Frôce - Archives V2

François Hollande observa son interlocuteur avec un sérieux olympien. Il se laissa quelques minutes pour répondre :

- J'entends vos arguments et votre proposition. Comme je vous l'ai dit, la France doit d'abord se concentrer sur l'Union Européenne, mais je ne suis pas plus homme à m'enfermer dans le court terme. Je dois en discuter avec mes conseillers, avec mon Gouvernement pour savoir si votre projet est viable dans un premier temps. Et s'il est de quelle façon la France pourrait y contribuer tout en préservant ses intérêts et ceux de l'Union Européenne. Je vais donc prendre le temps de la réflexion afin de peser à la fois le pour et le contre. Mais je ne peux vous donner de réponse aujourd'hui. Disons dans une semaine, cela vous convient-il ?

Un sourire discret apparaît sur le visage du Président frôceux :

- Prenez votre temps, bien sûr. Il s'agit là d'une décision importante. De mon côté, j'annoncerai très prochainement le départ de Frôce d'envoyés extraordinaires chargés de se rapprocher des différents pays voisins et méditerranéens censés former la future Union pour la Méditerranée.

Il y a un autre point sur lequel je souhaitais m'arrêter. La question syrienne. En Frôce, on s'indigne des annonces répétées de massacres en Syrie alors même que l'ONU est supposée faire respecter un cessez le feu depuis des semaines. Je ne sais pas quelle est la position de la Frôce, même si j'en ai eu quelques retours après l'intervention dans les médias de votre ministre des affaires étrangères, mais je tenais à vous informer de la volonté de la Frôce d'en appeler à une autre stratégie envers la Syrie. Il est évident que le plan Annan a montré ses limites et qu'il faut plaider pour un autre type d'intervention.
La France doit savoir que si elle compte en appeler à une évolution dans le traitement de la question syrienne, la Frôce se joindra à elle.

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