Obama et le rêve américain : encore possible ?

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Yevgueni Makhno
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Yevgueni Makhno »

@ Stefano : On est d'accord sur la compétence ;)

Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :
Yevgueni Makhno a écrit :
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :
(quoi que, on n'y peut rien, le pouvoir a trop la marque de phallus, et temps que les femmes n'auront pas de bites, elles n'auront pas le pouvoir)
Pratibha Patil, Roza Otounbaïeva, Tarja Halonen, Dalia Grybauskaitė, Angela Merkel, Doris Leuthard (pour ne citer qu'elles) se sont donc toutes fait greffer une bite.
Heureusement pour elles, elles n'ont pas fait greffer un "cerveau" masculin.
6 femmes chefs d'Etat, pour combien d'hommes ? Aller, quoi, les femmes ne vont pas là où le pouvoir rapporte de l'argent. C'est le cas de toutes les femmes qui sont citées ici. Il existe bein sur des exceptions, hein, Laurence Parisot par exemple, qui a la capacité de se mesurer dans un combat et de "mettre à mort" l'adversaire, chose que n'a pas François Hollande par exemple.
6 femmes qui me sont venu à l'esprit, il y en a plus.
Personnellement, je trouve Laurence Parisot peu charismatique comparé à Merkel, pour ne citer qu'elle.
Après, faut pas vraiment s'étonner qu'il y ait moins de femmes à de hautes responsabilité quand on lit ce genre de propos machistes et typiques de la bêtise.
Ca y est tu as jeté le mot, c'est comme dire "fasciste" dans une discussion. Pauvre victime du discours féministe que tu es !

Un homme, Klaus Theweleit, a écrit un livre, Mannerfantasien où il démontre point par point que la logique de pouvoir est née du phallus. Les femmes n'ont pas de pouvoir, où ne sont obsédées que par le pouvoir temporel parce qu'elles n'ont pas de phallus. Si bien que tout régime politique est instauré par des hommes, que tout régime matrimonial dans les pays européens est instauré par des hommes etc... La liste est longue. Il explique aussi que la virilité est une donnée naturelle masculine, et qu'elle est sous la forme de pouvoir dans toute "société" qu'elle soit animale ou humaine.



Un essayiste récent a écrit (peu importe son nom, peut être que vous le reconnaitrez) :
"[...] Dans la fureur des résistants, authentiques ou de la dernière heure, qui tondent des femmes françaises à la Libération, on retrouve la souffrance de l'homme dévirilisé par la défaite, qui se venge sur la femme qui a couché avec l'Allemand, le vainqueur, l'Homme. Avec un pénis en érection comme une arme.
Les enfants de ces hommes et de ces femmes seront les soixante-huitards aux cheveux longs et aux manières de filles. Comme s'ils voulaient dire à leurs pères que la comédie avait assez durée, qu'elle en trompait personne, qu'eux en tout cas ne la jouerait pas, que le mâle incarnait la guerre, la mort, et qu'ils voulaient désormais jouer le camp du bien, de la paix, de la vie. Peace and love. Un temps pourtant une partie de ces jeunes gens a, par le gauchisme, le trotskisme, le maoïsme, et même l'action terroriste, réinvesti les valeurs viriles, rejoué la résistance, la clandestinité, la violence. Ca n'a pas duré. Le fardeau de l'homme blanc est trop lourd à porter. Vis à vis des peuples colonisés, évidemment, mais aussi vis à vis des femmes. Les années 70 seront le temps de toutes les expérimentations, transgressions, inversions; John Lennon se retire pour jouer les mères au foyer pendant que Yoko Ono incarne la femme d'affaire, dure, impitoyable. Virile. Les hommes assistent à l'accouchement de leur femme, sont même présents aux séances d'accouchement sans douleur. Ils découvrent "la féminité qui est en eux", ils s'occupent des tout petits, même parfois de trop près, comme le racontera honnêtement Daniel Cohn-Bendit[...]

plus loin

[...] "La civilisation patriarcale, c'est le ressort de toute domination; tant qu'on n'aura pas résolu le problème de la condition féminine, on ne pourra s'attaquer au reste, l'injuste dans le monde..." philosophe Ségolène Royal dans un livre récent. Et si c'était le contraire ? Les mots mêmes ont changé, on ne parle plus de gouvernement, de pouvoir, mais de gouvernance, bonne ou mauvaise, c'est à dire l'adaptation réussie ou non à la mondialisation, à ses impérieuses exigences et à ses nouveaux maitres. Le pouvoir n'est plus là où il fut. Il est désormais dans la finance et les hautes sphères de l'industrie. Où il n'y a pas de femmes. C'est parce qu'elle n'a pas fait son deuil de la puissance du politique - essence même de la République - que la classe politique française - et la société française dont elle est après tout issue - rechigne encore à voir enjuponné le velours rouge des fauteuils de l'Assemblée Nationale et du Conseil des Ministres à l'Elysées.
C'est tout le paradoxe féminin.
Les femmes conduisent quand la vitesse est limitée, elles fument quand le tabac tue, elles obtiennent la parité quand la politique ne sert plus à grand chose, elles votent à gauche quand la Révolution est finie, elles deviennent un argument de marketing littéraire quand la littérature se meurt, elles découvrent le football quand la magie de mon enfance est devenue un tiroir-caisse. Il y a un malédiction féminine qui est l'envers d'un bénédiction. [...] En se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s'interdisent toutes transgressions. Ils se contentent de conserver. On explique en général la stagnation intellectuelle et économique de l'Europe par le vieillissement de sa population. Mais Cervantes a écrit Don Quichotte à 75 ans, De Gaulle revient au pouvoir à 68 ans, Adenauer à plus de 70. On ne songe jamais - ou on n'ose jamais songer - à sa féminisation.
Les rares hommes qui veulent conserver la réalité phallique du pouvoir se barricadent efficacement contre la féminisation de leur profession. Ils agissent comme s'ils étaient des îlots de vrilité dans un monde féminisé. On les traite de "machos", ils n'en ont cure. Ils approuvent les lois sur la parité que votent les politiques en se gardant bien de faire de même au sein des conseils d'aministration. Parce que le pouvoir, c'est la capacitéau moment ultime de tuer l'adversaire. C'est au final 'linstinct de mort. C'est pourquoi le pouvoir est le grand tabou de notre époque. A cette affirmationqui leur a été soumise par Sociovision Cofremca: "Les choses marcheraient mieux si plus de femmes avaient des responsabilités dans les gouvernements et les entreprises", plus de 70% des personnes interrogées (h&f) dans tousles pays dEurope jusqu'en Inde et au Brésil réagissent favorablement. Et Patrick Degrave, président du conseil de surveillance de Sociovision Cofremca, de comenter non sans pertinence: "Les analyses montrent que en moyenne les femmes sont peu attirées par le pouvoir, en particulier nettement moins que les hommes. Elles sont en pointe sur l'éloignement des comportements hierarchiques et sur la recherche d'une société plus harmonieuse. Aux comportements masculins orientés vers la compétition, les plaisirs intenses, le respect des rôles traditionnels, la rationalité, elles opposent l'émotion, la sensibilité, la société protectrice, la qualité de la vie, le désir de donner un sens à la vie. S'il y a rechercher de conquête de pouvoir chez les femmes, c'est assurément pour infléchir la marche de la société. Cette alternative sociétale rend-elle la position des hommes et des femmes inconcialible ? Non, si on regarde les positions des jeunes hommes. Leurs attitudes sont plus proches de celles des femmes que de celles de leurs ainés masculins. Il y a là une source de médiatisation pour les gouvernants et les dirigeants d'entreprise."
Le pouvoir, c'est le mal, la mort, le phallus, l'homme.

[...] Je songe à l'extraordinaire destin de ce mot, "macho", cette géniale trouvaille linguisitique des féministes des années 70 qui ont, avec un unique petit mot, transformé leshommes, tous les hommes, en accusé commis d'office, qui ont réussi à les inhiber, qui sont parvenues à renverser la vieille incantation séculaire "sois un homme pas une gonzesse !", qui ont transmuté l'éternerl masculin en insulte. Un mot et la guerre linguistique fut gagnée [...].

A la fin de l'année 2004, le premier secrétaire du Parti Socialiste, François Hollande, répond à une interview. Il vient de remporter le référundum interne au PS sur la constitution européenne. Il incarne la guache de la nouvelle généraiont, la relève, les cinquantenaires. Il eut être le Sarkozy du PS. Il triomphe, plastronne, avec un bin de mélancolie déjà, sur le pass si proche mais qui n'est déjà plus, sur cette excitation de la lutte, de la campagne électorale, de la bataille,des arguments qui s'échangent, de cette peur de la défaire, de cette volonté de vaincre, de convaincre, d'écraser l'adversaire, de cette adrénaline qui monte, véritable drogue des fauves politiques. Pour expliquer ce qu'il ressent, ce grand vide soudain après ce trop plein d'émotions, il a cette formule admirable: "C'est comme un baby blues après l'accouchement". Comme si un homme de cette génération devait aller chercher chez sa femme l'expression de ses sensations, de ses impressions !
Les hommes politiques sont plus qu'on ne le croit le reflet d'une époque. Ils sont à la fois au dessus, ailleurs, et au milieu de leurs contemporains. S'ils l'oubliaient, leurs communicants leur rappelleraient où souffle le vent. Au PS, François Hollande est justement borcardé sur sa rondeur, la quête consensuelle, difficulté à décider, trancher; un de ses surnoms est "Guimauve le conquérant". Hollande raccomode et circonvient. Embrouille, brouille et débrouille. Très intelligent, il est doué d'un instinct de survie exceptionnel, mais il ne possède pas l'instinct de mort. Nul ne parvient à le tuer, mais lui non plus ne tue aucun de ses ennemis.[...] Pour justifier son incapaicté à incarner la gauche à la manière impérieuse et monarchique d'un Mitterand ou même d'un Jospin voire d'un Fabius, Hollande proclame: "Je ne suis pas de la tradition de l'homme providentiel". Il croit ainsi se rattacher à toute l'histoire de la gauche antibonapartiste et antigaulliste. Et si le mot le plus important dans sa phrase n'était pas "providentiel" ?
Louis-Damien Lacroix de Beaufoy
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

Ouais, tu veux ouvrir un débat philosophique sur le féminisme et ses dérives fascisantes, tu ouvres un topic à part, parce que là c'est pas le sujet.

Après, les philosophes c'est pas le mieux placé pour parler de faits, leur point de vue n'est ni neutre et la plupart du temps, il ne tient pas compte de la réalité.

Des femmes qui gouvernent ça existe et qui voient sur le long terme aussi, sinon l'instinct maternel n'existerait pas.
Quand les hommes analysent les femmes ça donne une vision d'homme, la plupart du temps subjective et à côté de la réalité, sous prétexte que...

Apprends un peu à penser par autre chose que par tes philosophes. C'est bien d'être cultivé, c'est mieux de réfléchir par soi-même et d'avoir un avis propre plutôt que tiré du bouquin du moment.
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Yevgueni Makhno
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Yevgueni Makhno »

Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :Ouais, tu veux ouvrir un débat philosophique sur le féminisme et ses dérives fascisantes, tu ouvres un topic à part, parce que là c'est pas le sujet.

Après, les philosophes c'est pas le mieux placé pour parler de faits, leur point de vue n'est ni neutre et la plupart du temps, il ne tient pas compte de la réalité.

Des femmes qui gouvernent ça existe et qui voient sur le long terme aussi, sinon l'instinct maternel n'existerait pas.
Quand les hommes analysent les femmes ça donne une vision d'homme, la plupart du temps subjective et à côté de la réalité, sous prétexte que...

Apprends un peu à penser par autre chose que par tes philosophes. C'est bien d'être cultivé, c'est mieux de réfléchir par soi-même et d'avoir un avis propre plutôt que tiré du bouquin du moment.

Ouais, tu veux ouvrir un débat philosophique sur le féminisme et ses dérives fascisantes, tu ouvres un topic à part, parce que là c'est pas le sujet. Bis.


(les faits sont matières, les philosophes pensent les faits, et moi je m'inspire des faits, de mon expérience, et de la pensée. on appelle cela la socialisation)

(et tu serais étonné en lisant "La politique" d'Aristote qu'il est très très proche des faits. et beaucoup de philosophes établissent leur pensée sur des faits)

(et euh, si on revenait au sujet principal ?)


Pour y répondre donc, le rêve américain n'existe plus depuis longtemps. Depuis qu'ils décroissent militairement en terme d'efficacité, depuis qu'on voit des hippies se rebeller contre le système, depuis le cinéma de Chaplin.
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

(Non, toi tu fais un copier-coller, tu philosophes même pas. Tu balances ça comme de la viande aux requins, et t'es toujours du point de vue d'un ou deux philosophes. Les philosophes ne se basent pas sur des faits mais sur la pensée et la réflexion. Ce sont les scientifiques qui se basent sur les faits. Il est prouvé scientifique qu'un individu féminin de toute espèce est capable de prévoir sur le long terme, bien plus que les mâles par le biais de l'instinct maternel plus particulièrement. Alors merde à Theweleit et Zemmour, leur pensée prémâchée ne m'intéresse pas. Et objectivement je préfère accorder de l'importance à des choses matériels plutôt qu'à des élucubrations d'individus passant leur vie à fantasmer sur leur point de vue bien masculin.)
Pour y répondre donc, le rêve américain n'existe plus depuis longtemps. Depuis qu'ils décroissent militairement en terme d'efficacité, depuis qu'on voit des hippies se rebeller contre le système, depuis le cinéma de Chaplin.
Ouais ça dépend ce que t'entends par rêve américain.
Je parlais surtout de l'espoir qu'avait suscité l'élection d'Obama en 2008, pas du rêve américain capitaliste.

Sinon, la décroissance militaire, elle est un peu logique puisque rien qu'en Chine et en Inde on a presque 1/3 de la population mondiale, donc militairement ils ont beaucoup plus de poids que les USA et économiquement aussi. Même si pour déclencher une crise mondiale comme on a connu il y a peu, il faut que les USA aient un rôle prépondérant dans l'économie mondiale.

Quant aux hippies, ils se sont toujours rebellés contre le système. C'est le principe d'un hippie que de se rebeller et se marginaliser.
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Yevgueni Makhno
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Yevgueni Makhno »

Louis-Damien Lacroix de Beaufoy a écrit :(Non, toi tu fais un copier-coller, tu philosophes même pas. Tu balances ça comme de la viande aux requins, et t'es toujours du point de vue d'un ou deux philosophes. Les philosophes ne se basent pas sur des faits mais sur la pensée et la réflexion. Ce sont les scientifiques qui se basent sur les faits. Il est prouvé scientifique qu'un individu féminin de toute espèce est capable de prévoir sur le long terme, bien plus que les mâles par le biais de l'instinct maternel plus particulièrement. Alors merde à Theweleit et Zemmour, leur pensée prémâchée ne m'intéresse pas. Et objectivement je préfère accorder de l'importance à des choses matériels plutôt qu'à des élucubrations d'individus passant leur vie à fantasmer sur leur point de vue bien masculin.)
(bah nan, tu n'y es pas du tout. si je suis d'accord avec quelqu'un, ce qui est mon droit le plus naturel, je peux me permettre de montrer, une fois que mon argumentation n'a pas suffit ce que dit une personne qui possède une certaine légitimité dans son savoir. c'est ça utiliser la philosophie, s'appuyer sur ce que d'autres ont déjà fait. ensuite, les philosophes réfléchissent bien sur le réel, sur des faits: Aristote ne parle pas dans le vide quand il fait la genèse d'une cité -grecque- il s'appuie bien sur des faits. ensuite, je n'ai pas dit le contraire sur ce que tu essaies de dire depuis tout à l'heure à propos du long terme pour les femmes et je suis d'accord avec toi, sauf sur les "preuves scientifiques")

Tu penses vraiment qu'Obama allait relancer le rêve américain, un nouvel élan ? Il n'a rien fait de plus, et ça c'est typique de la politique américaine: faut pas oublier que ce sont les lobbys et les plus grandes entreprises US qui financent les campagnes électorales. Le Président américain, en entrant en fonction a d'une certaine manière déjà les mains liées.
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

Pourtant, j'ai l'impression que le lobbying s'est effrondré avec la crise et que leur pouvoir a carrément filé.

D'ailleurs, il en a profité puisqu'il a réussi à mettre en place une politique de régulation dont aucun lobby ne voulait entendre parler. La réforme du système fiscal, la "sécurité sociale sauce US", elles seraient jamais passé il y a quelques années en arrière (d'ailleurs Clinton s'était viandé sur la sécu). Et c'est un des points sur lesquels il a à mon avis commencé le rêve américain de 2008, que les électeurs ont soutenu.

Maintenant, la plupart des réformes sont passées très juste, ce qui montre que les mentalités sont encore braquées sur son projet de société. Mais globalement, il s'en tire bien.
C'est clair, que c'est ridicule à côté de la politique social qu'on mène en France, mais c'est une grande avancée quand on parle des USA. Certains illuminés ont comparé Obama à Hitler à cause du projet de système de santé (ce qui montre leur illettrisme profond et leur total problème mental, d'ailleurs...). En France, on a un système social et une histoire sociale profonde, aux USA c'est pas le cas. Ce sont un peu comme des élèves à rééduquer et le changement sera lent, très lent, parce que c'est d'abord une question de mentalité.
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Yevgueni Makhno »

Avec la crise les lobbies sont encore plus forts, l'argent va toujours du même coté, et Obama sait "de quel côté la tartine est beurrée".

Je pense néanmoins que tu vises juste: c'est un problème de mentalité. Si on tient compte de tous les sociologues et des enquetes qui ont été mené aux US depuis que ce pays existe, tu mets le doigt sur quelque chose d'intéressant, c'est à dire que la mentalité nord-américaine, plus précisément anglo-protestante ne fait pas de place au social. La religion catholique et sa culture amènent à la charité, à la protection de l'individu contre les coups de la vie, sans faire de l'individu une entité qui doit se réaliser. Contrairement au protestantisme.
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Louis-Damien Lacroix de Beaufoy »

Ah non ! Pas la religion après la philosophie ! :lol!:

Je suis pas sûr que les lobbies aient davantage de pouvoir après la crise. Parce que partout dans le monde ils sont attaqués et aux USA plus qu'ailleurs. D'ailleurs, si les lobbies avaient autant de pouvoir, les projets d'Obama sur le social et l'économie ne seraient pas passés. Obama a l'air d'avoir tenu tête et je pense qu'il a brisé l'image de "lobby qui fait la loi et se croit supérieur à l'Etat". Résultat, à mon avis c'est qu'ils sont dans un tournant de leur histoire, de ce point de vue là.

Et avoir un côte de popularité comme il a actuellement, ça montre quand même qu'une bonne partie de la population apprécie son action.

Pour ceux qui cherchent à avoir un bon aperçu de sa popularité, je mets le lien :
http://www.realclearpolitics.com/epolls ... -1044.html
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Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Yevgueni Makhno »

A voir, je pense qu'on aura les résultats de nos interrogations à la prochaine présidentielle :joker:
Noah Weber

Re: Obama et le rêve américain : encore possible ?

Message par Noah Weber »

En ce qui concerne les lobbys, je saurais pas dire s'ils sont plus puissants ou moins qu'avant, mais si on pense aux industries militaires... à mon avis, "dans leur intérêt", je pense qu'ils vont mettre le paquet, notamment pour pas qu'Obama mette fin aux guerres... Si on se rappelle que la guerre est un extraordinaire moteur pour l'économie, aussi cynique soit-il au passage.
Regardez la dernière crise, les années 30. Le New Deal, c'est bien gentil, mais c'est grâce à la 2ème GM que les USA se sont sortis de la crise.
Regardez Kennedy. Il s'oppose à la guerre du Vietnam et a une approche plus "pacifique" vis-à-vis de l'URSS, ils se fait tuer, Johnson prend la présidence, la première chose qu'il fait, c'est se ruer sur le Vietnam. Personne ne l'a tué, lui.

Alors bon, j'espère deux choses, c'est que Obama ne va pas se soumettre aux lobbys et se faire le va-en-guerre pour booster l'économie américaine... et que personne ne va le tuer ^^.


J'aime bien la théorie par rapport au protestantisme et au catholicisme. Me semble que c'est d'ailleurs Max Weber (mon tonton :pervers: ) qui avait écrit que le protestantisme, dans l'esprit, avait en quelque sorte "engendré" le capitalisme. Cela dit, Obama n'est pas catholique et il a une "conscience sociale" plus développée que ses prédécesseurs.
Par contre, je ne sais pas si c'est une question de mentalité, parce que on a beau dire que les américains sont ultra-capitalistes et en déduire qu'ils sont individualiste, et en déduire qu'ils sont égoïstes, mais je crois que c'est faux. Je suis allé plusieurs fois aux USA, la dernière fois en février, pendant une énorme tempête de neige, et j'ai été surpris de voir à quel point, devant les difficultés, les américains sont prompts à être solidaire et s'entraider... beaucoup plus qu'ici en Europe, c'est sûr.

C'est un pays complexe. Mais tellement intéressant en même temps. :laugh:
Verrouillé

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