Daniel Gallon a écrit :Plus sérieusement, j'aimerais apporter un argument intolérable de cette gamine sur l'avortement "les femmes qui avortent ont bien plus de chances de sombrer dans la drogue"... Allez hop, enfonçons le clou afin de marginaliser ces femmes qui ont fait le crime de disposer librement de leur corps... Sans commentaire ! (désolé j'ai arrêté cette vidéo à ce moment-là, sinon je pense que j'aurais "pété un câble"...)
Pourtant, comme l'a si justement rappelé Yevgueni, statistiquement parlant, c'est un fait. Une femme ayant pratiquée un avortement a plus de risques d'avoir des problèmes de drogue et d'alcool car oui, l'avortement a des effets négatifs sur la mère également. C'est d'ailleurs assez contradictoire pour ceux qui se disent 'pro-choice' et pour les féministes à deux balles qui prétendent se préoccuper du sort de la mère. Quid des effets indésirables, qu'ils soient psychologiques ou physiques pour la mère suite à un avortement ?
Daniel Gallon a écrit :JB, je te donne un cas de figure. Une femme seule, coupée de sa famille, tombe enceinte de façon involontaire. Elle sait qu'elle ne pourra pas subvenir aux besoins de son gamin. Que fait-elle ? Elle le laisse dans la misère et sans aucun espoir... Si ma mère aurait été dans ce cas-là et m'aurait sorti cela, je crois que je lui en aurais voulu de ne pas avoir avorter. Moi je pense que laisser un "marmot" vivre sans espoir est pire que de l'avorter si je puis m'exprimer ainsi.
Ton cas de figure ne représente qu'une très faible proportion des avortements pratiqués chaque année. Encore une fois, ce sont les chiffres. C'est un fait.
Mais partons quand même du principe qu'une femme tombe enceinte de façon involontaire (avec les méthodes de contraceptions actuelles, c'est quand même un comble mais passons) et qu'elle sait qu'elle ne pourra pas subvenir aux besoins de son enfant. Dans un tel cas, je pense qu'elle pourrait le confier à un centre d'adoption pour qu'il puisse trouver une famille qui le désire et qui ait les moyens financiers d'entretenir l'enfant jusqu'à sa majorité. Comme je l'ai dit précédemment, c'est la raison pour laquelle je pense que les démarches d'adoptions devraient être simplifiées en France et dans d'autres pays.
Daniel Gallon a écrit :Au fait si le foetus est un être humain pour toi ? Comment comptes-tu son âge ? A sa naissance ou à sa conception ? Si c'est à la naissance, donc de fait il n'existe pas ? Car si c'est le cas, j'ai 23 ans pour ma pomme ! (ça me ferait chier de prendre un an de plus en 2 mois ! ^^')
L'âge se détermine à partir du jour de la naissance d'un être vivant, mais cela n'empêche pas le fœtus d'être un être humain / être vivant (oui j'insiste sur le mot vivant) à part entière. L'âge n'a donc rien à voir la dedans, Dany.
Patrick Carles a écrit :Waow, Jean-Baptiste, un peu de mesure et de respect pour tes contradicteurs seraient agréable. À quoi bon lancer un débat sur un tel sujet si tu n'admets même pas que l'on puisse t'opposer des arguments (d'autant que si on ne le fait pas tu diras qu'on a pas d'arguments) en nous balançons que nous sommes des bouchers ou des assassins.
J'ai du respect pour mes contradicteurs mais je ne peux pas respecter certain point de vue qui légitime la pratique de l'avortement. Fouler au pied un sujet aussi sensible comme tu le fais relève d'un certain mépris pour la vie. Tu fixes arbitrairement qui est humain et qui ne l'est pas encore sous prétexte qu'il n'est pas encore né, de là tu décides de qui doit vivre ou mourir. C'est tout bonnement atroce comme réflexion. Je ne peux donc tout simplement pas - j'en suis désolé pour toi - respecter un point de vue qui légitime un crime.
Je te cite :
La question de savoir si le fœtus est un être me semble inintéressante.
Et je réaffirme enfin que, oui, l'avortement, on n'en a rien à foutre. Désolé, mais les spéculations sur l'hypothétique sort qu'auraient pu connaître les fœtus non-avortés, je m'en contrefous ; je ne suis pas un scénariste de film familiaux. Face aux enjeux qui nous font face actuellement, je ne me sens pas spécialement mal avec moi-même en affirmant qu'il y a plus important face à nous que de remettre en cause la possibilité d'avoir un choix.
C'est on ne peut plus clair. Merci pour ton intervention qui ne laisse pas de place au doute.
Stefano Peruzzi a écrit :Jean-Baptiste Marshall a écrit :Ne tente pas de décrédibiliser cette petite. Prouve moi plutôt qu'elle a tord.
Prouve nous qu'elle a raison.
Ce sujet est trop complexe pour admettre une vérité absolue comme il fait appel aux notions de morale qui varient d'un individu à l'autre. Notions qui varient sur les choix en eux mêmes, mais aussi sur le fait d'imposer ou non certaines valeurs, on peut très bien penser que l'avortement est le mauvais choix dans de nombreux cas sans vouloir le rendre illégal pour éviter de financer une économie clandestine.
Ca dépasse la question morale, Stefano. Il s'agit là de mettre un terme à une vie. Sans compter le traumatisme de la femme à la suite d'un avortement. C'est bien simple, les lois autorisant les pratiques de l'avortement n'auraient tout simplement JAMAIS dû voir le jour.
Il aurait mieux fallu mettre en place une politique aidant les femmes enceintes en difficulté, comme par exemple en créant de 'maisons maternelles' partout en France tout en éducant les jeunes à la responsabilité.
Je t'invite toi et tous les autres à lire ceci :
http://enmarchepourlavie.fr/sites/defau ... tement.pdf
C'est une série de témoignages de femmes confrontées à l'avortemet et à la réalité de l’isolement de nombreuses femmes enceintes, etc.
Ca vaut mieux qu'un discours, un témoignage.
C'est facile d'être pour l'avortement quand on n'a jamais été confronté à un tel cas de figure. Très facile.