Frôce - Archives V2

Monsieur Netanayahu, vous me reprochez une distance de la Frôce il y a cinq minutes et là vous voulez un accord. Je vous propose que nos services, nos administrations le réalisent, l'écrivent d'ici peu. Mais il faut pour cela nos accords respectifs.

Benyamin Netanyahu : M. Carapin, l'exportation de baguette de pain 10 % en deçà du coût du marché, c'est un accord. Pour autant, l'éloignement entre nos deux pays ne sera pas pour autant moins important. Donc vous avez mon accord pour me proposer des projets d'accords.

Ecoutez monsieur le premier ministre, si vous n'êtes pas conscient de l'intérêt d'avoir un allié supplémentaire dans la région après le changement en Egypte, la menace en Syrie et au Liban, et bien tant mieux pour Israël.

Benyamin Netanyahu : M. Carapin, la diplomatie n’est pas une mince affaire. Il est nécessaire de prendre son temps pour construire des bases solides. Je ne connais aucune amitié qui s’est construite entre deux nations en une seule rencontre diplomatique. Votre fougue est celle d’un jeune ministre qui découvre les codes de la diplomatie, mais je vous assure que pour nous, pour le peuple d’Israël, recevoir un ministre d’un Etat qui n’aime pas Israël et qui ne manque pas de le lui signaler, c’est un geste fort. Nous avons fait un pas vers vous. C’est déjà bien pour cette fois ci.

Vous êtes en période électorale, si la gauche frôceuse arrive au pouvoir, elle repartira sur une politique hostile à l’égard d’Israël, où sera ma crédibilité ici en Israël ou sur la scène internationale si je m’engage avec vous sur des projets qui seront annulés dans quelques semaines ? Il n’est pas question pour Israël d’être humilié une nouvelle fois par la Frôce. Nous vous demandons la remise en cause du Traité reconnaissant l’Etat Palestinien. Ceci est un préalable à toute discussion avec Israël.

M. Netanyahu, je n'ai aucune fougue exceptée celle de vouloir servir au mieux mon pays. Je sais que l'amitié se construit, et c'est le sens de ma visite. Sans ces rencontres, jamais nos deux pays ne pourront se rapprocher. Je ne découvre rien du tout, et je trouve d'ailleurs votre langage fort peu diplomate. Pensez-vous que pour moi rendre visite en Israël n'est pas un symbole justement, au vu des élections dans mon pays? Israël est très loin de n'avoir que des amis en Frôce. Si vous refusez ou méprisez la main tendue bien vous en prenne. L'isolement d'Israël dans la région est une réalité, je ne peux que vous inviter à y réfléchir. A l'heure où vous revenez à des relations moins tendues avec la Turquie, profitez de mon relais en Frôce.