[Législatives 01/13] Campagne électorale

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Marie Delaunay
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[Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Marie Delaunay »

MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

ASPEN - PROVENCE - LOMBARDIE
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La tête de liste, représentante parlementaire, Marie Delaunay monte à la tribune pour prendre la parole dans une ambiance surchauffée pour le premier meeting de campagne législative. Près de 15 000 personnes sont réunies à Aspen pour assister à ce premier rendez-vous électoral de l’Alliance Nationale. L’objet du discours du jour : quelques mots sur la politique menée par les gouvernements au pouvoir depuis ces dernières années et la présentation des principales mesures du parti autour des questions de sécurité intérieure et de défense nationale. Elle prend un verre d’eau puis commence son discours en demandant le silence au public venu en masse pour l’écouter développer les idées du parti.

« Mes chers amis,

Nous nous retrouvons enfin pour une première et passionnante aventure. Cette aventure qui stimule dans chacun de nous la fibre patriotique qui l’anime, cette fibre qui le rend fier et digne dans la joie comme dans le malheur, cette fibre-là, c’est l’amour d’un pays, l’amour de notre pays : la Frôce. Cette aventure mérite plus que tout d’être vécue intensément, avec tout l’amour et la dévotion que chacun de nous, que chacun de vous, peut mettre au service d’une cause juste : la Frôce. Cette aventure n’est pas l’aventure d’un homme ou d’une femme, pas plus que d’un parti, non, c’est autre chose, c’est au-delà de tout ce que le commun des mortels peut rêver, c’est une fierté, un plaisir, immense, indescriptible : celui de convaincre, de débattre, de prendre le temps d’instruire un dialogue avec l’autre, non pas pour le persuader mais pour le convaincre de suivre les idées qui sont les nôtres. Oui, mes amis, nous sommes ici réunis, dans cette magnifique vile d’Aspen, capitale du pays, pour lancer la première campagne de l’Alliance Nationale !

Le public, ravi d’être ici, scande en masse « On va gagner ! On va gagner ! ».

La tâche qui est la nôtre aujourd’hui est d’une importance cruciale : rassembler toutes les forces actives de notre pays dans un seul et unique but, redresser la Frôce sur tous les niveaux que ce soit l’économie aujourd’hui en récession, la solidarité nationale de plus en plus absente au profit d’une solidarité vis-à-vis des non nationaux, l’identité nationale qui se perd par une politique en matière d’immigration d’une passivité incroyable et j’en passe. Oui, aujourd’hui, notre pays est dans une crise profonde suite à plusieurs mandats consécutifs des socialistes au pouvoir qui n’ont eu qu’un objectif : faire fuir la richesse nationale au profit d’une absence totale de vision pour notre pays, notre nation. Comment est-il possible quand on reçoit la confiance si précieuse d’un peuple comme le peuple frôceux de se passer d’une vision d’avenir ? Cette question ouvre la porte à une autre question : comment peut-on tolérer encore plus longtemps une bande d’incapables aux manettes du pouvoir ? Au vu des résultats en matière économiques publiés il y a quelques jours par l’INSEEF, force est de constater que cette fois ci, si le peuple de Frôce n’a pas compris qu’il était dirigé par des individus qui n’ont rien d’autre en tête que leur portefeuille, ce serait véritablement une catastrophe qui mènerait, au vu des tendances récentes, notre pays droit dans le mur.

Combien de politiciens de gauche et du centre nous ont dit que la Frôce ne craignait rien ? Que notre économie était solide et dynamique ? Que le chômage n’était que temporaire et qu’un plein emploi était envisageable ? Oui, vous avez toutes et tous entendu ces propos lors de la toute dernière campagne législative mettant en scène les communistes mené par la Commandante de gondole, Alessandra Gasparini et le Capitaine de pédalo usé et dépassé, Joseph Vossen, malheureusement Premier ministre. Rien, rien n’a été fait pour votre pouvoir d’achat et pour votre sécurité, rien. Et aujourd’hui, tous reviennent conquérir vos cœurs en apparence mais hypocritement, vos voix. Ils vous ont promis monts et merveilles la dernière fois, que vous promettent-ils aujourd’hui ? Encore monts et merveilles, sans se soucier une seule seconde du terrible verdict économique qui est tombé sur plusieurs mandatures de majorité socialo-communistes.

La foule siffle avec vigueur les mots de socialistes et communistes prononcées par Marie.

La politique de notre pays ne doit plus se résumer à une opposition stérile droite contre gauche, non. Je veux la mise en place d’une politique qui mène la Nation toute entière vers un seul et unique but : l’accomplissement d’un destin commun, celui de la Frôce. Je refuserai, tout comme vous mes amis, la caricature qui est faite de nos idées et de nos propositions au seul fait que pour les technocrates et journalistes d’Aspen, nous serions à la droite de la droite. Et quand bien ce serait le cas, nous l’assumons. Oui, pourquoi devrions-nous avoir honte d’être en faveur d’une préférence nationale ? Il n’y a qu’en Frôce que mettre en avant un citoyen qui paie ses impôts est un crime de les majesté sur l’autel des bons sentiments que nous assène à longueur de journée la Nomenklatura politico-médiatique de notre pays, au pouvoir depuis bien trop longtemps. Porter nous au pouvoir et nous changerons cela !

Applaudissements nourris du public.

Mais au-delà de ce gouvernement sortant et bientôt sorti par vos voix et par vos seules voix, c’est une politique sécuritaire et de défense que je suis venu vous présenter ce soir à Aspen. Tout d’abord, pourquoi venir ici, dans la capitale du pays pour aborder ces deux thématiques ? Tout simplement parce qu’elles représentent deux devoirs qu’à l’Etat vis-à-vis de ses administrés, à savoir la protection des individus et la protection de la souveraineté nationale. Dans un monde où les frontières disparaissent pour laisser place à un village global qui n’entraine que la misère dans une Europe dépassée, la Frôce doit se prévenir face aux malheurs qui arrivent à ses voisins européens, les uns après les autres. Personne n’y échappera. Voilà la vérité sur cette question.

On nous dit que l’immigration est mineure en Frôce par rapport à d’autres pays. Est-ce une raison pour ne pas proposer une politique efficace en matière d’immigration ? Devrions nous attendre d’être envahi de toute part pour enfin se poser la question d’une défense efficace de nos frontières, et donc, de notre identité ? Telle est la vision d’une marge majorité de la classe politique frôceuse, des communistes aux humanistes qui n’ont qu’un centre d’intérêt : les autres. Alors oui je vous le dis et je n’ai aucune crainte à le clamer haut et fort ce soir : au diable les bons sentiments, au diable la réputation, au diable l’image, vive l’identité frôceuse, vive la nationalité frôceuse, vive la sécurité sociale frôceuse, vive notre République !

L’assistance entame l’hymne national, Marie s’arrête de parler pour profiter de cet instant. Les flashs des photographes crépites.

Pour une politique sécuritaire et d’immigration ambitieuse, il faut des moyens humains et financiers que nos forces de sécurité ne possèdent pas à l’heure actuelle. Nous proposons donc l’augmentation des effectifs sur toute la durée de la législature à hauteur de 25 % par rapport aux effectifs actuels. Nous ne pouvons pas demander plus aux policiers dans la mesure où aucun des gouvernements au pouvoir depuis plus d’une dizaine d’années n’a eu l’idée judicieuse d’augmenter les effectifs alors que la population du pays grandissait et où l’on se retrouvait dans des zones sans aucune présence policière, ne serait-ce qu’occasionnelle. Dans le même esprit, l’Alliance Nationale procédera à l’augmentation immédiate, quelques semaines après sa prise de fonction aux responsabilités à la revalorisation des salaires des forces de sécurité, que ce soit à l’échelle nationale ou locale.

De même, nous augmenterons les effectifs des douanes de 25 %, là aussi sur toute la durée de la législature pour permettre un contrôle effectif de nos frontières car rappelons le, nous ne sommes pas membres de l’Espace Schengen, ce qui nous évite une arrivée non contrôlée d’immigrants à la recherche de prestations sociales trop facilement offertes, creusant ainsi la fosse de la dette publique des pays d’Europe du Sud comme la Grèce, l’Italie ou encore l’Espagne. Car oui mes amis, en Grèce, on compte 1 million d’immigrés clandestins sur une population d’un peu plus de 11 millions de Grecs, soit 10 %. Cette situation est une honte, aussi bien pour les autorités grecques, trop laxistes que pour l’Europe qui se targue de moultes succès sur une politique d’immigration en tout point scandaleuse que la France elle-même a menacée de quitter si ses fondements et son fonctionnement n’était pas revu. Alors oui, au vu de cette situation, il appartient à notre pays de prendre les dispositions nécessaires pour maintenir un contrôle total sur les entrées et les sorties du territoire. L’Alliance Nationale n’a pas pour ambition de faire de la Frôce un réceptacle à la misère humaine d’une part, et d’autre part, aux trafiquants en tout genre, à l’origine de graves troubles dans les sociétés européennes aujourd’hui. Nous maitriserons notre territoire parce qu’il est du devoir d’un Etat, d’une République démocratique et responsable de protéger ses citoyens.

On peut apercevoir des militants faire oui de la tête puis applaudir avec vigueur.

L’objectif principal en matière d’immigration, c’est l’inversion des flux migratoires vers les pays d’origines. Nous réviserons l’ensemble des traités qui régissent ces flux pour ne plus faire de la Frôce une bouche d’entrée pour de nombreux migrants clandestins. Nous avons un ministère des Affaires étrangères qui ne sert pas, voilà pour lui un travail de longue haleine qu’il réalisera sous le pilotage du Premier ministre pendant toute la durée de la législature. Nous proposons l’expulsion systématique des délinquants et des criminels étrangers vers leur pays d’origine, là aussi, par la signature de traités bilatéraux. Il est indigne qu’un criminel étranger soit entretenu par les impôts des contribuables frôceux pendant des années. La Frôce n’est pas responsable des actes commis par des ressortissants ou des immigrés étrangers sur son territoire, par conséquent ce n’est pas à nous d’assumer l’accomplissement d’une peine de prison prononcée à l’encontre d’un étranger.

L’immigration doit être en accord avec les besoins de la République. Des filières devront être établies pour cibler les secteurs où la main d’œuvre frôceuse est inexistante ou elle ne répond pas suffisamment bien aux besoins des entreprises. Nous ne signerons pas des conventions internationales qui font du regroupement familial un droit. Il est intolérable d’offrir des papiers à des individus qui ne parlent ni notre langue et ne connaisse rien de notre histoire, pas plus que notre culture, source de notre identité nationale. Nous réduirons de manière drastique le nombre de demandeurs d’asile admis à rester en Frôce. Mais attention aux détournements que cette proposition va engendrer : il s’agit de lutter contre les abus, beaucoup trop nombreux en la matière où des migrants clandestins qui n’ont connu aucune souffrance quelconque se font passer pour ce qu’ils ne sont pas, des réfugiés politiques et autres, pour obtenir des papiers. Nous combattrons cela mais nous maintiendrons, évidemment parce qu’il est du devoir d’un pays de la grandeur de la Frôce d’accorder l’asile à des réfugiés politiques ou de guerre par exemple. Mais il est malheureusement nécessaire de réformer drastiquement les conditions d’obtention du droit d’asile pour ne pas galvauder le véritable sens qui est le sien.

Applaudissements du public.

Nous proposons une réforme profonde des modes d’acquisitions de la nationalité frôceuse, aujourd’hui trop permissifs. La création d’un Code de la nationalité permettra à toutes et à tous de véritablement concevoir la nationalité frôceuse comme un extrême privilège et non comme un simple bout de papier donnant droit à des prestations sociales sans contreparties. Cette vision-là, c’est celle de la gauche, pas la nôtre. Par conséquent nous supprimerons le droit du sol et modifierons l’ensemble des procédures de naturalisation, notamment en augmentant la durée de résidence et durcissant les autres paramètres comme un test de connaissance de la langue, un test de connaissance de l’histoire de Frôce, un test de connaissance sur les valeurs de la République notamment. Il est inadmissible qu’aujourd’hui, sur simple demande ou via le soutien d’une association d’aide aux sans-papiers, un clandestin puisse obtenir des papiers sans rien connaitre de la Frôce. Avec l’Alliance Nationale, cette situation sera révolue dès notre arrivée au pouvoir.

La possibilité de régulariser des clandestins sera abolie, tout comme des manifestations de soutiens aux clandestins seront interdites pour la simple et bonne raison que l’on ne fait pas l’apologie de pratiques illégales. Les forces de l’ordre recevront l’ordre d’intervenir avec les moyens qu’ils jugent nécessaires pour cela afin de mettre fin à d’éventuelles manifestations non autorisées sur le territoire de la République. De même, nous expulserons toute personne qui entre ou se maintien illégalement sur le territoire national. On vit en Frôce si l’on a des papiers, si l’on ne possède pas la nationalité, on n’a rien à faire en Frôce, voilà la vérité !

La foule scande « La Frôce aux Frôceux ! La Frôce Frôceux ! ».

Sur un plan intérieur, et face à la difficile question de l’immigration à laquelle nous venons d’apporter ensemble des réponses, il convient de réfléchir sur une nouvelle politique étant donné l’absence totale de mesures prises par le seul gouvernement de Joseph Vossen pendant son mandat, pourtant long de trois années. Nous allons rétablir l’ordre sur l’ensemble du territoire de la République. Les quartiers de non droit, c’est fini. Les zones urbaines où les pompiers sont accompagnés de policiers, c’est fini. Ces individus ne connaissent que l’affrontement avec la République pour être mis hors d’état de nuire alors nous mettrons tout en place pour rétablir la paix et la tranquillité. Aspen est une ville qui souffre d’une grande délinquance, notamment dans ses quartiers nord, il convient d’apporter des moyens supplémentaires, c’est le sens de la proposition que je faite au début de mon intervention sur l’augmentation des effectifs. Rien que pour l’image de la ville qui n’est autre que notre capitale, touristiquement parlant, c’est catastrophique et nous devons réagir.

Nous instaurerons une tolérance zéro contre les délinquants en zone urbaine. Tout comme les trafiquants font régner leur ordre dans de nombreux quartiers, c’est maintenant la République qui va reconquérir toutes ces zones délaissées jusqu’à présent. Il apparait comme inévitable de pénaliser la consommation de stupéfiants et d’imposer une obligation de soin aux consommateurs. Certes, il faut de la répression mais si nous n’accompagnons pas les individus devenus accros aux stupéfiants alors le problème ne sera que mis sous le tapis avant de ressortir de manière peut être encore plus tragique. Nous irons jusqu’à favoriser l’implantation de nouveaux commissariats au sein même des zones urbaines sensibles qui ne connaissent plus le sens du mot autorité. La formation des forces de sécurité en poste dans ces zones devra être revue pour favoriser la prise de décision rapide en milieu souvent hostile pour éviter toute bavure ou dépression. Nos banlieues sont dans un état tel qu’il convient de former convenablement nos policiers pour qu’ils puissent faire face à des individus qui n’ont ni foi ni loi. Pour assoir cette politique sécuritaire, nous accorderons des crédits supplémentaires pour l’installation de système de vidéo-surveillance sur l’ensemble du territoire dans tous les lieux publics. Voilà la politique de sécurité intérieure que nous mènerons une fois au pouvoir !

Applaudissements du public.

Un sujet sur lequel aucun autre parti que l’Alliance Nationale n’a eu le cran de faire des propositions : la sécurité routière. Car oui, il y a toujours et encore des morts dans notre pays. Des morts évitables il y en a encore trop à notre goût. Et il est encore possible de faire mieux sans pour autant tomber dans le tout répressif et interdire la circulation en voiture à nos compatriotes, non, il existe des solutions que nous n’avons pas encore mises en place. Nous ferons voter l’interdiction totale du téléphone portable en voiture, hors appel d’urgence évidemment. Le téléphone occupe notre attention sans véritablement nous en rendre compte. Nous avons tous l’impression de gérer et d’être attentif à notre environnement mais en fait non. C’est une cause de mortalité trop importante. Nous n’enlevons pas un degré de liberté aux automobilistes, nous œuvrons pour leur sécurité. Nos voies de circulation sont assez grandes pour permettre de stationner sur les abords d’une route.

Nous supprimerons les passages à niveau qui constituent un danger incroyable pour la sécurité des automobilistes et camionneurs. Les faits divers ne manquent pas sur le sujet, c’est un double danger : pour le conducteur et pour les centaines de passagers d’un train arrivant à grande vitesse. Sans parler des conséquences dramatiques en cas d’inattention sur un second train arrivant à toute vitesse sans attirer l’attention du conducteur. Nous financerons donc une politique d’investissements pour monter des ponts ou creuser des tunnels pour permettre la suppression de l’intégralité des passages à niveau sur la durée de la législature. Nous développerons des radars feux rouges ainsi que le déploiement en masse de nouveaux radars de contrôle de vitesse sur nos routes. La politique de sécurité routière est une politique de sécurité majeure qu’il appartient au ministre de l’Intérieur de mettre en œuvre. Nous y accorderons autant d’importance qu’à un autre ministère. Si une seule vie peut être sauvée par l’addition de nos mesures, alors nous aurons eu raison de le faire. Il est de notre responsabilité de tout faire pour éviter des drames dans des familles.

Marie, émue, s’arrête de parler, tous les militants se souviennent qu’elle a connue un drame de la circulation dans son entourage.

Après la politique de sécurité intérieure, dans nos villes et sur nos routes, la politique de défense que l’Alliance Nationale souhaite mettre en œuvre dès son arrivée au pouvoir. Tout d’abord, une grande Nation comme la nôtre ne peut dépendre plus longtemps de ses partenaires pour obtenir une indépendance totale. Les tensions sont toujours plus croissantes et augmenteront encore de manière considérable dans les années et décennies à venir, la Frôce doit donc être capable de se défendre d’elle-même en toute situation et face à n’importe quel pays. Car oui, nous jouissons d’un état de paix mais cela ne fut pas toujours le cas à travers l’histoire et l’hypothèse d’un conflit au Moyen-Orient, en Asie ou en Iran laisse présager un avenir incertain sur l’équilibre fragile des relations internationales. Il est donc de notre devoir de développer l’esprit de défense et de patriotisme dans la population en rétablissant le service militaire qui a été volontairement supprimé par un gouvernement socialiste pour donner la Frôce en pâture au premier pays hostile que nous rencontrerons.

Ce service militaire sera associé à la création d’une Garde Nationale qui totalisera environ 40 000 réservistes ayant reçus une véritable formation et ayant effectué leur service militaire dans les années précédant leur intégration. Cette Garde Nationale aura un rôle majeur pendant certaines périodes où les forces de sécurité se trouveraient en sous-effectif. Il s’agirait d’une force de complément. Face au tragique déroulement de l’affaire Kent & Derek, il est apparu comme évident à l’Alliance Nationale et à une grande partie des Frôceux qu’il fallait favoriser le soutien à l’industrie de l’armement nationale, frôceuse, en achetant du matériel produit en Frôce par des ouvriers qualifiés et dont la qualité est reconnue. Kent & Derek est une entreprise majeure dans le commerce international des armes, il n’y a pas de raison pour que le ministère de la Défense frôceux aille voir ailleurs si il peut obtenir ce qu’il désire au sein même de ses frontières. C’est une protection de l’emploi pour un secteur très porteur en perpétuel changement. Nous lancerons donc un grand plan de réarmement de grande envergure pour redonner à la Frôce une armée bien équipée pour un montant approchant les 25 à 30 milliards de pluzins. Ce plan serait le premier à moderniser réellement et en profondeur nos matériels militaires qui datent d’une ère révolue. Pour gagner en technologie, nous lancerons un vaste programme de concertation avec nos plus proches partenaires et voisins européens en matière de coopération militaire, nous avons beaucoup de choses à apprendre de ces grandes puissances militaires. De nombreux investissements seront donc réalisés pour redonner à la Frôce une grandeur et une splendeur qu’elle a perdue au fil du temps.

Nous revaloriserons la rémunération des militaires qui ont connu une baisse importante de leur effectif ces dernières années avec la gauche au pouvoir. Il est temps de redonner la fierté d’être militaire à nos braves soldats qui iront jusqu’à donner leur vie pour la Nation. Sous notre autorité, les effectifs des forces armées frôceuses seront portés à 200 000 soldats au terme de la législature. L’idée n’est évidemment pas d’avoir une grande armée juste pour pouvoir dire à nos voisins : nous nous avons plus de soldats que toi, non, l’idée c’est d’offrir à la Frôce une protection qu’elle n’a jamais connue jusqu’à aujourd’hui alors que l’instabilité s’apprête à dominer le monde dans les prochaines années. Le territoire est immense et il faut le couvrir, tout comme il est du devoir de la Frôce de participer à des opérations de maintien de la paix partout dans le monde, cette armée nous permettra de nous développer sur tous les niveaux en prenant exemple sur ce qui se fait de mieux ailleurs. L’Alliance Nationale n’a jamais appelée à l’isolement, nous laissons ça aux autres. Parce qu’il ne peut y avoir de grande Nation sans grande armée, notre politique de défense se doit d’être à la hauteur de notre ambition nationale et internationale.

La foule se lève comme un seul homme et applaudi fortement le discours de Marie.

Voilà mon message aujourd’hui ici dans notre capitale, symbole de l’autorité de l’Etat, Aspen. Mon message est celui d’une Frôce conquérante qui ne se laisse pas faire et qui décidera elle-même de son avenir sans laisser aux autres le soin de décider pour elle. Il est temps de faire vivre un nouveau rêve frôceux. Ce rêve-là, je le fais ce soir avec vous et il guidera chacun de mes pas pendant cette campagne pour porter nos idées le plus haut possible. Je sais que ce discours nouveau peut surprendre et en inquiéter quelques-uns, mais je le dis et je le répète, l’Alliance Nationale ne défendra jamais l’étranger face au citoyen de la République. Qu’importe les origines, qu’importe le sexe, qu’importe la richesse, un Frôceux est un Frôceux. Vous êtes ici, vous la savez très bien, nous n’avons rien d’un parti extrémiste, nous n’avons rien d’une secte inquiétante pour l’équilibre de la République. Nous acceptons cet état de fait, nous acceptons le régime parlementaire et nous défendrons jusqu’à notre dernier souffle la brillante démocratie frôceuse qui a une occasion unique de porter des idées nouvelles au pouvoir. Il est venu le temps du redressement du pays, il est venu le temps de changer l’image d’une Frôce apathique. Mes amis, votez et faites voter Alliance Nationale !

Vive la République,
Vive la Frôce ! »
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A la fin du discours de Marie, la foule était debout, entonnant l’hymne national devant un parterre de caméras de télévisions et de photographes. Les flashs étaient incessants. Une vingtaine d’enfants s’étaient positionnés derrière la tête de liste du parti pendant l’hymne national. A la fin de l’hymne, Marie Delaunay, visiblement fière de cette soirée, pris la parole.

« Mes chers amis,

Je vous remercie pour votre présence et votre soutien, je vous remercie pour tout l’amour que vous portez au parti qui nous rassemble aujourd’hui. C’est pour ces moments-là que je me sens fière d’être à la tribune pour porter vos espoirs au sommet. Nous allons vaincre les forces ennemies si nous réussissons ensemble à convaincre une majorité de frôceux de nous suivre dans la voie, unique, que nous traçons. Je remercie chaleureusement le président de l’Alliance Nationale, Priam Pastor, qui me témoigne de sa grande confiance pour mener à bien notre première campagne. Je vous remercie toutes et tous pour votre aide qui est précieuse. Nous ne vous décevrons pas. Oser le changement !

Vive la Frôce ! »

Marie Delaunay quitta la tribune définitivement pour rejoindre les milliers de militants dans un bain de foule sensationnel sur fond de musique électronique pour démontrer toute la modernité du parti et de ses idées. Elle signa un nombre incalculable d’autographes, elle posa pour des centaines de photos. Elle prit le temps de répondre aux questions de quelques journalistes à chaud à la fin de la réunion publique. Puis elle s’engouffra dans les entraves du bâtiment pour rejoindre ses proches ainsi que d’autres personnalités politiques, du monde de la culture et des journalistes.
Spectateurs : + 15 000
Niveau du meeting : 3/4
Nombre de mots : 3 987 (discours seul)
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Priam Pastor
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Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Priam Pastor »

J'adore. Excellent travail.

Pour ma part j'ai reçu la classique interview de la CE.
1 / Comment-comptez vous lutter contre la récession qui frappe la Frôce ?
2 / Depuis la fin de la dictature, le port d'armes est interdit sauf pour la chasse, depuis aucune majorité n'a été en mesure de faire adopter un texte plus adapté aux réalités actuelles, souhaitez-vous qu'un nouveau texte soit adopté et si oui de quelle nature doit-il être ?
3 / Pensez-vous qu'une candidature de la Frôce pour accueillir les jeux méditerranéens serait une bonne idée dans le contexte actuel ?
4 / Pensez-vous que le nucléaire est encore une énergie d'avenir ?
5 / La Finlande vient d'adhérer au TSCP, quels pays souhaitez-vous voir figurer parmi les prochains signataires ?
6 / Pensez-vous que le BNES général à cinq séries, alors que le baccalauréat français n'en compte que trois et que nombre de pays se dirigent vers un socle commun soit un diplôme adapté aux réalités modernes ?
7 / Depuis novembre 2011, la prostitution est régie par la loi "Marie Madeleine", pensez vous qu'il soit opportun de l'abroger ou de la modifier ?
8 / La procédure d'extradition n'est pas encore encadrée en Frôce et il semble y avoir une volonté assez large de mettre un terme à cette situation, pensez-vous qu'il soit adapté d'extrader des citoyens frôceux vers l'étranger ou que cette procédure doit être réservée aux étrangers ?
« Le patriotisme est la plus puissante manifestation de l'âme d'une race. Il représente un instinct de conservation collectif qui, en cas de péril national, se substitue immédiatement à l'instinct de conservation individuelle. » Gustave Le Bon
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Marie Delaunay
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Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Marie Delaunay »

MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

ASSOLAC - TOSCANE - LOMBARDIE
Le Zénith d’Assolac était comble pour ce deuxième rendez-vous de campagne de l’Alliance Nationale. Dans une ville pourtant dirigée par une maire libertarienne, rien n’aurait pu empêcher les habitants de la ville et des alentours de se rendre dans ce magnifique Zénith d’une capacité totale de 3 000 places. C’était donc dans une ambiance sereine et détendue que la tête de liste, Marie Delaunay, s’exprimerait aujourd’hui pour prononcer un discours sur la politique culturelle que l’Alliance Nationale entend mettre en place avant de venir s’asseoir aux côtés du public pour une séance de questions-réponses inédites sur l’environnement.

A quelques minutes du début de la réunion publique, des milliers de drapeaux avait été distribués aux spectateurs. Ce n’était parce que le rendez-vous n’était pas dans une très grande salle qu’il fallait néanmoins en perdre la motivation des troupes. La salle fut plongée sur dans le noir avant qu’un halo de lumière vint éclairer la tête de liste, Marie Delaunay, sur une musique des Foster The People qu’elle appréciait beaucoup. Elle simula quelques pas de dance pour chauffer le public sous l’œil surpris et souriant des journalistes, toujours aussi nombreux.
Elle salua le public avec les mains avant de se rendre vers le pupitre. Elle balaya la salle du regard pour témoigner de sa profonde gratitude et fierté, pour un public toujours aussi présent. Ce n’est que quelques minutes plus tard que le calme regagna la salle. Le discours pouvait commencer.

« Mes chers amis,

Je vous remercie d’être venu aussi nombreux aujourd’hui pour participer à notre fabuleuse campagne électorale que nous sommes en train de mener pour tenter de reprendre le pouvoir à la gauche qui le monopolise depuis bien trop longtemps. Les thèmes de cette réunion publique sont connus de tous : la culture puis les questions environnementales. La réunion publique du jour va se dérouler en deux parties : je vais d’abord présenter brièvement nos principales propositions sur la culture avant de vous donner la parole sur l’environnement pour que vous puissiez me poser toutes les questions que vous voulez, il n’y aura aucun non-dit, la franchise et seulement la franchise guidera mes réponses. Après notre grand rendez-vous, véritable succès, d’Aspen où vous étiez plus de 15 000, j’ai l’ambition de faire ce deuxième rendez-vous de campagne, ici à Assolac, ville de culture, un autre grand succès de cette première campagne de l’Alliance Nationale. Ce programme vous convient-il mes amis ?

Le public, souriant et ravi d’être là, répondit à l’interrogation de Marie par un « Oui ! » vigoureux, signe de la motivation qui était la sienne pour cette réunion publique d’un nouveau genre pour un parti patriotique comme l’Alliance.

« La culture… ce qui fait de l’homme autre chose qu’un accident de l’univers », c’est en ces termes qu’André Malraux, grand résistant et homme politique Français, définissait la culture dans son objet principal. Aujourd’hui, je m’inscris moi aussi comme vous tous dans cette lignée qui place la culture au plus haut niveau des préoccupations sociales du peuple Frôceux. André Malraux était Français et c’est pour moi une formidable transition pour m’amener sur la première proposition de notre programme : la valorisation de notre patrimoine linguistique au côté de la France. Le Français est un pont entre notre pays et la France, il convient de la sacraliser encore un peu plus en adhérant à l’Organisation internationale de la francophonie qui rassemble les pays ayant le français comme langue officielle ou principale. Nous devons nous affirmer en dehors de la France tout en respectant nos partenaires espagnols et italiens.

Parallèlement, nous proposons le développement de l’emploi culturel à travers une future loi sur le spectacle vivant. La situation des intermittents du spectacle n’est plus tolérable et je m’étonne que la gauche dans son ensemble, pourtant habituée à manger aux râteliers culturels n’est jamais eu l’idée de s’occuper de ce statut. Car oui, à l’Alliance Nationale, nous mettons la culture à un plan aussi important que la sécurité ou la santé. Un pays sans culture n’a pas de cohésion sociale, un pays sans culture n’a pas d’occupations, pas de loisirs. Un pays sans culture, c’est empêcher un individu fragile de s’externaliser, de se divertir, de prendre un plaisir, de retrouver un espoir qu’il avait perdu au fil du temps après les multiples épreuves de la vie. Un régime équitable et durable sera mis en place pour les intermittents du spectacle pour le permettre de vivre convenablement de leur passion qui est aujourd’hui un métier pour des milliers d’entre eux. Les chantres de l’austérité dans la vieille Europe préconisent des coupes budgétaires dans les budgets qu’ils jugent secondaires, comme la culture notamment. À l’Alliance Nationale, nous faisons le constat inverse : la culture est inhérente à une harmonie sociale dans un ensemble de la taille d’un pays, il faut offrir aux Frôceux de la découverte, du plaisir, des réjouissances. Pour cela, nous réajusterons le budget dédié à la culture à la hauteur qui doit être la sienne.

A nouveau, la foule accueillit le discours avec engouement. Marie décida de poursuivre dans sa lignée.

Parce que l’accès à une musique, à un spectacle de cabaret, à un concert lyrique, à un film remarquable doit être l’objectif d’une Nation qui se veut moderniste, il convient de donner les moyens aux consommateurs de culture de s’offrir cette culture quand celle-ci ne peut être gratuite. Par conséquent, mettrons en place un taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée sur l’ensemble des produits culturels. Ceux qui vont dire que c’est impossible n’ont rien compris : la Frôce n’étant pas dans l’Union Européenne ni dans la Zone Euro n’a aucunement l’obligation de ne pas instaurer plus de trois taux de taxe sur la valeur ajoutée. Par conséquent, nous pouvons créer autant de taux que nous le voulons, et croyez-moi, nous ne nous en priverons pas. Il est tout de même incroyable de taxer au même niveau un téléviseur écran plat qu’un disque sur un concert lyrique d’un ténor internationalement reconnu. L’Alliance Nationale favorisera la culture à travers toutes ses composantes car même si je ne suis pas une amatrice réputée de rap, il est insupportable pour moi de ne pas offrir à notre jeunesse un rap de qualité qui soit en adéquation avec des valeurs comme le travail, la réussite, la bonne conduite. Notre jeunesse n’a pas besoin d’un rap avec des propos violents qui dépassent généralement les seuils de la bonne conduite. Pas plus qu’un jeune de quartier défavorisé n’est tenu dans l’obligation d’écouter du Maria Callas, même si je le regrette, ce n’est pas pour autant qu’il doit lui être interdit d’écouter des rappeurs américains comme 50 cent ou Eminem. Oui, l’Alliance n’est pas fermée sur elle, oui l’Alliance n’est pas isolée. Je le dis et je le répète ici devant vous, pour nous, toutes les cultures musicales se valent !

Le public entonna en chœur « On va gagner ! On va gagner ! ».

J’ai beau faire l’apologie devant vous du dernier rap de notre ami 50 cent, ce n’est pas pour autant que j’en oublie les origines profondes et bien ancrées de notre si belle République. Nous favoriserons toutes les traditions et langues locales dans le respect bien évidemment de la centralisation de l’Etat Frôceux. Il n’est pas question de faire des langues locales des supports pour des ambitions indépendantistes, que ce soit en Catalogne ou en Corse-Sardaigne. Nous sommes forts parce que nous sommes ensemble, nous sommes forts parce que nous avons un objectif commun qui est le développement à tout point de vue de notre pays. Le jour où nous séparerons, alors la Frôce ne sera plus en mesure de lutter face à quelque adversaire que ce soit. La langue locale Corse perdurera tant qu’elle sera sous le giron de l’Etat Frôceux parce que nous lui donnerons les moyens de subsister et de se développer dans les écoles, en partenariat avec la République. Sans les financements de la communauté, ces langues régionales disparaitront. Je le dis aux indépendantistes qui véhiculent l’idée que leur propre culture est meilleure ou supérieure aux autres cultures qui composent la Frôce : il ne faut pas se tromper de combat, l’Etat Frôceux est votre ami, pas votre ennemi !

Acclamations de la foule, debout, applaudissant avec vigueur les paroles de Marie.

Parce que nous avons le souci du développement de la culture en Frôce, nous devons aussi avoir, et cela va de pair, le souci du développement à l’étranger de notre culture. Le prochain ministre de la Culture aura en charge la signature de plusieurs accords importants avec des musées étrangers pour développer les échanges artistiques avec nos musées. Car oui, notre patrimoine culturel est exceptionnel, il est l’un des plus rayonnant d’Europe avec la France, l’Italie et l’Espagne. Il est nécessaire de développer nos liens avec les musées de ces pays pour réunir nos histoires propres, fortement liées entre elles, vers une nouvelle manière de diffuser le savoir. Si nous ne voulons pas subir plus longtemps le diktat des Etats-Unis et de leur culture très facilement exportable, il convient de faire de la culture Frôceuse une culture adaptée au XXI siècle. Cela passera notamment par la numérisation totale du patrimoine culturel frôceux. Nous ne pouvons pas nous faire connaitre à Pékin ou à Bombay si notre rayonnement culturel ne dépasse pas la Méditerranée. Alors oui, concentrons nos efforts sur cette région mais n’ayons pas peur de voir plus loin, plus haut pour ce qui fait de nous des citoyens éduqués et curieux !

Une salve d'applaudissements vint couvrir sa voix à nouveau et elle fut contrainte de marquer une pause.

Je terminerais ce discours sur la culture par une citation d’un architecte français, Paul Andreu : « La seule manière de protéger sa culture, c’est d’accepter de la mettre en danger. » C’est la volonté de l’Alliance Nationale de protéger notre culture pluriséculaire, mais c’est aussi, et vous venez de le voir, la volonté de l’Alliance Nationale de développer notre culture au-delà de nos frontières mais aussi dans nos frontières dans les têtes de nos chères petites têtes blondes qui ont bien besoin de s’ouvrir à un monde qui change. La Frôce n’est pas une île inflexible à toutes influences extérieures. Nous devons étudier ces influences et toute la puissance qu’elles contiennent pour s’en servir à notre guise dans notre objectif précieux de revalorisation du patrimoine culturel national frôceux.

Je vous remercie pour votre attention. »

Après ces quelques mots, Marie recula derrière le pupitre pour venir se mettre au-devant de la scène sous les applaudissements du public visiblement conquis par le discours de la tête de liste de l’Alliance Nationale. Un petit garçon monte sur scène avec un bouquet de fleurs, une initiative de la fédération régionale du parti. Marie fit une bise au garçon puis salua le public venu en nombre pour l’écouter. Elle prit par la main le petit garçon pour l’hymne national frôceux qui venait de se lancer dans les enceintes de la salle. Le public chanta l’hymne avec passion, on pouvait voir de nombreux drapeaux frôceux à travers les images des chaînes de télévisions.
A la fin de l’hymne national, elle salua une dernière fois le public avant de quitter la scène pour rejoindre les coulisses afin de se reposer quelques minutes avant la séance de questions-réponses sur le programme environnemental du parti. Pendant ce temps, les équipes techniques étaient en train de changer le décor de la scène pour installer un siège et une table basse très esthétique sur laquelle une bouteille d’eau et un verre venaient d’être déposé. Un intermède musical était organisé par l’équipe de campagne de l’Alliance Nationale.
Après quelques chansons, Marie Delaunay regagna la scène pour répondre aux questions du public sur l’environnement. Après une gorgée d’eau, elle donna instruction à ses assistants de faire passer un micro à travers le public pour les premières questions. Une jeune femme se leva.

Bonjour Mme Delaunay. Je m’appelle Louise et j’ai 26 ans. Le monde connait une grave crise écologique mais personne ne semble réellement s’y intéresser. La situation sera encore plus grave si l’on ne fait rien pour les générations futures. Je constate, non sans fierté, que l’Alliance propose des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement planétaire. Mais une question me vient à l’esprit : la Frôce seule ne pourra pas résorber le réchauffement climatique, comment comptez-vous alors convaincre les autres pays de nous suivre dans cette voie-là ?

Bonjour Louise, merci d’être venue aujourd’hui. Votre question est une bonne question puisqu’elle me permet de développer un point que peu de personne ne font l’effort de véritablement comprendre dans nos détracteurs. Nous ne sommes pas sur une planète rechargeable, le niveau auquel nous puisons chaque seconde dans nos ressources naturelles est extraordinairement élevé. Je ne suis pas favorable à un processus de décroissance comme on nous accuse de l’être depuis le début de cette campagne. Il est possible de produire des richesses à un niveau supérieur que celui d’aujourd’hui si nous acceptons de changer notre mode de production, notre mode de vie et notre rapport à la Terre. C’est un discours de politique que vous avez surement déjà entendu mais il est hélas impossible de faire autrement que par la voie du dialogue et du consensus.

Pourquoi ? Parce que nous avons, nous Frôceux et Occidentaux, la chance d’avoir atteint un haut niveau de développement, ce qui n’est pas le cas d’une large majorité des pays dans le monde. Si nous mettons en place un discours qui vise à réduire la production, alors cela sera vu et c’est déjà un peu le cas, comme une amabilité suprême de notre part pour empêcher ces pays de se développer. C’est compréhensible et je suis sure que vous le comprenez-vous aussi Louise. Ma réponse sera donc très simple : c’est avec le dialogue et du consensus, tout en fournissant nous même les premiers efforts que nous arriverons à faire entendre notre position aux pays émergents qui ont tout à fait le droit de se développer.

Le micro changea de main. C’était au tour d’un homme, d’un âge mur, de prendre la parole.

Bonjour Marie Delaunay. Je m’appelle François et j’ai 64 ans. Je suis retraité de la fonction publique avec une toute petite pension qui me permet tout juste de boucler mes fins de mois. J’ai cotisé comme tout le monde. Mais quand je lis votre programme et votre volonté d’instaurer des péages urbains dans les grandes villes, je ne vous comprends plus. Pourquoi taxer encore plus les personnes fragiles, comme moi, pour mettre en place une mesure que seul notre pays avec un ou deux autres pays appliquera ? Ne pouvons-nous pas nous accorder avec d’autres pour une coordination plutôt que de lancer des idées à tout va pénalisant en premier lieu les citoyens frôceux ?

Bonjour François, merci pour votre franchise. Je vais donc essayer de répondre sur le même ton et avec l’honnêteté que je vous dois. Effectivement, l’Alliance Nationale propose l’instauration à titre expérimental de péages urbains dans les grandes villes. Je précise d’ores et déjà qu’une grande ville, c’est au déjà de 300 000 habitants. Par conséquent, le nombre de villes concernées ne sera pas important au regard de notre population. Comme je viens de le dire, c’est à titre expérimental il conviendra donc pour les maires potentiellement intéressés par cette possibilité de s’informer de l’état de leurs administrés avant la mise en place d’une telle mesure. Mais oui, je pense qu’il est préférable pour une ville de voir la densité de voitures et autres camions de petites tailles diminuer considérablement. Il n’y qu’à voir les nuages de pollution qui stationnent au-dessus de nos grandes villes pour comprendre l’utilité de cette mesure qui est d’intérêt général. Parce qu’au final, c’est la santé des citadins qui sera impacté positivement par la mise en place d’une telle mesure.

Je n’ai pas l’impression que la ville capitale de Londres au Royaume-Uni soit particulièrement insatisfaite de la mise en place de péages urbains. Mais je le répète François, il s’agira d’une mesure expérimentale et aucunement d’une obligation pour les villes. Si les expérimentations sont fructueuses, alors nous nous poserons la question d’une généralisation de ces péages urbains. Mais je m’engage devant vous à ce que les montants des expérimentations ne soient pas prohibitifs mais comprenez aussi François qu’il est impossible de faire baisser le nombre de véhicules dans nos villes si le tarif du péage n’est pas incitatif. Cela coïncide donc totalement avec notre politique de développement des transports en commun qui sont la solution à toutes ces difficultés. Evidemment, au plus les citadins prennent les transports collectifs, plus il sera facile pour les exécutifs locaux de changer les modes de circulations et de développer le collectif au profit de l’individuel qui pollue plus et qui vous reviendra plus cher au final.

Plusieurs autres questions furent posées à Marie pendant plus d’une heure. A la fin de la séance de questions-réponses, des photos étaient prises avec la tête de liste, sans oublier les habituels autographes que Marie prenait un certain plaisir à signer. C’était sa première campagne et elle était au premier plan. Une réussite guiderait certainement la suite de sa carrière politique.
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Marie Delaunay
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Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

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MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

ANGLES - PIÉMONT - LOMBARDIE
L’Alliance Nationale organisait aujourd’hui son troisième meeting de campagne à Anglès, deuxième ville du pays par sa population, fief local d’un concurrent à Marie Delaunay, la tête de liste de l’Alliance. Mais n’ayant peur de rien, elle avait choisi cette ville pour aborder dans un Zénith comble de 3 500 spectateurs la politique étrangère qui serait la sienne si elle était élue aux côtés de ses camarades. Comme à son habitude, Marie fit son entrée sur la musique des Foster The People, son groupe préférée.
Elle se dirigea vers la gauche de la scène, salua son public, puis vers la droite où elle adressa des sourires aux militants. Elle regagna le centre de la scène pour s’installer derrière son pupitre où l’attendait son discours. Elle décida tout simplement de ne pas le lire et d’improviser entièrement son allocution du jour : elle voulait coller à son image de de personne franche et sincère. C’est en roue libre qu’elle entama son discours.

« Mes chers amis,

Je vous remercie d’être venu aussi nombreux ici à Anglès pour participer à la campagne des législatives de l’Alliance Nationale qui place notre parti pour l’instant à la première place des partis de droite alors qu’il s’agit pour nous de notre première élection, c’est une grande victoire mes amis !

Le public applaudit bruyamment Marie quand elle parle de victoire. Il reprend ensuite en entonnant un air célèbre : « On va gagner ! On va gagner ! ».

La politique internationale d’un pays se voit avant tout à l’activité qu’il y met. Il suffit de faire le bilan des gouvernements socialo-communistes depuis des années pour constater le manque d’idées et de propositions pour développer notre politique étrangère à travers les mers et les océans. Alors oui, quand la gauche se bouge le derrière, elle nous propose un TSCP qui n’est qu’une pâle copie du Traité de l’Atlantique Nord que nous réprouvons totalement aussi !

La foule siffle copieusement Marie quand celle-ci parle de la gauche et du traité de la communiste Gasparini.

Pour constater cette intensité dans nos activités diplomatiques, l’Alliance Nationale propose dans son programme l’instauration d’un discours annuel sur l’état du monde et de la place de la Frôce dans le monde par le Premier ministre. Notre pays compte 30 millions d’habitants et un peu moins d’un million hors du territoire national à travers le monde. Il est venu l’heure d’informer nos concitoyens sur l’action que nous menons, que ce soit sur la lutte contre le terrorisme, sur l’état de nos relations avec les grands pays, l’état de nos échanges commerciaux et culturels.

Ce discours annuel doit être l’occasion pour le Premier ministre d’asseoir sa vision de la Frôce hors de ses frontières, d’invoquer les valeurs qui sont les siennes et qu’il compte développer à travers le monde parce que c’est son rôle et celui de son Premier ministre. Nous sommes une puissance de la Méditerranée, une puissance européenne il est tout à fait naturel que notre pays soit au centre des grandes concertations internationales portant sur l’environnement, l’économie ou la culture. Je souhaite que donc que le Premier ministre s’explique sur ses choix et sur ses ambitions pour notre pays, il doit rendre des comptes aux frôceux.

Soucieux d’être tenu informer de l’action de l’Etat, le public lance à quelques reprises des « Démocratie ! Démocratie ! ».

La Frôce dispose d’un territoire réparti principalement sur le continent européen avec des frontières voisines de la France, de l’Espagne, de l’Italie et de la Suisse. L’Union Européenne est un partenaire économique majeur de la Frôce mais doit le devenir encore plus. La Frôce doit être un partenaire privilégié parce que nous sommes, à notre niveau, la clé d’une bonne entente au sein de cette institution. S’il n’est pas question pour nous, membre de l’Alliance Nationale, de rejoindre l’Union Européenne parce que nous tenons à notre souveraineté sur l’ensemble des domaines que la politique doit gérer, nous sommes favorables à un processus de négociations visant à attribuer un statut spécial à la Frôce pour ce qui est des échanges économiques et culturels.

Nous sommes en grande partie dépendants du commerce avec les pays membres de l’Union Européenne et nous occupons une place centrale au sein de cette Union sans pour autant en être membre. Notre bonne santé économique diffère de la dégradation constante des vieilles économiques d’Europe de l’Ouest et de celles membres de la Zone Euro. Par conséquent, nous pouvons gagner encore plus de marchés et d’accords économiques en coopérant plus efficacement avec l’Union Européenne, c’est pourquoi j’entamerai des négociations avec Bruxelles afin de donner à la Frôce la possibilité d’exploiter encore plus son potentiel de croissance économique.

Applaudissements vigoureux du public qui agite des drapeaux frôceux visibles sur les images des chaînes de télévisions qui retransmettent le meeting.

Les droits de l’homme sont un droit fondamental pour tout être humain. Ils viennent de France et ont fait le tour du monde. Pour autant, et aussi universalistes qu’ils peuvent l’être selon ses fondateurs, les droits de l’homme ne sont pas une obligation impérieuse pour chaque Etat parce que chacun dispose d’une histoire et d’un passif qui lui sont propres. Nous n’avons pas le droit, nous occidentaux, d’imposer nos idées que nous voyons comme universelles aux autres Etats du monde. Les droits de l’homme peuvent ne pas être vus comme un progrès ni même comme une évolution plutôt positive dans certains Etats. Il est de notre devoir de respecter cela. En revanche, nous devons conditionner l’aide au développement que nous attribuons chaque année à des pays au respect de ces droits de l’homme et à la tenue d’élections libres.

Pourquoi ? Parce qu’il est inconcevable que l’argent du contribuable frôceux parte dans les poches d’un clan au pouvoir dans un pays d’Afrique qui se moque royalement de nous et qui n’attend qu’une chose : l’argent. Cette politique-là, c’est fini. Nous allons renforcer les contrôles aussi bien au niveau national qu’au niveau international avec les Etats-Unis et les organisations non gouvernementales qui luttent contre la corruption. Ce sera notamment le rôle de l’Agence Frôceuse du Développement qui aura en charge la gestion des fonds publics destinés aux pays pauvres. Cette agence sera sous le contrôle du gouvernement et aura des comptes à rendre au Parlement chaque année, notamment en ce qui concerne la réalisation de projets concrets. Oui à la transparence, non à la corruption !

Le public reprend en chœur l’expression de Marie à de multiples reprises « Oui à la transparence, non à la corruption ! ».

Le terrorisme est un fléau contre lequel une Nation seule ne peut hélas plus rien faire aujourd’hui. Même les Etats-Unis et leurs services de renseignement à la pointe de la technologie ne peuvent éviter des attentats ou la constitution de réseaux de trafiquants en tout genre, y compris au sein de leur propre territoire. Face à des réseaux transnationaux, il faut des réponses transnationales, une véritable coopération sincère entre les Nations qui ont pour objectif commun la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Interpol est une formidable avancée que la Frôce rejoindra dès notre arrivée au pouvoir mais il faut faire plus. la clé du fonctionnement de ces réseaux est l’argent, c’est pourquoi les mouvements de capitaux doivent être surveillés par des brigades spécialisées situées dans plusieurs pays y compris dans certains paradis fiscaux qui abritent les milliards du crime organisé. Ces pays devront être mis au pas le plus rapidement possible parce qu’il est devenu aujourd’hui plus qu’immoral de protéger ou de ne pas publier des informations cruciales pour les opérations de lutte contre le terrorisme menées par les services occidentaux généralement.

La situation au Mali est l’exemple même de ce qu’il faut faire mais avec prudence : si les djihadistes prennent Bamako, le Mali cédera sa place au Malistan. L’initiative française est a saluée même si il apparait comme évident que la France seule ne pourra pas répondre durablement aux multiples agressions des groupes islamistes. La communauté internationale doit agir et non plus palabrer pendant des mois alors que la situation s’envenime. Les résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies, on les connait, il faut des actes concrets maintenant. En cas de victoire lors de ces législatives, la Frôce participera à ces actions militaires pour bloquer l’avancée terroriste au Mali. Parce qu’il est du devoir de la Frôce de protéger des populations, celle du Mali ici, contre des groupes terroristes qui souhaitent instaurer la loi islamique comme à Tombouctou dans un pays où les citoyens sont libres et égaux en droits.

Les mots de liberté et d’égalité font échos aux milliers de spectateurs présents dans le Zénith d’Anglès qui entonnent alors l’hymne national. Marie s’arrête pour les écouter. Emue, elle reprend son discours après une salve d’applaudissements.

Le conflit israélo-palestinien doit être résolu. Malgré les multiples tentatives de mettre un terme à un conflit vieux de 60 ans, la Frôce doit continuer aux côtés de ses partenaires à proposer des rencontres et des sessions de négociations pour enfin parvenir à un accord. Il est évident aujourd’hui qu’un Etat Palestinien doit exister aux côtés d’un Etat Israélien. Y compris au sein de l’IPAC aux Etats-Unis, le puissant lobby juif américain, les positions changent et de nombreux libéraux juifs préconisent d’enfin reconnaitre un Etat Palestinien dans la région. Pourquoi ? Parce que la démographie va devenir un problème dans les années à venir. On le sait tous, aujourd’hui, les israéliens sont légèrement plus nombreux que les arabes. Mais d’ici une vingtaine d’années, c’est les arabes qui seront plus nombreux. Il sera difficile pour Israël, si ce n’est impossible, de poursuivre la politique qui est la leur. Une minorité ne pourra pas gouverner contre son gré une majorité, sinon je le dis, ce sera un apartheid.

Par conséquent, il doit y avoir un Etat Palestinien de créé. La Frôce l’a reconnu selon les frontières de 1967, il est désormais venu le temps pour Israël de faire de même. Les Etats-Unis ne soutiendront plus encore très longtemps l’Etat Juif quand les arabes seront plus nombreux, c’est le sens de la nomination du républicain Chuck Hagel au Pentagone par Barack Obama. Il n’a rien contre Israël, il est seulement réaliste et pragmatique, comme l’ensemble des juifs libéraux aux Etats-Unis. Nous reconnaitrons officiellement le Hamas comme étant une organisation terroriste tout en condamnant sévèrement la colonisation juive en Cisjordanie. Il est venu le temps d’offrir une ère de paix entre ces peuples.

Le public se leva comme un seul homme pour applaudir les paroles de la tête de liste. Marie leva fièrement la tête en souriant et bombe le torse pour témoigner au public venu en nombre toute sa gratitude et sa reconnaissance. Elle enchaina alors avec le public debout face à elle.

Pour une Frôce fière de ses valeurs de liberté, de justice et de démocratie, pour un rayonnement sans limites de notre culture et de nos idéaux, pour un développement de nos relations avec les grandes puissances du monde, pour une action diplomatique étatique en totale coopération avec le Parlement, pour une active participation à la lutte contre le terrorisme, pour une reconnaissance onusienne de l’Etat de Palestine, votez et faites voter pour l’Alliance Nationale le 20 janvier mes amis !

Vive la République,
Vive la Frôce ! »

Marie quitta le pupitre sous les hourras du Zénith. Les drapeaux frôceux étaient agités de tous bords. Une dizaine d’enfants montèrent sur scène aux côtés de la tête de liste patriotique pour chanter l’hymne national. Marie avait encore reçu un bouquet de fleurs aux couleurs de la République pour l’occasion. Elle saluait la foule d’une main tout en agitant son bouquet de l’autre. Quand vint la musique de l’hymne national elle mit sa main droite contre son cœur puis l’entonna avec force et vigueur aux côtés des milliers de militants présents dans la salle.
Une fois l’hymne fini, elle descendit de la scène sous des applaudissements. On pouvait apercevoir un mouvement de foule important autour d’elle. Elle signa beaucoup de photos où elle apparaissait tout en embrassa bon nombre de jeunes garçons, sensible à son charme. Le tout, sur fond de musique électro du groupe français M83.
Alors qu’elle serrait des mains à tout bout de champ, elle prit le temps de répondre à un journaliste de la chaîne de télévision Canal 4, visiblement très intéressé à l’idée de recueillir les premières impressions de la tête de liste.

Madame Delaunay, un mot sur le déroulement de votre première campagne électorale ? Tout se passe-t-il comme prévu pour vous et l’Alliance Nationale ?

« Je suis fière de la mobilisation des militants depuis le premier jour. Le parti a vu le jour dans des conditions difficiles mais il est aujourd’hui la première formation politique de droite et la première du pays. Quand on voit ce qu’il se fait ailleurs et les moyens dont ils disposent, c’est extraordinaire. Depuis notre grand rassemblement d’Aspen et la foule incroyable qui s’est réunie pour écouter ce que j’avais à leur proposer, je sens une vague qui monte et qui renversera tout sur son passage. La victoire n’a jamais été aussi proche pour un parti comme le miens. Vive la République, Vive l’Alliance Nationale et Vive la Frôce ! »

C’est sur ces mots que Marie termina sa déclaration puis continua son bain de foule à travers la salle pour rejoindre les coulisses du Zénith où l’attendait des amis, des proches et son équipe de campagne. La journée avait été une grande réussite mais le repos n’était pas pour maintenant, la campagne était encore longue, très longue.



Spectateurs : + 3 500
Niveau du meeting : 1/4
Nombre de mots : 2 285
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Marie Delaunay
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Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Marie Delaunay »

MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

FARELLE - VALENCE - SEPTIMANIE
L’Alliance Nationale organisait aujourd’hui son quatrième meeting de campagne à Farelle, troisième ville du pays par sa population. L’équipe de campagne de Marie Delaunay, la tête de liste, avait choisi cette ville ouvrant les portes de la Méditerranée pour prononcer un discours important sur l’éducation. Il n’allait pas être question aujourd’hui de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais simplement et uniquement de l’éducation de la jeunesse du pays qui pose aujourd’hui beaucoup de questions. Près de 4 000 personnes s’étaient rassemblés au sein de la plus grande de la ville pour écouter le discours de Marie. L’ambiance était détendue et bon enfant quand, comme à son habitude, Marie fit son entrée sur la musique des Foster The People, son groupe préféré.
Elle se dirigea vers la gauche de la scène, salua son public, puis vers la droite où elle adressa des sourires aux militants. Elle regagna le centre de la scène pour s’installer derrière son pupitre où l’attendait son discours qu’un membre de son équipe avait déposé discrètement quelques instants avant son entrée sur scène. Elle balayait la salle du regard pour vérifier que chacun était bien installé. Une fois fait, elle entama son discours.

« Mes chers amis,

C’est dans l’éducation que nous formons notre avenir. Les travailleurs de demain sont en ce moment même dans les écoles d’aujourd’hui. Faillir à cette mission maintenant, c’est être en position de grande faiblesse demain. L’éducation ne doit pas être une variable d’ajustement au sein d’une politique plus globale. Les questions d’éducation sont des priorités pour tout politique qui prétend s’affirmer comme étant l’émanation du peuple. Mais attention : l’éducation n’est pas l’école de la vie. Ce n’est pas à l’éducation nationale d’éduquer nos enfants. Ce rôle-là, il est dévolu aux parents et à l’entourage social d’un enfant. Dans sa terminologie même, l’éducation nationale porte mal son nom. J’y préférerais un terme beaucoup plus adapté qui correspond même très bien au rôle des enseignants : l’instruction nationale. Nos enseignants instruisent nos enfants en histoire, en biologie, en géographie, en orthographe. Ils ne sont pas là pour procéder à l’éducation de ces enfants. Et aujourd’hui, bien souvent je rencontre des enseignants qui viennent me voir et qui me disent, de plus en plus nombreux, qu’ils passent plus de temps à faire la police et à apprendre les règles de la vie en société qu’à réellement transmettre le savoir pour lesquels ils sont recrutés. La mission de l’Etat est d’instruire ses enfants, pas de les éduquer. Je tenais à rappeler ce soir devant vous ces quelques principes élémentaires dans lesquels l’Alliance Nationale puise toute son inspiration.

Le public applaudit, sagement, mais conscient de la teneur des propos de la tête de liste. C’était un grand discours qui s’annonçait.

Comme je viens de le rappeler, l’école est un lieu d’instruction. Dans un lieu d’instruction, il est de notre devoir de bannir la violence au profit d’un respect qui doit devenir une règle. Combien de témoignages d’enfants ne voulant plus se rendre à l’école parce que l’école leur rappelle le lieu où se déroulent des brimades, des insultes, une stigmatisation, une mise à l’écart, un racisme ? Nous ne pouvons plus tolérer une telle situation dans de trop nombreux établissements. En tant que mère, je ne supporte plus d’entendre qu’un jeune enfant s’est suicidé parce qu’il ne supportait plus les brimades de ses camarades de classe. Dans une République, dans un pays civilisé, au XXI siècle, c’est une honte que de connaitre encore ce genre de tragédie.

Le public applaudit fortement les propos de Marie et reprend un air célèbre des luttes égalitaires « Respect ! Tolérance ! Alliance Nationale ! ».

Parce que le respect des règles en société doit être rappelé et parce que le respect de l’autre est une valeur à laquelle nous attachons une grande importance, nous instaurerons un cours hebdomadaire sur la morale et le patriotisme dans la République au sein de chaque classe. Le niveau scolaire à partir duquel ces cours auront lieu sera déterminé en partenariat avec les enseignants, les pédopsychiatres et les parents d’élèves. L’Etat n’est pas au fait de tout, l’Etat doit apprendre des autres et notamment des individus qui côtoient au jour le jour nos enfants. Plus une seule réforme dans les programmes ou dans le fonctionnement de l’éducation nationale ne doit être établie et votée sans le soutien objectif, sans idéologie, des corps constitués afférant à l’instruction de nos enfants. En ce sens, il est urgent de libérer l’école des idéologies socialo-communistes qui sont un frein à son développement.

Jean de la Bruyère disait bien, sans faire référence aux luttes communistes qu’il a eu la chance de ne pas connaitre, que « c’est la profonde ignorance qui inspire le ton dogmatique ». Nous ne pouvons plus assister à ces grèves idéologiques qui bloquent l’accès à l’instruction de nos enfants pour des motifs égoïstes et partisans. Alors j’entends déjà certains me dire qu’il n’y a plus eu de grandes manifestations dans l’éducation nationale depuis longtemps. C’est vrai. Mais je leur pose une autre question : pouvez me dire qu’elle a été la dernière grande réforme de l’éducation nationale ? Il n’y a pas eu une seule. Il est difficile pour des enseignants syndiqués de manifester pour rien !

Le public siffle et gronde pendant que Marie parle des syndiqués. Elle a du mal à finir sa phrase tant les hués sont majeurs.

La question des programmes, vaste question à laquelle l’Alliance Nationale n’a pas la prétention d’affirmer qu’elle détient une vérité plus vraie que d’autres. Nous estimons cependant qu’il est nécessaire de réformer les contenus pédagogiques pour mettre en valeur l’histoire de Frôce, européenne et méditerranéenne en priorité. Car malgré tout le respect que nous avons pour la civilisation aztèque, pour la civilisation chinoise, pour les empires africains comme Songhaï ou Monomotapa mais la connaissance de toutes ces civilisations ne représentent pas une nécessité pour nos enfants aujourd’hui. Et pourtant, ils sont intégrés dans les manuels d’histoire. Alors que probablement une majorité d’étudiants ne connait même pas les grandes dates de l’histoire de Frôce, on vient faire l’apologie de civilisation, mineure, oui mineure, au profit de notre propre civilisation et de notre propre histoire.

Comment peut-on dire que la connaissance des quelques siècles précédents notre naissance sont moins importants et peuvent être passés sous silence par rapport à des cultures d’un autre temps sur d’autres continents ? C’est impensable. Et bien c’est dans ce rôle de mobilisateur de la conscience nationale du peuple frôceux que nous réviserons les programmes scolaires en matière d’histoire aux côtés des historiens et des enseignants pour rétablir un ordre des priorités. Notre histoire nationale et européenne est l’une des histoires les plus passionnantes que l’humanité connait, ne nous en privons pas pour un dogme communiste d’équivalence des histoires et des civilisations, c’est faux !

Applaudissements vigoureux du public qui agite des drapeaux frôceux visibles sur les images des chaînes de télévisions qui retransmettent le meeting.

Pas plus que la méconnaissance de notre histoire n’est acceptable, la non maitrise de l’écrit et de la langue par des élèves de l’école élémentaires qui entrent au collège n’est acceptable. Il est impératif que l’école de la République remplisse son rôle d’instruction de la manière la plus précise et la plus attentive qui existe. Nous ne pouvons pas dire que notre école fonctionne quant à 18 ans, des adolescents frôceux ne sachent ni écrire ni lire dans un bon français. Pour réparer ces erreurs du passé, nous réformerons le temps scolaire à l’école primaire pour y consacrer la moitié du temps à la maitrise de l’écrit et de la langue. La faute de grammaire, la faute de conjugaison doit être bannie de la vie scolaire d’un futur diplômé. C’est bien beau d’envoyer nos enfants dans des parcours professionnels parce qu’ils ne sont pas capables de composer en français mais à qui la faute ? Envoyer tous les élèves qui ne sont pas bon en français et en langue vers des filières professionnelles n’est pas une solution.

L’Alliance Nationale ne nivèlera pas notre éducation par le bas, c’est honteux pour ceux qui le soutienne. Les enseignants devront recevoir une formation spécifique pour réformer leur mode d’enseignement que le ministère leur donne injonction d’apprendre aux élèves. C’est une réforme globale que nous proposons là parce que nous voyons bien que notre système a des limites et qu’il ne répond plus aux spécificités de la société frôceux d’aujourd’hui. Par conséquent, aucun élève qui ne maitrise pas l’écrit et la langue ne passera dans le secondaire, c’est-à-dire au collège. Chaque mal à son remède. S’il faut être ferme sur cette question pour faire prendre conscience à tout le monde des difficultés d’un enfant, alors il faut le faire et ne pas se morfondre derrière des idéologies victimaires d’un autre temps.

Le public se leva comme un seul homme pour applaudir les paroles de la tête de liste. Marie leva fièrement la tête en souriant et bombe le torse pour témoigner au public venu en nombre toute sa gratitude et sa reconnaissance.

La question du handicap dans le système scolaire est un tabou. Nous osons à l’Alliance Nationale lever ce tabou aujourd’hui alors qu’aucun autre parti ne s’engage dans la mise en place d’une véritable politique spécifique d’intégration des enfants handicapés dans le cursus scolaire. Il faut se borner, oui, se borner à faire rentrer dans les classes du pays ces enfants coupables de rien si ce n’est de ne pas avoir eu les mêmes chances que la majorité des autres enfants de son âge. Un enfant handicapé vivra mieux son handicap s’il évolue dans le milieu normal qu’est celui de l’école. Nous ferons baisser la stigmatisation des enfants handicapés non pas à coup de millions de pluzins dans des campagnes ou dans des actions mais seulement et uniquement en intégrant le plus possible d’enfants handicapés dans nos écoles. Un enfant de dix ans n’est pas en âge de comprendre une campagne publicitaire d’information sur la télévision, pas plus qu’il n’est capable de se concentrer pendant une heure entière en cours face à une auxiliaire de vie qui viendra lui parler du handicap. Non. Il faut être réaliste et pragmatique : la seule solution de faire changer le regard envers ces enfants qui ne demandent qu’une chose, être accepté comme les autres, c’est de les mettre dans les écoles de la République. Le taux de scolarisation de ces enfants est une véritable pour notre République, il faut changer cela et c’est là tout le sens de l’engagement qui est le nôtre aujourd’hui.

Les spectateurs du meeting se lèvent encore pour applaudir Marie et l’on entend la foule reprendre en masse un slogan « Egalité ! Egalité ! ».

Comme vous pouvez le voir, les enjeux sont innombrables et les défis toujours plus nombreux. Deux choix sont alors possibles : soit la défaite et se dire qu’il n’y a plus rien à faire, soit l’optimisme et agir véritablement pour la transformation de l’école de la République pour en faire une école du XXI siècle : efficace, juste et tolérante. Si l’école ne répond plus aux missions qui sont les siennes, alors oui à ce moment-là, nous rencontrerons des vrais problèmes plus tard. C’est le cas de nombreux pays qui n’ont pas investis suffisamment et avec cohérence dans l’éducation de la jeunesse. Par exemple, l’Algérie. Ce pays, le plus riche d’Afrique et dont le potentiel est encore trop peu inexploité par la société algérienne elle-même subit un chômage et un retard dans le développement important parce que ses dirigeants n’ont pas su répondre aux enjeux de l’avenir de la nation algérienne et donc de la nécessité d’une politique éducative crédible et ambitieuse pour sa jeunesse.

C’est une faute politique majeure qui rend l’Algérie d’aujourd’hui morose avec une population majoritairement très jeune qui ne croit pas dans son propre pays. Quand vous vous rendez dans les rues près de la Casbah, qu’est-ce que vous disent les jeunes algériens ? Nous, nous voulons venir en Frôce, en France, en Italie ou en Espagne pour s’instruire et travailler, parce que vos sociétés ont réussis depuis longtemps ce que nous, algériens, n’avons pas pu réussir. La faute à quoi ? A une corruption toujours plus présente. Vous savez, moi, Marie Delaunay, députée de la Nation, je n’ai pas envie de me rendre dans dix ans ou dans vingt ans dans une école de la République et entendre un tel discours. La jeunesse frôceuse mérite un engagement total de la part de ceux qui ont son avenir entre leurs mains. Nous redorerons le blason de l’école de la République, ceci est notre engagement !

A nouveau, la foule accueillit le discours avec engouement. Marie décida de poursuivre dans sa lignée pour conclure son discours dans l’ivresse générale. Tout le monde restait debout.

Nous avons la chance d’avoir connu pendant des décennies un Etat Frôceux fort qui mettait un peu d’honneur à offrir une scolarisation laïque et gratuite sur tout le territoire. Aujourd’hui, l’Alliance Nationale reconnait les bienfaits de la laïcisation de l’enseignement et de la gratuité de l’école. Nous défendrons ces valeurs jusqu’à notre dernier souffle parce qu’il est de notre devoir de protéger nos enfants et de faire le nécessaire pour leur offrir un avenir meilleur. Nous ne sommes pas les ennemis des enseignants comme j’entends certains à gauche le dire ostensiblement sur tous les plateaux de télévisions, non. Nous sommes simplement une force politique novatrice sur ces questions qui n’a pas l’intention d’entendre la bénédiction des syndicats contestataires socialo-communistes pour transformer l’école. Car notre objectif est connu de tous : la transformation de l’école de la République ! Pour cela qu’une solution mes amis : votez et faites voter pour l’Alliance Nationale le 20 janvier !

Vive la République,
Vive la Frôce ! »

Marie quitta le pupitre sous les hourras du public. Les drapeaux frôceux étaient agités de tous bords. Une dizaine d’enfants montèrent sur scène aux côtés de la tête de liste patriotique pour chanter l’hymne national. Marie avait encore reçu un bouquet de fleurs aux couleurs de la République pour l’occasion. Cela devenait une tradition pour la fin de ses meetings. Elle saluait alors la foule d’une main tout en agitant son bouquet de l’autre. Quand vint la musique de l’hymne national elle mit sa main droite contre son cœur puis l’entonna avec force et vigueur aux côtés des milliers de militants présents dans la salle.
Une fois l’hymne fini, elle descendit de la scène sous des applaudissements. On pouvait apercevoir un mouvement de foule important autour d’elle. Elle signa beaucoup de photos où elle apparaissait tout en embrassa bon nombre de jeunes garçons, sensible à son charme. Le tout, sur fond de musique électro du groupe français M83. Là aussi, c’était devenu en quelque sorte la musique de campagne de la candidate. Elle rejoignit les coulisses du Zénith où l’attendait des amis, des proches et son équipe de campagne. La journée avait été une grande réussite mais le repos n’était pas pour maintenant, la campagne était encore longue, très longue.
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Marie Delaunay
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Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Marie Delaunay »

MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

SYMPHORIEN - PIEMONT - LOMBARDIE
L’Alliance Nationale organisait aujourd’hui son cinquième meeting de campagne à Symphorien, quatrième ville du pays par sa population et principal port de la province du Piémont. C’était la deuxième fois que Marie Delaunay venait dans cette province après son meeting d’Anglès qui avait connu un franc succès auprès des militants, des journalistes et de l’opinion. Elle avait choisi Symphorien, ville portuaire, donc ouverte aux échanges, pour prononcer un discours qualifié de novateur par ses proches sur les questions de société tout en abordant la santé et les affaires sociales. Près de 9 000 personnes s’étaient réunies au sein de la plus grande salle de la ville pour écouter le discours de la tête de liste pour ces élections. L’ambiance avant le meeting était assurée par des groupes de musiques locaux qui assumaient devant le grand public leur total soutien aux idées formulées par la candidate patriotique, ce qui était rare chez des artistes, généralement de gauche.
Fidèle à ses bonnes habitudes, Marie fit son entrée sur scène après un jeu de lumières et avec en fond une chanson de son groupe préférée, la même depuis le début de campagne, des Foster The People. Elle se dirigea vers la gauche de la scène, salua son public, puis vers la droite où elle adresse des sourires aux militants. Elle regagna le centre de la scène pour s’installer derrière son pupitre où l’attendait son discours. Elle jeta un dernier coup d’œil à la salle avec le sourire puis entama son discours.

« Mes chers amis,

Le romancier et essayiste anglais George Orwell disait « le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité, à rendre le meurtre respectable et à donner l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air ». Aujourd’hui, après plusieurs années de gauche au pouvoir, la réalité prend le pas sur la littérature. Le discours politique tenu par les partis politiques qui se sont succédé au pouvoir n’a eu pour seul effet que promettre sans cesse sans avoir le souci à un seul moment de la réalisation de ces promesses. Il est traditionnel pour un gouvernement arrivant à la fin de son mandat de produire un bilan sur son action à la tête du pays sur divers sujets. Quel est le bilan du gouvernement sortant, tout comme celui des précédents gouvernements socialistes, sur les questions de santé et des affaires sociales ? Il est proche du néant mes amis. Et nous le savons tous trop bien. La gauche a menti, sciemment au peuple de Frôce !

Hués du public qui siffle sans arrêt à la seule prononciation des partis de gauche. On entend à travers la salle des « Coco collabos ! Cocos collabos ! ».

Il est donc du devoir des partis novateurs, comme l’Alliance Nationale, de proposer une nouvelle vision des politiques qui peuvent être faites en matière de politique de santé ou de politique sociale dans un vieux pays comme le nôtre qui a toujours connu un Etat fort et présent dans la vie des gens. N’était-ce d’ailleurs pas cela que le but lors de la fondation de la sécurité sociale dans le pays : accompagner chaque individu au cours des étapes de la vie ? Rien n’a été fait depuis des années pour adapter notre système de protection sociale aux réalités du XXI siècle. Heureusement, il y a eu des réformes, faites par la droite, pour financer nos systèmes de redistributions, mais pour combien de temps ? La gauche, qui n’a jamais eu le courage politique de dire la vérité au peuple se cache derrière des dogmes idéologiques. On entend même de la part de certains socio-démocrates, pourtant réputé pour être moins stupides que la moyenne, parler d’un cordon sanitaire contre l’extrême droite. Mais quelle extrême droite ? Je ne vois aucune extrême droite dans ce pays moi. Je vois des patriotes, je vois des libéraux, je vois des conservateurs, je vois malheureusement des socialistes et des communistes. Mais où est donc l’extrême droite dans le paysage frôceux ? Vous trouvez vous extrémistes mes amis ?

Le public hurle en masse « Non ! » à la question de Marie. Les sifflets se font entendre à travers la salle. D’un signe de la main, Marie demande le calme à la salle.

L’extrême droite n’existe pas en Frôce, il n’y a jamais eu d’extrême droite. Mais il parait que nous, membres fiers et dignes de l’Alliance Nationale serions de dangereux extrémistes n’ayant qu’un seul objectif : mettre à feu et à sang la République, les minorités ethniques et notre système social. Mais rien de tout cela n’est pas l’objectif de l’Alliance Nationale. Si je vois parmi vous des enfants, des parents, des étudiants, des retraités, des entrepreneurs, des fonctionnaires, des médecins, c’est bien que notre parti, votre parti n’a rien d’un parti extrémiste qui met en place une ségrégation au sein de la population interne au parti. Mais vous le savez, le seul pain de la gauche, c’est de critiquer nos idées, nos programmes et encore plus notre programme sur les questions de société qui met un énorme coup de pieds à la nomenklatura d’Aspen qui vous dit comment il faut penser sur les sujets de sociétés. Mais nous, membres de l’Alliance Nationale, nous avons aussi des choses à dire parce que nous défendons nos valeurs,
Parce que nous défendons nos idéaux,
Parce que nous défendons une certaine idée de notre pays,
Parce que nous défendons la Frôce !

Le public se lève comme un seul homme et acclame Marie. Des centaines de drapeaux sont agités par les militants.

Les questions de société, parlons en justement. Il paraitrait qu’au XXI siècle, certaines idées préconçues doivent être formalisées et adoptées par tout un chacun. Par exemple, le mariage homosexuel. Il paraitrait que ceci est un progrès. Non, c’est une évolution. Evolution que nous rejetons parce que ce n’est pas le sens dans lequel la société frôceuse doit aller selon nous. Vous voyez, j’ai la prudence et l’honnêteté intellectuelle de dire, selon nous et pas c’est comme ça, vous n’avez pas le choix. La démocratie offre quelque chose qui s’appelle le débat. Par conséquent, nous avons le droit de débattre et nous débattrons. Le mariage homosexuel est en vigueur en Frôce, soit, nous allons nous adapter à cette situation.

Que proposons-nous ? L’union civile qui effacera purement et simplement le terme de mariage du Code civil. Il s’agit là d’une première réforme de société majeure que nous proposons au peuple de Frôce. Le mariage est un acte religieux repris par le Code civil, cela n’est plus contestable. Si nous reconnaissons le droit aux homosexuels d’être égaux en droits vis-à-vis des hétérosexuels, notamment lorsqu’il y a un enfant au milieu, cela ne doit pas pour autant devenir la porte ouverte à tous les excès. L’Alliance Nationale n’a aucune leçon de modernisme à recevoir sur cette question. Il serait stupide de nier une situation dans laquelle se trouve des milliers de familles et donc, des milliers d’enfants. L’union civile permettra de distinguer l’acte civil devant l’Etat de l’acte religieux fait dans une Eglise par exemple. Les individus pourront toujours s’unir devant le curé et cela constituera bien un mariage au regard de la religion mais plus au regard de l’Etat parce que ces mêmes individus auront eu à s’unir officiellement devant le maire de leur commune auparavant. Toutes les religions présentes en Frôce s’oppose au mariage homosexuel, par conséquent, adaptons les mots aux situations. Les droits seront les mêmes pour un homosexuel que pour un hétérosexuel qui souhaite s’unir avec la personne de son choix et l’avenir des enfants sera ainsi protégé. Voilà une société qui sait s’adapter aux temps modernes, voilà une des idées de notre projet de société !

Applaudissements de la salle dont une large partie est constituée de parents et d’adolescents. C’était une volonté de Marie que d’avoir un public concerné par les questions de société.

Autre idée préconçue du XXI siècle que l’on tente de nous faire avaler par tous les moyens que ce soit : les mères porteuses. Pour les plus connaisseurs, ils entendront parler de gestion pour autrui. Je m’y oppose en tant que femme tout d’abord parce que c’est la porte ouverte à la marchandisation du corps de la femme. Saviez-vous qu’il existait aux Etats-Unis dans les Etats où la pratique est légale des catalogues de femmes pour éventuellement décidé si votre enfant doit être plutôt blanc, plutôt mate de peau, avoir des yeux de couleurs, roux et d’autres caractéristiques ? Mais où va-t-on ? Où se fait le miracle de la vie dans ces conditions-là puisqu’il est possible de payer pour avoir l’enfant idéal, c’est une grave perte de morale pour un Etat, quel qu’il soit. Refuser cette pratique c’est accorder un sens au hasard de la rencontre. C’est simplement et uniquement un contrat de vente dont l’enfant est objet et une forme d’esclavage moderne librement consenti.

Mais au-delà de ça, les conséquences physiques et psychologiques des mères porteuses seraient majeures, aussi bien pour l’enfant, que pour la mère biologique, que pour le couple qui adopterait cet enfant. Et que dire alors de l’atteinte portée au principe à valeur constitutionnelle que la Cour Suprême a reconnu à savoir la non-patrimonialité du corps humain que constituerait pourtant une légalisation de la gestation pour autrui ? Toutes ces questions, ils ne vous répondront pas. Ils expliqueront seulement que c’est dans l’air du temps et qu’il faut nous aussi le faire. Seulement, pour mesurer les conséquences d’une décision sociétale, il faut un droit de regard d’au moins dix années, ce que personne n’a pour l’instant sur cette question. La Frôce ne doit pas être une terre d’expérience. Les nouvelles familles, ce n’est pas ça. Le respect de l’enfant comme un sujet de droit et non comme un objet de droit doit être défendu jusqu’au bout. Mes amis souhaitez-vous réellement que la Frôce devienne ce type de société ?

« Non à la GPA ! Non à la GPA ! » Répond en chœur et à l’unisson le public à la question de Marie.

Mais au-delà de toutes ces questions sociétales, c’est bien de solidarité dont notre pays manque cruellement ces derniers jours. En effet, vu que rien n’est fait par le gouvernement, il se trouve que nous connaissons une grave crise de la solidarité dans le pays. Les représentants du monde associatif que je rencontre me le disent tout le temps. Il n’y a personne derrière pour les encourager, les remercier, leur accorder des crédits supplémentaires pour mener à bien toutes missions que l’Etat ne peut efficacement assurer. Je veux changer cela. Je n’ai pas la prétention de changer le monde, non, je veux changer l’état de la solidarité qui existe dans notre pays après tant d’année de no man’s land sur le sujet. Par conséquent, nous affirmons que tout revenu minimum garanti doit donner lieu à une activité dans la société, payée ou gratuite, public ou privée.

Quand on vit du travail des autres, la moindre des choses, c’est d’apporter également une contribution à l’œuvre générale, modeste ou importante. On ne peut pas se lever à midi et regarder la course hippique de treize heures pendant que les travailleurs du pays transpirent à la tâche pour financer son revenu minimum. La solidarité, ce n’est pas dans un seul sens. On reçoit l’aide de la collectivité donc on doit lui montrer que l’on est digne de la recevoir. Tout comme il deviendra obligatoire pour obtenir une aide sociale quelconque de justifier de la citoyenneté frôceuse. Comment peut-on imaginer qu’à l’heure actuelle, des immigrés qui n’ont pas de papiers touchent des prestations sociales que vous payez en vous levant tous les matins et en payant soixante taxes par an ? Quelle injustice ! En choisissant l’Alliance Nationale, cette situation deviendra l’âge de pierre et vous n’en entendrez plus parler.

Le public, debout et visiblement conquis, scande des « Marie Présidente ! Marie Présidente ! ».

La solidarité, elle s’exprime aussi dans notre système de santé à travers nos médecins généralistes, nos hôpitaux, nos infirmières. La santé, elle est aussi présente dans tout un volet de prévention qu’il est important de promouvoir auprès de la jeunesse frôceuse. Nous avons fait une proposition innovante et majeure dans ce domaine-là : la création d’une carte santé jeune 15/20 ans qui donnera droit à la gratuité d’une consultation médicale par trimestre auprès d’un spécialiste. Cette consultation restera secrète et purement privée entre le médecin et le patient. On le sait, beaucoup de jeunes filles ne veulent pas consulter un gynécologue par exemple par honte ou crainte de voir leurs parents prendre des sanctions à leur encontre. Mais la santé de nos enfants n’a pas de prix et il doit être ouvert à tous les enfants de Frôce la possibilité de consulter un médecin pour quelque problème ou interrogation que ce soit. La honte ne doit plus guider les jeunes filles de parents immigrés pour qui consulter un gynécologue à 16 ans est une honte pour eux et sur la famille toute entière. Puisque l’Etat ne peut pas intervenir dans le fonctionnement intellectuel dépassé de ces individus, alors il nous faut prendre nos responsabilités et dire à cette jeune fille qu’il y a toute une nation derrière elle qui l’encourage et la protégera si elle en avait le besoin. Ça c’est la solidarité !

Le public reprend en chœur les propos de Marie « Solidarité ! Solidarité ! ».

Toujours vis-à-vis de la question de la jeunesse, nous proposons de faciliter l’utilisation de moyens contraceptifs pour diminuer les cas d’avortement qui sont aujourd’hui de plus en plus nombreux. Notre parti, l’Alliance Nationale ne s’oppose pas à l’avortement, nullement, au contraire d’un parti qui se dit patriotique mais qui n’est en rien patriotique et dont le président n’a aucune idée de la place réelle de la femme au XXI siècle. Mais passons, l’heure n’est pas à la polémique. Une femme, en tant que sujet de droit, en tant que propriétaire de son corps doit être en mesure de décider elle-même de son avenir et de savoir si elle souhaite, ou non, garder un enfant. A partir du moment où elle sait qu’elle ne le désire pas, il est inconcevable de lui dire non. Pour quelle conséquence une fois l’enfant arrivé ? Un abandon de l’enfant ? Une perte de relations avec sa famille ? Une vie scolaire détruite ? Non. Nous ne voulons pas de ça. Et honte aux professeurs de l’avortement de confort ! Comment peut-on décemment dire qu’une femme fait exprès d’avorter ? Mais dans quel pays vivons-nous !

L’avortement est une décision douloureuse, probablement la plus grave décision que peut prendre une femme. C’est ensuite un trouble physique qui peut engendrer des conséquences, c’est-à-dire tout bonnement que l’avortement diminue le taux de fécondité et de pouvoir donner la vie à nouveau plus tard. L’avortement c’est aussi un grave trouble psychologique chez la plupart des femmes. On ne peut pas rester de marbre quand on vous enlève un potentiel enfant, votre potentiel enfant, de votre corps. C’est impossible. Alors j’en conjure les opposants les plus farouches, qu’ils aillent dans les cliniques, qu’ils aillent d’eux-mêmes constater l’état de ces femmes qui décident, courageusement, d’avorter pour se rendre compte que ce n’est ni un confort, ni une prise de risque consciente, ni rien d’autre hormis un traumatisme. Un peu de dignité.

Emue, Marie s’arrête de parler pendant quelques instants. Le public l’applaudit et pour l’encourager à reprendre, il scande son prénom « Marie ! Marie ! ». Elle sourit, prendre un verre d’eau puis reprend son discours.

La solidarité, c’est certes les questions de filiations, c’est certes la question de la transmission de la vie, c’est certes la question de la bonne santé de notre jeunesse, c’est certes la question de la totale décision d’un être humain quant à la gestion qu’il veut faire de son corps. Mais c’est aussi donner à chacun toit sous lequel vivre. C’est à l’Etat d’agir en ce sens. Les paroles en l’air ? Vous en avez entendus, et moi aussi, et j’en ai marre. Je ne suis pas venu ici à Symphorien pour vous tenir un discours que vous avez déjà entendu. A l’heure où une crise sème la panique dans le monde entier, où l’austérité gagne petit à petit tous les pays industrialisés de la planète, nous devons nous assurer du bienêtre de nos concitoyens. L’existence d’un seul sans-abri au XXI siècle quand nous produit pas loin de mille milliard de richesses chaque année en Frôce est inconcevable. L’échec des politiques menées par la gauche ces dernières années quand ils étaient au pouvoir démontre qu’une réforme des politiques autour du logement est nécessaire.

Face à cette situation, nous proposons la construction de logements ultra sociaux chaque année pour les citoyens frôceux sans-abris. L’attribution serait temporaire et préalablement définie, de l’ordre plusieurs semaines. Ce toit donnera à l’individu bénéficiaire des possibilités : trouver un emploi, se refaire un moral, se refaire une santé, discuter, vivre mieux. Il n’y a pas de question à se poser quant à l’intérêt d’une telle mesure, si ce n’est : c’est pour quand ? Je prends l’engagement devant vous ce soir de décider des premières constructions dans la semaine de notre prise de pouvoir. Et hélas, nous ne participions pas au pouvoir, en qualité de députée, je présenterai moi-même une loi ayant vocation à autoriser, par décret, ces constructions de logements ultra-sociaux. Il en va de la dignité de nos compatriotes à la rue, il en va de la dignité de tous et notamment du responsable politique qui promet monts et merveilles mais qui ne fait rien.

A nouveau, la foule accueillit le discours avec engouement. Marie décida de poursuivre dans sa lignée pour conclure son discours. Tout le monde restait debout.

Des solutions existent, occupons-nous des véritables problèmes que rencontrent la population. Il y a tellement à faire qu’un seul mandat ne nous suffirait pas. Mais nous ferons notre maximum. Je vous ai dit depuis le début de cette campagne que je venais vous tenir un langage de vérité, je n’ai pas l’intention de faillir à cette promesse. Ma relative jeunesse dans le milieu politique me permet de vous dire aujourd’hui qu’il est nécessaire de marcher ensemble vers un objectif commun : la cohésion sociale du pays. Et nous ne pourrons pas nous regarder dans un miroir bien longtemps en bombant le torse tant qu’aux pieds de notre immeuble, un pauvre homme dort chaque soir dans la rue par des températures extrêmes. La politique sociale de l’Alliance Nationale n’aura qu’un objectif : être au service de la population frôceuse.

Parce qu’avant de nous occuper des malheurs des autres, il faut nous occuper des nôtres et des maux dont souffre notre population. Parce qu’avant de trouver un logement à un clandestin, il nous faut trouver un logement au citoyen frôceux qui travaille mais qui n’a pas assez pour se payer un loyer dans les grandes villes. C’est probablement du bon sens, mais le bon sens n’est pas l’ennemi du politique, il en est l’ami fidèle quand il le mérite. Je ne suis pas en dehors des réalités comme bon nombre de gauchistes, usés par la pratique du pouvoir. Et encore, si cette pratique était bonne, mais non, elle est terriblement mauvaise. Et vous avez encore des gens, qui n’ont rien fait quand ils étaient au pouvoir, qui viennent parler d’un cordon sanitaire pour un parti qui fait avancer le débat, qui propose des solutions. Nous offrons un espoir, et ça, ils en ont peur. Voilà ce que je suis venu vous dire ici à Symphorien.

Mes amis pour que la Frôce soit enfin une République solidaire, votez et faites voter Alliance Nationale le 20 janvier !

Vive la République,
Vive la Frôce ! »

Marie quitta le pupitre sous les hourras du public. Les drapeaux frôceux étaient agités de tous bords. Une dizaine d’enfants montèrent sur scène aux côtés de la tête de liste patriotique pour chanter l’hymne national. Marie avait encore reçu un bouquet de fleurs aux couleurs de la République pour l’occasion. Elle saluait alors la foule d’une main tout en agitant son bouquet de l’autre. Quand vint la musique de l’hymne national elle mit sa main droite contre son cœur puis l’entonna avec force et vigueur aux côtés des milliers de militants présents dans la salle.
Une fois l’hymne fini, elle descendit de la scène sous des applaudissements. On pouvait apercevoir un mouvement de foule important autour d’elle. Elle signa beaucoup de photos où elle apparaissait tout en embrassa bon nombre de jeunes garçons, sensible à son charme. Le tout, sur fond de musique électro du groupe français M83, devenu musique de campagne de la candidate.
Alors qu’elle serait des mains à tout bout de champ, elle prit le temps de répondre à un journaliste de la chaîne de télévision Canal 4, très intéressé pour recueillir les impressions de la candidate et tête de liste de l’Alliance Nationale après ce meeting.

Madame Delaunay, la campagne électorale touche à sa fin, une adhésion s’est faite autour de vos valeurs et de vos idées, votre stratégie électorale a donc été payante. Quel est votre avis sur tout cela ?

« Oh vous savez, je ne suis pas ici pour commenter les commentaires des commentateurs de la vie politique. S’ils estiment que ma campagne qui est celle de tous les militants du parti a été la bonne, alors j’en suis ravie, mais je me méfie toujours de l’avis des commentateurs. Avant cette campagne, nous étions les parents pauvres du patriotisme, aujourd’hui, nous sommes pour ces mêmes gens les porteurs d’un nouveau courant qu’ils n’imaginaient pas aussi puissant. Il y a donc du bon et du mauvais dans ce qu’ils racontent, ils ne seraient pas journalistes sinon ! Mais la campagne n’est pas finie. Loin de là. Vous savez qu’il nous reste encore un dernier meeting à faire, le dernier jour de campagne à Casarastra. J’ai bien l’intention de faire de ce rendez-vous un succès total pour conclure cette belle séquence. Je sais déjà que des dizaines de milliers de frôceux se sont donné rendez-vous dans la capitale de Catalogne, ville de caractère, pour venir soutenir notre mobilisation. J’ai hâte d’y être. Mais je dois vous laisser, mon équipe m’attend. Vive la République, vive l’Alliance Nationale et vive la Frôce ! »

Elle rejoignit les coulisses du Zénith où l’attendait des amis, des proches et son équipe de campagne. La journée avait été une grande réussite mais le repos n’était pas pour maintenant, la campagne était encore longue, très longue.
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Priam Pastor
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Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Priam Pastor »

Bon boulot. Je viens de me rendre compte, que j'avais complètement zappé l'interview. En plus comme j'ai été malade, j'ai du retard à rattraper.
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Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Marie Delaunay »

Pas de problème pour moi Priam, j'ai fais la campagne avec les moyens que j'avais, un peu dans la précipitation à des moments^^
MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

CASARASTRA - CATALOGNE - SEPTIMANIE
06H30

Casarastra retrouvait un soleil qui ne la quittait guère en cette belle journée. La politique n’avait jamais autant occupé l’esprit des habitants de la plus grande ville du pays qui avaient dû supporter quelques jours auparavant trois meetings de trois listes différentes le même jour. Le comble du ridicule pour les cadres du parti qui avaient promis aux habitants de Casarastra de visiter leur ville pour le meeting de clôture après avoir effectué le meeting de lancement dans la capitale politique du pays, Aspen. C’est donc dans la cité catalane que des milliers de militants et sympathisants de l’Alliance Nationale s’étaient rassemblées depuis plusieurs jours. A en croire le président de l’association des hôtels de la ville, un boom des réservations avait eu lieu à l’annonce d’un grand rassemblement politique organisé par l’équipe de campagne de Marie Delaunay. Le temps était clair, pas un nuage à l’horizon. Un léger vent soufflait pour rafraîchir le centre-ville. La journée promettait d’être historique.

07H30

Les camions qui contenaient les équipements techniques loués par l’équipe de campagne de l’Alliance Nationale arrivaient en masse dans la ville et se dirigeaient tous vers le bord de mer. Pour l’instant, aucune indication n’avait été donnée sur le lieu d’organisation du meeting. Quelques rumeurs circulaient sur une possible installation de la scène sur les plages de la ville. Mais face à un évènement d’une telle ampleur et aux nombreuses sollicitations des télévisions qui voulaient retransmettre ce qui s’apprêtait à être le plus grand meeting de cette campagne, toute tendance politique confondue, le lieu n’était pas propice pour des questions de sécurité. La rumeur n’avait donc plus beaucoup de sens. Et c’est finalement dans le centre-ville, sur la plus grande place de la ville que le rassemblement allait se produire : la Place de Catalogne.

08H30

Des centaines de militants de l’Alliance Nationale parcouraient les rues de la ville pour distribuer des tracts de campagne mais aussi et surtout pour rappeler l’organisation du rassemblement et son lieu. On pouvait notamment lire sur les tracts un appel à la mobilisation nationale contre les forces sortantes. Ville connue pour être conservatrice et à droite, les habitants de Casarastra étaient sensibles aux thématiques développées par les militants du parti. Hasard de la campagne, les militants patriotiques eurent l’occasion de croiser le maire, Vincent Valbonesi, qui sortait d’une boulangerie. La scène fut plutôt cocasse mais bien accueillit aussi bien par l’ancien Premier ministre que par les militants. Certains lui demandèrent s’il assisterait au discours de Marie Delaunay, surpris par leur culot, il fit un sourire puis s’engouffra dans une voiture avec un geste de la main droite en ayant deux baguettes de pain dans l’autre main.

10H00

C’est par avion, en classe économique que le président de l’Alliance Nationale, Priam Pastor, arriva à l’aéroport international de Casarastra. Mais l’information n’ayant pas été gardée secrète bien longtemps par les employés de l’aéroport qui avaient été prévenu quelques jours auparavant de l’heure d’arrivée des principaux protagonistes que par les passagers qui avaient eu la surprise de voir le politique s’installer avant le départ dans l’avion, par conséquent une foule de journalistes de la presse écrite, des radios et des chaînes de télévisions l’attendaient dans le hall de l’aéroport. Les questions fusaient de toute part mais il ne fit aucune déclaration si ce n’est qu’il avait hâte d’y être et que la fête serait inoubliable. Un cortège de plusieurs berlines noires l’attendait devant le hall pour le conduire dans le centre-ville où il était attendu.

11H00

Autour de la Place de Catalogne et dans les principales avenues de la ville, des stands sont ouverts pour la vente de t-shirts et de drapeaux spécialement confectionnés pour l’occasion. Les t-shirts sont en vente au prix de 10 pluzins et les drapeaux au prix symbolique de 1 pluzin. On trouve aussi plusieurs produits dérivés comme des briquets floqués du drapeau national, des tasses, des casquettes. Tout un tas d’accessoires sont disponibles pour profiter pleinement de cette journée et s’associer de la tête aux pieds aux couleurs de l’Alliance Nationale. Et n’oubliez pas : le string avec la flamme tricolore est toujours en vente dans nos stands pour la somme symbolique de 69 centimes !

11H30

Alors que les principaux cadres du parti étaient arrivés à Casarastra, la question de savoir où était la tête de liste de l’Alliance Nationale s’intensifiait grandement. Elle était attendue pour le déjeuner populaire qui avait été prévu par l’équipe de campagne sur la Place Royale. Puis, en une fraction de seconde, un communiqué de l’équipe de campagne de Marie Delaunay publié sur les réseaux sociaux indiqua qu’elle atterrirait d’ici une dizaine de minutes à Casarastra. Les journalistes étaient toujours aussi nombreux, sous le regard des passagers internationaux qui se demandaient pourquoi une telle affluence de la presse en cette mi-journée ? Un futur joueur de la brillante équipe de football du coin ? Non, non, simplement l’arrivée de la tête de liste de l’Alliance Nationale. Elle fit son arrivée avec à ses côtés plusieurs gardes du corps qui étaient là pour sa sécurité car comme toute candidate tête de liste, elle bénéficiait d’une sécurité rapprochée pendant toute la durée des élections. Un cortège de berlines noires, probablement les mêmes que pour Priam Pastor se positionna devant l’entrée du hall. Marie s’arrêta pour prononcer quelques mots devant les journalistes.
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« Bonjour à tous. Je constate que vous êtes bien là pour ce grand rendez-vous. On me dit depuis ce matin que la ville est en ébullition. Je suis heureuse de le savoir, sachez-le. L’ambition du parti ? Offrir aux frôceux qui se rendront sur la Place de Catalogne un moment unique et historique. Une ambition ? Que la fête soit belle. Je n’ai que peu de temps à vous consacrer à cet instant, je suis attendue dans le centre-ville pour ouvrir le déjeuner populaire sur la Place Royale, le premier rendez-vous de la journée ! »

Après cette déclaration, Marie s’engouffra dans un véhicule. Son équipe de campagne était avec elle et prit place dans les autres véhicules. C’est avec le son des gyrophares des motards de la police nationale que la tête de liste quitta l’aéroport pour prendre la direction du centre-ville. Quelques motos étaient derrière elle pour la suivre sur le trajet, mais elles étaient tenues à distance par le dispositif de sécurité qui entourait le cortège.

12H30

Les convives arrivent les uns après les autres sur la Place Royale de Casarastra. Munis d’un carton d’invitation, ils prennent place librement sur l’une des grandes tables déployées sur la place. Priam Pastor, qui doit y faire un discours, arrive en premier. Il serre quelques mains, prend un verre de sangria qui lui est offert puis gagne sa place, à la table principale, celle où siègera Marie. Quelques minutes après, Marie arrive sur la place entourée de son équipe et de ses amis proches. Elle serre des mains à tout bout de champ. On lui tape sur l’épaule pour la féliciter pour la campagne en cours. Les photographes, tenus à l’extérieur de la place ont néanmoins été invités à pénétrer dans la zone pour immortaliser quelques moments de ce déjeuner populaire. Comme pour le président du parti, on lui tend un verre de sangria puis elle se dirige vers sa table. On comptabilise près de 300 convives pour ce déjeuner populaire, le premier du genre organisé par l’Alliance Nationale. Une fois les invités assis, Priam Pastor se lève, prend la parole en tenant un micro.
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« Madame la candidate et tête de liste,
Mesdames et messieurs les députés,
Mes chers amis,

Je tenais tout d’abord à remercier l’ensemble des personnes qui ont permis la réalisation de ce déjeuner populaire qui ne sera certainement pas le dernier du genre. Le nombre de convives témoigne du succès qui est le sien et il en appelle très certainement d’autres. Nous essaierons donc de faire encore plus grand pour les prochains rendez-vous. Merci à vous !

Je tiens à remercier également l’ensemble des militants, dont certains sont présents pour ce déjeuner, pour leur formidable fidélité et leur croyance ininterrompue dans le succès que pouvait être cette première campagne depuis la création de notre formation politique. La réussite que nous connaissons en ce moment, c’est le fruit de votre travail. Merci !

Et évidemment, mon ultime remerciement ira à notre formidable tête de liste, la belle et généreuse Marie Delaunay qui mène avec un train d’enfer cette première campagne pour elle et pour le parti, c’est dire l’exploit qu’elle est en train d’accomplir ! Marie, tu es dotée d’un charisme exceptionnel et d’une volonté de réussir qui ne peut qu’inspirer en nous le respect le plus total. Tu as fait de notre parti un mouvement crédible et rassembleur, capable de sillonner le pays pour y défendre ses idées et ses convictions. Au nom de l’ensemble des élus, des militants et des sympathisants du parti, je t’adresse nos plus sincères remerciements. Merci à toi !

La campagne n’est pas encore terminée, cette dernière journée s’annonce sous les meilleurs auspices. Des milliers de frôceux sont attendus cet après-midi pour notre ultime rendez-vous, notre ultime combat, notre rassemblement le plus important. Je sais Marie que tu ne nous décevras pas tout à l’heure. Je ne vais pas prolonger plus longtemps ce petit discours étant donné que vous avez tous l’air d’être cruellement affamé, et Dieu sait que je vous comprends, le menu, de ce que j’en ai entendu, est particulièrement alléchant aujourd’hui !

Merci, bon appétit à tous ! »

Une fois l’intervention de Priam terminée, les convives se levèrent pour l’applaudir et lui témoigner toute leur amitié vis-à-vis de ce grand homme qui aura tant donné pour le parti. Marie l’embrassa avant de s’asseoir. On fit apporter le menu et il était effectivement plutôt alléchant : une pressée de langoustines aux agrumes, une côte de bœuf grillée vigneronne, de carottes nouvelles au jus, suivis de fromages et de macarons à la fraise avec des glaces au mascarpone. Et le vin sera de la région, évidemment.

15H00

L’installation de la scène sur laquelle se dérouleront les animations artistiques et le discours de campagne de la tête de liste est enfin terminée. Il aura fallu près de 200 techniciens pour la mise en place de cette scène géante en un temps record au vu de ses dimensions. Une grue avait fait son apparition devant la scène, hors champ des caméras pour donner une plus grande vision du rassemblement qui aurait lieu sur cette même place dans quelques heures. Hormis quelques touristes, on signale peu d’intérêt pour la Place de Catalogne, fermée à la circulation depuis 07h30 du matin. Des journalistes sillonnent le centre-ville pour faire des micros-trottoirs.

16H00

Le déjeuner populaire touche à sa fin, un peu de plus de 3h30 après son commencement. Les convives quittent leur table au fur et à mesure. On ne constate aucun mouvement de foule. Le soleil est toujours très présent mais les parasols dressés pour l’occasion évitent tout problème lié à la chaleur aujourd’hui. La température est à son apogée pour aujourd’hui. Priam Pastor et Marie Delaunay discutent avec des élus du parti et font état de leurs ressentis sur cette campagne et l’avenir. Un petit groupe se forme alors et il devient difficile de voir réellement ce qu’il s’y passe. Ils ont tous le sourire en tout cas et n’hésitent pas à éclater de rire, même s’ils savent que les photographes et les caméras les espionnent de A à Z. Après une bonne vingtaine de minutes, le groupe se disperse et chacun regagne ses activités. Marie Delaunay se retire dans une salle des fêtes que l’Alliance Nationale a privatisée pour l’occasion, elle a l’avantage de se trouver à quelques centaines de mètres de la Place de Catalogne, lieu du meeting. Une heure après, la Place Royale est déserte, le ménage a été fait et les sacs poubelles attendent le passage des agents de la propreté publique pour redonner à cette magnifique place un visage à nouveau normal.

17H00

Le public commence à arriver sur la Place de Catalogne pour assister au concert prévu par les organisateurs avant le début des premières interventions politiques. Le choix des musiques était ambitieux puisque l’on y retrouverait par exemple : La Camisa Negra de Juanes, Rolling in the deep d’Adele, I Gotta Feeling des Black Eyed Peas, Run The World de Beyoncé, Lalalove you des BB Brunes, Love Generation de Bob Sinclar. La programmation était volontairement tournée vers les jeunes qui représentent un enjeu de taille pour l’Alliance Nationale dans cette campagne. Les musiques qui bougent comme disent les jeunes avaient fait leur entrée dans les meetings précédents du parti. Du côté de l’organisation, on nous assurait que Marie ferait une nouvelle fois son entrée sur scène avec une musique des Foster The People, comme à son habitude. Voilà qui devrait rassurer les fidèles.

18H00

Le concert se termine sur la Place de Catalogne. La foule est compacte. On annonce plusieurs dizaines de milliers de spectateurs à l’heure où le meeting va véritablement commencer. On entend des estimations que font circuler les militants et sympathisants déjà sur place. La ville est la plus grande du pays, des milliers de sympathisants ont fait le déplacement pour cette journée historique. Mais pour l’instant personne du côté de l’organisation n’a communiqué sur la fréquentation du meeting mais la place est noire de monde, pas un espace libre inoccupé ne semble apparaitre dans le champ des nombreuses caméras qui balayent en permanence la foule massée devant la scène qui attend le discours de la tête de liste, le dernier de cette campagne.
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18H05

C’est alors qu’à la surprise générale, une musique retentit sur toute la place. Le soleil fait œuvre de bon sens et disparait toujours un peu plus pour laisser le champ libre aux jeux de lumières prévus par les organisateurs : il y en a de toutes les couleurs même si l’on note une insistance sur le rouge, le blanc et le bleu qui sont les couleurs du drapeau tricolore de la République. La musique est presque assourdissante mais toujours rien sur la scène qui est plongée dans l’obscurité. En un instant, un projet s’éclaire sur une allée à droite de la scène. On aperçoit alors des gardes du corps prendre le chemin de la scène. Mais il est toujours difficile de déterminer qui est présent. Une caméra effectue un zoom et c’est la révélation pour le public : Marie Delaunay est en train de se frayer un chemin à travers la foule compacte venue l’écouter ce soir.


Elle a le plus grand mal à se frayer un passage. Elle serre des mains de toute part, on sent qu’elle est tirée par des spectateurs vers le côté mais avec l’expérience, elle ne se laisse pas déstabiliser. Elle avance peu à peu, cela fait près de cinq minutes qu’elle fend la foule, une caméra suit sa lente marche vers la scène. Enfin. Libération. Elle atteint la scène géante qui avait été installée tout au long de la journée. Elle monte les marches sur son air fameux des Foster The People et fait son apparition sur les grands écrans répartis sur toute la place et dans les avenues proches de la Place de Catalogne. Elle salue la foule de toute part, elle se dirige vers la gauche de la scène, puis vers la droite. Le discours n’a même pas commencé qu’elle reçoit des bouquets des fleurs sur la scène. Elle en prend un, le serre fort contre son cœur puis le tend vers le public en criant un merci à la foule présente devant elle ce soir.


18H15

Dix minutes après son apparition sous les caméras. Marie est enfin derrière son pupitre. Un assistant lui avait apporté son discours quelques minutes avant son entrée sur scène, quand la foule et les caméras n’avaient d’yeux que pour la tête de liste fendant la foule dans l’hystérie générale des militants et sympathisants de l’Alliance Nationale. Une caméra montre Priam Pastor sur les grands écrans, des applaudissements surgissent de la foule. Après quelques signes de la main pour demander un peu de calme, elle commence son discours.

« Mes chers amis,

Merci, merci beaucoup. Du fond de mon cœur, merci. Mes chers amis, vous êtes 100 000 ! Vous êtes le peuple de Frôce !

Hourras de la foule qui applaudit et agite des drapeaux frôceux dans tous les sens.

Face aux insulteurs qui nous ont dénié le droit de parler aux Frôceux depuis le premier jour de cette campagne, comme s’ils étaient les prioritaires de vos cœurs. Certains ont choisi de défiler avec le drapeau rouge, nous, nous avons choisi de nous rassembler derrière le drapeau tricolore.

La foule agite vivement des milliers de drapeaux.

Je n’accepterai jamais de recevoir des leçons de morales de ceux qui brandissent le drapeau de tant de tyrannies dans le monde et qui a enveloppé dans ses plis parmi les plus grands crimes de l’histoire. Notre drapeau, c’est celui de la Frôce. Celui d’une certaine idée de la démocratie, d’une certaine idée de la République, bref, vous l’avez compris, d’une certaine idée du monde. Et cette idée-là mes amis, croyez-moi, personne, personne ne nous la volera !

Rugissements de la foule qui chantent de « On va gagner ! On va gagner ! ».

Après une campagne extraordinaire, exceptionnelle, sensationnelle. Nous nous réunissons aujourd’hui, dans cette ville à laquelle j’attache une si grande importance, Casarastra. Ville rebelle, ville qui n’a jamais eu la volonté de se soumettre, ville d’innovations, ville de générosité. Une ville à l’image de la Frôce, une ville à laquelle toutes et tous ne pouvons que nous reconnaitre dans les valeurs de solidarité, de combativité, de respect et de tolérance qu’elle promeut depuis des siècles. Il était impensable de ne pas conclure cette campagne, la première de notre formation politique déjà si grande ici à Casarastra. Ne pas venir ici, c’est comme se rendre à Paris et ne pas visiter la Tour Eiffel, c’est comme se rendre à Rome et ne pas visiter le Vatican, c’est comme se rendre à Munich et ne pas boire une pinte de bière, c’est comme se rendre à Alexandrie et ne pas se promener sur les vestiges du Phare, c’est comme se rendre à Athènes et ne pas visiter l’acropole. Casarastra est une cité des milles et une nuit, une cité avec laquelle il fait bon de travailler, une cité dans laquelle il fait bon vivre. Si je n’étais pas une fervente admiratrice de cette ville, et donc, quelque peu subjective, je pourrais vous dire ce soir, haut et fort, que Casarastra, c’est quelque part, la perle frôceuse de la Méditerranée !

Applaudissements de la foule, elle crie le nom de la candidate « Marie ! Marie ! ».

Mais hélas mes amis, je suis venu ici, dans la capitale économique de notre pays pour tenir devant vous un discours que vous n’avez pas entendu ailleurs et que vous n’entendrez jamais ailleurs puisqu’il est le fruit de notre seule réflexion et de notre seule vision du monde. La situation économique du pays s’est très nettement dégradée ces derniers mois. D’après mes souvenirs, c’est bien la première fois qu’un organisme officiel pointe du doigt la mauvaise politique, en l’occurrence l’absence de politique, d’un gouvernement. Il ne fait aucun doute que sept années de socialo-communisme ont mis sérieusement à mal nos indicateurs économiques car la coalition au pouvoir depuis trois mandats maintenant a réalisé le pire grand chelm de l’histoire de notre République : récession économique, hausse du chômage, perte de notre notation. Et malgré ce bilan qui frappe aux yeux de tous comme étant désastreux, ils remontent sur l’estrade pour venir réclamer un nouveau mandat !

La foule ne fait que huer pendant que Marie parle du bilan. On entend des « Cocos ! Socialos ! Au cachot ! ».

Je veux parler le langage de la vérité comme je le fais depuis le début de cette campagne, depuis mon premier meeting à Aspen. La vérité c'est que c'est le travail de tous qui fait la richesse de chacun. La vérité c'est que lorsque les entreprises ont des difficultés, lorsqu'elles ne sont pas efficaces, lorsqu'elles ne sont pas compétitives, ce sont les ménages qui s'appauvrissent, c'est le chômage qui augmente, c'est l'exclusion qui s'aggrave. La vérité c'est que lorsque la productivité diminue c'est le pouvoir d'achat qui diminue. La vérité c'est que les entreprises ont tout intérêt à ce que l'Etat soit efficace et que l'Etat a tout intérêt à ce que les entreprises soient compétitives. La vérité c'est que la productivité des services publics et la qualité des infrastructures augmentent la compétitivité des entreprises. Il est venu l’heure pour notre République de choisir une nouvelle voie.

L’Alliance Nationale ne manque pas de propositions, cela fait des semaines que vous en connaissez la teneur. Nous proposons un nouveau modèle social parce qu’il est la seule réponse à un monde qui change qui réclame encore plus de protection pour nos travailleurs et nos travailleuses. Cela passe forcément par une préférence nationale à l’emploi ! Oui, je le dis, les emplois en Frôce doivent être occupés par des frôceux et non par des étrangers comme c’est trop souvent le cas. Quand le chômage augmente, c’est l’emploi des frôceux qui est détruit, cela est-il normal ? Non. Ce gouvernement a conduit à une hausse inconsciente du chômage, nous ne pouvons le tolérer plus longtemps. Celui qui a des papiers doit avoir le travail qui lui est dû parce que notre propre Constitution le dit elle-même : l’Etat doit accorder un travail à ses citoyens. Quand le chômage augmente, l’Etat est en faillite morale. L’Etat de gauche qui existe depuis trop longtemps à conduit nos emplois à être mis en concurrence avec des individus qui n’apportent rien à la Frôce !

« La Frôce aux Frôceux ! » raisonne dans la foule réunie sur la Place de Catalogne.

Commercer avec d’autres nations, c’est bien. Commercer avec des nations qui respectent les règles du commerce international, c’est mieux. Nous voulons œuvrer pour un monde avec des principes, avec des règles respectées par tous, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. La Frôce devra alors prendre ses responsabilités comme d’autres pays le feront ensuite en filtrant les flux commerciaux avec les pays qui ne respectent pas les mêmes règles que nous. Il est injuste pour une entreprise frôceuse de devoir respecter un cahier des charges long de soixante pages quand une entreprise chinoise produit la même chose sans avoir une seule ligne de conditions de production. Ces règles-là ne peuvent plus continuer à subsister.

Nous ne pouvons pas demander à nos entreprises de faire des efforts pour les conditions de travail, pour la protection de l’environnement, pour la qualité des produits, ce qui entraine un coût plus élevé c’est certain, quand dans d’autres pays, comme la Chine oui, où il n’y a aucun critère social ou environnemental pour la production d’un produit. Cette injustice-là n’est plus tolérable et il nous appartient à nous frôceux de décider nous-même de ce que nous souhaitons pour notre commerce avec l’extérieur. Qui dans le monde joue le jeu du libre-échange ? Qui joue le jeu de la réciprocité ? Qui joue le jeu de la concurrence loyale ? Jouer le jeu ? Oui mais pas tout seul.

La foule applaudit et scande « Souveraineté ! Souveraineté ! » quand Marie s’arrête de parler.

Et c’est la même chose pour les entreprises frôceux qui vont à la conquête de marchés étrangers. Alors que nous, gentils frôceux nous les laissons s’embourber dans des appels d’offres sans leur offrir ni l’aide ni l’assistance ni le soutien de l’Etat, elles perdent des contrats aux montants astronomiques qui sont remportés par des entreprises qui sont presque subventionnées par leur Etat d’origine. Regardons le monde et posons-nous la question : devons-nous être naïfs au point d'être les seuls à ne pas défendre nos intérêts quand tous les autres défendent les leurs ? Avec l’Alliance Nationale, l’Etat accompagnera les entreprises dans leur conquête des marchés étrangers lucratifs, notamment dans les pays émergents.

Nous avons beaucoup d’entrepreneurs frôceux qui ont réussis à l’étranger, il nous faut nous servir de leur expérience et de leurs compétences pour être beaucoup plus compétitif à l’avenir. Si nous l’emportons, l’Etat travaillera avec ces hommes et ces femmes qui ont réussi et qui connaissent mieux que les énarques d’Aspen les solutions pour l’emporter face à des concurrents avisés comme les européens, les américains ou les nouvelles firmes des dragons de l’Asie. Nous avons-nous aussi un potentiel technologique à défendre, une expérience et un savoir-faire dans des domaines particuliers. Quand on pense que les Etats-Unis ont signé pour 470 milliards de dollars de contrats à l’étranger pendant la seule année 2012 et nous frôceux, pas un centime de pluzin dans un contrat, il est venu l’heure de changer cela. L’Asie a des dragons, la Frôce doit être le requin de la Méditerranée !

Acclamations de la foule devant le discours agressif de Marie.

Il faut dire la vérité aux Frôceux : si l'on taxe trop le travail, il se délocalise, si l'on taxe trop le capital, il s'en va. Dans le monde tel qu'il est, taxer directement les facteurs de production, taxer directement le travail et le capital c'est se condamner à moins d'emplois, à moins de production, à moins de croissance, à moins de pouvoir d'achat. Il faut avoir le courage de le dire : nous ne pouvons pas continuer à taxer aussi massivement le travail, l'investissement et la production de richesse plutôt que la richesse produite. La fiscalité est un facteur clé dans l’environnement économique d’un acteur de la vie économique. Au plus il paye d’impôt, plus il dépensera moins d’argent dans l’innovation, le versement des salaires aux salariés et des dividendes aux actionnaires. La gauche n’a eu qu’une volonté, la seule, pendant son exercice désastreux du pouvoir : le matraquage fiscal !

Nous mettrons en place un bouclier fiscal établissant un seul maximal de 50 % d’impôt sur le revenu. Car nous considérons qu’il est confiscatoire de prélever plus d’un jour de salaire sur deux dans l’année d’un travailleur, qu’il soit payé au SMC ou à coup de millions de pluzins. Travailler déjà un jour sur deux pour l’Etat, c’est bien et c’est suffisant. Il est inutile de prendre plus aux contribuables sinon la réponse sera claire : il fuira vers des pâturages où l’herbe est plus verte qu’ici. Je ne veux pas d’un Gérard Depardieu frôceux qui ridiculise notre pays et en fasse la risée du monde. Je ne veux pas que les entrepreneurs quittent notre territoire pour rejoindre les appels du pied de David Cameron qui n’attend que ça et que la politique fiscale de nos voisins français encourage efficacement. La Frôce ne doit pas être pour autant une île inflexible aux mouvements des sociétés voisines mais quand même : nous n’avons pas les mêmes problèmes que les autres puisque nous n’avons pas de dette, par conséquent, il est inutile de matraquer fiscalement les riches ou les moins riches. A quoi bon avoir des recettes fiscales supplémentaires alors que le budget de l’Etat est déjà excédentaire ? Aucune logique ne peut répondre à cela !

« Moins d’impôts ! Moins d’impôts ! » scande la foule à l’unisson.

De la même manière qu’il est nécessaire de baisser l’impôt sur les bénéfices des sociétés qui ne produit aucun effet positif dans une situation de crise économique productive comme celle que nous connaissons par le résultat des politiques de gauche. Cela n’a rien à voir avec la baisse des salaires décidées par l’ancien Premier ministre Vincent Valbonesi, maire de cette ville, qui n’avait qu’une ambition : réduire l’impact de la hausse ahurissante du salaire minimum votée par les socialo-communistes au pouvoir à l’époque. Il avait proposé cela pendant sa campagne il me semble, donc visiblement il ne devait pas avoir fait peur aux frôceux puisqu’il est devenu Premier ministre ensuite ! La gauche nous fera toujours sourire, ça c’est une certitude ! Les communistes comme Peruzzi et pire, Gayet et Rolland, n’ont qu’une idée en tête : les impôts, les impôts et les impôts. Quand pour l’un, ce n’est pas de finir dans une back room d’un club sombre de la banlieue d’Aspen ! Et ça, ça réclame la confiance des électeurs ? Laissez-moi rire !

Eclats de rires dans la foule où certains n’hésitent pas scander « Mykonos ! Mykonos ! ».

Je vois visiblement que vous aussi vous avez du mal à croire que c’est du sérieux cette histoire, et bien malheureusement oui, c’est du sérieux. Comprenez donc l’urgence de faire le bon choix le 20 janvier ! Mais à côté de ces questions, face à la montée du chômage incompréhensible si l’on tient compte du potentiel du pays, il faut réformer le travail dans notre pays comme base d’un nouveau modèle social national. Nous réformerons le temps de travail dans le pays en adéquation avec les spécifiés de chaque branche et de chaque entreprise. Il est révolu le temps où un syndicat plus ou moins protestataires pouvait dicter la politique d’un gouvernement sur la question du travail dans notre pays. Ils pourront manifester autant qu’ils le veulent, cela n’influera en rien sur la volonté qui est la nôtre de donner une nouvelle fois un coup de pieds dans la fourmilière.

De la même manière qu’une agence unique pour l’emploi n’a pas de sens aujourd’hui. Le problème du chômage et des milliers d’emplois non pourvus vient aussi en partie, petite certes, mais quand même, de cette centralisation des offres. Un conseiller de cette agence doit donc conseiller aussi bien un paysan, qu’un coiffeur, qu’un analyste financier, qu’un architecte ! Mais quand est ce que les auteurs de propositions de lois comme celle-ci se rendront compte du manque total de cohérence qu’ils mettent dans leurs textes ? Nous créerons une agence pour l’emploi dans chaque branche d’activité en coopération avec les partenaires sociaux qui seront évidemment consultés pour apporter leur regard sur cette nouvelle forme des relations entre l’Etat, promoteur d’emplois et le salarié, chercheur d’emploi. C’est simple comme bonjour mais personne ne l’a encore fait, nous, nous le ferons !

« On va le faire ! On va gagner ! » reprennent en chœur les milliers de spectateurs.

L’Alliance Nationale a toujours été favorable pour laisser le choix aux individus du mode de protection sociale qu’ils souhaitaient adopter. Je n'ai pas changée d'avis : je crois toujours qu'il faut que les salariés soient mieux protégés des aléas de la vie économique parce qu'eux aussi ont besoin d'un minimum d'assurance sur l'avenir pour pouvoir fonder une famille, pour pouvoir investir, pour pouvoir devenir propriétaires. Au vu des exemples européens, nous estimons qu’il n’est pas opportun d’imposer un système particulier comme cela était le cas depuis le début de la sécurité sociale en Frôce. Nous pensons, non pas par excès de libéralisme comme nous avons pu l’entendre, mais par excès de pragmatisme et de liberté individuelle qu’un individu volontaire peut adhérer à un système de retraite par capitalisation par le biais de comptes personnels épargne-retraite que l’Etat encadrerait pour éviter toute fraude. Il n’y aurait pas de double situation puisqu’à terme, l’ensemble des cotisants iraient vers ce modèle de capitalisation.

Mais comme nous l’avons dit tout au long de cette campagne, il existera toujours une retraite par répartition pour les individus qui le souhaiteraient. Elle serait financée en partie par les cotisations normales des adhérents et pour partie par une taxation sur l’épargne des cotisants au système de retraite par répartition. Le principe serait ainsi maintenu mais à la différence qu’un salarié cotisant à la retraite par capitalisation aura une retraite plus importante à la fin de sa carrière professionnelle qu’un retraité par répartition, toute chose étant égale par ailleurs évidemment. L’égalitarisme tel qu’il est présenté par la gauche est révolu, il faut avancer, il faut responsabiliser les individus. La tutelle de l’Etat n’est pas toujours pertinente, surtout quand il s’agit de gérer un système aussi vaste que la sécurité sociale. Un nouveau mode de société verra le jour avec vous !

Une fois de plus, la foule reprend en chœur « Egalité ! Egalité ! ».

L’agriculture est une richesse pour notre nation. Il faut l’aider face à la concurrence, souvent déloyale, des pays étrangers. Nous mettrons en place une politique agricole frôceuse permettant un développement stratégique plus justement réparti entre petites et grosses structures agricoles. Car je ne veux pas d’une Frôce où le gros avale le petit, où le gros pousse le petit à sa perte. Nous devons être capable dans le nouveau modèle de société que nous proposons de faire travailler et subsister ensemble deux nouvelles façons d’imaginer l’agriculture dans notre pays. Gros et petit ne sont pas irréconciliables à l’heure actuelle, par contre, je vous le dis, ils le seront si nous attendons encore plus longtemps. Une centrale d’achat qui met en concurrence deux agriculteurs qui proposent déjà des prix défiants toute concurrence européenne, c’est injuste.

Les règles du marché sont connues de tous mais c’est à l’Etat d’apporter un juste équilibre, par conséquent nous instaurerons un mécanisme de soutien interne à notre pays pour garantir aux agriculteurs des prix minimums et constants pour la totalité de leur production. Il n’est plus concevable qu’un agriculteur connaisse l’année dernière une année excellente parce que les prix sont au rendez-vous, et que cette année, parce qu’un tel pays a produit plus que d’habitude, les prix qu’ils proposent deviennent obsolètes et qu’aucune centrale d’achat ne lui achète sa production sauf à un prix dans lequel il perd de l’argent. Cette conception-là de l’économie de marché, nous ne nous y reconnaissons pas.

Applaudissements de la foule qui apprécie Marie et l’Alliance pour leur proximité avec la terre et les valeurs ancestrales de cette région.

Faire confiance à l’agriculture, c’est garantir aux agriculteurs qui apportent tant à notre pays, un niveau de vie décent. Les agriculteurs connaissent bien souvent des vies difficiles et leur espérance de vie n’est pas la plus longue. Le travail est harassant et il demande une présence quotidienne quasiment toute l’année dans leur exploitation. Ils n’ont pas droit à des vacances comme peuvent en avoir en étant payé des millions de travailleurs. Les semaines ne sont certainement pas de 39 heures comme le prévoit la loi mais plutôt de 80 heures par semaine. Et pourtant, manifestent-ils ? Non. Et que dire alors des montants des retraites qu’ils perçoivent après une vie de labeur épuisante dont ils ressortent bien souvent amochés ou diminués ? Ils sont indignes et nécessitent généralement la vente de terres, de maisons ou de matériels pour parvenir à exister. Car chaque agriculteur le sait aujourd’hui : sa retraite sera tellement petite qu’il doit capitaliser au maximum pendant toute sa vie pour avoir une chance de bien profiter de sa retraite. Au-delà de l’injustice profonde qui ressort de cette situation, c’est au politique d’apporter une réponse. Nous revaloriserons les retraites agricoles à hauteur de 85 % du SMC sur la durée de la législature. Ce qui signifie presque un triplement au vu des chiffres actuels en notre possession sur les dernières années. Voilà comment résoudre les inégalités dans notre pays !

« Dignité ! Dignité ! » raisonnent à la fin de la phrase de Marie pendant près d’une minute.

Comme pour les administrations qui ont l’obligation de faire effectuer des marchés publics par des entreprises produisant majoritairement en Frôce, nous instaurerons une obligation pour les administrations et les cantines et restaurants d’entreprise à se fournir prioritairement en denrées alimentaires produites en Frôce. Si un producteur de pommes existe sur le territoire de la République, la cantine de son propre village ne doit pas acheter chez le grossiste du coin une cargaison de pommes qui arrivent d’Argentine. L’efficacité économique ce n’est pas de payer moins cher un produit, c’est de calculer les conséquences de son achat pour en déterminer le ratio coût/avantage. En l’occurrence, il sera plus bénéfique à tout le monde d’acheter de la part de la cantine des pommes à un producteur frôceux qui respecte des règles d’hygiènes et de qualité en veux-tu en voilà, qui fait travailler des saisonniers qui paient des impôts en Frôce, tout en se donnant lui-même un salaire, ce qu’il n’est pas sûr d’avoir, plutôt que d’acheter à un marchand argentin dont l’impact économique pour notre pays est inexistant si ce n’est qu’il défavorise notre production nationale locale.

La foule reprend un des slogans de campagne de Marie « Produire en Frôce ! Produire en Frôce ! ».

Parce que le respect de la parole donnée est important, nous établirons une nouvelle législation en ce qui concerne les subventions publiques. Le versement d’aides publiques à des entreprises pour la création d’emplois doit être soumis à un remboursement en cas de non-respect des règles établies. Il est inconcevable qu’une entreprise qui s’est enrichie grâce à l’apport de l’argent public quitte notre territoire une fois qu’elle a épuisé son potentiel de croissance dans les frontières du pays pour délocaliser la production ailleurs, où la main d’œuvre est meilleure marché. Cette politique, elle est inadmissible pour un Etat de droit en plus d’être un manque de respect à son égard. Les entreprises qui licencieront alors qu’elles auront touchées des subventions en Frôce devront les rembourser intégralement. Auquel cas, notre justice prendra alors les décisions qui s’imposent pour faire punir cette entreprise, où qu’elle soit dans le monde.

La parole de la Frôce c’est la parole d’un grand pays qui doit être écouté et respecté. Si ce n’était plus le cas, alors il faudrait en venir à des méthodes d’une autre époque mais qui sont hélas le dernier rempart face à l’avidité des financiers de Wall Street et de la City qui ne recherchent qu’une chose : le profit. Même un site rentable qui perd en chiffre d’affaires en Europe n’est plus digne d’exister et cela suffit pour envoyer toute la production au Bengladesh. Cette logique-là, nous devons nous y opposer dans la limite des moyens qui sont les nôtres. Face à une gauche qui a laissé les travailleurs de côté, il est temps de redresser le pays et de le remettre à la place qui était la sienne.

Applaudissements nourris du public qui approuve pleinement les avertissements de la tête de liste au monde de la finance.

La croissance de demain elle est dans la révolution numérique, dans les biotechnologies, dans les énergies propres. Elle est dans les mains de nos chercheurs, de nos ingénieurs, de nos techniciens. Dans l'économie globale c'est celui qui travaille plus, qui investit plus que les autres et avant les autres qui gagne. Notre prospérité future dépend de notre capacité à réduire les dépenses du passé pour accroître nos dépenses d'avenir. On ne peut pas à la fois se scandaliser des licenciements boursiers, du cynisme des fonds d'investissements, des délocalisations et affaiblir par tous les moyens le capitalisme familial, ne pas donner aux petites et moyennes entreprises les moyens de se développer, ou d'exporter.

On ne peut pas se plaindre sans arrêt de l'obsession du profit à court terme et laisse tomber la production, laissé tomber l'industrie, ou permettre à la spéculation de se financer plus facilement que l'investissement. On ne peut pas déplorer sans arrêt la perte de sens moral dans le capitalisme financier et ne pas encourager un capitalisme d'entrepreneurs qui repose sur les valeurs du travail, de l'effort, du courage, de l'imagination, de l'initiative. Je veux en finir avec l'idéologie qui met l'entrepreneur au ban de la société. Je veux mettre l'entrepreneur au cœur de mon projet économique. Je veux promouvoir l'esprit d'entreprise, je veux qu'il redevienne une valeur. Je veux donner à l'entrepreneur les moyens d'entreprendre.

Acclamations de la foule, consciente de la solennité des engagements pris par la candidate ce soir.

Nous allons devoir tout réinventer, tout reconstruire. Maintenant, dans une situation extrême, après le long chemin que nous avons parcouru, nous devons revenir à l’essentiel et le réaffirmer solennellement. C’est pourquoi nous militons pour un nouveau modèle social. C’est pour que dans le monde de demain, la Frôce puisse encore faire entendre sa voix et faire vivre une très ancienne idée de la civilisation à laquelle elle tient par-dessus-tout qu’elle doit se battre aujourd’hui. C’est pour que dans le monde de demain chacun, en se développant, contribue au développement des autres au lieu que chacun cherche à se développer au détriment des autres que la Frôce doit se battre. C’est pour que dans le monde de demain la coopération prévale sur la confrontation que la Frôce doit se battre. C’est pour que dans le monde de demain ses valeurs, son mode de vie, sa culture ne soient pas condamnées à disparaitre que la Frôce doit se battre. C’est pour que le peuple de Frôce ne voit pas s’évanouir tout ce qu’à force de travail, d’intelligence, de générosité, il a construit de grand, de beau que la Frôce doit se battre, à l’intérieur et à l’extérieur. Ce combat, la Frôce doit le mener sans arrogance, mais sans relâche, avec la conviction qu’au plus fort de la pire des crises économiques que n’ait jamais menacé le pays depuis des décennies, il porte une espérance qui ne doit pas s’éteindre.

« Vive la Frôce ! Vive la Frôce ! » hurle la foule. Marie, ne pouvant parler, s’arrête quelques instants.

J’appelle toutes les énergies et l’espérance à se mettre en mouvement pour une Frôce victorieuse, fière d’elle-même pour que les Frôceux s’aiment en elle. Notre victoire est possible car l’audace et la générosité sont là, c’est une question de volonté et de cohérence, je les ai. Nous avons besoin de vous parce que la Frôce à besoin de vous.

Vive la République,
Vive la Frôce ! »

19H30

Fin du discours de la candidate Marie Delaunay devant une foule estimée par les organisateurs à près de 100 000 personnes venues écouter les paroles de la tête de liste de l’Alliance Nationale. Elle quitta le pupitre sous les hourras du public. Les dizaines de milliers de drapeaux frôceux étaient agités de tous bords. Une trentaine d’enfants issus de toutes les classes sociales du pays montèrent sur scène aux côtés de la tête de liste patriotique pour chanter l’hymne national. Marie avait encore reçu un bouquet de fleurs aux couleurs de la République. Elle saluait alors la foule d’une main tout en agitant son bouquet de l’autre. Quand vint la musique de l’hymne national elle mit sa main droite contre son cœur puis l’entonna avec force et vigueur aux côtés de la centaine de milliers de spectateurs réunis sur la plus grande place de Casarastra.
Une fois l’hymne fini, elle regagna le pupitre, un enfant lui tenant la main et se positionnant à ses côtés. La voix pleine d’émotion, elle rajouta quelques mots.

« Je suis fière d’avoir portée vos couleurs et vos idées tout en haut de la République. Nous avons eu le courage de nous battre jusqu’au dernier moment pour faire de notre rêve une réalité. Vous avez tous eu l’occasion de défendre et de promouvoir ce parti qui est le vôtre. Il vous appartient totalement et il va perdurer dans l’histoire, quel que soit le résultat de dimanche. Nous avons fait le maximum pour l’emporter. Il appartiendra au peuple de Frôce de livrer son ultime verdict le jour du vote mais nous pouvons avoir confiance : nous réaliserons un score historique pour un parti comme le nôtre face à une telle concurrence parce que nous avons su tirer notre épingle du jeu et proposer quelque de neuf, de nouveau au peuple de Frôce. Nous pouvons en être fiers.

Merci à Priam Pastor pour son soutien indéfectible pendant cette campagne. Merci à mon équipe de campagne qui n’a eu de cesse de me conseiller et de m’assister, de jour comme de nuit, dans les moments de joies comme dans les moments d’angoisse. Merci à tous les militants pour la campagne locale qui a été la vôtre, vous êtes le facteur déterminant de la réussite de cette campagne. Merci à tous les sympathisants de l’Alliance Nationale qui confirmeront, ce dimanche, leur sympathie à notre égard en glissant, j’en suis sure, un bulletin de vote à notre nom. Mes chers amis, vous êtes le peuple de Frôce et vous seuls avez le pouvoir ! Merci ! »

Cette fois, elle quitta définitivement la scène installée sur la Place de Catalogne pour rejoindre la foule une nouvelle fois. Elle descendit de la scène sous les applaudissements. On pouvait apercevoir une meute de photographes à ses côtés. Elle signa un nombre incalculable d’autographes et de photos. Le tout, sur fond de musique électro comme d’habitude avec le groupe français M83. Après plus de quinze minutes à travers la foule, elle arriva à la salle des fêtes qui était le siège de son équipe pour la soirée. La place était déjà en train de se vider et les équipes techniques démontaient petit à petit les installations. Les chaînes de télévisions rendaient l’antenne. La porte se referma derrière Marie Delaunay, signifiant la fin de la première campagne de l’histoire de l’Alliance Nationale, marquée par un nombre record de meetings et un show digne des plus grands partis d’Occident en clôture. Il ne restait plus qu’à attendre le vote des électeurs dimanche.
Spectateurs selon les organisateurs : +/- 100 000
Niveau du meeting : 4/4
Nombre de mots : 7 556 (discours seul : 4 934)
Fondatrice de l'Alliance Nationale
Ancienne Présidente de l'Assemblée Nationale
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Priam Pastor
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Enregistré le : 07 févr. 2012, 20:28

Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Priam Pastor »

Toutes mes félicitations, Marie, pour cette magnifique campagne.

3e position et 46 députés. Le rêve devient enfin réalité et la cerise sur le gâteau est la dernière place pour l'UPF.

BRAVO !!
« Le patriotisme est la plus puissante manifestation de l'âme d'une race. Il représente un instinct de conservation collectif qui, en cas de péril national, se substitue immédiatement à l'instinct de conservation individuelle. » Gustave Le Bon
Christelle Alliotte

Re: [Législatives 01/13] Campagne électorale

Message par Christelle Alliotte »

Félicitations!!!!! Magnifique 3e place!
Verrouillé

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