[Présidentielle 02/13] Réunion publique de Vincent Valbonesi
Posté : 19 févr. 2013, 08:13
RÉUNION PUBLIQUE DE VINCENT VALBONESIPour sa première réunion publique de campagne après sa déclaration de candidature de Casarastra, Vincent Valbonesi avait choisi la ville d’Orgues-les-Bains. Et ce choix n’était pas anodin puisque la ville est le fief historique de l’ancien Premier ministre, aujourd’hui député-maire, Hugo Salinovitch. Il était de notoriété publique que les deux hommes ont entretenu une relation politique constante pendant plus de deux décennies de vie politique, malgré leur opposition idéologique. C’est dans cette logique de rassemblement que le candidat à la présidence de la République avait choisi d’y prononcer un discours.
ORGUES-LES-BAINS - LOMBARDIE
Le député-maire Hugo Salinovitch était présent dans la grande salle du Zénith d’Orgues aux côtés des 5 000 frôceux venus écouter le candidat. A l’heure prévue, Hugo Salinovitch était assis au premier rang, mitraillé par les photographes et Vincent Valbonesi faisait son entrée sur scène sous les applaudissements de la foule. Il salua avec émotion le public avec la main gauche, la main droite sur le cœur. Il prit place derrière le pupitre et après quelques instants, une fois le calme revenu dans la salle, entama son discours.
Mes chers amis,
Monsieur le Premier ministre Salinovitch,
Je vous remercie à tous d’être venu aussi nombreux pour cette réunion publique de soutien à ma candidature organisée dans cette belle ville d’Orgues-les-Bains. Tout d’abord, je remercie le Premier ministre Hugo Salinovitch d’être présent ce soir au milieu de vous, peuple de Frôce. Vous avez une chance inouïe en ayant un maire aussi compétent qu’Hugo Salinovitch qui comme chacun le sait, se donne corps et âme pour le rayonnement et le développement de votre ville. Il n’y a qu’à voir, s’il fallait s’en convaincre, l’énergie qu’il a mis dans la résolution du conflit au sein de l’usine du constructeur automobile frôceux Sapporo-Gesca quand ce dernier était en difficulté, contraint de vendre deux sites de production dont celui d’Orgues. L’emploi a été sauvé et c’est bien là l’essentiel pour tout le monde. Félicitations à lui pour cette combativité !
Dans sa propre ville, le nom d’Hugo Salinovitch est scandé par une large partie du public après les mots de Vincent.
Mais je sais qu’il n’aime pas être mis en avant, que l’on raconte des choses bien trop flatteuses à son goût, je n’irai donc pas plus loin dans la mise en valeur du Premier ministre Salinovitch aujourd’hui. Son parcours parle pour lui et son retour sur la scène publique est véritablement une bonne chose aussi bien pour la gauche frôceuse que pour le pays. Dans un moment où l’extrémisme sort de sa cachette pour faire de la Frôce une Nation sans cœur, une Nation sans esprit de solidarité, une Nation qui oublie qu’elle est le symbole même du cosmopolitisme. Cette politique, je ne peux en aucun cas la soutenir. J’ai juré de ne pas prendre position vis-à-vis du Gouvernement en cours, je n’émettrai donc aucune critique ni aucun jugement. Mais je ne peux que regretter le virage sécuritaire que ce dernier est en passe de prendre avec la future loi sur l’immigration, mélange des programmes du RDF et de l’Alliance Nationale. C’est regrettable et je ne pense pas que cela soit bon pour la cohésion nationale. J’appelle le Premier ministre Valentino Borgia à revoir la politique du Gouvernement sur cette question d’autant plus qu’il n’y a aucun danger immédiat contre la Nation. C’est impératif.
Applaudissements de la foule qui reprend en chœur « Liberté ! Egalité ! Démocratie ! », la devise de la République.
Ce sentiment de justice qui m’anime, vous le savez, il est probant dès qu’il s’agit de parler du Proche Orient et du cas, si dramatique, de la Palestine. Si je suis élu président de la République, je me rendrai en personne, avec d’autres personnalités politiques soutenant la cause Palestinienne à Gaza pour y réaffirmer le soutien indéfectible de la Frôce dans la lutte de cette Nation pour une véritable reconnaissance internationale, mais je rencontrerai également les responsables de l’Autorité Palestinienne à Ramallah afin de discuter de l’état des relations entre la Frôce et les Palestiniens. Notre pays, et nous pouvons en être fier, a reconnu l’Etat Palestinien grâce à l’action novatrice du président Dimitri Fevernov il y a maintenant plusieurs années. Ce geste a probablement eu un impact dans la reconnaissance par l’UNESCO de la Palestine comme un Etat membre à part entière, et puis récemment, dans l’attribution d’un statut d’Etat observateur à l’Autorité Palestinienne, permettant entre autre la possibilité de saisir la Cour Pénale Internationale. Le président de la République n’est pas le ministre des Affaires étrangères mais il dispose de la légitimité populaire suffisante pour s’exprimer avec indépendance sur les grandes questions qui chamboulent le monde. J’utiliserai ce droit comme un devoir de liberté !
Applaudissements du public qui est debout. Certains scandent un slogan bien connu de Vincent Valbonesi « Palestine, liberté ! Palestine, liberté ! ».
Mais maintenant, je vais laisser la parole à un nouvel orateur, une personnalité qui devait à tout prix s’exprimer aujourd’hui pour se faire comprendre et faire naitre un nouvel engouement autour de ma candidature. Il est un homme de sagesse, un homme du rassemblement qui soutient le candidat du rassemblement lors de cette élection présidentielle. Je vous demande d’accueillir comme il se doit sur scène l’ancien Premier ministre, votre député-maire, Hugo Salinovitch !
Vincent se retira du pupitre, il salua brièvement le public. Il se dirigea vers l’avant de la scène où se situait un escalier. On put apercevoir Hugo Salinovitch en train de monter les quelques marches sous les applaudissements du public. Il était accompagné d’une très jolie jeune fille, brune, aux mensurations généreuses pour lui permettre de monter les marches. Il serra la main de Vincent Valbonesi devant un public conquis par la poignée de mains et les sourires affichés par les deux dinosaures de la politique frôceuse.
C’était l’officialisation du soutien de l’ancien Premier ministre socialiste à l’ancien Premier ministre de centre-droit dans la course à la présidentielle. Les flashs des photographes professionnels mais aussi des spectateurs éblouissaient les deux hommes. Vincent regagna le premier rang, à la place même où était assis Hugo. Après plusieurs minutes d’ovations, Hugo Salinovitch prit la parole.
Mes chers amis,
Mes chers concitoyens,
Ma présence ici peut surprendre… Je vois déjà la presse locale qui pourrait s'interroger : Salinovitch a-t-il changé de camp ? Est-il devenu fou ? Est-il acheté ?
Rires dans la salle.
Je vais tâcher de répondre rapidement à ces questions. D'ici quelques jours, nous allons être appelés à choisir qui succédera à ma camarade Asuka à la présidence de la République. Je tiens tout d'abord à rendre un vibrant hommage à l'actuelle présidente, qui assume son mandat, qui a montré que malgré le rôle second du président de la République du fait de notre régime politique, il nous faut choisir la bonne personne !
Vifs applaudissements.
Son successeur devra être à sa hauteur et le challenge n'est pas simple ! Pour lui succéder, trois candidats. Nous avons Arthur de Milon, comment dire ? Hugo hausse les épaules et se gratte la tête… Soyons sérieux.
Rires dans la salle.
Cet homme assoiffé de pouvoir, prêt à s'allier avec l'extrême-droite pour avoir un maroquin ministériel ne m'inspire que le mépris. Il est le candidat du pouvoir, le candidat de l'extrême-droite, le candidat des nostalgiques de Lacroix, le candidat de ceux qui veulent faire de notre pays une pâle copie des États-Unis d'Amérique version Bush, le candidat de ceux qui veulent casser nos services publics. Arthur de Milon ne doit surtout pas devenir notre président, cette élection est la première occasion avant le mois de mars de dire à Borgia et à sa clique BASTA !
Applaudissements.
Et nous ici, à Orgues-les-Bains, nous savons ce que c'est l'abandon de l’État. Si ce n'était pas la mobilisation de tous pour sauver nos emplois, combien de familles seraient aujourd'hui dans la précarité ? Car vous pensez sérieusement que sans notre mobilisation collective, ce gouvernement libéro-atlantico-conservato-nationaliste aurait bougé son petit doigt pour ces emplois ? Nous n’avons rien à attendre du gouvernement et de son candidat.
Vifs applaudissements.
Une fois dit cela, il nous reste deux candidats. Alors pourquoi je choisis de soutenir Vincent Valbonesi ? Les deux candidats qui restent sont des hommes très proches idéologiquement, devrais-je rappeler que leurs partis ont gouverné ensemble ? J'étais alors opposant à cette majorité. Mais le président de la République n'est pas le Premier Ministre. L'enjeu n'est pas le même. Il ne s'agit pas de diriger le pays, d'y mener des réformes. Il s'agit de se placer au-dessus de la mêlée politique. Et je le dis clairement, Vincent Valbonesi est cet homme, respecté de ses amis politiques et de ses opposants, respecté car respectueux. Nous avons besoin d'un homme qui ne soit pas homme de parti, homme de conclave pour cette mission.
Vifs applaudissements.
Voilà pourquoi je fais ce choix. Rassurez-vous, je suis toujours à gauche, je n'ai jamais caché mes couleurs, contrairement à d'autres, et si nous étions aux élections législatives, Vincent Valbonesi sait que je lui serai un farouche concurrent. Mais ne nous trompons pas d'élection. Nous devons choisir un rassembleur, pas le candidat du gouvernement qui y verrait un chèque en blanc pour sa politique, pas un candidat qui a toute sa vie politique attisé les haines et les tensions. Non. Nous avons, en tant que citoyen une responsabilité lorsque l'on choisit un président : il doit être un homme de dialogue, un homme d'union, un homme qui sait se tenir à l'écart des passions, et cet homme c'est Vincent Valbonesi.
Je vous remercie.
Une fois son discours terminé, Hugo fut rejoint sur scène par Vincent qui se leva comme un seul homme de son siège au premier rang. Les deux hommes firent une poignée de mains devant là encore des milliers de flashs, ils levèrent les bras vers le ciel et on pouvait lire sur la main droite de Vincent le signe V de la victoire. Après quelques minutes de liesse populaire, l’hymne national retentit dans la grande salle du zénith d’Orgues-les-Bains. C’est côte à côte que les deux hommes ont repris en chœur, avec les milliers de spectateurs venus en nombre assister à cette réunion publique du candidat à la présidentielle Vincent Valbonesi, l’hymne de la République Frôceuse.