Histoire de Frôce ne s'écrit pas seulement à la lumière de nos heures les plus glorieuses, mais aussi sous l'aspect moins reluisant de ses zones d'ombre. Cette Histoire est notre identité et nous devons nous donner les moyens d'en conserver la trace pour les générations à venir. Cela passe par la définition d'un Patrimoine Culturel Frôceux et la création d'un Collège des Musées Frôceux.

Aussi vais-je m'appliquer, depuis ce ministère où j'ai l'honneur de siéger suite à la volonté du Premier Ministre, à lancer un plan d'action aussi bien culturel qu'éducatif afin de remettre à plat ce qui fait notre identité collective. J'envisage une refonte des livres d'histoire-géographie, en y incluant des chapitres consacrés à la Dictature. Et je m'appliquerai personnellement pour que celle-ci figure au programme du Baccalauréat. Sur le plan culturel, une réhabilitation des auteurs censurés sera entreprise ainsi qu'un réel travail de fond sur nos archives régionales et nationales, en vue d'une harmonisation avec nos voisins d'Armorique, de Lutécie et du Trewig, avec qui nous partageons également une histoire commune.

Ces mesures qui me tiennent à coeur perdraient tout leur sens si elles n'étaient accompagnées de réformes de fond primordiales. Comme évoqué par le Premier Ministre, Monsieur Capell, lors de son discours de politique générale, nous nous battrons pour garantir un système éducatif juste et efficace, vecteur d'insertion sociale. Cela passe par la mise en place effective d'un projet de loi régissant son fonctionnement, comprenant la mise en place d'un examen d'entrée en sixième; par une formation repensée des professeurs, mettant l'accent sur la pratique; et par la fixation d'un seuil de 10 ans pour l'affectation des professeurs dans les zones d'éducation prioritaire.

L'Education, et en particulier l'Enseignement Supérieur, possède une grande responsabilité dans l'emploi des futurs diplômés. Aussi je prévois d'adapter le quota d'inscription par filière au taux de chômage à la sortie. Nous ne pouvons sincèrement pas laisser des jeunes s'engouffrer en masse dans des voies qui se transforment vite en impasses pour l'emploi. Il en va de notre crédibilité à leur garantir un avenir. Parallèlement ceux-ci pourront faire valoir des projets réalisés au cours de leur formation au titre des "Equivalences Expérience", assurant un traitement juste et équitable de leur candidature sur le marché de l'emploi. Pour donner aux Universités les moyens de mettre en place ces projets, je veux leur laisser une autonomie progressive, indispensable à leur développement.

Vous l'avez compris, les chantiers sont vastes, denses et nombreux, et je mettrai toute mon énergie à leur concrétisation.
J'adresse toute ma gratitude au Premier Ministre de m'avoir permis d'accéder à un poste aussi passionnant.

Je vous remercie de votre attention.

A peine descendu de l'estrade, Sylvain est assailli de journalistes. C'est avec décontraction qu'il se prête au jeu des questions-réponses, bien que son estomac soit irrésistiblement attiré par le buffet servi au fond de la salle de presse. Il faudra patienter avant d'attaquer les petits fours...

[Charles de la Tour]

je ne sais pas si vous acceptez les remarques ici mais j'ai une question à vous poser. Ne pensez-vous pas qu'il est plus important de terminer le code de l'éducation, donnant ainsi un cadre global à nos écoles, avant de se lancer dans une réformes des programmes d'Histoire géographie évoquant la période de la dictature, tout en sachant que nous ne savons même pas ce que nous évoquons en histoire, en géographie, en sciences ou en mathématiques ?

[Sylvain Kelmann]

Monsieur de la Tour,

En tant qu'ancien Ministre de l'Education et Premier Ministre, c'est tout à votre honneur de vous soucier du système éducatif de notre pays, réforme si importante à vos yeux qu'elle n'a même pas eu la chance d'aboutir lors de vos précédentes fonctions. Sachez néanmoins que l'ordre que j'ai utilisé lors de mon entrée en fonction est un ordre narratif et non d'action. Je groupais en premier lieu ce qui concernait le traitement de la période dite de la dictature, d'abord sur le plan culturel puis ensuite sur le plan éducatif.

Mais un homme lettré tel que vous n'a pu passer à côté de ce paragraphe qui, je le pense, répondra pleinement à la question que vous m'adressez.

Ces mesures qui me tiennent à coeur perdraient tout leur sens si elles n'étaient accompagnées de réformes de fond primordiales. Comme évoqué par le Premier Ministre, Monsieur Capell, lors de son discours de politique générale, nous nous battrons pour garantir un système éducatif juste et efficace, vecteur d'insertion sociale. Cela passe par la mise en place effective d'un projet de loi régissant son fonctionnement, comprenant la mise en place d'un examen d'entrée en sixième; par une formation repensée des professeurs, mettant l'accent sur la pratique; et par la fixation d'un seuil de 10 ans pour l'affectation des professeurs dans les zones d'éducation prioritaire.

Bien à vous,

Sylvain Kelmann

[Charles de la Tour]

Vous ne parlez donc pas du système éducatif proprement dit, de la mise en place du fonctionnement des diplômes frôceux, des taux horaires des enseignements, des programmes... Dernière chose, nous n'avons pas de zone d'éducation prioritaire dans notre pays.

J'aurais bien aimé faire aboutir le code de l'éducation pendant mes fonctions, par manque de temps je n'ai pas réussi à le terminer mais Mademoiselle Finacci à commencer à sa réalisation, ces deux projets lois devant être déposés sur le bureau du président de l'assemblée par votre chef de gouvernement