Le 13 heures - 15/07/2013
Posté : 15 juil. 2013, 18:05

Bonjour, il est treize heures, bienvenue dans ce premier numéro du journal télévisé d'Antenne 5.
A la une, toujours le scrutin du 1er tour qui n'en finit pas de faire couler de l'encre comme avec le décryptage de Raphael Belgard ou encore le ton acerbe employé par Urumi Asato dans son numéro d'élections débridées hier soir.
A noter l'émotion du candidat malheureux, Valentino Borgia, qui après un bilan des plus élogieux n'a pas su réunir une majorité de voix derrière lui pour passer au second tour. Dans son discours hier soir le libertarien avait maintes fois évoqué un parallèle avec Winston Churchill tout en précisant que ce fut je cite "un homme bien plus grand que je ne le serais jamais" fin de citation.
Comme une forme de d'auto nécrologie politique, il a témoigné de toute l'affection et de toute la reconnaissance qu'il portait envers son entourage proche et ses compagnons de route libertariens.
Nous avons sélectionné pour vous un extrait de son discours :
Hier soir nous avons entendu sur le plateau de Regards Croisés la réaction du candidat victorieux de ce premier tour, George Montgomery, qui a été je le rappelle crédité d'un peu plus de 40 % des suffrages exprimés."Je ne vais ici rappeler mes actions et mon bilan. J'espère que ceux qui écriront l'Histoire frôceuse me rendront justice.
Je l'ai toujours dit, une défaite à ces élections implique une décision grave et solennelle de ma part. J'y ai beaucoup réfléchi. Lorsque j'ai décidé de m'engager, je croyais tant dans mon combat et dans ma réussite à convaincre, que je me suis dit que si je perdais, je n'avais plus rien à offrir de plus. Comme j'ai pu le dire à Monsieur Belgard dès ce soir, j'annonce ma retrait de la vie politique frôceuse"
Très tard dans la nuit, l'autre candidat qualifié au second tour de cette présidentielle a également fait une déclaration où il appelait les frôceux à rejoindre sa candidature en lançant au passage une pique destinée au candidat socialiste, nous l'écoutons.
Le candidat UDR à l'élection présidentielle n'a pas hésité à cibler l'électorat libertarien avec deux phrases on ne peut plus explicites :
"Plus que jamais je vous demande de croire à l'engagement que je porte et au nouvel espoir que je veux susciter. Cet espoir qui ne se veut d'aucun parti et d'aucune idéologie parce que cet espoir, c'est celui de toute la Frôce.
Plus que jamais ne vous laissez pas duper par des hommes politiques qui vous laissent croire que leur objectif est le rassemblement alors qu'ils assument le caractère partisan de leur campagne"
La réaction la plus surprenante fut certainement celle, inattendue, de Caroline Askalovitch qui a tenu à s'exprimer hier sur le plateau de Regards Croisés en affirmant qu'elle souhaitait voir François Bertrand investir Anthelme. C'est sans doute la conséquence d'un départ avec fracas de George Montgomery alors qu'il était ministre de l'Intérieur du premier gouvernement formé par Thomas François. Rappelons que ce départ s'était fait à la suite d'un désaccord de fond sur un projet porté par l'actuel candidat socialiste, ce qui n'a pas empêché les centristes de soutenir sa candidature, certains diront par précipitation pour constituer une force d'opposition à la candidature de deux libéraux."J'appelle pour les cinq jours qui suivent ceux parmi les frôceux qui se sentent affranchis d'un choix qui paraîtrait évident à m'aider.
J'appelle pour les cinq jours qui suivent ceux parmi les frôceux qui croient en la liberté à me rejoindre librement"
Le centre justement, avec un silence quelque peu étonnant, qu'à t-il donc pensé de la campagne du 1er tour? Nous avons enregistré hier soir juste avant les résultats une interview en compagnie de Mme Debora Da Silva, ministre de l'Economie.

Madame Da Silva, bonjour ! Merci d'avoir accepté notre invitation.
Bonjour, Arnaud Delmas. C'est moi qui vous remercie.
Vous avez participé le 23 avril dernier à la fondation d'un nouveau parti politique, le Rassemblement pour la Solidarité, la Liberté et le Progrès. Aujourd'hui vous êtes toujours la présidente de ce mouvement. Ma question est simple Mme Da Silva, êtes vous une leader comblée?
Oui, je le suis. Lors de notre participation à l'élection législative de Juin dernier, qui fut de plus notre première participation à une élection nationale, nous avons pu réaliser une belle entrée à l'Assemblée Nationale. Dans un même temps nous avons participés à la formation du Gouvernement de Thomas François où mon collègue Jean Duvivier et moi-même occupons respectivement les fonctions de ministre de la Justice et de ministre de l'Economie, des Finances et du Travail. Ce Gouvernement a réalisé de belles avancées pour la République et beaucoup de chôses qui avaient étés annoncées on pu être réalisées sur une courte échéance. C'est donc une présidente ravie d'un parti gouvernemental que vous avez en face de vous.
Justement Mme Da Silva, aussi belle que fut cette entrée à l'Assemblée nationale pour une première participation aux législatives, n'avez-vous pas le sentiment qu'en occupant deux postes fondamentaux du gouvernement, le RSLP qui a le nombre de sièges le plus faible, a de trop grandes responsabilités par rapport à la confiance que lui ont accordé les frôceux? N'est-ce pas selon vous ce genre d'incohérences qui a motivé leur décision de changer de régime pour aller vers un régime semi-présidentiel?
Le Régime semi-présidentiel a été adopté par l'Assemblée Nationale avant notre entrée au Gouvernement.
Consernant les fonctions que nous occupons dans ce Gouvernement, aussi importantes soit elles, est en raison de la place importante que le Centre élargit occupe sur le plan électoral.
Oui, mais le centre dans la configuration actuelle de l'Assemblée, c'est surtout l'ARC non ? Le NPS en terme de sièges ne représente t-il pas lui aussi une force considérable dans la coalition qui mène le pays et qui devrait donc naturellement occuper des responsabilités aussi importantes que les vôtres ?
Qu'est-ce qu'une responsabilité importante à vos yeux? Chaque personne est importante dans ce Gouvernement et occupe par définition une position clée. La proportion de ministres avec le nombre de députés par parti est respectée. L'ARC en à 3, dont le Premier ministre, le NPS également 3, dont le Ministre d'Etat et nous, le RSLP, 2 ministres.
Nous pouvons donc en conclure que cette coalition est justement dosée
Bien. Des rumeurs ont laissé entendre ces derniers jours que suite aux départs de George Montgomery et Benjamin McGregor, la coalition actuelle a été à deux doigts de s’effondrer avec en prime le risque d'une démission remise par Thomas François.
On a entendu les déclarations du meeting de François Bertrand qui dit avoir proposé aux centristes de la coalition le soutien des députés UDR pour maintenir le gouvernement tel quel malgré le départ des socialistes. Madame Da Silva, une question simple : confirmez vous qu'il y a eu un moment d'inquiétude qui a failli conduire à la chute du gouvernement?
Je vous répondrais clairement en disant qu'un remaniement ministériel était utile. Utile, car il y a eu des tentions internes qui se trouvaient en dehors du contexte politique entre certaines personnes. Comprenez qu'il valait mieux dans l'intérêt du Gouvernement et de mes collègues que ce remaniement s'impose. Je peux vous assurer qu'à aucun moment il y a eu question de la démission du Gouvernement dans son ensemble. Vu le contexte que je viens de vous évoquer, cela aurait été très irrationnel que tout le monde soit impliqué, vous ne trouvez pas?
J'imagine que comme tous les frôceux qui nous regardent, vous avez observé la campagne de chacun des candidats. A chacun de leur nom, je vous demanderais de me dire ce que vous en avez pensé : 1/Valentino Borgia 2/François Bertrand 3/George Montgomery
Borgia, un idéaliste placé sous perfusion populiste. Bertrand, un opportuniste incolore et inodore. Montgomery, un homme raisonnable et respecté qui saura représenter la Frôce et écouter les Frôceux.
François Bertrand, Valentino Borgia, si l'un d'eux est élu président de la République dimanche prochain, de quelle manière le RSLP réagirait-il notamment dans sa participation au gouvernement actuel?
D’abord, je lui demanderais de mener le Gouvernement actuel à son terme. Si l’un d’entre-eux devrait insister pour en modifier sa composition, je leur demanderais volontiers de le faire avec le concours des concitoyens. Comprenez, par des élections législatives.
Pourquoi ne pas vous être vous-même présentée à l'élection présidentielle, pour représenter le centre gauche par exemple ?
Cette élection s’est organisée dans des circonstances exceptionnelles et de surcroît elle s’est déroulée en pleine période estivale au risque que la participation soit affaiblie. Il était donc primordial que l’on s’accorde sur la candidature d’un candidat pouvant rassembler la Gauche et le Centre. C’est pourquoi j’en avais conclu qu’il fallait soutenir un candidat dés le premier tour, George Montgomery.
Debora Da Silva, je vous remercie.
Avant de nous quitter et dans la continuité des réactions récoltées à la suite des résultats, nous écoutons celle de Mays Madarjeen, ancien président de la République frôceuse, très investi dans l'univers sportif frôceux.
Chers téléspectateurs, chères téléspectatrices, à la prochaine pour un nouveau numéro de votre journal télévisé.* Mays sirotait tranquillement sa bière au moment où il recevait ce coup de téléphone. *
Hein? Quoi? La présidentielle? Non, j'en ai rien à foutre de tous ces cons, je regarde la finale du tournoi de l'Arasa, là. J'espère que Zélie va gagner. Et Rogin aussi chez les hommes, je peux plus blairer ce guignol de Peruzzi. Allez salut.
* Il raccrocha. *