Frôce - Archives V2

- Comme vous le savez vous avez une feuille de route et j'ai décidé de gérer moi-même l'économie après la disparition de Mike Reynolds. J'ai rencontré hier Robert Mongeot, Président de l'Association 3ème et 4ème âge. Nous avons discuté, j'étais particulièrement curieux de connaître la situation de nos séniors. Le constat est catastrophique et nous devons agir. Laissez-moi vous montrer...

Il s'installa à la table, ouvrit sa malette et en sortit un petit ordinateur portable personnel. Il l'alluma. Sa session s'ouvrit et là... surprise... Une photo d'Hélène apparut en fond d'écran, en lingerie plutôt sexy... Dessus, la jeune femme avait écrit, par logiciel de retouche : "Besoin d'aide mon Loulou...". La croix devint rouge pivoine et se hâta de faire disparaître cette pièce compromettante. Il expliqua, pour se défendre :

- Il s'agit de l'ordinateur d'Hélène... encore une de ses plaisanteries... hum...

Il se hâta de connecter à son accès internet par liaison cryptée et tapa l'adresse de son blog. Il le montra à Alberto et lui dit :

- Le mieux, c'est que je vous laisse lire.

Alberto ne laissa rien paraître. Il n'avait jamais évoquer les histoires privés de ces collègues. Il lit le rapport. Puis il prit la parole :

Monsieur le Président, vous voulez donc que je propose un plan pour les personnes âgées ?

- Pas tout à fait. Je sais que vous avez déjà beaucoup de travail. Et ce projet s'inscrit plutôt dans les affaires sociales. Cependant, vous pourriez m'aider sur la partie sanitaire, avec le suivi médical, l'amélioration des soins en maisons de retraite, l'aide émdicale à domicile aussi, car bien que nous n'ayons pas privilégier la piste en première partie, je pense tout de même que les personnes restant chez elle doivent être accompagnées. Vous comprenez ?

Louis-Damien lui était reconnaissant de ne pas avoir relevé le fond d'écran d'Hélène... mais ce qui était pire, c'était qu'Alberto était resté de marbre... le jugeait-il ? Ou s'en moquait-il tout simplement ? Mystère...

- Je comprends. Pour ce projet, es-ce qu'un autre ministre travaillera avec moi ? Quel est notre budget ?

Alberto avait pas mal de projet à faire en parallèle et éclipsa complétement l'épisode de la photographie.

- Normalement, nous devrions collaborer tous les deux. J'ai décidé de prendre le domaine de l'économie à ma charge, cela vaut donc également pour les affaires sociales et l'emploi, et donc les personnes âgées. Quant au budget, je travaille sur la loi des finances, une copie est présente en salle gouvernementale. Nous avons largement les fonds pour réaliser nos ambitions.

Louis-Damien but son verre d'eau.

- Donc nous serons amenés à nous revoir. Actuellement je travail sur un projet beaucoup plus vaste où on pourrait incorporé cela. Je vous le détaillerai dans les prochains jours.

Alberto n'avait pas l'habitude de voir Louis tout seul sans garde du corps. Quand tout à coup, Alberto s'effondra inconscient.

- Oui, nous serons amenés à nous revoir...

Louis-Damien ne put terminer sa phrase qu'il vit Alberto chanceler. Par un réflexe qu'il n'aurait lui même imaginé, il l'attrapa au vol, empêchant son ministre de tomber sur le sol avec violence. Il l'allongea doucement par terre avant de l'appeler à plusieurs reprises. Rien à faire... Alberto était bel et bien inconscient. Lacroix vérifia qu'il n'avait rien de cassait et qu'il ne saignait pas puis il prit le pouls et la respiration. Quand ce fut fait il le mit en position latéral de sécurité et composa le numéro des services d'urgences à l'aide du fixe d'Alberto. Quelques minutes plus tard, les ambulanciers étaient là. Ils examinèrent le Ministre de la Santé avant de le mettre sur un brancard pour l'amener à l'hôpital d'Uzarie. Louis-Damien, très calme, les interpella :

- Que les premiers soins soient fournis à Uzarie mais ensuite je souhaite qu'on le transfère à l'hôpital militaire de Saint-Luc, d'Aspen. Il s'agit d'un homme d'Etat.

- Oui, Monsieur le Président.

Louis-Damien se chargea de récupérer ses affaires et de fermer à clé derrière lui. Puis il monta dans l'ambulance. Les voisins semblèrent étonnés de le voir ici. Mais le Président n'y prêtait pas attention. Il passait ses coups de fil. Le premier ordonna l'envoie immédiat d'un hélicoptère militaire à Uzarie, le second informa la fille d'Alberto de ce qu'il allait se passer. Enfin, il s'adressa de vive voix à Cyprien pour lui dire de rentrer seul avec la voiture et qu'il reviendrait par hélicoptère. Une fois les choses réglés, Louis-Damien observa le personnel urgentiste tenter de ramener l'homme inconscient à la réalité... en vain...

Noémie prévenu par les services du Président de la République redoutait ce moment. Elle ne savait pas à quoi s'attendre. Après deux heures de trajets, elle arriva enfin à l'hôpital militaire. C'était un hôpital relativement moderne. En allant à l'accueil, elle vit le Président de la République .

Monsieur le Président, vos services ne m'ont pas expliqué pourquoi je devais venir ici.

Elle espérait que ce n'était pas son père...