Frôce - Archives V2

L'oeil de Johnson: Un profond sommeil

Un projet de loi sur le dépistage, un autre sur la sécurité intérieure et un dernier sur la délinquance des mineurs, sinon ? Rien. C'est le maigre bilan du gouvernement Kellemann nommé par le président de la République, M.Madarjeen, le 19 mai 2011. A l'heure où la classe politique pleure le défunt premier Ministre – excepté Matiou Callet qui tout à son honneur a choisi de ne pas commenter la mort de Sylvain Kellemann – il ne faudrait pas omettre si vite l'action menée par celui-ci. Trois projets de loi ont donc été déposé par l'équipe gouvernementale en l'espace de 21 jours. Nous sommes loin des propos tenus par Mays Madarjeen au soir de son élection « Notre pays doit partir sur de nouvelles bases, avait-il dit, et pour l'instant, il s'en donne les moyens. Nouvelle Constitution, nouveau président, nouvelle alternance, tous les éléments semblent réunis pour que nous puissions relancer la Frôce durablement ». L'homme qui avait suscité l'espoir chez les frôceux, à travers une campagne plutôt bien conduite et une persévérance dans le combat politique depuis plusieurs mois en défendant les idées conservatrices, est clairement en décalage avec ses promesses.

Malgré cette absence d'activité, l'opposition ne paraît pas profiter de la situation. Pire, elle semble totalement hermétique à l'inactivité de l'exécutif. Où est donc le Parlement ? Surement endormi dans le même dortoir que le gouvernement. La Frôce ne traverse pas de crise institutionnelle, sorte de rempart, peut-être trop souvent érigé ces derniers mois, à l'action politique. La Frôce manque tout simplement de politiciens qui ont envi, ou alors la population n'arrive décidément pas à élire et le président à nommer des personnalités compétentes. Il faut rappeler que trois ministres étaient débutants – Antoine Lagarde, Jules-Edouard de Montmorency et Sébastien Le Maud – et deux poursuivaient leur première mission ministérielle débutée sous le gouvernement Valbonesi – Jack Kusher et Arthur de Milon. En effet, les trois novices n'ont absolument rien entrepris. Cela est d'autant plus dangereux que M.de Montmorency était en charge d'un grand ministère de l'économie et des affaires sociales et que l'Occident traverse une phase économique terrible. A contrario, Kusher et de Milon ont été des maillons forts de cette équipe puisqu'ils sont à l'origine de deux des trois projets de loi déposés à l'Assemblée Nationale.

Jack Kusher se défend en évoquant « beaucoup d'activité aux débuts du gouvernement Valbonesi, dans presque tous les ministères » puis sous la houlette de Sylvain Kellemann « [des] événements désastreux qu'on connait ont encore cassé l'activité ministérielle qui mine de rien reprenait... Il faut aussi considérer que tous les torts ne vont pas au gouvernement. En tant que Ministre moi-même, j'ai vu beaucoup de réactions dans les débats citoyens au début du mandat, puis de moins en moins... Un débat n'avance pas sans personne qui s'y intéresse, et vous comprendrez aisément qu'en tant que Ministre, être confronté à l'indifférence quand on tente de susciter le débat, c'est très décourageant ». Le problème de la politique est qu'on se souvient davantage de ceux qui n'ont rien fait en étant au pouvoir que de ceux qui n'ont rien fait dans les rangs de l'opposition. L'homme qui vient d'être nommé à Belley, tentera donc d'inverser la tendance. A l'approche des législatives, la majorité sortante risque de partir avec un handicap dans la campagne, le poids de l'inactivité. Sauf si la gauche et le centre sont toujours aussi invisibles, dans ce cas M.Madarjeen et ses alliés peuvent dormir sur leurs deux oreilles encore longtemps.