AIF 05/01 : Situation économique très détériorée en Frôce

[Marc de St Imberb]

Marc de St Imberb, au micro d'une émission d'actualités :

L'opposition a tellement envie de se défouler qu'elle mélange tout. Je suis prêt à écouter toutes les remarques au sujet du décret que je vais mettre en action, mais qu'on dise que j'agit uniquement par visées électoralistes est lamentable et hors propos. Si l'on n'agis pas, on nous traite d'incapables dans l'impossibilité d'agir; et si l'on agit, on le fait par pures visées politiques.
Ce n'est pas ma faute si le hasard du calendrier électoral nous a imposé d'agir à quelques semaines d'une élection législative. Les chiffres tombent le 5 Janvier, j'agis le 7 : où est le mal ? Je me le demande. Le mal aurait été de ne rien faire.

J'aimerais savoir si, au pouvoir, ces messieurs du RDF et de l'UPF enverraient les secours en cas de catastrophe naturelle si celle-ci avait lieu peu avant une élection. Si c'était le cas, ils agiraient selon eux par visées électoralistes.

[Stefano Peruzzi]

Communiqué du RSE sur la situation économique actuelle :

Le Rassemblement Socialiste et Ecologiste regrette profondément la situation actuelle, le chômage atteint des niveaux indignes d'une nation aussi solide que la Frôce et la récession économique n'augure rien de bon pour les mois à venir.

L'opposition a vite fait de placer la responsabilité de ces chiffres catastrophiques sur le compte de politiques pas assez pro-patronales, trop satisfaite d'avoir l'opportunité de réaffirmer sa vassalisation au CNPF et de faire de grands cadeaux à leurs amis nantis. Mais pour nous la réalité est toute autre, la crise s'installe parce que la politique du gouvernement en matière économique n'a pas été assez à gauche.

Regardons la situation des pays forcés de couper dans les salaires et d'institutionnaliser la précarité de l'emploi comme modèle et non comme exception sous les demandes de l'Allemagne d'Angela Merkel qui réinvente l'impérialisme en Europe, la Grèce sombre, le chômage explose en Espagne, le Portugal est secoué par les grèves et l'Irlande n'a pas retrouvé sa vitalité passée malgré un dumping fiscal indécent.

La droite n'a clairement pas compris qu'appauvrir les plus démunis, c'est en plus d'être un acte profondément immoral, une aberration économique, les plus démunis, pour des raisons assez évidentes, dépensent proportionnellement à leur revenu plus que les personnes plus favorisées, ce qui est générateur de croissance. Malgré ce fait, le PSD s'est opposé à toute augmentation de salaire que nous soutenions après les coupes sombres imposées par le RPR.

La droite n'a clairement pas compris que même en coupant les salaires de 40 %, nous resterons plus chers que les pays n'ayant pas atteint le niveau optimal de développement et qu'il faut avant tout mettre en avant le savoir-faire frôceux et nos multiples qualités touristiques, aujourd'hui encore, entrer en Frôce est un casse-tête pour tous les étrangers, à l'exception notable des italiens grâce à l'action courageuse du centre et de la gauche aidée par quelques députés de l'opposition qui ont su pour une fois vraiment soutenir leur pays, par la faute des lubies nationalistes de certains.

La droite n'a clairement pas compris que les exemptions d'impôts aux plus riches n'aboutissent pas dans des investissements salvateurs pour notre économie mais dans la majorité des cas dans les poches de ceux qui n'en ont jamais assez, de l'argent non productif.

La droite n'a clairement pas compris que les pires crises sont nées dans des contextes d'inégalités sans précédent et non par la faute de quelques vilains gauchistes obsédés par les taxes. Les Etats Unis, qui ne sont pas le pays le plus à gauche du monde, se sont au contraire relevés de la crise de 1929 grâce au New Deal initié par le président Roosevelt, qui a par ailleurs haussé les impôts des plus riches à 90 %, un taux qui provoquerait une attaque cardiaque à nombre d'ultra-libéraux.

Pour sortir de la crise, la solution est une vraie politique de gauche.

Non à la précarité.
Non aux baisses de salaires.
Non aux cadeaux fiscaux aux plus riches.
Oui aux travaux publics, générateurs d'emploi.
Oui à la transition énergétique, génératrice d'emploi.
Oui à plus d'égalité pour plus de croissance.

Tels sont nos principes.

[Priam Pastor]

Priam Pastor sur le plateau d'une chaine d'information en continu

Nous ne mélangeons rien. Ce gouvernement tente de faire croire aux frôceux qu'il a agi en temps et en heure. Et bien c'est un mensonge. M. Pappa ment quand il dit que le PSD a un bon bilan. Ce bilan est catastrophique car les services du ministre des finances n'ont pas vu arriver la crise économique. C'est quand même invraisemblable de voir qu'un gouvernement attend la publication de chiffres économiques les plus mauvais depuis des lustres pour nous sortir de son chapeau des mesurettes électoralistes. Il faudrait peut-être que ce gouvernement s'adresse à des économistes compétents ainsi il aurait su que la frôce entrait en crise. Mais le plus grave ce n'est pas cela, c'est le fait que la loi de finances qui a été promulguée le 3 janvier concerne la période "octobre-novembre-décembre 2012", sauf que cette loi va l'encontre du Code Economique, puisqu'il est clairement stipulé dans ce même code à l'article 2102 : "Les Lois de Finances sont établies le mois N-1 pour les Mois N, N+1 et N+2." De plus la loi de finances pour la période "janvier-février-mars 2013" aurait du être établit au mois de décembre. Ce qui veut dire que pour ce trimestre les fonctionnaires ne seront pas payés, les ministères n'auront pas de budget, les prestations sociales seront inexistantes. Et après M. Pappa vient nous dire que le PSD a un bon bilan. Mais de qui se moque-t-on franchement. Ce gouvernement prend les frôceux pour des imbéciles, et encore je suis poli.

[Luca Pappa]

Luca Pappa en arrivant au ministère sorti rapidement de sa voiture et à propos de Priam Pastor, balaya un micro de la main :

La grande classe politique est de sortie, je ne suis pas un politicien, je fais de la politique. Qu'il aille se faire foutre!

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

A propos de la dernière sortie du Ministre Pappa, Lacroix confia, au micro d'une radio nationale :

- User d'un tel langage dans la vie courante, c'est déjà regrettable et navrant mais à la rigueur, on peut s'y faire. User de ce langage lorsque l'on est Ministre et homme politique, c'est aberrant et la meilleure façon de piétiner le respect. La dignité est une qualité qui se perd, c'est toute la Frôce qui s'en trouve lésée lorsque l'un de ses responsables n'est pas capable de se contrôler. Mais Monsieur Pappa, à l'issue de ce scrutin va pouvoir profiter de congés que certains espèrent définitifs. Espérons tout de même que le Gouvernement suivant aura au moins la décence de respecter les acteurs de la vie politique et bannira l'insulte. La politique, ça n'est pas un cirque, c'est bien plus sérieux que ça. Le pays a besoin d'hommes compétentes et non de clowns.

[François Askalovitch]

Askalovitch est revenu sur les derniers remous médiatiques sur une télévision:

"Le PSD qu'on se dise bien a peut-être besoin de prendre un peu de recul avec le pouvoir. Les quelques bourdes de communication et le bilan économique peu reluisant devraient lui permettre de faire une introspection. Je condamne les derniers propos de Monsieur Pappa qui se comporte de façon désobligeante vis-à-vis du prestige de la fonction qu'il a la chance d'occuper. Les critiques ne viennent pas uniquement de la droite mais aussi de courants modérés auxquels Monsieur Lacroix de Beaufoy et moi-même appartenons. Au bout d'un moment, il faut voir la réalité en face, nous ne pouvons continuer dans cette voie. L'heure est au changement de politiques et de têtes"

[Arthur Le Guen]

Assailli par les journalistes à la sortie du siège du parti qu'il préside, Arthur Le Guen, fut invité à réagir aux propos du ministre Pappa.

Au déplorable bilan du gouvernement PSD-RSE ainsi qu'aux petites mesurettes électoralistes annoncées à la va-vite ces derniers jours suite aux chiffres alarmants rendus publics par l'INSEEF vient s'ajouter le langage de charretier d'un homme d'Etat à bout de souffle. Ces paroles ne sont clairement pas dignes d'un ministre de la République.
Je rejoins Monsieur Askalovitch dans ses propos : L'heure est au changement de politiques et de têtes.

[Benjamin McGregor]

Benjamin McGregor invité à réagir...

Ce sont des propos regrettables oui. Mais on voit clairement le ras-le-bol d'un ministre qui n'a commis que l'erreur de ne pas avoir agit plus tôt, qui ne peut pas composer sans les chiffres de la CdC, qui tente de trouver des solutions pour relancer la croissance. On peut débattre de l'efficacité des mesures à long terme, peut être, mais sur le moment, elles ne sont pas mauvaises. Moi je vois dans ces propos un ministre excédent qu'on tente de faire croire aux Frôceux que les mesures dites de relance sont des mesures à visées électorales. Il y a des Frôceux, et dans ma ville j'en croise souvent, qui en ont marre de voir des ânes en politique. On parlait du fait que je suis usé. Je me dévoue à mon pays depuis longtemps, oui, c'est vrai. Mais j'aime mon pays et je sais faire de la politique sans prendre les Frôceux pour des cons. Et je préfère un paysage politique de vieux loups qui connaissent leur patrie que de voir des jeunes égocentriques s'étaler en long et large sur des sujets sans même connaître les réalités basiques d'un pays, souvenez vous de la dette. Faire croire au peuple de Frôce que le gouvernement tente, souligner la nuance puisque je reconnais que nous ne savons si cela va marcher puisque l'économie est imprévisible, de trouver des solutions pour relancer l'activité par pure visée électorale, c'est ridicule. Ca reviendrait à dire que la droite tape sur le gouvernement pour des visées électoralistes uniquement. Je ne peux l'imaginer. Je n'apprécie les valeurs de droite, mais je suis persuadé que le but de la droite aujourd'hui est de changer de politique pour le bien des Frôceux, et c'est ca leur finalité, et non pas juste pour gagner une élection. Parlons bilan, dans son ensemble et pas seulement partie économique, pour nous, propositions pour vous la droite et le centre et redonnons au débat politique la hauteur qu'il doit avoir, à gauche, au centre et à droite, et combattons politique.

[Marc de St Imberb]

En sortant de sa voiture, à Symphorien :

Je suis totalement d'accord avec mon collègue Benjamin McGregor. Je n'ai rien d'autre à ajouter à ce que j'ai dit tout à l'heure. J’espère juste un peu plus de réflexion avant d'être accusé de tout et n'importe quoi.

[Arthur Le Guen]

Invité à réagir aux derniers propos de McGregor, Arthur déclara :

Plus que regrettable, oui, pardonnez du peu. Quand on ne sait pas tenir ses nerfs, on évite de se lancer en politique. Je ne pense pas que Monsieur Pappa élève la dignité du débat politique en tenant de tels propos. Enfin, passons.
Monsieur McGregor peut lui trouver toutes les excuses du monde, rien y fera.
De plus, Monsieur McGregor semble ne pas comprendre les attaques qui fusent de toutes parts à son encontre et à l'encontre de l'ensemble du gouvernement. Les mesures censées relancer l'économie sont des mesures à visées électorales pour une simple et bonne raison, elles n'arrivent qu'en fin de législature, à quelques jours des prochaines échéances, qui seront, ce n'est une surprise pour personne, largement défavorable à la Gauche. Monsieur McGregor souhaite que l'on ne prennent pas les frôceux pour - je le cite - des "cons", or, c'est exactement ce qu'est en train de faire son gouvernement depuis l'annonce de ces chiffres par l'INSEEF.
Alors, bien sûr, j'entends déjà les réponses toutes faites fuser suite à mes propos : "nous n'avons pas agit avant car nous n'avions pas connaissance des chiffres et nous agissons en conséquence depuis qu'ils ont été rendus publics". Que nenni. Monsieur McGregor ou quiconque au gouvernement ne va pas réussir à nous faire croire que de proches conseillers et économistes ne pouvaient pas prévenir les ministres que la Frôce entrait en crise. Il y a des indicateurs qui démontrent que l'on prend le mauvais chemin. Les chiffres ne tombent pas du ciel du jour au lendemain. Le gouvernement était conscient que la situation économique allait s'agraver, mais il n'a rien fait. Il ne s'est même pas donné la peine de promulguer la loi de finances concernant la période octobre-novembre-décembre 2012 en temps et en heure.
Non, définitivement, ce gouvernement n'a aucune excuse valable.