Dans une salle d'une capacité d'environ 2000 places, louée pour l'occasion, en périphérie de la capitale car moins chère, Valentino Borgia a pris congés de ses fonctions de professeur/chercheur à l'université d'Anglès pour venir annoncer la création d'un nouveau parti politique frôceux. La salle n'est pas pleine. Valentino s'y attendait. Ses contacts sont principalement ancrés dans la région de Prigors mais il fallait être présent dans la capitale pour le lancement. Selon les décomptes 1000 à 1500 personnes ont fait le déplacement suite à l'envoi d'invitations papier ou électroniques, via les réseaux sociaux ou le mailing.
Valentino n'est pas seul sur la petite estrade qui fait face aux spectateurs. Il a à ses côtés un jeune homme politique prometteur, séduit par le projet libertarien : Pierre Belfort. Les deux hommes ont décidé d'unir leurs forces et leurs idées pour former ce nouveau parti. L'auditoire semble se calmer et enfin un semblant de silence s'installe. Valentino en profite pour prendre la parole :
Mesdames, Messieurs, je vous remercie de m'accorder un peu de votre attention. Merci. Bien.
Il y a des moments, Mesdames, Messieurs, dans la vie politique d'un pays où les systèmes montrent leurs limites, où tous les scénarios possibles et improbables ont été joués, où les élites ont eu toutes leurs chances mais ont échoué.
Mais il y a aussi des moments dans l'Histoire d'un pays où quelques hommes prennent des décisions minimes, où une poignée de téméraires s'unit pour proposer, innover, renouveler. Ces moments sont rares, si rares que lorsque l'on sent l'un d'eux poindre à l'horizon, les pessimistes se mettent à espérer, les déçus à rêver, les rancuniers à faire à nouveau confiance.
Et bien Mesdames et Messieurs, j'ai une annonce à vous faire ce soir : NOUS VIVONS L'UN DE CES MOMENTS !!!
Exaltés par cette entrée en matière, les premiers rangs, formés principalement d'étudiants et de jeunes actifs agitent des Gadsden Flag, et autres symboles libertariens. Certains se sont approvisionnés en drapeaux reprenant les couleurs et slogans d'autres partis libertariens du globe. Un immense cri de soutien retentit.
Valentino laisse apparaître un léger sourire sur son visage tout en levant le poing.
Merci, merci.
Nous sommes ici pour prouver à la classe politique actuelle qu'il y a mieux, qu'il y a plus, qu'il y a meilleur. Et que nous sommes ce mieux, ce plus, ce meilleur. Et nous le sommes parce que nous synthétisons chacune de leurs idéologies auxquelles ils s'accrochent depuis des siècles. NOUS LE SOMMES CAR NOUS BRISONS LES CODES, LES MURS ET LES TRADITIONS !
Nouveau cri de soutien général qui commence peu à peu à envahir toute la salle.
Pour autant, il reste à convaincre le peuple frôceux que ce que nous avançons est vrai. Nous en sommes convaincus mais il nous faut aller désormais à la conquête du territoire national. Trop longtemps les libertariens se sont cantonnés à demeurer à l'ombre des libéraux et d'une droite devenue plus nationaliste que la nation, plus prude que l'église.
Chacun ses idées, chacun ses combats, je le respecte et les représentants politiques de la droite ont raison de vouloir faire entendre leurs idées sur ces sujets, mais je le répète, nous avons mieux à proposer, nous avons plus à apporter, parce que nous souhaitons le meilleur pour le pays.
Valentino commence alors à marcher sur l'estrade.
Vous êtes d'accord avec moi. L'Etat, aujourd'hui, monopolise toutes les fonctions régaliennes, régit tout de notre vie et fait et défait les destins, les fortunes, les vies de millions de personnes.
Quelques cris en réponse
Si encore, il le faisait bien. Mais nous en sommes loin. Aujourd'hui, l'Etat dit qui pourra et qui ne pourra pas, décrète qui a le droit et qui ne l'a pas.
Pourquoi ? Dans quel but ? Et bien toujours selon ce concept fascinant du bien et du mal. Quelques uns décident ce qui doit être et ne doit pas être pour une immense majorité de la population, faussant ainsi totalement la vraie opinion des gens au niveau local.
Qui nous dit que les habitants de Salusa ne préfèreraient pas interdire la prostitution ? Qui nous dit que les habitants de Tosla ne voudraient pas aménager la loi votée par l'Assemblée ? Il n'y a aucune flexibilité. L'Etat décide, impose et fermez la !
Cris de désapprobation dans la salle.
Il faut mettre fin à cela et laisser à l'Etat quelques fonctions indispensables qui nécessitent pour le coup une véritable action nationale uniformisée, telle que la police, la justice, et la défense nationale. Le reste ne devrait être géré, décidé, aménagé qu'à une échelle plus locale, plus restreinte, plus HUMAINE !!
A nouveau Valentino enflamme la salle. Les étudiants, en particulier, sont très enthousiastes.
Economiquement, l'Etat a essayé de bien faire. Mais il a finalement sombré dans le "tout confiscatoire" en imposant aux entreprises de payer alors qu'elles sont et font l'activité économique et en imposant aux salariés de donner de leur argent pour financer des organismes sociaux dont l'utilité et l'efficacité sont chaque jour remises en cause.
Nous Libertariens souhaitons la fin des charges salariales et patronales dans le cadre d'un processus progressif qui verra peu à peu les salariés et les entreprises reprendre possession de la valeur de leur travail. Au nom de quoi l'Etat volerait près du tiers de l'argent gagné par un salarié ? De la soit disant justice sociale ? Chaque semaine les médias ne manquent pas de nous montrer les images de cette soit disant justice sociale ! Il y a toujours des pauvres, toujours des mal logés, des mal soignés, des chômeurs de longue durée, des exclus du système, des marginaux, des malheureux qui ne sont pas aidés ... et j'en passe.
Le système a failli, il faut le revoir.
Il faut redonner les moyens aux individus de prendre en main leur vie. En abolissant les charges salariales, nous permettrons aux citoyens et citoyennes de ce pays de décider par eux même de ce qui est bon pour eux. S'ils souhaitent cotiser pour leur retraite à hauteur de 50 plz ce mois ci, ils le feront car ils s'en estimeront capables. S'ils décident que ce mois ci, ils peuvent faire un don à un organisme social d'aide à autrui, alors ils le feront mais toujours sur leur propre initiative, à la hauteur qu'il leur semblera la bonne.
L'Etat a voulu être un père pour les citoyens que nous sommes. NOUS NE SOMMES PAS DES ENFANTS !
Vives Clameurs
Nous sommes des adultes responsables, libres, et riches de la diversité sociale et culturelle qui nous entoure. Brisons ces chaînes qui sont le carcan de notre société.
Venons sur un autre aspect de nos idées : le droit à disposer de nous même. L'Etat prétend pouvoir nous dicter à chacun notre attitude. Oui tu pourras consommer des substances dites douces, non tu ne pourras pas le faire, oui tu pourras avorter, non tu ne le pourras pas ou oui tu pourras mais à certaines conditions...
Bref, cela suffit ! Prenons des décisions, assumons nos choix, allons de l'avant ! Voilà ce que devrait être les valeurs prônées par l'Etat au lieu de nous prendre sans cesse par la main, nous montrer où aller, comment, pourquoi.
Nous sommes libres bon sang !
Applaudissements
Pour autant, il faut fixer certaines règles. L'Etat est là pour ça. Mais ces règles devront être édictées toujours selon un même principe : la protection des libertés individuelles. Jamais nous ne devons nous sentir oppressés par une entité au dessus de nous. Jamais nous devons ressentir la coercition de l'Etat sur nos épaules. Appliquez cela à votre quotidien et vous aurez enfin l'envie d'agir, de vous prendre en main, de construire des choses, d'innover, de prendre des risques.
Mais si nos libertés sont menacées alors l'Etat doit agir.
Mesdames et Messieurs, l'avenir nous appartient ! Engagez-vous parce que vous ne le ferez pour acquérir plus de libertés, engagez-vous parce qu'enfin, on vous propose, JE vous propose de vous investir, de combattre pour vous, pour pouvoir faire mieux, plus et meilleur.
Salle toute acquise qui se manifeste par des cris, des chants et des banderoles et drapeaux agités dans tous les sens.
Valentino n'est pas seul sur la petite estrade qui fait face aux spectateurs. Il a à ses côtés un jeune homme politique prometteur, séduit par le projet libertarien : Pierre Belfort. Les deux hommes ont décidé d'unir leurs forces et leurs idées pour former ce nouveau parti. L'auditoire semble se calmer et enfin un semblant de silence s'installe. Valentino en profite pour prendre la parole :
Mesdames, Messieurs, je vous remercie de m'accorder un peu de votre attention. Merci. Bien.
Il y a des moments, Mesdames, Messieurs, dans la vie politique d'un pays où les systèmes montrent leurs limites, où tous les scénarios possibles et improbables ont été joués, où les élites ont eu toutes leurs chances mais ont échoué.
Mais il y a aussi des moments dans l'Histoire d'un pays où quelques hommes prennent des décisions minimes, où une poignée de téméraires s'unit pour proposer, innover, renouveler. Ces moments sont rares, si rares que lorsque l'on sent l'un d'eux poindre à l'horizon, les pessimistes se mettent à espérer, les déçus à rêver, les rancuniers à faire à nouveau confiance.
Et bien Mesdames et Messieurs, j'ai une annonce à vous faire ce soir : NOUS VIVONS L'UN DE CES MOMENTS !!!
Exaltés par cette entrée en matière, les premiers rangs, formés principalement d'étudiants et de jeunes actifs agitent des Gadsden Flag, et autres symboles libertariens. Certains se sont approvisionnés en drapeaux reprenant les couleurs et slogans d'autres partis libertariens du globe. Un immense cri de soutien retentit.
Valentino laisse apparaître un léger sourire sur son visage tout en levant le poing.
Merci, merci.
Nous sommes ici pour prouver à la classe politique actuelle qu'il y a mieux, qu'il y a plus, qu'il y a meilleur. Et que nous sommes ce mieux, ce plus, ce meilleur. Et nous le sommes parce que nous synthétisons chacune de leurs idéologies auxquelles ils s'accrochent depuis des siècles. NOUS LE SOMMES CAR NOUS BRISONS LES CODES, LES MURS ET LES TRADITIONS !
Nouveau cri de soutien général qui commence peu à peu à envahir toute la salle.
Pour autant, il reste à convaincre le peuple frôceux que ce que nous avançons est vrai. Nous en sommes convaincus mais il nous faut aller désormais à la conquête du territoire national. Trop longtemps les libertariens se sont cantonnés à demeurer à l'ombre des libéraux et d'une droite devenue plus nationaliste que la nation, plus prude que l'église.
Chacun ses idées, chacun ses combats, je le respecte et les représentants politiques de la droite ont raison de vouloir faire entendre leurs idées sur ces sujets, mais je le répète, nous avons mieux à proposer, nous avons plus à apporter, parce que nous souhaitons le meilleur pour le pays.
Valentino commence alors à marcher sur l'estrade.
Vous êtes d'accord avec moi. L'Etat, aujourd'hui, monopolise toutes les fonctions régaliennes, régit tout de notre vie et fait et défait les destins, les fortunes, les vies de millions de personnes.
Quelques cris en réponse
Si encore, il le faisait bien. Mais nous en sommes loin. Aujourd'hui, l'Etat dit qui pourra et qui ne pourra pas, décrète qui a le droit et qui ne l'a pas.
Pourquoi ? Dans quel but ? Et bien toujours selon ce concept fascinant du bien et du mal. Quelques uns décident ce qui doit être et ne doit pas être pour une immense majorité de la population, faussant ainsi totalement la vraie opinion des gens au niveau local.
Qui nous dit que les habitants de Salusa ne préfèreraient pas interdire la prostitution ? Qui nous dit que les habitants de Tosla ne voudraient pas aménager la loi votée par l'Assemblée ? Il n'y a aucune flexibilité. L'Etat décide, impose et fermez la !
Cris de désapprobation dans la salle.
Il faut mettre fin à cela et laisser à l'Etat quelques fonctions indispensables qui nécessitent pour le coup une véritable action nationale uniformisée, telle que la police, la justice, et la défense nationale. Le reste ne devrait être géré, décidé, aménagé qu'à une échelle plus locale, plus restreinte, plus HUMAINE !!
A nouveau Valentino enflamme la salle. Les étudiants, en particulier, sont très enthousiastes.
Economiquement, l'Etat a essayé de bien faire. Mais il a finalement sombré dans le "tout confiscatoire" en imposant aux entreprises de payer alors qu'elles sont et font l'activité économique et en imposant aux salariés de donner de leur argent pour financer des organismes sociaux dont l'utilité et l'efficacité sont chaque jour remises en cause.
Nous Libertariens souhaitons la fin des charges salariales et patronales dans le cadre d'un processus progressif qui verra peu à peu les salariés et les entreprises reprendre possession de la valeur de leur travail. Au nom de quoi l'Etat volerait près du tiers de l'argent gagné par un salarié ? De la soit disant justice sociale ? Chaque semaine les médias ne manquent pas de nous montrer les images de cette soit disant justice sociale ! Il y a toujours des pauvres, toujours des mal logés, des mal soignés, des chômeurs de longue durée, des exclus du système, des marginaux, des malheureux qui ne sont pas aidés ... et j'en passe.
Le système a failli, il faut le revoir.
Il faut redonner les moyens aux individus de prendre en main leur vie. En abolissant les charges salariales, nous permettrons aux citoyens et citoyennes de ce pays de décider par eux même de ce qui est bon pour eux. S'ils souhaitent cotiser pour leur retraite à hauteur de 50 plz ce mois ci, ils le feront car ils s'en estimeront capables. S'ils décident que ce mois ci, ils peuvent faire un don à un organisme social d'aide à autrui, alors ils le feront mais toujours sur leur propre initiative, à la hauteur qu'il leur semblera la bonne.
L'Etat a voulu être un père pour les citoyens que nous sommes. NOUS NE SOMMES PAS DES ENFANTS !
Vives Clameurs
Nous sommes des adultes responsables, libres, et riches de la diversité sociale et culturelle qui nous entoure. Brisons ces chaînes qui sont le carcan de notre société.
Venons sur un autre aspect de nos idées : le droit à disposer de nous même. L'Etat prétend pouvoir nous dicter à chacun notre attitude. Oui tu pourras consommer des substances dites douces, non tu ne pourras pas le faire, oui tu pourras avorter, non tu ne le pourras pas ou oui tu pourras mais à certaines conditions...
Bref, cela suffit ! Prenons des décisions, assumons nos choix, allons de l'avant ! Voilà ce que devrait être les valeurs prônées par l'Etat au lieu de nous prendre sans cesse par la main, nous montrer où aller, comment, pourquoi.
Nous sommes libres bon sang !
Applaudissements
Pour autant, il faut fixer certaines règles. L'Etat est là pour ça. Mais ces règles devront être édictées toujours selon un même principe : la protection des libertés individuelles. Jamais nous ne devons nous sentir oppressés par une entité au dessus de nous. Jamais nous devons ressentir la coercition de l'Etat sur nos épaules. Appliquez cela à votre quotidien et vous aurez enfin l'envie d'agir, de vous prendre en main, de construire des choses, d'innover, de prendre des risques.
Mais si nos libertés sont menacées alors l'Etat doit agir.
Mesdames et Messieurs, l'avenir nous appartient ! Engagez-vous parce que vous ne le ferez pour acquérir plus de libertés, engagez-vous parce qu'enfin, on vous propose, JE vous propose de vous investir, de combattre pour vous, pour pouvoir faire mieux, plus et meilleur.
Salle toute acquise qui se manifeste par des cris, des chants et des banderoles et drapeaux agités dans tous les sens.