Procès Etat Frôceux c/Juliette de Habsbourg

Henri Quineault
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Re: Procès Etat Frôceux c/Juliette de Habsbourg

Message par Henri Quineault »

Henri commençait à bouillir de l'intérieur. Il ne supportait pas les policiers dans le genre de Gadget, qui ne voulait pas avouer alors que tout l'accusait.

Très bien fit il sèchement. J'en ai fini pour les questions. Passons maintenant au réquisitoire de la défense. Maitre Le Maud n'oubliez pas que vous pouvez demander des dommages et intérêts.

Ce n'était pas le rôle d'Henri de rappeler de telles choses, mais il voulait que Gadget paye... cher si possible.

C'est à vous Maitre.

Le regard d'Henri se porta alors sur une femme, environ 45 ans, brune aux cheveux longs, assise au premier rang, juste derrière Le Maud. Sa tête lui rappela vaguement un souvenir. Une ancienne de ses conquêtes surement. Mais pourquoi était-elle là ? Journaliste ? Non elle ne prenait pas de notes. Puis Le Maud se retourna vers elle, comme si il lui murmurait quelque chose. La dame se tourna alors vers Juliette, lui faisant un geste de la main qui semblait vouloir dire "courage".

Maitre Le Maud allait commencer à parler quand soudainement il se souvenu de cette femme. Louise Muller. Il l'avait rencontrée en janvier ou février 1993, après une soirée organisé pour la sortie de son premier livre, juste avant de rencontrer la mère de sa fille, Karine. Il se souvenu de cette nuit torride passée à l'hôtel. Mais que faisait-elle ici ? Et que faisait-elle avec Le Maud et Juliette de Habsbourg ? Serait-ce la mère de Juliette ? Juliette âgée de 17 ans...18 ans en octobre...Impossible... Impensable...
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Président de la République Frôceuse
Richard Mathieu Phillippe Pierre Le Maud

Re: Procès Etat Frôceux c/Juliette de Habsbourg

Message par Richard Mathieu Phillippe Pierre Le Maud »

Richard se délectait de la tournure qu'était en train de prendre l'audience. Il s'approcha une nouvelle fois de la barre pour reprendre le fil de son discours. Il nota l'air un peu distrait du Juge mais étant donné que cela faisait maintenant la 3ème heure d'audience, il se disait que c'était normal, surtout sans café. L'avocat entama son réquisitoire :

- Monsieur le Juge, j'aimerais soulever l'importance cruciale que va avoir ce jugement et son verdict pour les milliers d'autres personnes, injustement placées en garde à vue et agressées par des mots ou des gestes indignes de notre République. Nous estimons en effet que face aux lacunes grossières qui ont été commises sur l'enquête, face à la volonté des autorités de vouloir camoufler cette affaire et face au préjudice moral subie par ma cliente, qu'une condamnation doit avoir lieue à l'encontre de tous les protagonistes de cette bavure policière. Quand je dis tous, Monsieur le Juge, j'entends bien parler du policier l'ayant giflé, comme de l'Inspecteur Gadget ou encore d'Arthur de Milon, complice selon nous d'avoir affirmé publiquement que l'enquête qui avait été menée était solide alors qu'il avait accès à tous les éléments du dossier et notamment cette pauvre et malheureuse photo. Et nous entendons bien ici, demander la condamnation de l'Etat en lui-même pour tentative d'obstruction à la justice et atteinte à la présomption d'innocence d'une de ces citoyennes.

Il marqua un temps de pause et reprit, d'une voix éloquente et déterminée :

- Au chef d'inculpation de trafic de drogue, nous plaidons non-coupable. Au vu du fait que la photo qui a été prise est floue, Madame de Habsbourg n'y est de fait pas reconnaissable. Ce qui est tout à fait normal, puisque la photo a été prise le mercredi 18 mai, à 9h05 dans le nord d'Aspen. A cette heure, non seulement, ma cliente était en cours de philosophie, comme en témoigne son amie Charlotte Boleyn de Rohan, mais en plus dans un lycée de la banlieue sud, c'est à dire totalement à l'opposé. Le personne sur la photo n'est donc pas elle. Ma cliente est totalement disculpée dans cette affaire, et ça, je ne doute pas que même Monsieur Gadget, qui ne va pas tarder à aller pointer au chômage le comprend aisément.

Il prit un air songeur :

- Quoique... je me permets d'en douter. N'est-il pas l'homme qui a ordonné l'arrestation brutale, la mise en détention provisoire avec pression morale et interrogatoire hors-procédure, le cautionnement d'un acte de violence, la signature d'aveux faits contre sa volonté ? La police n'a pas cherché à la ménager. En la soumettant à son comportement agressif et violent, elle a contribué à la briser. Peut-on tolérer que la police nationale, payée avec l'argent du contribuable, se permette d'humilier une jeune femme ? Quand j'ai entendu ma cliente vous raconter son histoire tout à l'heure, j'ai été ému de voir à quel point elle avait été affectée. Mais dans ses pleurs, j'y ai lu une grande marque de courage. Oui, elle a osé briser la loi du silence, elle a osé contredire en bloc ce que par force elle avait avoué. La tâche n'a pas été aisée pour elle. elle avait en face, l'homme responsable de son calvaire. Traînée dans la boue, accusée avant même d'avoir pu se présenter ici, elle s'est relevée pour faire face à ses tortionnaires. Oui, car il n'existe pas d'autres mots selon moi pour qualifier ce genre n'énergumènes, sensés veiller au respect de la loi mais qui la transgressent en permanence, considérant que leur profession est l'équivalent d'un passe-droit ! Arrêtée sur la base d'un photo totalement inexploitable tel a été le motif de ce spectacle affligeant dans le fast-food ! Menacée puis battue parce qu'elle refusait de mentir ! Et pour quel motif ? L'inspecteur Gadget a prononcé une phrase terrible tout à l'heure. Lourde sens et ignoble. Il a dit au sujet des méthodes brutales employées, je cite : "mais les jeunes d'aujourd'hui sont tellement sensibles qu'un rien les fait pleurer, et quand ils sont issus de la royauté, alors là n'en parlons même pas...". Quand ils sont issus de la royauté ! Devons-nous comprendre par là que c'est tout ce qui a motivé les cates de cette enquête ? Pourquoi un tel mépris pour les personnes issus de la royauté ? Non, Monsieur Gadget, ma cliente n'a pas agi comme une petit "princesse", contrairement à ce que vous essayez d'affirmer. Elle a été profondément choquée par la façon dont elle a été traité par ceux-là même qui sont sensé la protéger au quotidien ! Et quel sera sa vision maintenant lorsqu'elle verra une patrouille de police dans la rue ? Comment pourra-t-elle faire confiance après ce qu'elle a vécu. Le choc psychologique est bel et bien là, il est entier.

Il se tourna vers Juliette et lui adressa un regard doux avant de prendre une feuille de papier et de lire, à voix haute et audible :

- En ce qui concerne l'Inspecteur Gadget, nous l'accusons aujourd'hui de propos à caractère diffamatoire, d'atteinte à la présomption d'innocence, de menaces caractérisées envers la personne de Madame de Habsbourg et d'obstruction à la justice et à une enquête policière. Nous souhaitons également ajouter comme motifs d'accusation complicité à une agression physique et d'abus de pouvoir dans l'exercice de ses fonctions. Au vu de ces motifs, nous réclamons : la suspension définitive de l'Inspecteur Gadget de son droit d'exercer en tant que fonctionnaire de police, des dommages et intérêts s'élevant à 50 000 plz, une peine de 4 mois d'inéligilibité, ainsi qu'une peine de 4 mois de TIG. En ce qui concerne les policiers, nous demandons la même peine à l'exception des dommages et intérêts que nous fixons à 20 000 plz par personne. Nous demandons également que l'agent des forces de l'ordre ayant giflé Madame de Habsbourg ne puisse plus l'approcher à moins de 100 mètres et ce afin de garantir sa sérénité. Enfin, en ce qui concerne l'Etat, nous accusons le ministère publc d'avoir tenté d'étouffer la bavure de la police et d'avoir porter atteinte de ce fait à la présomption d'innocence de ma cliente. Nous demandons donc des dommages et intérêts s'élevant à 35 000 plz. J'ajouterais que nous souhaitons également la publication d'excuses publiques de la part de l'Etat et au nom de la Police pour le préjudice physique et moral infligé à Juliette de Habsbourg, ceci afin de laver définitivement son honneur.
Henri Quineault
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Re: Procès Etat Frôceux c/Juliette de Habsbourg

Message par Henri Quineault »

Merci Maitre.

La Cour va se retirer pour délibérer.

Merci à tous.
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Re: Procès Etat Frôceux c/Juliette de Habsbourg

Message par Henri Quineault »

Mesdames, Messieurs, l'heure du verdict a sonné :



Au nom du peuple frôceux, la Cour de Justice, saisi par la Direction de la Police Nationale - Brigade Antidrogue et son représentant l'Inspecteur Gadget pour trafic de drogue de la part de Mademoiselle Juliette de Hasbsbourg, a reconnu l'accusée non-coupable des faits qui lui sont reproché.

En outre, vu le déroulement du procès et des preuves apportées par Mademoiselle Juliette de Habsbourg, la Direction de la Police Nationale - Brigade Antidrogue a été reconnue coupable de violences pendant l'interrogatoire et non respect de la présomption d'innocence. Par conséquent la Direction de la Police Nationale - Brigade Antidrogue est condamné au versement d'un montant de quinze milles pluzins de dommage et intérêts à Mademoiselle Juliette de Hasbsbourg.

Les agents de la Direction de la Police Nationale - Brigade Antidrogue impliqués dans les violences faites à l'encontre de Mademoiselle Juliette de Habsbourg sont condamnés au versement de un pluzin de dommages et intérêts.

Les sanctions administratives à l'encontre de ces mêmes agents restent à la discrétion des autorités compétentes.


Fait à Aspen, le 14 juin 2011.

Henri Quineault, Président de la Cour de Justice
Natalia Fevernova et Zelmire Guéry-Cohen, Juges à la Cour de Justice
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Verrouillé

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