
Ca y est tu as jeté le mot, c'est comme dire "fasciste" dans une discussion. Pauvre victime du discours féministe que tu es !Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :6 femmes qui me sont venu à l'esprit, il y en a plus.Yevgueni Makhno a écrit :6 femmes chefs d'Etat, pour combien d'hommes ? Aller, quoi, les femmes ne vont pas là où le pouvoir rapporte de l'argent. C'est le cas de toutes les femmes qui sont citées ici. Il existe bein sur des exceptions, hein, Laurence Parisot par exemple, qui a la capacité de se mesurer dans un combat et de "mettre à mort" l'adversaire, chose que n'a pas François Hollande par exemple.Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :Pratibha Patil, Roza Otounbaïeva, Tarja Halonen, Dalia Grybauskaitė, Angela Merkel, Doris Leuthard (pour ne citer qu'elles) se sont donc toutes fait greffer une bite.(quoi que, on n'y peut rien, le pouvoir a trop la marque de phallus, et temps que les femmes n'auront pas de bites, elles n'auront pas le pouvoir)
Heureusement pour elles, elles n'ont pas fait greffer un "cerveau" masculin.
Personnellement, je trouve Laurence Parisot peu charismatique comparé à Merkel, pour ne citer qu'elle.
Après, faut pas vraiment s'étonner qu'il y ait moins de femmes à de hautes responsabilité quand on lit ce genre de propos machistes et typiques de la bêtise.
Un homme, Klaus Theweleit, a écrit un livre, Mannerfantasien où il démontre point par point que la logique de pouvoir est née du phallus. Les femmes n'ont pas de pouvoir, où ne sont obsédées que par le pouvoir temporel parce qu'elles n'ont pas de phallus. Si bien que tout régime politique est instauré par des hommes, que tout régime matrimonial dans les pays européens est instauré par des hommes etc... La liste est longue. Il explique aussi que la virilité est une donnée naturelle masculine, et qu'elle est sous la forme de pouvoir dans toute "société" qu'elle soit animale ou humaine.
Un essayiste récent a écrit (peu importe son nom, peut être que vous le reconnaitrez) :
"[...] Dans la fureur des résistants, authentiques ou de la dernière heure, qui tondent des femmes françaises à la Libération, on retrouve la souffrance de l'homme dévirilisé par la défaite, qui se venge sur la femme qui a couché avec l'Allemand, le vainqueur, l'Homme. Avec un pénis en érection comme une arme.
Les enfants de ces hommes et de ces femmes seront les soixante-huitards aux cheveux longs et aux manières de filles. Comme s'ils voulaient dire à leurs pères que la comédie avait assez durée, qu'elle en trompait personne, qu'eux en tout cas ne la jouerait pas, que le mâle incarnait la guerre, la mort, et qu'ils voulaient désormais jouer le camp du bien, de la paix, de la vie. Peace and love. Un temps pourtant une partie de ces jeunes gens a, par le gauchisme, le trotskisme, le maoïsme, et même l'action terroriste, réinvesti les valeurs viriles, rejoué la résistance, la clandestinité, la violence. Ca n'a pas duré. Le fardeau de l'homme blanc est trop lourd à porter. Vis à vis des peuples colonisés, évidemment, mais aussi vis à vis des femmes. Les années 70 seront le temps de toutes les expérimentations, transgressions, inversions; John Lennon se retire pour jouer les mères au foyer pendant que Yoko Ono incarne la femme d'affaire, dure, impitoyable. Virile. Les hommes assistent à l'accouchement de leur femme, sont même présents aux séances d'accouchement sans douleur. Ils découvrent "la féminité qui est en eux", ils s'occupent des tout petits, même parfois de trop près, comme le racontera honnêtement Daniel Cohn-Bendit[...]
plus loin
[...] "La civilisation patriarcale, c'est le ressort de toute domination; tant qu'on n'aura pas résolu le problème de la condition féminine, on ne pourra s'attaquer au reste, l'injuste dans le monde..." philosophe Ségolène Royal dans un livre récent. Et si c'était le contraire ? Les mots mêmes ont changé, on ne parle plus de gouvernement, de pouvoir, mais de gouvernance, bonne ou mauvaise, c'est à dire l'adaptation réussie ou non à la mondialisation, à ses impérieuses exigences et à ses nouveaux maitres. Le pouvoir n'est plus là où il fut. Il est désormais dans la finance et les hautes sphères de l'industrie. Où il n'y a pas de femmes. C'est parce qu'elle n'a pas fait son deuil de la puissance du politique - essence même de la République - que la classe politique française - et la société française dont elle est après tout issue - rechigne encore à voir enjuponné le velours rouge des fauteuils de l'Assemblée Nationale et du Conseil des Ministres à l'Elysées.
C'est tout le paradoxe féminin.
Les femmes conduisent quand la vitesse est limitée, elles fument quand le tabac tue, elles obtiennent la parité quand la politique ne sert plus à grand chose, elles votent à gauche quand la Révolution est finie, elles deviennent un argument de marketing littéraire quand la littérature se meurt, elles découvrent le football quand la magie de mon enfance est devenue un tiroir-caisse. Il y a un malédiction féminine qui est l'envers d'un bénédiction. [...] En se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s'interdisent toutes transgressions. Ils se contentent de conserver. On explique en général la stagnation intellectuelle et économique de l'Europe par le vieillissement de sa population. Mais Cervantes a écrit Don Quichotte à 75 ans, De Gaulle revient au pouvoir à 68 ans, Adenauer à plus de 70. On ne songe jamais - ou on n'ose jamais songer - à sa féminisation.
Les rares hommes qui veulent conserver la réalité phallique du pouvoir se barricadent efficacement contre la féminisation de leur profession. Ils agissent comme s'ils étaient des îlots de vrilité dans un monde féminisé. On les traite de "machos", ils n'en ont cure. Ils approuvent les lois sur la parité que votent les politiques en se gardant bien de faire de même au sein des conseils d'aministration. Parce que le pouvoir, c'est la capacitéau moment ultime de tuer l'adversaire. C'est au final 'linstinct de mort. C'est pourquoi le pouvoir est le grand tabou de notre époque. A cette affirmationqui leur a été soumise par Sociovision Cofremca: "Les choses marcheraient mieux si plus de femmes avaient des responsabilités dans les gouvernements et les entreprises", plus de 70% des personnes interrogées (h&f) dans tousles pays dEurope jusqu'en Inde et au Brésil réagissent favorablement. Et Patrick Degrave, président du conseil de surveillance de Sociovision Cofremca, de comenter non sans pertinence: "Les analyses montrent que en moyenne les femmes sont peu attirées par le pouvoir, en particulier nettement moins que les hommes. Elles sont en pointe sur l'éloignement des comportements hierarchiques et sur la recherche d'une société plus harmonieuse. Aux comportements masculins orientés vers la compétition, les plaisirs intenses, le respect des rôles traditionnels, la rationalité, elles opposent l'émotion, la sensibilité, la société protectrice, la qualité de la vie, le désir de donner un sens à la vie. S'il y a rechercher de conquête de pouvoir chez les femmes, c'est assurément pour infléchir la marche de la société. Cette alternative sociétale rend-elle la position des hommes et des femmes inconcialible ? Non, si on regarde les positions des jeunes hommes. Leurs attitudes sont plus proches de celles des femmes que de celles de leurs ainés masculins. Il y a là une source de médiatisation pour les gouvernants et les dirigeants d'entreprise."
Le pouvoir, c'est le mal, la mort, le phallus, l'homme.
[...] Je songe à l'extraordinaire destin de ce mot, "macho", cette géniale trouvaille linguisitique des féministes des années 70 qui ont, avec un unique petit mot, transformé leshommes, tous les hommes, en accusé commis d'office, qui ont réussi à les inhiber, qui sont parvenues à renverser la vieille incantation séculaire "sois un homme pas une gonzesse !", qui ont transmuté l'éternerl masculin en insulte. Un mot et la guerre linguistique fut gagnée [...].
A la fin de l'année 2004, le premier secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande, répond à une interview. Il vient de remporter le référundum interne au PS sur la constitution européenne. Il incarne la guache de la nouvelle généraiont, la relève, les cinquantenaires. Il eut être le Sarkozy du PS. Il triomphe, plastronne, avec un bin de mélancolie déjà, sur le pass si proche mais qui n'est déjà plus, sur cette excitation de la lutte, de la campagne électorale, de la bataille,des arguments qui s'échangent, de cette peur de la défaire, de cette volonté de vaincre, de convaincre, d'écraser l'adversaire, de cette adrénaline qui monte, véritable drogue des fauves politiques. Pour expliquer ce qu'il ressent, ce grand vide soudain après ce trop plein d'émotions, il a cette formule admirable: "C'est comme un baby blues après l'accouchement". Comme si un homme de cette génération devait aller chercher chez sa femme l'expression de ses sensations, de ses impressions !
Les hommes politiques sont plus qu'on ne le croit le reflet d'une époque. Ils sont à la fois au dessus, ailleurs, et au milieu de leurs contemporains. S'ils l'oubliaient, leurs communicants leur rappelleraient où souffle le vent. Au PS, François Hollande est justement borcardé sur sa rondeur, la quête consensuelle, difficulté à décider, trancher; un de ses surnoms est "Guimauve le conquérant". Hollande raccomode et circonvient. Embrouille, brouille et débrouille. Très intelligent, il est doué d'un instinct de survie exceptionnel, mais il ne possède pas l'instinct de mort. Nul ne parvient à le tuer, mais lui non plus ne tue aucun de ses ennemis.[...] Pour justifier son incapaicté à incarner la gauche à la manière impérieuse et monarchique d'un Mitterand ou même d'un Jospin voire d'un Fabius, Hollande proclame: "Je ne suis pas de la tradition de l'homme providentiel". Il croit ainsi se rattacher à toute l'histoire de la gauche antibonapartiste et antigaulliste. Et si le mot le plus important dans sa phrase n'était pas "providentiel" ?