Argo, Ben Affleck, 2012 : Ce film est vraiment génial. Tout d’abord le début nous remet rapidement et sérieusement dans le contexte avec cette BD accompagné d’images d’archives. Puis le film commence direct avec cette prise d’otages de l’ambassade américaine. Par la suite la mise en place du projet Argo est vraiment très bien expliquée et très axée sur le personnage de Tony Mendes (Ben Affleck). Bien que le film soit à la base un film expliquant cette prise d’otages on en apprend beaucoup sur le fonctionnement d’Hollywood également. L’image quelque peu comique du cinéma américain qui y est donné permet au film de passer d’un ton humoristique à un ton beaucoup plus sérieux et intense du côté de la prise d’otages. Enfin le montage est vraiment très bon et excellent sur les 20 dernières minutes avec une tension à son paroxysme !
Côté acteurs Ben Affleck prouve qu’il est un bon acteur. Bryan Cranston et Alan Arkin gère et John Goodman est toujours l’acteur qui arrive à nous donner le sourire comme dans
Flight. Bravo à Ben Affleck pour la réalisation et ses récompenses.
Note : 17/20 ou 4,5/5
La couleur des sentiments, Tate Taylor, 2011 : Si je n’ai pas lu le livre, il semblait tout de même intéressant et comme adapté par Tate Taylor il y a deux ans, cinématographiquement j’avais bien envie de le voir. Et puis je l’ai trouvé sympa sans plus. L’histoire nous montre bien le racisme donc était victime les populations afro-américaines au Mississippi, et dans la ville de Jackson plus particulièrement. Si les évènements sont bien relatés, que les scènes d’humour sont bien marrantes, l’histoire devient longue au bout d’un certain temps ! L’histoire traine un peu la patte et je n’ai pas réussi à rester à fond dans le film par la suite. Voilà !
Niveau actrice Emma Stone et Viola Davis bonne. Jessica Chastain et Octavia Spencer fabuleuse. Bryce Dallas Howard intéressante à suivre !
Note : 14,5/20 ou 3,5/5
L’Etrange Histoire de Benjamin Button, David Fincher, 2008 : Je m’attendais à un film d’amour. Un film d’amour un peu différent mais un film d’amour quand même ce que je n’aime pas du tout ! Et bien j’ai été bien surpris. Tout d’abord le film est narré d’une façon tellement splendide avec ce montage que c’est vraiment incroyable. En fait on lit le livre qu’a écrit Benjamin Button depuis le début de sa vie. Et petit à petit on comprend son histoire ce qu’il a vécu… Si l’histoire est basée sur l’amour de deux personnes on est loin de rester dessus. On part sur une philosophie beacoup plus intéressante : la philosophie déterministe. Ici pas de hasard tout est déterminé. Cependant si tout est déterminé rien n’est déterminable. C’est ce qui donne un sens à la vie. On voit très bien la philosophie déterministe se mettre en place à 1h53.
Côté acteurs Benjamin Button est grandiose. Cate Blanchett parfaite. Puis les autres acteurs sont bons. Enfin David Fincher reste sur la lignée de ses autres films en gardant l’esprit de toujours faire un nouveau chef d’œuvre. Les effets spéciaux et les maquillages sont juste époustouflants. Un film qui aurait mérité au moins l’Oscar du Meilleur Film car bien supérieur à Slumdog Millionnaire !!
Note : 18/20 ou 5/5
Les Infiltrés, Martin Scorsese, 2006 : Film très poignant. Le montage du film est vraiment très intriguant avec ce parallèle entre la vie de Colin Sullivan et Billy Costigan. Si le début reste assez mou je trouve par la suite le film devient vraiment super avec la traque des deux indics ! L’un des atouts de ce film est qu’il est imprévisible. On n’arrive pas à savoir ce qu’il va se passer et on est toujours très surpris. La fin du film fait d’ailleurs exemple d’apogée de cette surprise ! Côté réalisation Martin Scorsese à vraiment son style. Il faut vraiment aimer ce style pour apprécier le film. En effet tout au long du film on a le droit à des gros cuts au niveau des musiques ! On passe d’un gros silence pesant à un vacarme festif ou l’inverse sans fondu et donc très « violent » comme changement !
Concernant les acteurs on a du lourd avec un Jack Nicholson en parfait mafieux et un Martin Sheen en pleine forme. Léonardo DiCaprio crève l’écran au côté du super Matt Damon et d’un très bon Mark Wahlberg.
Note : 16,5/20 ou 4/5
Somewhere, Sofia Coppola, 2010 : Johnny Marco est une star du cinéma hollywoodien et vit au célèbre hôtel Château Marmont. Il collectionne les filles, boit beaucoup lors des soirées mais reste pourtant très isolé. Eloigné de sa fille Cleo à cause des voyages promotionnelles, il n’arrive plus à savoir où il en est. Seule Cleo semble pouvoir redonner sens à sa vie.
A travers ce film, Sofia Coppola nous montre l’isolement d’un homme, qui bien parait pourtant heureux aux yeux de ses collègues et amis. Même si les plans filmés sont souvent longs, fixes, silencieux et sans actions, comme lorsque Johnny fume sa cigarette, la jeune réalisatrice nous fait passer un bon moment. D’abord renfermé et inconnu à nos yeux, Johnny devient petit à petit plus désinhibé ce qui nous permet en tant que spectateur sa vraie nature. A partir de là les longs plans fixes se transforment en une farandole de plans vivants. Les longues scènes silencieuses deviennent bruyantes, amusantes. Sa vie devient joyeuse !
Grâce à ce film Stephen Dorff va pouvoir relancer sa carrière d’acteur. Elle Fanning est quant à elle merveilleuse.
Note : 12/20 ou 2,75/5
The Ghost Writer, Roman Polanski, 2010 : C’est à Londres que tout commence. Un « ghost writer » (Ewan McGregor) littéralement auteur fantôme ou écrivain anonyme, est embauché pour terminer les mémoires de l’ex-premier ministre travailliste anglais Adam Lang (Pierce Brosnan). Cependant alors qu’il est à l’aéroport, tout se complique puisqu’Adam Lang est accusé, par un de ses anciens ministres Richard Rycart (Robert Pugh), d’avoir arrêté des terroristes pour le compte de la CIA qui eux-mêmes les auraient torturé. De plus un mystère plane sur la disparition de son prédécesseur, Michael McAra, décédé accidentellement dit-on lors d’un voyage en ferry. La rédaction de ce bouquin étant compromise il va enquêter sur cette disparition pour le moins suspecte. A travers ce thriller politique parfaitement maitrisé, Polanski nous montre la corruption politique mais surtout le pouvoir que détiennent la CIA et les Etats-Unis sur les gouvernements européens.
Ce film de Polanski, adapté du roman de Robert Harris L’homme de l’ombre, sort dans un contexte très précis. En effet en mars 2010, Polanski est emprisonné et doit superviser la sortie de The Ghost Writer depuis sa cellule, et ce n’est qu’en juillet 2010 qu’il est relâché mais assigné à résidence par les autorités suisses. Même si le film peut rappeler quelque peu les déboires qu’il connait à cette époque puisque lui et Adam Lang sont assignés à résidence, barricadé… le film fait référence à un évènement bien particulier. En effet Adam Lang, est un membre du Labour Party (Parti Travailliste) et a été premier ministre britannique tout comme Tony Blair. Adam Lang n’a pris que des « décisions en faveur des Etats-Unis durant son mandat » dit Richard Rycart dans le film, en évoquant notamment la guerre au Moyen-Orient. Et nous savons tous que Tony Blair bien que travailliste était considéré comme un néo-thatchérien et donc apprécié par les présidents américains. Autant d’indices et de ressemblances qui semblent concorder avec la vie de l’ancien premier ministre britannique. Cependant Robert Harris auteur du livre et Roman Polanski nient toujours ces ressemblances. Mais il n’en reste pas moins douteux puisque on apprend qu’Adam Lang a rejoint le Labour Party en 1975 comme un certains… Tony Blair.
Enfin côté réalisation j'ai trouvé que le montage était assez lent et donc paradoxale avec l'intrigue. J'ai trouvé que la bande originale signé Alexandre Desplat était absolument merveilleuse et créait une bonne tension. Niveau acteurs Congratulations to Ewan McGregor fabulous! Puis Pierce Brosnan détestable à souhait dans ce film donc parfaitement interprété! Un bon film à voir donc!
Note: 15/20 ou 4/5
La nuit nous appartient, James Gray, 2007 : New-York, années 80. Bobby Green (Joaquin Phoenix) un jeune fêtard, est le gérant d’une boîte de nuit tendance, El Caribe. Cette boîte de nuit appartient à des russes et voit défiler de nombreux trafiquants de drogues. Problème Bobby a un secret que seul sa compagne Amada (Eva Mendes) connait : son père Burt Grusinsky (Robert Duvall) et son frère Joseph Grusinsky (Mark Wahlberg) sont respectivement chef et capitaine de la NYPD (la police de New-York). Afin de continuer son ascension dans le métier, il fait tout pour cacher ses liens familiaux.
Cependant son frère et son père souhaitent stopper le trafic de drogues et arrêter un certain Vadim Nezhinski (Alex Veadov), trafiquant de cocaïne et drogues en toujours genre qui fréquente la boite de nuit gérée par Bobby. Bobby va alors devoir faire un choix être avec eux ou rester le maître de la nuit!
La nuit nous appartient est le troisième film de James Gray et si l’on connait sa filmographie nous savons que ce n’est pas la première fois qu’il s’intéresse aux mafias et truands new-yorkais. En effet Little Odessa en faisait déjà l’objet avec l’histoire de ce tueur à gages chargé d’une mission dans son quartier natale : Brighton Beach. Brighton Beach qui est une nouvelle fois l’objet du film de Gray dans La nuit nous appartient. Et si les histoires se ressemblent, les acteurs ne font pas exception. En effet ce n’est pas la première fois que le réalisateur américain collabore avec les deux acteurs Mark Wahlberg et Joaquin Phoenix puisqu’ils étaient déjà à l’affiche de son deuxième film The Yards, narrant cette fois le trafic de deux amis. La nuit nous appartient n’est donc pas une exception et reste très proche des films déjà réalisés par James Gray. Mais cette fois il a décidé de se mettre du côté des policiers tout en restant cependant proche de la mafia son thème de prédilection.
La nuit nous appartient est donc le troisième film de James Gray. C’est après avoir lu un article dans le journal qu’il a eu l’idée de réaliser ce film en se concentrant particulièrement sur la police de New-York City. Le titre n’est d’ailleurs pas surprenant puisque le titre original : We own the night est la devise de la NYPD. De plus la date et le choix de l’action du film ne sont pas anodins non plus. Le film débute en 1988, en novembre précisément puisque les familles fêtent Thanksgiving. Et cette année 1988 est loin d’être le fruit du hasard. En effet l’année 88 est connue pour être une des plus criminelles à New-York et une des plus meurtrières au sein de la police new-yorkaise. Et si le taux de criminalité était lui en hausse, le taux de fréquentation des boîtes de nuits l’était lui aussi ! Des soirées et nuits nocturnes qui ne cessaient de s’accroître dans un quartier de Brooklyn : Brighton Beach.
A partir de là, James Gray a souhaité montrer à travers un lien familial et les émotions qui s’en dégagent la vraie vie des policiers new-yorkais et leur travail plus que dangereux. Un pari réussit qui en fait le meilleur film qu’il est réalisé à ce jour.
Note: 14,5/20 ou 3,5/5
Court métrage :
L’île aux fleurs, Jorge Furtado, 1989 : Ce petit court-métrage brésilien est un petit chef d'œuvre. Marrant, sérieux et finement expliqué par cette voix off. Les thèmes de la pollution, de la société de consommation sont parfaitement traité et d'autant plus qu'on ne part pas sur justement un reportage de 2h30 super chiant! Enfin ce court-métrage montre le fait que l'homme est bien bête malgré : "Son télencéphale hautement développé et le pouce préhenseur!"
A voir!!
Note: 17/20 ou 4,5/5
Prochainement:
127 heures, Danny Boyle, 2010
Habemus Papam, Nanni Moretti, 2011