Re: Votre vie politique
Posté : 10 nov. 2011, 18:08
Personnellement, je me suis encarté au MJS et au PS après le 21 Avril 2002. Je n'avais pas le droit de vote lors des élections présidentielles (à 4 mois près) et, jeune et révolté, cela me semblait une solution adéquate pour faire (mieux) entendre ma voix.
Mais clairement, j'ai été dégoûté. C'est intéressant de voir les rouages de l'intérieur, je ne le nie pas. Mais c'est humiliant, lorsqu'on a un minimum de conscience politique, de se sentir imposer ses choix. Et pour avoir côtoyé d'autres mouvements d'autres bords politiques, je sais que c'est malheureusement une monnaie plus que courante ailleurs aussi.
Mais voilà, c'est justement une manière de construire l'élite politicienne de demain : en confrontant les jeunes convictions aux grands principes des partis, on se rend mieux compte de qui sera capable, ou non, d'incarner l'idée portée par les partis/mouvements. Et à ce jeu là, il y a (à mon sens) malheureusement trop peu de place, dans le schéma politique français, pour des jeunes qui réfléchissent avant d'agir. Il faut sans cesse être en mouvement, se montrer, prêter allégeance, faire et défaire des alliances, se constituer un réseau, mener des actions ... Et adhérer, par principe, à des idées.
Pourtant, à mon sens, la vraie réflexion politique, devrait plus se construire dans l'émergence d'une gouvernance éclairée, cherchant plus à rassembler qu'à diviser les citoyens, en mettant en place une méthode d'administration efficace, et non des idéaux partisans improductifs.
Seulement, structurellement, la Ve République par son système d'élections présidentielle et législative, ne peut voir émerger que deux blocs, et donc, ne peut donner naissance qu'à cette dialectique manichéenne permanente. Et celle-ci ne permet donc qu'à des jeunes, bien endoctrinés, de réussir en politique. Mais en même temps, qui peut blâmer les concepteurs d'un tel système, puisque c'est bien à cette fin qu'il a été conçu ? Ne s'agissait-il pas, ainsi, d'éviter l'instabilité d'un système reposant sur la recherche du compromis permanent ?
Enfin bref ... Voilà mon analyse du monde politique en France, et l'étiologie du mal dont souffre la jeunesse militante française. Elle vaut ce qu'elle vaut ... Mais personnellement, je préfère un politique technicien à un un politique politicien. D'ailleurs, j'ai adoré "La politique telle qu'elle meurt de ne pas être." avec deux grands techniciens (Rocard et Juppé), qui sont arrivés au sommet en montrant leur attachement à des valeurs, mais savent reconnaître ce qui est réellement efficient en terme politique, de ce qui ne l'est pas.
Mais clairement, j'ai été dégoûté. C'est intéressant de voir les rouages de l'intérieur, je ne le nie pas. Mais c'est humiliant, lorsqu'on a un minimum de conscience politique, de se sentir imposer ses choix. Et pour avoir côtoyé d'autres mouvements d'autres bords politiques, je sais que c'est malheureusement une monnaie plus que courante ailleurs aussi.
Mais voilà, c'est justement une manière de construire l'élite politicienne de demain : en confrontant les jeunes convictions aux grands principes des partis, on se rend mieux compte de qui sera capable, ou non, d'incarner l'idée portée par les partis/mouvements. Et à ce jeu là, il y a (à mon sens) malheureusement trop peu de place, dans le schéma politique français, pour des jeunes qui réfléchissent avant d'agir. Il faut sans cesse être en mouvement, se montrer, prêter allégeance, faire et défaire des alliances, se constituer un réseau, mener des actions ... Et adhérer, par principe, à des idées.
Pourtant, à mon sens, la vraie réflexion politique, devrait plus se construire dans l'émergence d'une gouvernance éclairée, cherchant plus à rassembler qu'à diviser les citoyens, en mettant en place une méthode d'administration efficace, et non des idéaux partisans improductifs.
Seulement, structurellement, la Ve République par son système d'élections présidentielle et législative, ne peut voir émerger que deux blocs, et donc, ne peut donner naissance qu'à cette dialectique manichéenne permanente. Et celle-ci ne permet donc qu'à des jeunes, bien endoctrinés, de réussir en politique. Mais en même temps, qui peut blâmer les concepteurs d'un tel système, puisque c'est bien à cette fin qu'il a été conçu ? Ne s'agissait-il pas, ainsi, d'éviter l'instabilité d'un système reposant sur la recherche du compromis permanent ?
Enfin bref ... Voilà mon analyse du monde politique en France, et l'étiologie du mal dont souffre la jeunesse militante française. Elle vaut ce qu'elle vaut ... Mais personnellement, je préfère un politique technicien à un un politique politicien. D'ailleurs, j'ai adoré "La politique telle qu'elle meurt de ne pas être." avec deux grands techniciens (Rocard et Juppé), qui sont arrivés au sommet en montrant leur attachement à des valeurs, mais savent reconnaître ce qui est réellement efficient en terme politique, de ce qui ne l'est pas.