[Mouvement Libéral] Meeting Santé/Sport/... (Juillet 2010)

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Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
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[Mouvement Libéral] Meeting Santé/Sport/... (Juillet 2010)

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

Nom et Lieux du Meeting : Meeting sur la Santé, le Sport, la Recherche et la Culture à Assolac (BL)
Candidats/Liste/Ticket : Mouvement Libéral
Lien vers le meeting : http://www.republique-froceuse.com/foru ... 3107#p3107
Thème(s) abordé(s) (parmi ceux de la liste des thèmes publiés par le JP) ou « Ouverture/Clôture » : Santé/Sport ; Culture ; Autre (Recherche)
Intervenant(s) : Vincent Valbonesi ; Louis-Damien Lacroix de Beaufoy.
Somme dépensée (prix du meeting + orateurs supplémentaires) : 665 plz.
Modifié en dernier par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy le 07 juil. 2010, 21:57, modifié 1 fois.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy,
Ancien Président de la République Frôceuse,
Membre de droit à la Cour Suprême,
Directeur des Editions Lacroix,
Directeur Adjoint de Meade Airlines.


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Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
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Re: [Mouvement Libéral] Meeting Santé/Sport/... (Juillet 201

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

Drôle de nom que celui de ce stade... l'Antre du Diable... voilà qui avait de quoi évoquer quelques éléments cauchemardesques. Pourtant les habitants d'Assolac semblaient heureux de pouvoir assister à ce meeting. Depuis que la campagne avait commencé c'était le premier meeting du Mouvement Libéral dans le coin. Pour l'occasion, et en référence aux coutumes locales, on avait prédisposé un stand de boissons régionales et un petit apéritif sympathique. Les gens étaient ensuite entrés dans le stade et avaient rejoint leurs places respectives. Aux alentours de 19 heures, heure à laquelle était programmé le meeting, ce fut une vidéo spéciale qui lança le rendez-vous...
[youtube]7tuIE6-3wMM[/youtube]
Louis-Damien et Vincent entrèrent sur la scène avec un sourire ravi sur leurs visages. Ils saluèrent la foule, qui avait pour la plupart récupéré des petits drapeaux à l'effigie du Mouvement Libéral. Le jeune Lacroix avança vers le pupitre et attendit que le calme retombe.

Chers Compatriotes,
Chers amis,

Je suis enchanté de venir dans cette région. D'abord parce que j'en apprécie l'hospitalité. Depuis ce matin que nous sommes arrivés, Vincent et moi, nous avons pu voir beaucoup de personnes nous accueillir avec une certaine chaleur. Nous vous en remercions et nous regrettons tous les deux de ne pas avoir pu visiter davantage la région pour nous en imprégner davantage. Ensuite, j'en apprécie la culture, riche et variée. De façon générale, depuis le début de cette campagne, j'ai apprécié chaque culture régionale et locale. Je crois qu'outre le résultat que nous attendons tous de cette campagne, nous devons considérer avant tout l'aspect humain et social que cela nous apporte. En fait, c'est comme si cette campagne, nous avait donné à tous l'occasion de partir en croisière et pas n'importe où : en Frôce. La Frôce est un pays magnifique, on a du mal à oublier ses paysages, à oublier ses spectacles de rue, de scène, à se passer de son parcours sportif, de son art, de ses mets gastronomiques ! D'ailleurs, quand j'y repense, heureusement que nous marchons beaucoup car étant donné qu'à chaque meeting, on nous offre une collation, je vous laisse imaginer un petit peu l'embonpoint que nous aurions gagné en restant immobiles. Mais en même temps, comment voulez-vous refuser ?


Il y eut quelques rires puis Louis-Damien reprit son sérieux.

La culture c'est quelque chose de très important dans une société. Toute notre culture nationale est basée elle-même sur des cultures locales. D'une région à l'autre, les musiques varient, la façon de vivre aussi. Quand un Agrumien vient à Aspen, on le regarde souvent avec un drôle d'air. On se dit que cet homme, ou cette femme, là devant nous, est différent, atypique. Bon, en même temps, il est vrai que se balader dans notre métro avec des lunettes de soleil, c'est un style très personnel de vie... (rires) Amis agrumiens dans la salle, bonsoir. Pour reprendre sérieusement, la diversité de toutes ces cultures locales qui parfois vont au delà des régions et des frontières, parce qu'elles sont solidement ancrées dans l'histoire d'un peuple ou d'une tribu, cette multiplicité des savoirs est indispensable à notre pays. Hier, à un autre endroit, Alberto Calvaho, notre tête de liste aux législatives évoquait avec une certaine passion le fait qu'il faille défendre une culture accessible. C'est en effet, très important de mettre à disposition du pulic tout ce qui constitue finalement notre histoire. L'Histoire, ça ne sont pas que des guerres, des élections, il y a aussi tout ce qui caractérise notre civilisation, notre nation. C'est notre identité nationale mais aussi internationale. Et c'est bien pour défendre cette identité là, pour dire par exemple que les artistes frôceux ont leur propre style que nous souhaitons mettre en place une exception culturelle. Quand on fait un tour d'horizon de la culture froceuse aujourd'hui, on se rend compte qu'elle est riche mais que son avenir est compromis. En faisant un tour d'horizon des programmes politiques, nous n'avons pas de réelles ambitions et c'est fort dommage. Du côté de la Ligue Patriotique, on rejète encore une fois tout ce qui est étranger. Quel triste gâchis... à quoi sert-il d'avoir une culture si on l'empêche de rayonner, de s'exprimer fièrement à travers le monde ? Là de loin, notre Frôce ressemble à un trou noir, sans éclat quelconque, sans lumière, sans attrait. Au yeux du monde, la Frôce c'est un nom sur une carte, des frontières, des souvenirs de violence et de torture. Est-ce là notre seule façon de mettre en avant la culture ? Vous ne pensez pas que nous devrions nous élever contre ce massacre en règle ? Nous, si. Nous avons envie de redonner de l'éclat, une vie à cette Frôce. De la même façon qu'à l'opéra, avant le lever de rideau, le public attend... (il claque 3 fois des doigts) et puis le rideau se lève, la salle s'éteint, le projecteur se braque là, sur cette diva qui a chaque respiration tient son public en haleine.[/b]

Sur l'écran, quelques souvenirs de campagne filmés par des militants défilent, pour montrer différentes coutumes locales.

Et là, cette diva, vous la voyez ouvrir la bouche et se mettre en chanter. Elle fait trembler tout sur son passage, les murs, les enceintes, les sièges, vos coeurs, vos âmes. Elle nait, elle vit, elle rayonne. C'est ça la Frôce, c'est cette prestance, ce charme, cette beauté aprfaite qui ne se cache pas derrière un rideau mais qui s'affirme et se donne en spectacle, pour quel intérêt ? Sublimer, plaire, impressionner et satisfaire les esprits ouverts et attentifs. L'exception culturelle c'est offrir à la Frôce, sur toute sa culture le droit d'en disposer et d'en diffuser ce qu'elle souhaite. C'est affirmer notre pays sur la scène internationale, en disant aux autres pays que nous aussi, nous sommes capables de rayonner, d'exister. Le vrai fondement de la culture, c'est le partage, l'héritage que l'on va en laisser. Une politique culturelle ambitieuse passe par cette affirmation, ce non-renoncement à briller. En Frôce, aujourd'hui, nous avons réellement besoin de cela pour montrer qui nous sommes. Après de si longues années d'enfermement et de repli sur soi, nous devons nous imposer, nous faire connaître. Mais nous devons aussi nous ouvrir et permettre à nos générations futures de voir aussi d'autres cultures, différentes des nôtres. Parce que toute votre richesse intellectuelle ne va pas se baser sur de l'isolement. Il faut s'ouvrir au savoir pour qu'il vous habite, il faut avoir l'envie d'écouter, d'observer, de comprendre pour avancer dans la vie. Que l'on propose de privilégier les programmes frôceux à la télévision, comme le font les fantassins du diktat, que l'on assure la bonne représentativité de la culture frôceuse c'est bien, c'est une bonne idée mais si à côté de cela, rien n'est proposé pour mettre la culture en valeur, ou pour la faire connaître au monde, ou pour ouvrir les échanges culturels, alors, ça ne sert strictement à rien. Nous n'y gagnons rien à nous regarder éternellement dans un miroir. Nous apprenons davantage de nos sorties, de nos explorations en dehors de nous-même que de cette introspection. Une bonne politique culturelle est une politique qui renforce nos acquis et qui les valorise partout dans le monde tout en gardant à l'esprit que l'échange avec autrui est un moteur nécessaire au progrès. Nous proposons de valoriser les langues régionales afin de leur donner plus de poids. Nous sommes tous frôceux, nous appartenons tous à la même société tolérante. Les dialectes, les "patois" régionaux, locaux sont autant de force pour notre pays qu'ils ne sont une force pour ses habitants. Nous proposons également d'aller au delà de cette valorisation et de proposer un soutien financier à l'innovation artitisque, à la fois par des aides, des subventions mais aussi par des réductions d'impôt. Quelqu'un qui créé, peu importe son sexe, sa religion, ses origines, il enrichit son pays, il attise la lumière qui en émane. Nous devons être fiers de créer, de proposer, de nous affirmer !

Le public se mit à applaudir, il poursuivit :

Et ce n'est pas en nous bridant que nous y parviendrons. La Ligue Patriotique veut interdire le rap et le métal, pourtant des musiques intéressantes sur le plan culturel. Le rap, par exemple, c'est toute une histoire basé sur une société divisée, parce qu'intolérante, raciste parfois, discriminatoire. C'est une culture rebelle, qui souhaite changer les mentalités, les esprits et les visions. C'est comme le rock'n'roll, la musique pop, le blues, une façon d'éveiller et de sensibiliser les esprits, de donner la possibilité à chacun d'avoir sa liberté de penser, de raisonner. Le metal, c'est exactement le même principe, c'est une musique moderne, rebelle qui elle aussi veut toucher son public et l'amener à réfléchir. Doit-on interdire tout ce qui serait matière à penser ? La Ligue Patriotique aimerait bien, et il faut dire qu'ils s'en sont donné à coeur joie sur la suppression des libertés individuelles, sur la censure d'internet, le contrôle des médias... Leur culture c'est une culture néant pour éviter la réflexion, pour assagir les esprits et les vider de tout contenu, de tout désir d'opinion. Avec un politique d'éducation visant à interdire l'art, la philosophie, le musique, considérées comme matières abstraites, les fantassins du diktat veulent formater la Frôce à la même culture, sans laisser la place aux différences individuelles ou régionales. Nous désirons briser cela, y mettre un terme et nous supprimerons la censure sur les radios et les sites internet, nous mettrons un terme au monopôle de l'Etat sur les médias en permettant à chaque chaîne d'avoir son propre programme sa propre ligne éditoriale, sans pression quelconque. Et nous ne devons pas non plus oublier de mettre à disposition les informations, la culture au plus près des citoyens, c'est ce que vont participer à faire les week-end de la culture, mais aussi la réhabilitation des musées et des sites culturels nationaux. C'est ce que va permettre la suppression du monopôle des kiosques concernant la diffusion des journaux, des revues et des magazines. Mettre la culture au plus près du citoyen, c'est un pari que nous faisons et une promesse que nous tiendrons.

Mais pour autant, il faudra lancer l'ouverture d'une réflexion sur le piratage. Avec internet, et la technologie de partage à grande échelle qu'il offre, nous ne devons pas non plus ignorer les sites d'échange gratuit sur des biens normalement payant. Nous ne pouvons pas nier qu'un artiste vit de ses créations et que si ses créations sont données gratuitement au lieu d'être payés, il ne peut plus vivre de rien. C'est important, parce que cela rentre aussi dans la valorisation du travail. Quelqu'un qui se tue à la tâche doit pouvoir obtenir rémunération pour compenser sa fatigue et assurer son train de vie. Il n'existe pas de solution miracle contre el piratage, et la plupart sont souvent liberticides. C'est donc au terme d'un concertations nationale, entre les éditeurs, les artistes, les consommateurs et les autres formations politiques que nous pourrons nous retrouver autour d'un plan de lutte contre le piratage et ses causes. Nous devons protéger le travail tout en le valorisant et ce de façon juste. Je vous ai parlé d'art, de musique, de monuments, de médias, mais la culture c'est aussi le sport. Pour cette partie un peu spéciale, parce qu'elle couvre également la santé, je vais laisser la parole à Vincent qui doit languir que je lui passe enfin le micro...


Il y eut quelques rires mêlés à une foule d'applaudissements. Louis-Damien laissa la place à Vincent qui s'installa au pupitre face au public.

Je vous remercie.

Il attendit que l'ovation se calme et commença à ton tour :

Chères frôceuses, chers frôceux,

J'ai beaucoup de raison de vous parler du sport ce soir. Le sport nous met deux sortes d'enjeux : l'un, culturel, l'autre de santé publique. Il faut bien constater que le sport se révèle être un remède à la fois pour notre culture mais aussi pour notre santé à tous. La politique de prévention doit être le fer de lance du combat contre l’obésité. La prévention est une des priorités de la santé publique pour le Mouvement Libéral. La santé de nos enfants est en jeu. Nous ne pouvons pas accepter que des enfants d’ouvriers aient dix fois plus de risques que les enfants de cadres d’être obèses. Nous devons faire tout pour que ce fléau recule. La lutte contre l’obésité n’appartient pas qu'aux médecins ou aux personnels de santé, non, elle concerne l’ensemble de la population, l’ensemble des frôceux parents, élus, enseignants, médias, etc. Il en va de la responsabilité de chacun. Nous augmenterons donc la part des dépenses de santé qui vont dans la prévention. Au-delà de la prévention, nous investiront des sommes importantes dans les moyens de lutte contre l’obésité car tout le monde n’a pas la chance de conserver sa ligne éternellement. Comme chez nos voisins européens, nous envisageons la mise en place d’un bandeau fixe lors des publicités qui font la promotion d’un produit d’alimentation quel qu’il soit. Une cellule au sein même du ministère de la Santé sera mise en place afin de lutter efficacement contre l’obésité. Cette cellule de recherche aura pour mission de procéder a des programmes de recherches ayant pour but la lutte contre l’obésité par l’alimentation, la découverte d'aliment moins riches, de menus plus équilibrés. L’Etat s’engagera aux cotés des frôceux pour inciter la population à faire du sport, à tout âge, il n’y a pas un sport qui ne soit pas adapté aux retraités, il n’y a pas un sport qui ne permettent pas d’entretenir une bonne hygiène de vie chez un adulte. Nous nous engageons également à lutter contre la discrimination envers les personnes à mobilités réduites qui ne peuvent pas, pour la plupart, pratiquer un sport. Ca n’est pas tolérable au 21ème siècle. Nous ne pouvons pas laisser sur le coté ces gens là qui ne demandent qu’à être heureux et à s’épanouir dans la pratique d’un sport. Beaucoup de sports pour les handicapés sont disponibles chez nos voisins, il n’y a pas de raison pour que l’handi-sport ne se développe pas en Frôce. Nous mettrons en place les infrastructures nécessaires pour favoriser la pratique de l’handi-sport. Un programme de formation spécifique formera des éducateurs spécialisés qui encadreront du mieux possible les pratiquants. Ce n'est pas parce qu'une personne est différente malgré elle, quelle doit être rejetée. Je tiens à rappeler que le handicap ne se demande pas, il survient à la suite d'un accident, malheureusement. Et bien souvent au moment inopportun, ruinant parfois la vie des victimes. L’égalité est une des bases essentielles du Mouvement Libéral et de notre République, nous mettrons tout en œuvre pour y parvenir.


La foule applaudit.

Un programme de valorisation des disciplines sportives sera également mis en place. Aujourd’hui, le sport ou la pratique d’un sport n’est pas valorisé sur notre territoire. Elle est souvent vue comme un signe d’échec scolaire, le rôle de l’Etat, notre rôle, c’est d’inverser cette tendance pour inciter les enfants scolarisés à pratiquer un sport au moins une fois par semaine dans un club de sport de son quartier, en plus des heures prévues dans son école. Le sport est un formidable vecteur social, et peut, en cas de panne de l’ascenseur social, devenir une issue positive dans la réussite sociale d’un individu. Combien d’entre nous ont déjà rêver d’être une grande star du football ? De gagner Wimbledon ? D’être un danseur au conservatoire national ? Nous avons tous, depuis notre tendre enfance eu à un moment donné, la volonté d’être un sportif accompli. Notre devoir, c’est de favoriser l’essor du sport de haut niveau en Frôce. Pour cela, il faut inciter dès le plus jeune âge nos enfants à pratiquer en club, un sport. En conséquence, des infrastructures devront voir le jour, un programme d’investissement sera mis en place, en partenariat avec des entreprises privées pour permettre à l’ensemble des sportifs de Frôce de pratiquer leur sport avec du matériel et des complexes remarquables. L’ensemble du territoire bénéficiera de ce programme national car la discrimination régionale n’est pas un bienfait pour notre pays. L’unité dans la diversité doit être le mot essentiel pour nous. Il doit l'être pour tous !

De nouveaux applaudissements de firent entendre dans la salle.

La Frôce souffre de la concurrence des clubs étrangers de haut niveau. Il n’y a pas un sport qui ne soit épargné par ce phénomène. A l’heure actuelle, un sportif frôceux prometteur n’a aucun intérêt de rester en Frôce, les salaires ne sont pas à la hauteur des pays étrangers, et les clubs n’ont pas les moyens financiers de les conserver. Cela ne peut plus durer. Si nous voulons maintenir une élite, un sport professionnel de haut niveau et de qualité dans notre pays, il faut y mettre de l’intention et des moyens suffisants. Et ça ne sera pas possible si nous laissons partir à l’étranger nos meilleurs joueurs, que ce soit de football, de tennis, de football américain ou bien de rugby. Nos sportifs doivent être encadrés par des professionnels qui auront reçu une formation de qualité et d’égale importance par rapport aux formations étrangères. Pour conserver ces jeunes sportifs en devenir, il n’y a pas des milliards de solution, le nerf de la guerre, c’est l’argent. C’est pourquoi le Mouvement Libéral mettra en place une fiscalité avantageuse pour les clubs sportifs frôceux afin qu’ils disposent des mêmes chances et des mêmes avantages que la plupart des clubs étrangers. La réforme de la fiscalité pour les clubs de sport permettra de conserver les meilleurs sportifs sur notre territoire, et nous participerons également à la recherche, la détection dés le plus jeune âge de jeunes talents, de héros sportifs, admirés par des générations. La Frôce doit assurer une cohésion avec ses disciplines sportives, sa politique de santé et sa culture. Elle doit le faire, enfin !

Vive la République, vive la Frôce. Merci.


Vincent se retira pour laisser à nouveau la place à un petit clip musical d'entracte.
[youtube]WWKq_PQLfCM[/youtube]
Louis-Damien revint alors vers le pupitre. La foule légèrement surprise, applaudit de plus belle.

Après cette petite entracte j'aimerais poursuivre le discours de Vincent avec quelques sujet qui me tiennent à coeur et que j'ai pris le partie de défendre ouvertement ce soir. J'espère que vous êtes tous ici plus ou moins en bonne santé car c'est quand même le thème de ce meeting. Vincent vous a parlé plus en détail du sport et de son enjeu au niveau national. Je vais maintenant aborder plus particulièrement la santé publique et les grands enjeux de mener une politique raisonnée et ambitieuse sur ce plan là, car les deux domaines sont liés. Tout d'abord, j'aimerais éclaircir deux choses. Il apparait à certaines personnes que notre programme semble davantage mettre la santé des concitoyens en danger que l'assurer. C'est bien évidemment faux, car tous les points qui y sont énoncés, se trouvent dans un plan global de gestion et de contrôle. La santé n'est pas un jeu de poker où on laisse au hasard le choix du résultat final. C'est un domaine sérieux où toute action doit impliquer un meilleur-être auprès des citoyens. De prime abord, quand on regarde notre programme, on peut se dire qu'il ne respecte pas cette condition et que par conséquent il n'apporte rien de véritablement concret ou bénéfique. Cette façon de classifier des idées comme nulles ou non adaptées sans prendre la peine de les examiner porte un nom : le crétinisme, ce qui en langage plus soutenue équivaut à ignorance active. Je crois savoir que la Ligue Patriotique en a fait son crédo. Après tout pourquoi pas, ça ne nous rend que plus crédibles car nous prenons la peine ce soir d'aller au bout de nos idées et d'en expliquer le sens.

Les acclamations fusèrent, Louis-Damien les laissa retomber avant d'ajouter :

Si vous voulez bien, j'aimerais commencer par le point phare de ce programme sur la santé, la légalisation des drogues douces. Bien souvent dans nos sociétés modernes, nous pensons que par la force de la répression, sans réflexion derrière, nous allons réussir à changer les choses et à éradiquer tous les maux. C'est faux. La peine de mort n'a jamais fait disparaître le crime, l'interdiction de voler n'a jamais fait disparaître le vol, l'interdiction de consommer de la drogue n'a jamais fait imploser ou exploser les réseaux illicites de trafiquants. La question à se poser est la suivante : faut-il continuer dans cette voie-là, alors qu'on sait qu'elle ne règle rien et qu'elle n'en donne que l'illusion ? La réponse, lorsque l'on prend la peine d'y réfléchir et d'avoir la volonté de vraiment la trouver est non, bien sûr. Mon propos va se baser sur une histoire, un vécu, d'une personne que je connais et qui ne sera pas citée formellement ce soir. Cette personne est assez proche et elle me racontait l'autre jour, quand elle est passée chez moi, qu'elle avait un problème grave avec la drogue, dure, avec la cocaïne plus précisément. Elle était parfaitement lucide, ayant pris sa "dose" quelques dizaines d'heure plus tôt et n'étant pas encore en situation de manque. Elle s'est mise à me parler de comment tout cela a commencé. A l'origine de sa malheureuse histoire, un défi lancé entre jeunes : "Toi t'es pas cap de fumer ce joint". Ce défi paraît innocent, alors qu'il ne l'est pas. On sait tous plus ou moins, la légère propension de nos jeunes pour la désobéissance et le goût du risque. Cela fait parti de leur personnalité du moment et des règlements n'ont jamais suffi à les arrêter dans leurs actes. C'est du notamment à leur désir d'indépendance, d'appartenance à un groupe. C'est ce que m'a dit ma connaissance, elle a relevé le défi par amusement, par volonté de "s'affirmer". Sauf qu'à mesure qu'elle s'intégrait dans ce groupe de "hippies" nouvelle génération, elle a peu à peu ressenti que cette envie de fumer de l'herbe était plus pressante. Elle a donc voulu s'en procurer.

Il marque une pause l'air grave, l'assistance était silencieuse.

Quand on l'entend décrire les réseaux, on a le sentiment qu'il s'agit de quelque chose d'utile... à tort. Elle m'a expliqué innocemment que son fournisseur lui donnait sa dose, faite "maison". En réalité, elle a subi la même expérience que d'autres jeunes, devenus légèrement dépendants qui ont souhaité satisfaire leur manque auprès de personnes qu'ils estimaient dignes de confiance. Mais ces dealeurs, ces profiteurs, ils ne leur donnaient pas du cannabis pur, bien au contraire ! Ils le coupaient avec quelque chose d'autre, ils y rajoutaient des substances addictives, qui allaient fidéliser leurs clients. Et à mesure que la dépendance s'installait chez eux, ils leur proposaient de tenter autre chose, de plus fort... héroïne, entre autres. Ma connaissance s'est retrouvée prise dans une spirale, qu'elle ne pouvait plus contrôler. Il lui fallait sa poudre, son rail... sa quantité de drogue pour la journée. Elle s'est faite licencier, a basculé dans l'alcoolisme et depuis, elle survit comme elle le peut, de façon peu légale et secrète car c'était la première fois que je la revoyais après deux longues années. Elle m'a dit à la fin de son récit quelque chose que je ne peux pas oublier et qui était : "Je suis au fond, et il n'y a personne pour m'aider. Si je dénonce, on me tue à ma sortie de prison, si je ne dénonce pas, je me tue moi-même. Il n'y a aucune issue.". J'ai trouvé triste cette vision des choses mais le pire ce que j'ai aussi trouvé illogique qu'une victime comme elle soit sanctionnable pour avoir consommé de la drogue. Est-ce vraiment en enfermant quelqu'un en prison qu'on le sort de cette spirale ? Pas du tout. D'ailleurs, la plupart des personnes dépendantes ne parviennent pas à franchir le cap pour arrêter et se faire désintoxiquer. La cause est simple, dans un état qui ne les comprend pas et qui les juge, sans même essayer de savoir qu'est-ce qui les a fait tomber, pourquoi devraient-ils tenter d'y vivre ? Ils n'ont aucune main tendue, ni aucune aide. Fort de cette vérité, nous avons réfléchi au Mouvement Libéral à un moyen de changer cette situation. Parce qu'il est vraiment temps que cela change !

Quelques applaudissements dans la foule ne l'empêchèrent pas de poursuivre :

Soyons clairs, nos ennemis ne sont pas les personnes dépendantes mais bien les réseaux qui abusent d'elles et qui les plument, en leur abîmant la santé au passage. C'est à eux que nous devons livrer une guerre sans merci. Comment ? En les devançant, tout simplement. Il faut se montrer stratégique et prendre le mal à la racine. En pratique, cela veut dire légaliser les drogues douces dont l'effet d'addiction est limité sur les personnes. En faisant cela, nous autorisons les potentiels consommateurs à acheter ces produits sans être sanctionnés. Et donc, par lien de cause à effet nous coupons net l'emprise des réseaux illégaux. Les substances sont proposées après contrôle de toxicité, après vérification, à un prix bien moins inférieur que celui édicté par ces escrocs. Meilleur prix, moins d'effets néfastes sur la santé, transparence, et surtout plus grande protection de la population. Car en parallèle nous proposons aussi une grande campagne constante d'information sur les dangers de la drogue, douce ou dure, comme sur le tabac ou sur l'abus d'alcool. Ces campagnes donneront les informations nécessaires en cas de problème, la façon dont on peut se sortir de cette spirale. Et puis, cette légalisation est aussi le fruit d'un respect des droits de chacun à faire ce qu'il juge bon pour sa personne dans le cercle privé. Si vous voulez fumer une cigarette, vous en avez le droit, si vous voulez fumer du cannabis vous en aurez le droit mais vous ne pourrez pas ignorer les dangers que cela comporte et si vous désirez arrêter, des gens seront là pour vous y aider. Dans les pays où cela a été fait, notamment scandinaves, les chiffres ont montré une baisse notable de la consommation et de l'addiction mais surtout, un recul important des réseaux de trafiquants. Le trafic est à combattre, où qu'il soit, que ça soit des produits addictifs ou sur des personnes, avec le proxénétisme plus particulièrement. Et pour cela, il faut avoir l'intelligence de considérer les problèmes avec rigueur plutôt que par la précipitation.

Vous comprenez maintenant que respecter le droit à la vie et à la consommation privée n'est pas incompatible avec une lutte active contre les vrais problèmes de fond. L'Etat ne se place plus en bourreau, il tend sa main à des personnes qui à un moment vont la saisir. Il s'agit de tirer ces personnes vers le haut et de ne plus les enfoncer pour qu'elles boivent la tasse. C'est le rôle de tout capitaine de navire, que de secourir ses naufragés. C'est le rôle d'un Gouvernement et de députés courageux que de ne pas laisser s'éteindre la petite lueur d'espoir que ces victimes-là ont dans le regard. J'ai fait la promesse à ma connaissance de ne pas la laisser tomber si je suis élu à la Présidence de la République et si vous choisissez d'accorder votre confiance à nos députés pour leur donner la majorité aux prochaines législatives. Mais cette promesse, je ne la fais pas que pour elle, je la fais pour toutes celles et ceux qui sont dans une situation similaire. Le Mouvement Libéral pense à vous, il ne vous oublie pas et vous épaulera.

Une nouvelle salve d'applaudissements résonna et il continua :

Tout comme nous n'oublierons pas non plus les femmes désireuses de se soumettre à un avortement. L'avortement n'est pas quelque chose d'anodin, et beaucoup veulent vous faire croire que les femmes le pratiquant se moquent totalement de l'acte en question, qu'elles le considèrent comme normal. C'est triste d'entendre cela, lorsque l'on sait qu'une mère est solidement attachée à son enfant, qu'il ait 2 mois ou 7. Le droit à l'avortement, c'est fondamental pour toute femme. Parce qu'à l'issue d'un viol, de problèmes de santé ou aussi par difficultés autres, psychologiques ou financières plus particulièrement, il est difficile pour elle de garder l'embryon qu'elle porte. De façon générale cet acte relève de la vie privée et on peut s'y opposer. Cela ouvre la porte à toutes les dérives, comme avec la drogue ! Les réseaux clandestins se multiplient, les prétendus médecins proposent des services pour avorter une femme en cachette et réalisent un véritable carnage, dans des conditions immondes, ne respectant même pas les règles de stérilité. On les laisse s'enrichir ! Pire ! La Ligue Patriotique souhaite même les aider à s'enrichir en réduisant les financements des cliniques pratiquant l'avortement. Bientôt, les femmes devront aller dans la cave d'un honne peu scrupuleux pour se faire avorter, après avoir été rejetées par les cliniques comme des malpropres. C'est ça qui est encore plus ignoble ! C'est ça qu'il faut combattre, durement et sèchement. En autorisant l'avortement pour les femmes enceintes de moins de trois mois, nous faisons à la fois un progrès vers les droits de la femme mais aussi vers une meilleure santé publique. Finies, les opérations dans des lieux sales et répugnants, place à des salles d'opération conformes, dans des hôpitaux. L'avortement en lui-même n'a pas à être jugé, il relève du choix privé, d'une décision personnelle, intime. En conséquence, la seule condition à lui fixer est un âge maximum légal pour la grossesse. Trois mois, maximum car à partir de là, l'opération se révèle dangereuse et éthiquement illégale, puisqu'à partir de trois mois, le fœtus est considéré comme un être humain. L'interdire, priver les hôpitaux de leurs financement pour accomplir cet acte est à la limite de l'humanisme, que dis-je, c'est inhumain et extrêmement dangereux.

L'avortement ne doit bien évidemment pas être considéré comme un moyen de contraception après coup. Ces fameux moyens de protection contre les maladies sexuellement transmissibles doivent être promus et expliqués par des campagnes. Là encore les fantassins du diktat vous propose une aberration qui consiste à lutter contre les contraceptifs. Ils ont oublié les morts du SIDA ? C'est comme ça qu'ils veulent lutter en faveur de la santé publique ? On ne peut interdire la vie sexuelle aux individus, mais on peut les sensibiliser aux dangers que des rapports non protégés peuvent avoir. Le SIDA est dans notre viseur puisqu'il fait des ravages à lui seul, chez les hétérosexuels comme chez les homosexuels. Il faut donc banaliser l'usage de contraceptifs, et de préservatifs plus particulièrement puisqu'eux-seuls permettent une vraie protection contre les MST. Cet effort de santé publique relève là encore du devoir de l'Etat qui doit prendre ses responsabilités et proposer à ses concitoyens une vraie réponse, une présence et une main tendue. Quand à la fameuses abstinence, libre à ceux qui le veulent de ne pas la pratiquer. Si vous avez envie de vous envoyer en l'air, ça ne regarde que vous, votre partenaire et personne d'autre, point barre.


Sous des acclamations, Louis-Damien but quelques gorgées d'eau et poursuivit :

La santé publique, c'est aussi de l'innovation par la recherche. J'attire votre attention d'ailleurs sur ces points cruciaux, car nous avons estimé que la meilleure façon d'aider la médecine et les sciences en général. Ainsi, nous souhaitons favoriser de façon globale et réfléchie, la recherche dans les secteurs de la santé. Ce plan d'aide a un objectif : des résultats. La recherche doit nous amener à trouver, c'est un passage obligé. A trouver quoi, me direz-vous ? C'est simple, des techniques de soin contre le cancer, par exemple, pour le guérir, le traiter, améliorer le confort des malades et des traitements existants. Des vaccins, contre le SIDA, le paludisme ou encore les maladies comme la bronchite, la grippe H1N1, la gastro-entérite. Il n'y a pas de rêve qui soit inaccessible. Ici, nous savons qu'il est nécessaire d'innover dans la recherche et nous sommes le seul parti à proposer quelque chose de cohérent. La Ligue Patriotique se base sur l'interdiction de la recherche médicale et la thérapie génique sur l’embryon, alors que cette méthode de recherche a déjà permis la découverte de milliers de traitements sur les maladies orphelines notamment mais aussi génétiques. D'ailleurs, puisque nous parlons des maladies génétiques, assez rares finalement, il faut savoir que nous avons prévu un moyen pour la privatisation des laboratoires de recherche ne les affectent pas directement. La création d'un crédit d'impôt pour les travaux réalisés dans ce domaine s'appliquera, de même que tout ce qui pourrait souffrir de peu de rentabilité. Il faut savoir rester raisonnable avec les privatisations et garder un certain contrôle pour éviter que la recherche ne se base que sur les principales affections humaines. Ainsi, en privatisant mais en gardant pour chaque maladie rare des avantages à la recherche, nous assurons de l'efficacité des travaux et des découvertes réalisées. Il ne faut pas que nous nous enfermions dans l'idée que la science est l'ennemie à abattre comme le fait la Ligue Patriotique. Au contraire, mettons de côté cette pulsion réactionnaire faite d'affabulations en tout genre. La recherche ne peut progresser que si on lui ne donne les moyens. Et sans la recherche, on aura beau écrire lutter contre le cancer sur une feuille de papier, cela ne servira à rien. Parce que pour lutter, il faut se battre et non pas se résigner. Sur la santé, les fantassins du diktat ont rendu les armes. Ils sont davantage préoccupés par la Bible, leur Kâma Sûtra originel que par la santé des citoyens. Nous avons un Kâma Sûtra : la science.

De vives acclamations fusèrent...

J'aimerais, pour clore ce meeting évoquer notre proposition de moratoire sur l'euthanasie. Nos positions sont partagées sur la façon de le mettre en place, mais une chose est sûre, c'est que nous estimons tous, plus ou moins que notre vie nous appartient et que nul ne peut décider de maintenir une personne en vie contre son gré. Cet acte qui consiste à donner la mort à la demande d'une personne, mourante, est finalement humain, surtout lorsque la souffrance s'installe. Mais il est évident que nous devons veiller à protéger ces personnes contre les abus qu'une autorisation de l'euthanasie pourrait provoquer. C'est là tout l'enjeu de ce moratoire et de cette concertation, parvenir à mettre en place le droit de mourir dans cette dictature de la vie, sans pour autant favoriser le meurtre à des fins d'intérêts car c'est surtout ça le véritable danger d'un tel projet. Nous ferons comme nous l'avons fait avec les autres points de ce programme, nous userons de rigueur et de pragmatisme.

Vive la République et surtout vive la Frôce de la diversité et de la tolérance !


Sous une ovation, Louis-Damien et Vincent se mirent à chanter l'hymne national en compagnie du public.
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Vienne le jour et vienne l'heure
Viennent la gloire et la grandeur
Nous sommes venus avec force
A l'appel de la patrie Frôce
O toi République Frôceuse
Toi appelée la glorieuse
Prends sous tes ailes tes enfants
Mène-les donc tous vers l'avant
Nous renverserons le tyran
Romprons les indignes chaînes
Pour cette Frôce éternelle
Nous ferons don de notre sang
C'est pour cette liberté chérie
Que nous bravons tous les dangers
C'est par amour de la Patrie
Que nous avons tout sacrifié.
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy,
Ancien Président de la République Frôceuse,
Membre de droit à la Cour Suprême,
Directeur des Editions Lacroix,
Directeur Adjoint de Meade Airlines.


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