Frôce - Archives V2

Jean-Baptiste Marshall avait passé la journée en famille. Comme chaque dimanche, JBM, son épouse Sarah et leur cinq enfants vont assister à l'Office qui se tient dans l'Église évangélique la plus proche. A l'issue de l'Office, Jean-Baptiste et son épouse ont échangé quelques mots avec le Pasteur qui semble ravi d'avoir eu un tel invité. En sortant de l'Église, Jean-Baptiste serra quelques mains et reçu même quelques encouragements de la part de fidèles.

Une fois à l'extérieur, toute la petite famille Marshall se dirige vers le rutilant et imposant Hummer H2 garé sur le parking de l'Eglise.

C'est alors que quelques journalises d'un journal local semblant surgir de nul part s'approchent de la famille Marshall. En bon père de famille, JBM prit le temps de mettre ses enfants dans la voiture en faisant fi de ne pas voir les journalistes arrivant vers lui.

"Monsieur Marshall, s'il vous plaît ..." lança la journaliste.

Jean-Baptiste lui coupa la chique.

Passablement énervé, il lui répondit : "Et merde, vous ne voyez pas que je suis occupé ?"

Les trois journalistes n'osèrent plus rien dire. JBM finit d'installer ses enfants à l'arrière du véhicule, referma la porte puis s'installa au volant de son SUV.

Les journalistes re-vinrent à la charge : "Monsieur Marshall, une réaction concernant les publications du magazine..."

Une fois de plus JBM lui coupa la parole et lui rétorqua : "Non, stop. Je suis, comme vous êtes censé l'avoir remarqué, en famille, je sors de l'Office et je vais passer la journée avec ma femme et mes enfants. Faites-en autant si vous avez une famille ! Je ne souhaite pas répondre à vos questions. J'ai déjà réagi à propos de cette "affaire". Si vous avez d'autres questions, contactez mes avocats ! Sur ce, bon dimanche."

A la fin de sa phrase, JBM ne laissa guère le temps aux journaleux de répondre et démarra en trombe son monstre d'une tonne. Direction la campagne, chez les beaux-parents de Jean-Baptiste Marshall où ils ont prévu de passer le reste de la journée devant un bon repas bien chaud.

Une fois de plus, le magazine Bouba se fait le relais d'une presse encore plus nauséabonde qu'il n'est lui même. Je sais bien que la vie privée des politicien a toujours intéressé la presse people et leurs lecteurs bien évidemment. Je savais à quoi je m'exposais quand j'ai demandé des preuves lors que Bouba a présenté cette liste de cinq personnes.
Oui, je le reconnais, je suis homosexuel ... et fier de l'être.Une fois de plus les limites de la vie privée ont été foulées du pied comme de vulgaires fétus de paille.
Mais n'en déplaise à certains, je suis et je resterais opposé au mariage homosexuel et à l'adoption pour les couples homosexuels. Je n'aie jamais compris cette envie de certains homosexuels de vouloir absolument ressembler aux hétérosexuels. Nous sommes différents, c'est ce qui fait notre richesse. L'acceptation de l'homosexualité dans notre société est un combat de tous les instants et ce n'est pas en se focalisant sur le mariage et l'adoption que nous arriverons à nous faire mieux accepter dans la société.

Sarah Marshall, qui faisait pourtant tout ce qu'elle pouvait pour rester discrète, dans l'ombre de son mari, fut approchée par des journalistes alors qu'elle était à la sortie de l'école de l'un de ses enfants, le plus jeune, âgé de 8 ans.

"Madame Marshall, on aimerait savoir comment vous vivez les rumeurs sur votre mari depuis la publication de l'article dans le magazine Bouba ?" demanda l'un des journalistes.

Sarah répondit avec un large sourire : "Je ne me préoccupe pas de ce genre de chose. Je connais mon mari mieux que n'importe qui. Nous nous sommes rencontrés en 1991, mariés en 1993. Nous avons 5 beaux enfants."

Elle se mit à rire.

"Je crois franchement que si mon mari n'aimait pas les femmes, je serais au courant. Vous ne pensez pas ?"

Elle ajoute : "Je ne souhaite pas entrer dans ce genre de débat, mais je pense que le fait que mon mari fasse son retour en Frôce ainsi que par la même occasion sur la scène politique frôceuse doit déranger, aussi bien à gauche qu'au centre-droit."

"Je ne dis pas que l'on s'attendait à ce genre de manoeuvre, mais Jean-Baptiste et moi avons déjà connu cela par le passé, la pression médiatique, etc. Mais je pense quand même que cela va trop loin. Mais il en faut plus à mon mari pour le décourager. Son objectif il y a quelques années était de voir émerger une vraie droite, conservatrice et libérale. C'est pour cela qu'il avait créé le MLC puis le MDL. Aujourd'hui, le PLC est selon moi l'héritage politique de mon mari. Un conservatisme sociale et un libéralisme économique, qui ne pourra qu'insuffler le dynamisme nécessaire à ce pays, actuellement rongée par le socialisme qu'il soit de gauche comme de droite."

Soudain. Le petit dernier de la famille Marshall, David, sortit de son école.

Les journalistes s'écartèrent, Sarah les salua poliment et se diriga avec deux gardes du corps vers leur véhicule.