[13, rue de la Liberté] Chez Jean-Baptiste Marshall

[Jean-Baptiste Marshall]

Résidence principale de Jean-Baptiste Marshall, de son épouse et de ses cinq enfants



Jean-Baptiste Marshall est de retour en Frôce. Il s'était retiré de la vie politique frôceuse quelques années en retournant dans son État natal, le Texas, aux États-Unis. Depuis sa résidence à Houston, Jean-Baptiste vit par l'intermédiaire des médias américains qui s'intéressaient très peu à ce qui pouvait se passer en Frôce que la gauche socialiste était de retour au pouvoir en Frôce. C'est à ce moment qu'il eu l'envie de retourner aux affaires.

Et c'est donc en périphérie d'Aspen que Jean-Baptiste Marshall et son épouse Sarah ont décidé de poser bagages en acquérant cette luxueuse propriété.

[Jean-Baptiste Marshall]

Ce matin, Jean-Baptiste Marshall était tranquillement en train de lire son magazine politique préféré, le National Review, tout en sirotant un café bien serré quand sa secrétaire personnelle entra pour lui tendre la dernière dépèche de l'AIF.

"Valbonesi, personnalité politique favorite des frôceux" lâcha-t-il dans un grand éclat de rire.

Il ajouta : "Il serait temps de faire le ménage dans la classe politique frôceuse ... Non, mais sérieux ? Valbonesi ? Ce mec de gauche dans un parti de droite ? Pauvre Frôce."

Il rendit alors la dépèche à sa secrétaire sans un mot et se re-mit à la lecture de son article.

[Jean-Baptiste Marshall]

En cet après-midi, Jean-Baptiste Marshall avait bravé le froid pour aller faire un petit jogging, car, c'est bien connu, le sport élimine les mauvaises toxines. Et dans les jours qui viennent JBM savait pertinemment qu'il n'y aurait pas que les mauvaises toxines à éliminer.

En rentrant chez lui, il alluma son téléviseur, tomba sur une chaîne frôceuse d'information en continu qui abordait très brièvement les propos de Monsieur Valbonesi.

Il se mit à rire, puis, en bon "suppos ultras conservateurs américains"*, zappa sur la chaîne Fox News disponible via le câble.

* propos tenu par Vincent Valbonesi à l'encontre de Messieurs Du Plessis et Marshall dans sa déclaration suite à la dépèche AIF du matin.

[Jean-Baptiste Marshall]

C'est tard dans la nuit que Jean-Baptiste rentra chez lui. Sa femme et ses enfants étaient bien entendu couchés. Il était exténué. Il avait tout donné ces derniers temps pour les élections législatives et municipale.

Une fois le seuil de la porte en franchi, il se dirigea de suite vers son bureau. Il s'installa dans son fauteuil de cuir, se saisit d'une de ses boîtes de cigares, de la marque Cohiba Siglo VI. Il en prit un parmi les 9 restants, coupa délicatement son cigare cubain à l'aide d'un coupe cigare et l'alluma dans les règles de l'art avant de l'emboucher. Il se laissa aller dans le fond de son siège et ferma les yeux quelques instants. Il profita du calme tout en tirant sur son cigare.
Quelques minutes passèrent. Il sortit son MacBook Air dernier cri pour consulter ses emails. Mauvaise idée. Celle-ci est pleine à craquer, plus de 120 messages en à peine 24 heures. Saloperie de commerciaux.
Vingt minutes plus tard, Jean-Baptiste referma son Macintosh.
Il consulta son répondeur. Là aussi, de nombreux messages. Cette fois, les commerciaux y sont pour rien. La plupart des messages sont en lien avec sa campagne municipale et législative.
Rapidement lassé, il alluma la télévision et s'arrêta sur un bon vieux western, et pas n'importe lequel : 'True Grit' avec John Wayne.
La fatigue gâchant son plaisir, il préféra éteindre sa télévision et aller se coucher et ainsi retrouver sa femme.
Demain a beau être dimanche, la journée ne sera pas de tout repos. Journée électorale oblige.

[Jean-Baptiste Marshall]

Une fois de plus, Jean-Baptiste rentra tard chez lui. Mais cette fois, ce fut en famille avec femme et enfants qu'il rentra; après une longue journée électorale passée à son QG de campagne situé dans le centre-ville d'Aspen. Passage au bureau de vote, réunions avec son staff de campagne, premières estimations et résultats finaux. Une journée fatigante mais excitante. Une journée comme Jean-Baptiste les aime. La présence de se femme et de ses cinq fils fut assurément la cerise sur le gâteau.

Les résultats étaient tombés. Pour l'élection municipale à Aspen, Jean-Baptiste récolta 46,30% des voix, cédant ainsi la victoire à son adversaire RPR, Louis-Damien Lacroix de Beaufoy (53,70% des voix). Jean-Baptiste était persuadé de remporter l'élection si celle-ci c'était jouée entre lui et McGregor. Mais il s'avait très bien que l'élection serait bien plus serré entre lui et Lacroix de Beaufoy. Tout était possible. Les derniers sondages qu'il avait reçu étaient contradictoires, certains le donnant vainqueur de ce scrutin, d'autre le donnant perdant d'une courte tête.
Il resta malgré tout assez satisfait de son score qu'il estimait honorable sachant que l'élection se tenait à la capitale, décrite par certaines mauvaises langues comme peu enclin à voter PLC.

Pour les élections législatives, Jean-Baptiste, en tant que Président du PLC, fut très heureux. Son parti devenait ainsi le premier parti politique de la droite frôceuse, le RPR étant pour lui un parti de 'droiche' que l'on ne peut véritablement placer sur l'échiquier politique. Il avait gagné son pari.
Son parti, le PLC, devenait également le 2e parti politique de Frôce, derrière le RPR. Une 'petite' fierté pour lui également.
Ces résultats sonnent également pour lui son entrée à l'Assemblée Nationale en tant que Représentant Parlementaire.

Malgré sa défaite sur Aspen, Jean-Baptiste était relativement satisfait de ces résultats.

Désormais, il était temps pour lui de passer une dernière petite heure avec sa famille avant d'aller se coucher. Ses fils étaient fiers de leur paternel. Il alla les coucher un par un puis rejoignit sa femme dans le salon. Une fois dans le salon, Jean-Baptiste se dirigea vers sa femme et passa ses bras protecteur autour d'elle puis posa tendrement un baiser dans son cou. Le couple passa la fin de soirée devant une comédie sur la première chaîne puis alla se coucher aux environs de 2h du matin.

Demain, une grosse journée au siège du PLC attendait Jean-Baptiste.

[Laurent de Montredon]

Un mot est apporté soit avant que tu ne te couches soit le lendemain matin :

Monsieur Marshall,
J'ai appris votre défaite contre celui qui est le nouveau maire de la capitale.
Je tenais simplement par ce mot vous féliciter pour votre campagne, non pas pour le volet "mcgregor" mais principalement pour votre activité et votre engagement. Que l'on ne partage pas les mêmes idées, c'est une évidence mais nous partageons je pense le goût de l'engagement citoyen et politique. Je pense savoir ce que cela représente d'être vaincu après s'être autant investi. Plus que l'absence de pouvoir, c'est la frustration de ne pouvoir faire appliquer ses idées qui prime.
Je vous souhaite en tous cas de bonnes semaines comme représentant parlementaire.

[Jean-Baptiste Marshall]

La nuit de Jean-Baptiste fut courte. Il se leva sous les coups de 6h30 du matin et descendit en cuisine s'activer à préparer le petit déjeuner des enfants. Sa femme le rejoignit quelques minutes plus tard pour l'aider. Dans ses mains, elle tenait une enveloppe.

"Du courrier ? A cette heure ?" s'étonna Jean-Baptiste.

"Je sais, c'est étrange. C'est pour toi." lui répondit sa femme en lui tendant l'enveloppe.

Quelle ne fut pas la surpise de Jean-Baptiste lorsqu'il découvrit le nom de l'expéditeur.

"La lettre vient de Laurent de Montredon. Le Premier ministre."

"Vas-y, ouvre !"

Jean-Baptiste se saisit du premier couteau qui lui tomba sous la main pour ouvrir l'enveloppe.

Il la lu à voix haute.

"Monsieur Marshall, j'ai appris votre défaite contre celui qui est le nouveau maire de la capitale. Je tenais simplement par ce mot vous féliciter pour votre campagne, non pas pour le volet McGregor mais principalement pour votre activité et votre engagement. Que l'on ne partage pas les mêmes idées, c'est une évidence mais nous partageons je pense le goût de l'engagement citoyen et politique. Je pense savoir ce que cela représente d'être vaincu après s'être autant investi. Plus que l'absence de pouvoir, c'est la frustration de ne pouvoir faire appliquer ses idées qui prime. Je vous souhaite en tous cas de bonnes semaines comme représentant parlementaire."

Il regarda sa femme, d'un air amusé.

"Tu vas lui répondre ?"

"Bien sûr que je vais lui répondre. Je vais de ce pas lui pondre une lettre de remerciement. C'est un homme bien en fait, ce Montredon."

Jean-Baptiste se dirigea vers son bureau, attrapa une feuille de papier, se saisit de son stylo-plume et commenca à écrire. A l'anicenne. La lettre sera envoyé dans la journée.

[Jean-Baptiste Marshall]

A l'issue de la réunion publique d'Aspen venant clôturer la campagne du PPL, Jean-Baptiste rentra chez lui. Il était tard, il était fatigué. Cette dernière journée avait été intense, tout comme les deux semaines de campagne.

Jean-Baptiste allait pouvoir profiter de cette fin de semaine en famille.
Pour changer d'air, il a décidé de se rendre en Israël vendredi et samedi avec sa femme et ses 5 enfants. Il reviendrait dimanche pour venir voter et suivre les premiers résultats au siège du PPL à Aspen.

Photo prise à bord de l'avion en partance pour l'aéroport Ben Gourion à Tel Aviv.