07/06/2013 - François Bertrand

Marie-Claire Savary
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Marie-Claire Savary
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07/06/2013 - François Bertrand

Message par Marie-Claire Savary »

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Le 20 heures
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« J’ai une vive animosité envers Vincent Valbonesi. Je ne m'en cache pas.
Il m'a manqué de respect et ça, je ne l'ai pas oublié »
Invité : Monsieur François Bertrand, tête de liste de l’Union pour une Démocratie Républicaine

L’invité du 20 heures de Canal 4 est Monsieur François Bertrand, tête de liste aux législatives pour l’UDR. Monsieur Bertrand, merci d’avoir accepté notre invitation.

Merci de m'avoir invité Madame Savary.

Vous êtes tête de liste pour la première fois lors d’une campagne législative, pourquoi le devenir aujourd’hui pour cette élection précisément ?

Eh bien je vais vous répondre franchement, je suis ambitieux. On ne fait de politique sans penser une seule seconde en termes de postes à responsabilité. La vérité, c'est que chacun des hommes et des femmes politiques qui demandent le suffrage des frôceux pensent à leur avenir politique et à leur carrière. Je me contente de dire tout haut ce qu'on pense tout bas, quand d'autres choisissent d'être hypocrites. A l'issue du scrutin, je veux réunir une coalition de partis politiques assez majoritaire pour former un gouvernement. En clair, je veux devenir Premier ministre. Bien sûr il y a les idées. Et je souhaite réunir la Frôce autour d'un socle d'idées qui ne sont pas la conséquence d'un a priori idéologique. Posons-nous la question. Au fond qu'est-ce que veulent les frôceux ? Qu'est-ce que veulent les hommes politiques de bonne volonté ? Ils veulent que ça aille mieux, ils veulent que la Frôce puisse tenir sur ses deux jambes, voilà tout.

Vous êtes un partisan d’un Président de la République avec des pouvoirs élargis alors que vous êtes clairement ici en position de devenir Premier ministre, n’y a-t-il pas là une forme de contradiction ?

Effectivement je suis partisan d'un régime où la séparation des pouvoirs est stricte. En clair, où l'exécutif est relativement indépendant du législatif et vice-versa. Mais je respecte les règles qui structurent notre République. Pour l'instant, la nouvelle Constitution n'est pas en vigueur. Je fais donc avec et comme je suis un homme d'engagement, je préfère gouverner en étant Premier ministre que « régner » en étant Président de la République. Ceci n'explique pas forcément le retrait de ma candidature à la présidentielle, même si c'est en partie vrai. Je veux surtout agir et pour agir, il faut disposer des moyens qui le permettent. Je suis donc candidat à la fonction de Représentant parlementaire et candidat à la fonction de Premier ministre.

Vous parlez d’ores et déjà une coalition pour gouverner le pays, mais qui serait membre de cette coalition ? On entend déjà les rumeurs d’une possible entente des partis centristes, l’ARC et le RSLP, pour éloigner votre parti du pouvoir.

Je ne sais absolument pas d'où vient cette rumeur, je doute de sa véracité. Je suis convaincu que le RSLP, l'ARC et l'UDR en tant que partis centristes ont beaucoup à partager. Notamment dans le cadre d'une coalition de gouvernement. Je considère pour ma part que les tensions qui peuvent existé entre nos différents partis politiques ne sont la conséquence que de certaines attaques personnelles à mon encontre qui ne font pas avancer les choses. Je n'y accorde pas beaucoup d'importance car je sais quel est le sens de mon engagement et je préfère m'en tenir à là. Sans cesse j'essaye de me limiter au débat d'idées et de ne pas lancer d'invectives destinées à l'adversaire en tant que personne. Ce n'est pas ma vision du rassemblement. Je suis et je resterai ouvert à toute situation. S'il s'avère que l'ARC ou le RSLP est en tête des suffrages, je soutiendrai la tête de liste d'un de ces partis politiques pour empêcher à l'extrême gauche de gouverner notre pays. Si l'ARC est vainqueur de ces élections, le futur président de la République invitera Thomas François à constituer une majorité de gouvernement. Après discussion interne au sein de l'UDR, je pense que nous soutiendrons une coalition centriste dont il aurait la tête.

Confirmez-vous les propos d’André Cesari, le vice-président de l’UDR, indiquant qu’il n’était pas question pour votre parti de nouer de nouvelles alliances avec l’UPF d’Arthur Carapin ?

Je confirme. Monsieur Cesari est un honnête homme. Pour bien le connaître, je sais qu'il est intransigeant sur ses convictions. Et c'est une des raisons qui m'ont encouragé à créer à ses côtés l'Union pour une Démocratie Républicaine. Je ne suis ni hypocrite ni opportuniste, comme certains aiment à me décrire. Oui j'ai des affinités personnelles avec Arthur Carapin et oui sur certains points de son programme je le soutiens. Mais je préside un parti qui a l'ambition de rassembler du centre à la droite républicaine, aussi aucune alliance avec l'UPF ne pourra être envisageable. Je ne sais pas si les dernières élections ont tendu les relations que j'avais avec Monsieur Carapin, une chose est sure - et je l'assume devant tout le peuple de Frôce - je n'hésiterai pas à boire un verre avec lui dans un bar de Lônes-sur-Fleires ou de Saint-Frôçois. Dans mes amitiés comme en amour, je suis loyal. Je ne compte pas déroger à la règle par opportunisme politique.

Quel fut le processus de désignation de la tête de liste au sein de votre mouvement ?

Votre question, avec tout le respect que je vous dois madame, est emprunte de sous-entendus. Si vous faîtes référence aux propos de Monsieur de la Tour qui affirme que l'UDR est un parti dévoué à la réalisation de mes ambitions personnelles, je le conteste formellement. Je ne vais pas vous mentir, pour l'instant en interne l'activité est plutôt faible. Mais il y a un noyau de militants qui permettent au mouvement d'être dynamique pour cette campagne des élections législatives. Je ne vais pas pour autant passer à côté de votre question. Celle-ci est claire. Pour vous répondre, j'ai proposé aux autres membres du parti une liste pour ces législatives en m'annonçant candidat pour être tête de liste. Aucun autre membre n'a souhaité être tête de liste et comme vous le constatez dans les débats, la plupart des candidats UDR (excepté Madame Fernandez) participent activement aux débats en cours. Vous en conclurez donc que nous sommes tous unis et que la question de désigner le chef du parti ou la tête de liste n'est en aucun cas le signe d'une quelconque forme de division ou d'un quelconque orgueil de ma part qui voudrait mettre de côté les autres militants de bonne volonté.

A chacune de mes idées, j'ai voulu avoir l'avis des autres. Je fais toujours en sorte de ne pas parler à la place des autres. Dans le meeting Aspen de l'UDR, vous remarquerez qu'Eric de Labarre m'a rendu hommage dans son discours. J'ai été tenté de lui dire « non, ne dis pas ça sinon tout le monde va croire que je suis Staline au sein de l'UDR ». Mais je suis quelqu'un de vrai et de libre. Libre dans mes paroles comme dans mes actes. Et en toute cohérence avec mes principes, jamais je n'accepterai d'obliger les autres à agir d'une façon qui me conviendrait. Libre aux malintentionnés de me diaboliser, je trace mon chemin sans y faire attention. J'ai donné sa chance à mon ami Eric parce qu'il représentait pour moi un potentiel incroyable pour la République Frôceuse. Il a voulu me témoigner de sa sympathie, je le respecte. Pour les esprits tordus qui voudraient insinuer que je suis le vénéré chef de l'UDR - pardonnez-moi l'expression - je me moque complètement de leur avis. La preuve du contraire, c'est qu'il nous arrive à moi et André Cesari d'avoir quelques points de désaccord. Et je l'écoute dans ce qu'il veut dire. Et souvent, il a le dernier mot.

Vous considérez vous comme le leader naturel de la droite républicaine frôceuse ?

C'est la même chose, si je dis oui, on me dira prétentieux et opportuniste. Si je dis non, on me dira hypocrite et faussement modeste. Je ne suis ni hypocrite ni prétentieux, ma réponse est factuelle. Oui il semblerait que je sois le leader naturel de la droite républicaine frôceuse. Mais je n'en tire aucune gloire et ça ne me monte pas à la tête. Je pars du principe que ce rôle de fait m'honore mais m'oblige aussi. Plus qu'un honneur, ce sont de nombreuses responsabilités que j'ai à assumer. Avec l'exclusion de l'UPF de cette campagne pour les législatives et l'absence des partis libéraux-conservateurs à tendance atlantiste et sioniste, il est évident que seule l'UDR représente les voix de la droite républicaine. Mais la chose que je veux souligner et marteler, c'est que nous ne représentons pas que la droite.

L’élection présidentielle se déroule au même moment que l’élection législative. Quel est le candidat le plus crédible et le plus sérieux ?

Marc de Saint-Imberb est à mon sens le candidat le plus crédible et le plus sérieux. Je n'ai pas appelé à voter pour lui, je ne compte pas le faire. Mais je dis simplement qu'en ce qui me concerne, mon choix est déjà fait. Regardons l'éventail de candidats que nous avons. Hugo Salinovitch se contente de « rencontres » dans chaque ville sans même prononcer de discours qui puisse développer ses idées pour la Frôce, pour le pays dont il a l'ambition de présider. Notre pays. Quant à Vincent Valbonesi, en plus de rien faire, il est controversé et des rumeurs de corruption le visent. Alors oui je suis attaché au principe de la présomption d'innocence. Mais je ne peux m'empêcher de constater qu'en France aussi un journal, Mediapart, a évoqué l'affairisme d'un homme politique. « Le Temps » semble évoquer la même chose pour des personnalités frôceuses. J'ai donc fait le choix de prendre ces informations au sérieux.

Lors des dernières élections, le Président de la République Vincent Valbonesi a refusé de vous nommer Premier ministre, comme il avait refusé de nommer Arthur Carapin, préférant Abigail Tomas. C’est un secret de polichinelle. Quel est votre opinion sur Vincent Valbonesi, président-candidat ?

Je le considérais comme mon mentor. A l'époque du RPR, il a beaucoup fait pour moi et malgré mon éviction unanime du parti, sauf Sébastien Cappel qui s'est abstenu si je me souviens bien, j'ai toujours été loyal. C'est d'ailleurs la première chose que j'ai dite et réaffirmée une fois mon écartement décidé. Je rappelle le contexte : j'avais participé à l'une des dernières élections législatives du parti. J'ai dû assumer seul toute la campagne. Et malgré ça, les autres membres ont décidé de m'exclure du Rassemblement. Sans rancune, j'en ai pris acte. Sans rancune, j'ai décidé de faire une pause politique tout en refusant la proposition d'Arthur Carapin d'adhérer à l'UPF. Une fois le RPR dissout, j'ai participé à la création du RDF. Mais les positions sionistes et atlantistes de ce parti m'ont dérouté, ce qui explique en grande partie mon concours à la création de l'Union pour une Démocratie Républicaine.

Pour l'anecdote, même en étant membre du RDF j'ai dit en coulisses ne pas vouloir critiquer de manière hostile et indélicate la candidature de Vincent Valbonesi au moment où la question se posait pour tout le monde. J'ai eu droit à quelques réactions désagréables de la part de mes camarades du RDF mais je n'ai pas bronché. Ma loyauté est inconditionnelle. Mais aujourd'hui, la vérité c'est que j'ai une vive animosité envers Vincent Valbonesi. Je ne m'en cache pas. Il m'a manqué de respect et ça, je ne l'ai pas oublié. Comprenons-nous bien, ce n'est pas un caprice de gosse à l'égo surdimensionné. Simplement au moment où j'étais candidat à la présidentielle avant de me retirer, j'ai pu observer que le président de la République en personne n'a même pas daigné prononcer mon nom en tant que candidat à la présidentielle dans son communiqué tout en réservant ses salutations républicaines à Marc de Saint-Imberb. Pour couronner le tout, il lance des invectives à mon endroit... Oui je l'ai très mal pris.

Etes-vous un chef de parti serein à quelques jours du vote décisif des frôceux ?

Je suis très serein. Je suis serein et déterminé. Le meeting qui s'est déroulé à Aspen est une réussite et je suis convaincu que notre mouvement saura convaincre les frôceux. Je le dis sans aucune forme de vanité, je le dis parce que c'est ce que je pense, tout en respectant les autres formations politiques qui concourent à nos côtés. Même si elles ont choisies de le faire en opposition frontale contre nous.

Merci pour vos réponses Monsieur Bertrand.
Directrice de l’information de Canal 4

Présentatrice de l’émission politique « Le Grand Rendez-vous »
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