Procès Gaverny c/ Wilson

[Alessandra Gaverny]

Effectivement, cette attente interminable me fatigue et me fait commettre des erreurs de langage. Vous pourriez comprendre si vous vous appliquiez à faire avancer le procès et non à jouer continuellement la montre sans travailler.

[Richard Mathieu Phillippe Pierre Le Maud]

Maître Gaverny, nous ne jouons pas la montre, nous établissons le meilleur climat pour que notre client puisse s'exprimer sans se sentir opressé. Par ailleurs, je me vois au regret de vous informer que la Cour de Justice, ça n'est pas une maison de couture avec un travail à la chaîne. C'est un endroit où chaque élément est analysé. Si vous vouliez aller aussi vite qu'une usine, vous auriez du faire un autre métier qu'avocate.

En attendant, nous en sommes toujours à la requête suivante : la révocation pour cette audience, des Juges Lacroix de Beaufoy et de la Tour.

[Sébastien Capell]

Sébastien Capell regarda les frères Le Maud, retira ses lunettes et se frotta les yeux ...

Messieurs les avocats de la défense, je trouve absolument intolérable que vous puissiez remettre en cause l'impartialité de M. de La Tour et de M. Lacroix. L'affaire que vous citée, est terminée depuis longtemps, enfin je l'espère. Ces deux personnes ont été choisis pour leur connaissance du droit frôceux et leur capacité à garder leur neutralité dans toutes les affaires dont cette Cour aurait la charge.

Que vous puissiez remettre en cause cette neutralité est une insulte non seulement à l'égard de M. de La Tour et de M. Lacroix, mais également à mon encontre. Vous remettez implicitement en cause mes capacités à choisir des juges qui m'assisteraient dans cette lourde de tache qui est de gérer la Cour de Justice.

Je me porte personnellement garant de la neutralité de mes collègues.

[Sébastien Le Maud]

Votre honneur, nous sommes en droit de demander la présence de juges qui n'ont pas antécédents avec l'accusé.

[Alessandra Gaverny]

Ce qui exclut la majorité des Frôceux.
Ce qui me révolte c'est qu'en acceptant de telles conditions, la Cour accepte de remettre en cause sa neutralité. C'est la porte ouverte à n'importe quelle interprétation et une remise en cause complète de la justice frôceuse.

Messieurs le Maud, M. Wilson n'est pas dans son salon, en train de manger des petits fours en lisant son journal. il est au sein d'un tribunal où il est accusé de faits graves, dont les preuves sont accablantes, sans compter les nombreux témoins en ce qui concerne les accusations liées à son arrestation. Il ne veut pas qu'on lui apporte ses pantoufles et son doudou pendant qu'on y est, afin qu'il se sente à l'aise ?
Chaque élément se doit d'être analysé, effectivement. Or d'éléments vous n'en apportez strictement aucun. Nous en sommes bientôt à la moitié de ce procès et tout ce que nous avons pu entendre de la défense c'est que le même homme qui a ouvertement tenu tête à une brigade d'intervention entière, allant jusqu'à les menacer, et les témoins sont la pour prouver tout ce que j'avance, est en fait un être qui a les foies devant trois juges et une avocate ?

Non seulement ça ne tient pas la route, mais c'est d'un grotesque déboussolant. Vous insultez la Cour n'ont seulement en remettant en cause son impartialité mais en plus en se payant sa tête avec une défense complètement improbable. Vous auriez voulu expédier vos clients en détention plus rapidement que vous ne vous y seriez pas pris autrement.

4 jours et demi sont passés et toujours pas d'avancées à cause d'un blocage de la défense... et on vient m'accuser de vouloir travailler comme dans une usine ? Pitoyable.

[Sébastien Capell]

Un greffier tendit un morceau de papier au Président de la Cour ...

Bon, comme vous pouvez vous en rendre compte M. Lacroix est en train de ramasser ses affaires. Il accepte de se retirer de cette audience.

Je trouve ce genre d'attaque d'une bassesse inommable. Je vois clair dans votre jeu, vous faites tout pour que la Cour dépasse les 10 jours de délais qui lui sont impartis pour juger une affaire. Mais ne inquiétez pas nous tiendrons les délais.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Je vous annonce effectivement mon retrait de cette audience. Cependant, il va de soi que je lirais le procès verbal qui en sera tenu par le greffier et que je prendrais part aux délibérations.

Louis-Damien se leva froidement et sortit de la salle d'audience dans le silence.

[Sébastien Capell]

Maître Le Maud, la Cour aimerait entendre vos arguments ... Parce que pour l'instant, à part faire traîner ce procès, vous ou votre client n'avez toujours pas répondu aux questions de la Cour.

[Charles de la Tour]

Personnellement, je poursuis ma participation à ce procès. Il est temps de séparer l'ensemble des affaires de ce pays. Les évènements dans un parti politique ne sont pas à prendre en compte pour ce procès et je m'engage à faire de Monsieur Wilson une personne, pour l'heure innocente, lambda, comme si certains évènements entre nous ne s'étaient jamais produit.

Je réitère donc ma question à Monsieur Wilson et par la suite, je voudrais poser une question à Madame Gaverny

[John Wilson]

John Wilson répondit :

- non, je n'y ai pas pensé.