[1, rue de la Paix] - Le Menn/Lacroix (Rés principale)

[Hélène Le Menn]

En voyant Louis-Damien poser son alliance, elle se rua sur son mari...

Loulou, non... Je suis désolé mais je craque... Ce que je prévoyais pour notre couple a l'air de se détruire tout simplement. Tu en es pas le responsable et je pense que moi non plus... Mais cette Commission. Le taf' est éreintant aussi... Je craque chéri, je craque...

Mais je pense que tu n'as pas grand chose à craindre. Pourquoi ? Finacci a laissé entendre à mon parrain. Tu sais, Daniel Gallon ! Donc Finacci a laissé entendre que ce serait plutôt les généraux, les collaborateurs qui vont prendre cher. Toi tu étais qu'un enfant à l'époque. Tu n'es en rien responsable. Et oui JE TE FAIS CONFIANCE ! ALORS JE T'EN SUPPLIE, FAIS PAS DE CONNERIES ! J'ai autant besoin de toi que toi tu as besoin de moi.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

- Ce que je sais, c'est que la chasse est ouverte. Les généraux auront eu le temps de partir, ils n'en retrouveront que très peu. Ils se tourneront donc vers les coupables potentiels qu'ils auront à portée de main, moi par exemple. Permets-moi de douter fortement de la parole d'un ex-royaliste.

Il la regarda froidement et répliqua :

- Tu as tellement confiance en moi que tu approuveras leur décision. J'ai besoin de toi, mais je doute réellement que tu aies besoin de moi et c'est bien là le problème. Mes décisions te pésent, tu ne les approuves pas, et ne dis pas le contraire. Aspen, Vauxin, finalement j'ai choisi des choses en pensant que ça nous rendrait heureux mais ça n'est pas le cas. Tu n'es pas heureuse, tu es excédée et je le vois. J'ai voulu me mettre des oeillères mais maintenant, je ne peux plus le faire. Ce n'est pas de ta faute, toi tu n'y es pour rien, tu ne demandais rien, j'ai voulu t'apporter des choses inutiles, superflues et je m'en excuse.

Il noua sa cravate autour de son cou et ajouta :

- Je suis désolé pour tout le mal que je t'ai fait, et que je vais te faire. Tu m'as dit tout à l'heure que je t'avais trahi. Tu es tout le bonheur de ma vie, toi et les jumeaux. Mais je refuse de vous voir payer le prix de mon passé. Alors, j'annule la porte de sortie vers Israël. Je vais appeler le notaire, te céder une bonne part de mes biens pour que tu n'aies pas à souffrir d'un manque d'argent quelconque. Et nous signerons les papiers du divorce. Tu n'auras plus aucun lien avec moi, juridiquement parlant, tu auras de quoi assurer l'avenir de nos enfants si jamais je venais à être emprisonné. Je ne veux pas te trahir, mais il est hors de question que vous soyez touché de près ou de loin par ces affaires. Une fois que tout sera en ordre, je me livrerais de moi-même et il adviendra ce qu'il adviendra.

Il la repoussa doucement, avec calme. Il était d'un naturel lâche mais de voir Hélène le lui reprocher ouvertement le poussait à un courage totalement suicidaire et irréfléchi, l'exact contraire de ce qu'il était. Le plus impressionnant c'était son habituel sang-froid, un résidu de son éducation militaire...

[Hélène Le Menn]

Hélène n'en croyait pas ses yeux... Elle lui annonçait qu'elle avait besoin de lui, et il la repoussait... Elle ne comprenait plus rien. Son monde était en train de s'écrouler littéralement ! Les démons du passé ressurgirent ! Elle, qui pensait être ENFIN heureuse, ne l'était plus. Car l'homme de sa vie ne comprenait pas et la repoussait.
Alors, comme la meilleure défense était l'attaque, elle essaya de le pousser dans ses derniers retranchements, avec une pointe d'ironie caractérisée au début.

Oui ! Bien sûr j'ai pas confiance en toi ! Je t'ai fait 2 gosses ! C'est vrai, tu n'es rien pour moi... Vas-y dis même que je te hais. Rappelle-toi notre 1ère nuit ensemble ! Hein !
Tu ne m'as jamais fait de mal. Même, c'est plutôt tes décisions, notamment de divorce, qui vont me faire du mal ! Penses-y ! Tu veux nous protéger, les enfants et moi ! J'en suis vraiment touché. Mais attends. Le fait de vouloir fuir va montrer que tu as quelque chose à te reprocher. Donc rien de bon ! Et puis, j'ai beaucoup d'amis en Frôce. Isabella Nerio (pour la politique) notamment ! Alors je t'en conjure, arrête tes bêtises et réfléchis un peu ! Pose-toi. Je t'invite à manger ce midi. Je dirais Lucie, la baby-sitter de passer à partir de 12h, si elle peut.

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien arqua un sourcil et répliqua :

- Et alors quoi ? Tu as une meilleure idée peut-être ? Vas-y je t'écoute ?

Amer il ajouta :

- Et puis je n'ai jamais dit que j'allais fuir pour éviter la commission. J'ai préparé une porte de sortie dans le cas où cette commission tente de faire de moi son coupable idéal, parce que je refuse d'être jugé ainsi.

Il s'assit sur le lit, fatigué, sa migraine commençait à lui revenir parce qu'à l'intérieur il bouillait de nerfs, lui aussi était à bout. Sèchement, l'air revêche il lança :

- Laisse la baby-sitter là où elle est, je n'ai pas envie de la voir. Du reste, je n'ai pas faim.

Un silence de plomb s'installa. C'était pesant, finalement il dit à voix basse, alors que les jumeaux, réveillés par l'éclat de leur voix semblaient chouiner.

- J'ai dirigé un grand pays, un grand parti... j'ai su faire mes choix. Aujourd'hui, je suis perdu, je ne sais plus quoi faire. Il y a les enfants, il y a toi, je vous aime et je serais prêt à tout pour vous protéger, à tout et ça tu le sais... Si tu as une autre solution, je suis prêt à l'entendre... enfin si t'es disposée à en discuter et à arrêter de me tourner le dos.

La rancoeur était perceptible dans sa dernière phrase autant que la mauvaise foi... c'était quand même lui qui avait retiré son alliance, provoquant une véritable explosion de panique dans son couple. Louis-Damien était quelqu'un de rancunier, qui faisait payer sur le moment ou sur le tard, selon la gravité de l'action. Mais Hélène avait de la chance, comme Christian, il ne pouvait pas lui en vouloir longtemps. Le fait qu'il n'ait pas mis ses chaussures était bon signe, il était stoppé dans son élan, pour l'instant...

[Hélène Le Menn]

Hélène réfléchit un minimum tout en disant ceci :

Je n'ai jamais voulu te tourner le dos. Je veux juste que tu paraisses comme quelqu'un d'honnête, ça j'en doute pas ! Sinon jamais je ne t'aurais fait confiance et laisser une chance que tu as saisi ! Et ça j'en suis ravie, à un point que tu pourrais difficilement imaginer ! Je veux juste que mon mari ne passe pas pour un lâche, c'est tout. Un lâche aux yeux de l'opinion publique. Je me battrais toute ma vie pour que jamais tu ne sois traîné dans la boue. Au boulot, quand les rares fois je me suis présente comme étant - en plus - ta femme, j'ai pas du tout été rejetée... Alors voilà, je veux juste que tu essayes... Evidemment, je sais qu'on pas toujours réussir, mais promets-moi d'essayer. Comme je te promets que quoiqu'il arrive, je serais toujours à tes côtés, que jamais je ne penserais que tu sois un fasciste. Un peu bûté, con des fois, mais pas facho ! Je suis conne aussi des fois, on l'est tous !

Hélène marqua une pause et enchaîna.

Sinon j'aimerais juste qu'on passe le week-end de l'Ascension tous les 4 sur Vauxin, qu'en dis-tu ? Je crois que ça nous ferait du bien de s'écarter un peu de l'opression de la Capitale un moment. Non ?

[Louis-Damien Lacroix de Beaufoy]

Louis-Damien se contenta d'acquiescer machinalement. Essayer... il n'était pas contre mais il prévoirait quand même une porte de sortie. Tant pis si ça foutait en l'air son couple, il refusait d'être considéré comme coupable de choses qu'il n'avait pas commise, même si parfois par reniement, il avait cautionné. Il remit son alliance sans rien dire. Il lui fallait du temps pour réfléchir. Finalement, l'idée d'aller se donner directement à la commission n'était pas si mauvaise. Au moins, il montrait qu'il n'avait rien à cacher. Cela pouvait jouer en sa faveur... enfin si seulement il avait la possibilité de s'assurer une immunité totale... peut-être devait-il prendre contact avec Finacci ou alors avec Montredon. Tiens, c'était une bonne idée... après tout, il avait apprécié personnellement la politique de ce dernier au Gouvernement et il s'agissait visiblement d'un homme compréhensif. Il avait l'esprit embrouillé. Il répondit donc, distant :

- Tu sais bien que je ne fête pas l'ascension... c'est une fête chrétienne. D'ailleurs depuis quand tu la fêtes toi ? Enfin, bon, va pour un week-end tranquille à Vauxin... d'ailleurs, je pense qu'on va quitter Aspen. Je ne veux pas avoir de charge politique avec la commission sur le dos. Et m'éloigner de tout me fera le plus grand bien, alors, prépare tes sacs, le 07 juin, je passe la main et on reprend notre vie d'avant... du moins on essaie. Je vais devoir y aller, j'ai... des choses à faire à la Mairie... A ce soir...

Il termina rapidement de se préparer, l'embrassa brièvement et partit de l'appartement pour aller bosser.

HRP/ Je propose qu'on termine ce topic, histoire de ne pas non plus le laisser s'éterniser. ^^

[Hélène Le Menn]

A ce soir, mon grand !

Pour l'Ascension, je profite juste que ce soit ferié ! Comme tous les autres fériés du fait d'une fête chrétienne. L'un des seuls côtés positifs de la religion pour moi.

(HRP \ Oui vaut mieux ! ^^' / HRP)