Sans Concessions - Spéciale Présidentielle: G. Montgomery

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Raphael Belgard
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Sans Concessions - Spéciale Présidentielle: G. Montgomery

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Le nouveau rôle du chef de l’Etat n’est plus de rassembler mais de convaincre. Je suis candidat pour convaincre les frôceux que mes solutions, ma personnalité et mes ambitions sont les meilleures pour la République.
Monsieur Montgomery, soyez le bienvenu. Alors monsieur Montgomery, depuis notre dernière interview, quels changements!

Merci une nouvelle fois pour votre invitation M. Belgard. Je suis ravi de vous revoir dans un cadre différent et un contexte radicalement nouveau !

Passons aux faits, monsieur Montgomery pourquoi être candidat?

Parce que l’adoption par le suffrage populaire de la révision constitutionnelle renforce et élargie les prérogatives du Président de la République, parce que la gauche avait besoin d’un candidat avec l’expérience, la motivation et l’ambition nécessaire pour mener campagne et gagner le cœur de la population afin de redonner un nouvel espoir à tout un pays. Cette élection est la première élection du Nouveau Parti Socialiste depuis sa fusion avec le Rassemblement Socialiste et Écologiste, c’est donc un enjeu important pour toute la gauche d’un point de vue famille politique et un enjeu majeur pour le pays. Je pense être en mesure de diriger et de gouverner pour l’intérêt général, j’ai la probité nécessaire et l’expérience suffisante pour être digne d’être candidat à la présidence.

D'ailleurs vos deux partis avaient présentés chacun un candidat lors de la dernière présidentielle. Un est mort, où est l'autre, pourquoi n'est-il pas candidat et surtout vous soutient-il?

Je ne suis pas un homme du passé M. Belgard, il ne m’intéresse pas. Il est source d’inspiration parfois, mais dans ce cas-là, il est source de défaite aussi. On apprend toujours de ses défaites. Cette double candidature à gauche était le fruit d’une mésentente. Mais aujourd’hui, nous sommes unis et le Nouveau Parti Socialiste soutien un seul candidat à l’élection présidentielle. Je préfère retenir l’acquis qui est le nôtre aujourd’hui.

Très bien, disposez-vous du soutien de tout votre camp?

Avez-vous entendu une opinion dissidente depuis l’annonce de ma candidature ?

Non mais peu de soutiens affirmés non plus.

Chaque chose en son temps ! La campagne début à peine. Je suis en pleine préparation de mon grand meeting de campagne de premier tour. Je vous assure que j’ai l’ambition de réunir l’ensemble de mes amis politiques de mon parti mais aussi d’autres partis. Vous savez, il ne suffit pas de se dire candidat du rassemblement pour l’être, il faut des preuves et des actes. Les frôceux ont perdu patience avec des promesses et des paroles non tenues. Les frôceux voudront connaitre mes soutiens politiques de gauche et d’autres d’horizons ? Je leur donne rendez-vous pour mon grand meeting de campagne

Quels seront vos projets primordiaux?

L’action du Président de la République est une action globale depuis l’adoption de la nouvelle Constitution. Il n’a plus quelques prérogatives, il est responsable de l’action globale de l’Etat au service de la population et de l’économie pour créer des richesses et atteindre le plein emploi auquel je crois. Ma première préoccupation sera la lutte contre le chômage qui est une cause endémique du retour des extrêmes en tout genre au pouvoir. Si nous parvenons à lutter contre le chômage, alors nous assurerons aux générations futures le legs d’un pays en bonne santé sociale et budgétaire. Ensuite, l’action à l’international devra revue en profondeur. J’estime qu’il appartient au chef de l’Etat dans un régime comme le nôtre de mener la politique internationale. Bien évidemment, le gouvernement qui travaillera avec le futur Président de la République se devra de respecter les décisions de ce dernier concernant les affaires étrangères. Notre diplomatie était en souffrance ces dernières années, l’action du précédent ministre a eu quelques effets positifs que je tiens à saluer même si le discours devant les Nations Unies qu’il a prononcé ne restera pas dans les annales pour les bonnes raisons mais plutôt pour la polémique qu’il aura provoquée. Je me rendrais moi-même à New York devant l’Assemblée générale pour prononcer un grand discours sur l’état de la Frôce dans l’Europe, dans la Méditerranée et dans le monde mais aussi pour porter la voix qui est celle de notre vieux pays dans des temps troubles et incertains. Voilà ce que j’estime être mes priorités en tant que chef d’Etat, même si je n’oublie pas la justice, la culture, la santé, mais ces domaines entraineront d’autres débats et d’autres interrogations journalistiques, j’en suis certain.

Très bien, mais dîtes-moi, arriverez-vous à travailler avec un gouvernement dont vous avez démissionné?

Sur ce point, je vais être très clair : que nous dit la Constitution ? Que le Président de la République détermine la politique de la Nation en coopération avec le gouvernement. Par conséquent, à armes égales, le consensus semble la meilleure solution et j’appliquerais cette méthode-là. Par ailleurs, j’ai démissionné de ce gouvernement pour une raison qui n’est pas celle d’un désamour ou d’un désaccord global avec la ligne politique qui est celle du gouvernement en exercice. J’ai par ailleurs un profond respect pour le Premier ministre Thomas François qui fait un travail formidable malgré les obstacles nombreux. Si le NPS était absent du gouvernement, je vous dirais que oui, cela serait plus difficile, mais ce n’est pas le cas. Le gouvernement fonctionne et le navire Frôce navigue dans des eaux désormais calmes. Mon rôle de Président de la République ne consistera pas à semer le trouble.

Très bien, donc pas de de forcing pour un projet sur la nationalité, par exemple....

Je vous vois venir M. Belgard. Nous verrons le moment venu, nous verrons si nous avons une majorité à l’Assemblée Nationale pour voter un tel projet de loi que j’estime, personnellement, comme étant indispensable pour notre sécurité intérieure. Mais je n’ai pas l’intention de forcer qui que ce soit. Cependant, chacun connaitra à l’issu de l’élection présidentielle le choix des frôceux. Par conséquent, les frôceux connaissent mon projet de loi sur la nationalité. S’ils ne réprouvent ma candidature, on peut supposer qu’ils ne sont pas opposés à un tel projet de loi puisque j’en suis l’auteur et que je répète à qui veut l’entendre que ce projet reviendra à l’ordre du jour d’un Conseil des ministres, quoi qu’il arrive. Mais le prochain ministre de l’intérieur aura la libre appréciation de ce qu’il faudra faire ou non sur cette thématique, tout comme je pense que nos alliés centristes auront à cœur de concilier différentes positions notamment pour déterminer une position gouvernementale commune sur la lutte contre le terrorisme.

Très bien. Monsieur Montgomery, lors des débats, on voit les coups que vous mettez à monsieur Bertrand, une rancœur?

Je n’ai aucune rancœur. Mon parcours politique est suffisamment riche de rencontres plus ou moins décevantes pour passer au-delà. J’estime que la politique, c’est quelque chose de sérieux. Par conséquent, il faut arrêter cette hypocrisie latente dans le microcosme politique et journalistique aspinois. L’élection présidentielle, c’est aujourd’hui la plus importante des élections nationales en Frôce. Il appartient au peuple de faire un choix déterminant pour les presque quatre années à venir. On vote pour un candidat, on doit donc être parfaitement au courant des idées et des convictions de ce candidat, tout comme on a le droit d’être au courant du passé politique de chacun des candidats. C’est un devoir de vérité que je m’impose à moi-même et qui devrait être automatique. Je ne fais que rappeler quelques faits d’armes de M. Bertrand, rien de plus. Si j’étais dans le mensonge, il m’attaquerait en diffamation, je peux vous dires d’ores et déjà qu’il n’attaquera pas puisqu’il n’y a rien de mensonger dans tout ce que j’ai pu dire depuis le début de la campagne.

Donc vous nous servirez pas vous, monsieur Montgomery, cette soupe insipide du rassemblement?

Parfaitement. Le peuple de Frôce est suffisamment politique pour démêler le vrai du faux dans cette histoire de rassemblement. Mais il faut être honnête, cette méthode a été fructueuse pour l’ancien Président de la République Vincent Valbonesi, il est logique que son poulain, François Bertrand, reprenne les mêmes outils pour tenter de l’emporter dimanche. Mais je vais vous dire quelque chose : les frôceux ne sont pas dupes. Il y a ceux qui parlent du rassemblement, comme M. Bertrand, et il y a ceux qui font le rassemblement, dont je me sens pleinement membre à part entière. Je ne suis pas dans une posture électorale qui s’effacera une fois élu. Non. Le nouveau rôle du chef de l’Etat n’est plus de rassembler mais de convaincre. Je suis candidat pour convaincre les frôceux que mes solutions, ma personnalité et mes ambitions sont les meilleures pour la République. Je n’ai que peu d’intérêt pour l’affichage et les unes de presse qui montreront qu’un tel soutient un tel et j’en passe. Il parait que je suis un technocrate selon le candidat de la droite, nous verrons donc quel type de candidat les frôceux plébisciteront dimanche au premier tour.

Vous pensez que vous êtes le seul candidat de gauche face à deux candidats de droite? Ou monsieur Borgia peut-il être proche de vous?

M. Borgia est le candidat de la droite libertarienne. Evidemment, sur certains points, nous pouvons être d’accord. Il n’y a d’ailleurs pas de honte particulière à avoir des points d’accord entre lui et moi. Il a été un opposant politique constant pendant les périodes de gouvernement socialiste ou social-démocrate. Il n’a pas soutenu une seule proposition socialiste ou social-démocrate depuis que son parti existe. Il a mis en place une politique économique avec son ministre de l’économie, Mme de Cassagne, qui a creusé le fossé déjà énorme entre les pauvres et les plus aisés dans notre pays. Il a offert pour plusieurs milliards d’allègements fiscaux aux entreprises et aux plus riches sans que cela n’apporte rien de nouveau à l’Etat ou à la société frôceuse. Il a détruit les services publics en supprimant des dizaines de milliers de postes dans la fonction publique d’Etat. Il est sans conviction sur la plupart des grandes questions internationales : le peuple Palestinien souffre et il n’envisage pas de bouger le petit doigt pour faire avancer une situation déjà compliqué. Alors qu’historiquement, la Frôce soutient de longue date les revendications Palestiniennes, M. Borgia est contre. Vous trouvez vraiment qu’il est de gauche vous ?

Donc vous rejetez son discours de ni droite ni gauche?

A force de n’être ni de gauche, ni de droite, ni du centre, on finit par être rien du tout.

Vous regardez mes émissions vous....Plus sérieusement, expliquez-nous sans reprendre les termes des débats, quel président serez-vous à l'extérieur?

La Frôce est une puissance régionale de premier ordre. J’estime que le Président de la République doit être un homme d’Etat en mesure d’apporter le courage et l’ambition dont notre pays a besoin pour l’avenir et pour les défis futurs. Cela passe bien évidemment par une présence sur la scène internationale que je qualifierais d’offensive. Loin de moi l’idée de concurrencer le secrétaire d’Etat américain sur les kilomètres parcourus, mais la voix de la Frôce doit être entendue et la meilleure des réponses reste une bonne représentation par le chef de l’Etat. Je représenterais la Frôce à chacune des grands sommets internationaux décisifs pour l’avenir. Je serais présent du début à la fin de chaque grande conférence thématique sur l’économie, le climat, le développement afin d’apporter une nouvelle vision, la vision de la Frôce. Vous savez, les chinois sont plus d’un milliard et demi, pourtant, quand un pays du Vieux continent donne son avis, on le respecte partout dans le monde. Nous avons un avantage en ces temps de récession mondiale : une croissance en hausse et un chômage en baisse. Mon mandat en tant que Président de la République aura pour objectif de poursuivre le développement des investissements directs à l’étranger en Frôce mais aussi à conquérir des contrats à l’étranger pour nos fleurons industriels. Je serais également le Président de la République défenseur des droits de l’homme, des faibles contre les puissants. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a rien de plus insupportable que l’injustice. Cette injustice se retrouve dans de nombreux dossiers internationaux. La Frôce a voix au chapitre.

Allez-vous nous rabibocher avec les Russes?

La Russie est un grand pays. Ce pays mérite un respect naturel de notre part. La réciproque est valable également. J’ai pris position lors du discours de M. de la Tour en faveur d’excuses publiques du gouvernement vers les autorités russes. Cette position a été suivie par le gouvernement puisque le ministre concerné s’est exprimé sur le sujet. En quelques mots, le travail de l’ancien ministre Arthur Carapin aurait pu être mis à mal. Car même si je n’ai rien en commun avec l’ancien leader de l’extrême droite frôceuse, nous étions tous d’accord pour reconnaitre le bienfondé de l’accord énergétique qu’il avait réussi à signer avec la Russie de Vladimir Poutine. Etant donné l’extrême tension récente entre nos deux pays, il me semble nécessaire d’organiser dès le début de mon mandat à Anthelme une visite diplomatique en Russie pour rencontrer les autorités russes et réaffirmer l’amitié et le respect de la République. La diplomatie c’est un travail de longue haleine. Il faut savoir mettre certains principes sous le tapis momentanément pour obtenir des avancées avant de revenir plus tard sur des sujets plus pointilleux. Ce travail de rapprochement avec la Russie sera primordial.

Cela ne contredit pas votre volonté de défendre les droits de l'homme?

Justement, nous avons deux possibilités pour défendre les droits de l’homme : attaquer de front un grand pays et prendre le risque d’en faire un adversaire de la République ou discuter et accepter des avancées mineures pour améliorer finalement la situation sur place. Par expérience des négociations internationales, il faut savoir faire des sacrifices pour atteindre un objectif plus grand. Je sais très bien que la situation des droits de l’homme en Russie ne deviendra pas idyllique en quelques années, c’est un processus beaucoup plus long. Il y a eu qu’une vingtaine d’années depuis la chute de l’URSS. La Russie apprend la démocratie à son rythme, il nous appartient de respecter cela.

Monsieur Montgomery, je vous laisse conclure en tant que candidat.

Je vous remercie tout d’abord pour votre invitation M. Belgard. Votre émission met en avant les dirigeants politiques de notre pays, c’est une bonne chose. Elle offre une meilleure visibilité aux acteurs de la vie publique tout en respectant une certaine vision de l’égalité de parole entre les partis. C’était un plaisir. 

Maintenant, je vais m’adresser aux frôceuses et aux frôceux en leur disant simplement que le vote de dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle est un vote crucial pour l’avenir de notre République. Ils ont soutenus la révision constitutionnelle alors ils devront soutenir également cette élection présidentielle dont les débats ont été d’une qualité rare que je n’avais pas vu depuis bien longtemps. C’est un premier succès pour tout le monde. Ensuite, le plus beau des succès sera une participation à la hauteur de l’enjeu : décider du futur chef de l’Etat, chef de l’exécutif national. Les frôceux ont pu apercevoir nos personnalités, nos idées, nos projets et nos engagements. Le choix leur appartient. Comme je l’ai dit, il faut aller au-delà des clivages traditionnels pour se poser une seule et unique question : qu’est-ce que je veux pour mon pays ? Si les frôceuses et les frôceux veulent de la croissance, une inflation maitrisée, un rééquilibrage au profit des classes moyennes et populaires, un plan de développement industriel de grande ampleur, la ré humanisation des structures pénitentiaires, une politique étrangère dynamique et respectueuse des intérêts et des valeurs de chacun des acteurs, alors leur choix doit se porter sur ma candidature qui n’est pas la candidature d’un parti mais simplement la candidature d’un idéal, d’un projet pour la Frôce.

Je vous remercie monsieur Montgomery.
Verrouillé

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