Daniel, pourquoi tu viens pas à la JC ? Je te ferai plein de poutous.Vous le savez tous certainement, l'une des 2 porte-paroles du NPA (Myriam Martin) a appelé à voter Mélenchon au premier tour en compagnie deux autres membres du Conseil Politique National (CPN), dont l'ancien "bras droit" de Besancenot, Pierre-François Grond. Il s'avère que ce "trio" faisait partie d'un courant qui a crée depuis la "fameuse" Gauche Anticapitaliste. Ce courant ou position dit "A" (comme on l'appelle au sein du parti) voulait une véritable unité avec toutes les forces politiques indépendantes du PS et ne voulant plus "travailler" avec le parti à la Rose... Enfin bref, je me tâte vu que, bien que n'ayant jamais voulu que de telles figures du NPA fassent un tel geste personnellement, je risque d'être traité comme de la "merde" de la part de la position B, plus que sectaire, faut le dire... Enfin bref, je me tâte franchement là...
Le PCF n'a jamais été anti-immigrés. Lors de l'affaire du bulldozer de Vitry, certains ont oublié de dire que les communes giscardiennes refilaient la patate chaude aux maires communistes (évidemment, les maires socialistes n'étaient pas dans la ceinture rouge). Ce fut un prétexte pour une nouvelle campagne anticommuniste.Le PS avait d'ailleurs violemment critiqué les choix anti-immigrés du PCF début 1981. Pendant ce temps, en mars, le PCF a adopté une résolution qui qualifiait les positions de Mitterrand comme proches de la droite.
A l'époque le PCF défendait l'arrêt de l'immigration légale. Il était anti-immigration, mais restait pro-immigrés puisqu'il soutenait que les immigrés déjà présents en France devraient se voir garantir les mêmes droits que les travailleurs français. Sa position sur l'immigration était une erreur, mais ne mérite certainement pas le qualificatif "anti-immigrés".
C'est ça, le discours anti-immigrés du PCF ?
"Nous pensons que tous les travailleurs sont frères, indépendamment du pays où ils sont nés, de la couleur de leur peau, des croyances, de la culture, des valeurs ou des coutumes auxquelles ils sont attachés. Qu'ils sappellent Mohamed, Mody ou Pierre, tous ont un droit égal à la vie, à la dignité, à la liberté.
Nous nous appliquons à nous-mêmes cette loi d'égalité. Tous les travailleurs immigrés, musulmans ou non, membres du Parti communiste français, ont dans ce parti les mêmes droits et les mêmes devoirs que leurs camarades français.
Nul plus que nous en France n'a combattu le colonialisme. Pour ne parler que du Maghreb, dès la fondation de notre parti, nous luttions contre la guerre du Rif. Et, plus récemment, nous avons milité pour la constitution du Maroc et de la Tunisie en Etats indépendants ; nous nous sommes opposés à la guerre menée contre le peuple algérien par les capitalistes français et leurs politiciens, avec la férocité de leurs tortures, de leurs camps, de leurs massacres, de leurs dévastations.
Aujourd'hui, je m'honore d'entretenir de bonnes relations avec les dirigeants du mouvement de libération nationale. Je me suis rendu plusieurs fois en Algérie. J'ai parcouru l'Afrique. Et j'ai l'intention de développer encore cette action. Je me suis particulièrement réjoui d'avoir contribué, l'été dernier, au nom du Comité de défense des libertés et des droits de l'homme, à la libération d'Abderrazak Ghorbal, le dirigeant syndicaliste tunisien. Avec ce comité, j'espère bien finir par obtenir justice pour Moussa Konaté, travailleur malien persécuté par l'arbitraire policier de M. Giscard d'Estaing.
En France même, c'est la CGT et nous qui combattons énergiquement la politique des patrons et du gouvernement, la surexploitation, les atteintes à la dignité, les brimades et les discriminations odieuses qui frappent les travailleurs immigrés. Nous le ferons toujours. C'est ce que j'ai réaffirmé en juillet 1980, en m'adressant aux travailleurs immigrés de l'usine Renault à Flins.
Au vu de ces réalités, puis-je vous rappeler cette belle parole : "Le feu de l'hospitalité luit pour le voyageur qui distingue la flamme" ?
Georges Marchais, extrait d'une tribune dans l'Humanité