Frôce - Archives V2

Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :Le Président de la République fit une conférence de presse qui n'avait pas été programmée de prime abord. Il apparut devant les journalistes, très calme pour son petit discours :

- Chers concitoyens, le premier Conseil des Ministres vient de se clore à ma demande, comme m'y autorise l'article 15 de la Constitution, étant donné que je préside aux séances. Les raisons de cette clôture se doivent d'être expliquées avant que l'on profite de l'obscurité de la salle du Gouvernement pour faire circuler à nouveau les rumeurs les plus folles sur ma décision et probablement sur ma stabilité mentale. Monsieur le Premier Ministre a pensé que la cohabitation lui octroyait le droit de me remplacer à la tête du Conseil des Ministres, de décider de lui-même de l'ordre du jour et de faire comme si je n'existais pas. Erreur de démarrage ou volontaire, il m'appartenait dès lors de clarifier la situation dès le départ, puisque visiblement la cohabitation étant une première en Frôce, elle présente des aspects prétendus nébuleux pour certains, bien que toujours éclaircis par notre Constitution, quoiqu'on en dise. Cette décision de mettre fin au Conseil des Ministres s'est vue renforcée par le fait que des textes présentés et adoptés par le précédent Gouvernement de Charles de la Tour avaient été récupérés pour être "rafistolés" selon les bons vouloirs du Gouvernement Capell. L'article 37 de la Constitution stipule que le Premier Ministre est chargé de remettre au Président de l'Assemblée Nationale les projets de lois adoptés en Conseil des Ministres. Il n'est pas question de les modifier entre leur adoption et leur transmission. Il s'agit simplement de respecter le travail de ses prédécesseurs, chose qui apparait non seulement comme un minimum mais essentielle en politique. Monsieur Capell, après avoir voulu imposer sa ligne directrice a fini par revenir dans la légalité et a déposé les projets concernés sans les modifier au passage. C'est une bonne chose de faite que de respecter la Loi. J'en profite maintenant pour interpeller les membres du Gouvernement qui ont tenté de soutenir une procédure illégale. Je suis garant de la Constitution, je suis Président de la République et la cohabitation n'a pas signé ni ma destitution, ni ma démission. Avant d'envisager gouverner la Frôce, je les invite à définir l'image qu'ils ont de la coopération, de la constitutionnalité et de la cohabitation afin d'éviter à l'avenir ce genre de gageures. Le peuple a mandaté des personnalités politiques pour qu'elles servent la Nation, pas pour qu'elles servent leur ambition personnelle. Ce genre d'acte ne se reproduira pas. Le peuple frôceux a besoin de dirigeants exemplaires, j'y veillerais.