Niamh Fourcade a écrit :Patrick Carles a écrit :Niamh Fourcade a écrit :Gustavo Riga a écrit : On a beau lui expliquer que les voix Sarko de 2007 sont massivement parties vers le FN
ah oui aussi, Sarkozy perd 3% en 5 ans, le FN gagne 8%. Je ne suis peut être pas bon politicien mais je suis bon en maths. Dire que tout les électeurs du FN sont des électeurs frustrés de Sarko, ce n'est mathématiquement pas possible. Alors d'où viennent ils ? Des 9% perdus par Bayrou ?
Voilà nouvel écueil. Penser que l'électorat est quelque chose d'aussi simple qu'une soustraction ou une addition. C'est comme ça qu'on en est arrivé à entendre des journalistes nous expliquer que les anciens communistes votent FN… opération mathématique.
Et pourtant la science (la vraie, la dure, pas la science politique...) explique plus que la lubie sortant de ta matière grise...
Donc je t'en pris, puisque tu semble avoir la science politique infuse, explique moi ce qui fait que Sarko perd 3% et Le Pen en gagne 8% ?
Qui perd/gagne dans l'histoire ?
Justement tu restes dans une logique désespérement incapable de comprendre l'humanité. Au risque de te décevoir, tu ne comprends pas la complexité des comportements humains par une froide fonction mathématique. En prime la vraie belle science, la dure (ctb semble-t-il quand tu dis ça), elle est comme le reste : vraie jusqu'à ce qu'on prouve qu'elle se trompait. C'est l'histoire des sciences humaines (et je peux t'en parler plutôt bien puisque je l'étudie et m'y intéresse) et celle des sciences en général (je t'en parlerai moins bien, mais me contenterai de reprendre le principe essentiel de
réfutabilité qui fait qu'une proposition est scientifique selon Popper).
Mais revenons-en donc à ta question directe. Cela prouve d'ailleurs que tu ne comprends absolument pas ce que je te reproche. Depuis le début, je vous exhorte à l'humilité : il est trop tôt pour dire quoi que se soit d'intelligent puisque nous n'avons accès qu'à très peu de données (qui, en prime sont très peu explicatives) et que nous sommes dans la simple impossibilité de croiser des variables pertinentes. Donc, le temps en est à se poser des questions, pas à donner des réponses.
Et enfin, pour rebondir définitivement sur ce que disait Jules, on a encore absolument rien évalué de l'abstention et des comportements précédents des électeurs actuels. On a pas la moindre profondeur historique et on essaye d'expliquer l'évolution du vote. Faudrait peut-être accepter un petit peu du sérieux et de la rigueur des scientifiques et un peu moins des contraintes matérielles (remplir des feuilles de papier…) et temporelles (… à une échéance régulière) des journalistes. Merci.