AIF 13/07 - Interview de François Bertrand

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Laetitia Duchamp
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AIF 13/07 - Interview de François Bertrand

Message par Laetitia Duchamp »

AIF - 13/07/2013
Présidentielles Juillet 2013 – Interview de M. François Bertrand



1- La Frôce est pour la première fois de son histoire victime d'une prise d'otages. Le groupe terroriste revendiquant l'attaque réclame une rançon pour libérer la famille. Quelle est votre position quant à une possible négociation et quelle sera votre politique dans le domaine de la lutte contre les groupes terroristes ?

Le groupe terroriste en question, Al-Shabaab, sévit en Somalie et contrôle une partie du territoire en menaçant l'influence du gouvernement fédéral légitime qui essaye tant bien que mal d'imposer son autorité sur l'ensemble du territoire somalien. La République n'a pas à discuter avec des terroristes, c'est un fait que nous admettons tous. Mais il est hors de question de mettre en péril la vie d'innocents en refusant d'entamer des négociations. Si un assaut stratégique est impossible à mettre en oeuvre, alors il faut discuter. Pour éviter de se retrouver dans cette posture désagréable, la Frôce doit développer ses services de renseignement et ses postes diplomatiques et consulaires à l'étranger en appelant les frôceux de l'étranger ainsi que les expatriés à la vigilance.
Il faut couper l'herbe sous le pied des groupes terroristes. La priorité sera pour les services secrets frôceux de recouper les informations et de prévenir les foyers de tension dans le monde comme les zones propices à une attaque terroriste. Sur notre propre territoire comme à l'étranger, la coopération avec les chancelleries et les services de renseignement du monde est de mise. Prévenir avant de guérir.
Concernant la Somalie, je pense que reconnaître non pas l'indépendance mais au moins l'influence positive du Somaliland au nord, ancienne colonie anglaise, serait une solution déterminante à la crise que connait cette région depuis bien trop longtemps et qui a laissé naître ce dangereux groupe salafiste. La Somalia au sud où se trouve la capitale (Mogadiscio), ancienne colonie italienne, n'a pas su se reconstruire dans la paix. Une fois que cela sera possible, alors elle pourra former un seul Etat fédéral avec toutes les entités fédérées que constituent l'ensemble des provinces somaliennes. Le Pountland et le Somaliland doivent partager cet effort de reconstruction dans la paix en soutenant le gouvernement fédéral de Mogadiscio contre les islamistes.
S'agissant de la lutte contre le terrorisme en général, si gouverner suppose une transparence intégrale avec les citoyens qui élisent souverainement leurs représentants, il est des questions comme le terrorisme et la sécurité nationale qui imposent le respect d'une forme de discrétion et de secret. Moi président, je ne sacrifierais pas la vie de nos compatriotes pour satisfaire la curiosité de certains excités inconscients, quitte à perdre un peu de leur estime.

2- L'Egypte connait une situation tendue depuis quelques semaines. Quel est votre point de vue sur cette situation politique extrême et quel rôle doit jouer la communauté internationale ?

Lors du débat sur la diplomatie, j'ai annoncé me rendre la semaine de mon élection en Egypte pour discuter avec le président Adly Mansour que je connais bien et l'Etat-major des forces armées égyptiennes afin de prendre compte de la situation au-delà du regard médiatique et de proposer la médiation frôceuse tout en réaffirmant le souhait qui est le nôtre de préserver la souveraineté de l'Egypte comme son droit à déterminer seul le destin politique qui sera le sien. Mais il n'est pas souhaitable qu'une guerre civile ait lieue dans cette zone hautement stratégique qui est le carrefour entre l'Afrique subsaharienne (avec le nil), le Maghreb, l'Europe, le proche-orient et le moyen-orient.
La communauté internationale doit veiller à ce que dans le processus révolutionnaire qui est en cours, la transition démocratique se passe dans le respect des conventions internationales en vigueur et que la crise égyptienne n'ait aucune répercussion dans la région.

3- Quelle est pour vous la place et quels rôles doit jouer la Frôce dans la situation syrienne ?

La Syrie est en proie à une guerre civile désastreuse depuis maintenant bien trop longtemps. Ce pays de vingt millions d'habitants doit envisager un retour à la paix et cette paix ne peut être réalisée dans les conditions actuelles.
La République Frôceuse doit condamner les atteintes aux droits de l'Homme commises par l'une comme comme par l'autre des parties du conflit sans prendre ouvertement partie. Effectivement, des sources sûres y compris l'ONU concordent pour affirmer que les rebelles ne sont pas de simples révolutionnaires qui veulent changer la dictature baasiste d'Assad. Ces mêmes sources alertent l'opinion internationale sur les viols commis par ces troupes comme c'est le cas en République Démocratique du Congo. La communauté internationale prend t'elle partie en RDC? Non. De la même manière, elle doit avoir un regard prudent sur la situation en Syrie.
Condamner les atteintes aux droits humains, la diplomatie frôceuse le fera comme elle doit le faire pour les pays du monde dont les régimes commettent aussi des exactions, mais dont on ne parle jamais assez. Une intervention en Syrie, si elle a lieue, doit être programmée avec précaution. Et pour être franc je suis assez pessimiste quant au bon déroulement d'une intervention militaire à terme. L'Histoire nous montre que quand une armée fidèle à des principes élogieux souhaite rétablir la situation intérieure d'un pays tiers, cela se passe mal. En Somalie, en Tunisie et en Afghanistan, cela s'est mal passé. Pareillement en Irak où l'on a pu observer le lancer de chaussure d'un journaliste sur le président Bush, signe que tout ne va pas forcément mieux dans le meilleur des mondes dans ces pays dits "libérés" mais soumis à une autre oppression, celle de l'impérialisme.

4- Viennent d'être publié les chiffres de l'économie frôceuse pour le premier trimestre. Le chômage baisse mais l'inflation augmente toujours et la croissance fléchit. Quelle politique comptez-vous mener pour permettre à la croissance de repartir à la hausse et à l'inflation de partir à la baisse?

Excusez-moi, il me semble que ce sont les chiffres pour le deuxième trimestre n'est-ce pas?
J'ai vu, à la publication de ces chiffres, la manière éhontée avec laquelle les politiques qui ont gouverné la Frôce ces dernières décennies se sont empressés tantôt de se congratuler tantôt de se battre pour s'arroger le mérite de ces bons chiffres.
Le chômage qui baisse, l'inflation qui augmente et la croissance qui fléchit, je ne pense pas qu'il y ait de quoi se réjouir. A terme une baisse de la croissance et une hausse de l'inflation conduira mécaniquement à une inversion de la courbe du chômage et à une hausse générale des prix conduisant à la baisse du pouvoir d'achat des frôceux. Une situation dramatique en perspective.
Pour faire repartir la croissance, il faut cesser de culpabiliser les entreprises comme le fait M. Montgomery. Bien entendu, il ne faut pas verser de l'huile sur le feu et entretenir la peur dans les esprits. Le niveau actuel de la croissance n'est pas dramatique et il ne faut s'en inquiéter que parce qu'il risque de devenir négatif. La lecture de l'évolution des chiffres pousse à cette conclusion : la croissance au premier trimestre était deux fois plus importante.
Voici l'engagement que je prends devant les frôceux, celui qu'à la fin de mon mandat la croissance retrouvera le niveau des 3%. Cette politique ne sera possible qu'avec la coopération d'un ministre de l'Economie de qualité qui a des compétences en la matière. J'ai une idée du nom que pourrait avoir ce ministre.
En ce qui concerne l'inflation, notre pays a cette chance en Europe de pouvoir battre monnaie et par conséquent, d'agir en faveur d'une politique monétaire keynésienne qui inverse la courbe de l'inflation.

5- Comment comptez-vous mener la poursuite de lutte contre le chômage ?

Le chômage est la première des inégalités économiques. Ce n'est ni une question de gauche, ni une question de droite.
Vous l'avez dit vous-même, le chômage baisse. Et poursuivre cet effort de redressement doit être une nécessité pour tous les gouvernements qui seront formés à partir d'aujourd'hui. Là encore, ce n'est ni une question de gauche, ni une question de droite.
Regardons le budget de l'Etat et les finances publiques, il ressort de ce constat que l'Etat frôceux est l'un des rares pays à avoir la chance de pouvoir dépenser pour améliorer sa conjoncture.
Afin de favoriser l'embauche, la baisse des charges sociales patronales et salariales serait une bonne solution à la fois pour les entreprises que pour les salariés mais cette fois-ci, il faut s'attaquer aux petites et moyennes entreprises. La diminution du chômage qui en découlera permettra la diminution des prestations sociales, non pas pour couper aux personnes bénéficiaires l'aide que leur apporte la société, mais parce qu'avec un nombre de chômeurs diminuant, l'IPS aura moins de sommes à verser et ces personnes seront moins nombreuses. Et quand les prestations sociales se font moins nombreuses cela justifie pleinement la baisse des prélèvements obligatoires, créant ainsi un cercle vertueux. Cette politique résolument libérale doit être raisonnée et soucieuse de ne pas provoquer l'augmentation de la précarité, ce sera mon devoir de président de la République d'y veiller. La baisse des charges sociales patronales existe déjà pour les très petites entreprises et savez vous qui l'a mise en place ? Un ministre de gauche. Marc de St-Imberb. C'est un symbole inoubliable qui doit tous nous amener à réfléchir sur l'importance de faire de la politique sans se préoccuper que ses propres mesures soient des mesures de gauche ou des mesures de droite. Il faut vouloir, dans l'exercice de l'Etat, produire des mesures pour la Frôce.
Ensuite, une politique de grands travaux qui consistera à la construction d'infrastructures à la fois de logements à loyers modérés que de logements étudiants permettra d'accroître le niveau d'emploi des zones qui seront ciblées. Notre législation prévoit dans un certain nombre de cas la possibilité pour le pays d'offrir des emplois à ses habitants, saisissons-nous de cette opportunité en appliquant les textes.

6- Nous entendons souvent que les questions d'environnement et de développement durable sont notre avenir. Comptez-vous mettre en place une politique environnementale à l'image d'autres pays européens ?

A l'image de la République Française, la République Frôceuse doit intégrer dans sa loi fondamentale une disposition solennelle qui engage les gouvernements de demain à tenir compte de l'impact écologique de leurs projets, au-delà des simples "droits environnementaux" réaffirmés par la Constitution.
Notre arsenal juridique prévoit de nombreuses incitations à la protection de l'environnement, je pense au crédit d'impôt pour le développement durable, à la protection des espaces côtiers, à la gestion de l'eau et aux aides écologiques. Ces mesures doivent être appliquées et maintenues.

7- Aucun gouvernement, aucune président de la République n'évoque la question des affaires sanitaires et sociales. Quelle sera votre politique dans ces deux domaines ?

La santé et les affaires sociales ne sont pas des domaines négligeables de la politique nationale et je porte aussi un projet ambitieux dans ces domaines. Je ne pense pas que la classe politique se désintéresse des affaires sociales et il serait plus honnête de dire au contraire qu'un long chemin a été fait jusqu'ici pour atteindre le progrès. Mais ma vision du progrès, ce n'est pas uniquement la défense inconditionnelle de la liberté individuelle, la promotion des désirs personnels comme étant l'épanouissement ultime de l'individu. Non, le progrès, c'est aussi tenir compte de la morale et des exigences que comportent le vivre-ensemble. Les règles de politesse, l'autorité des parents et des aînés et le respect dû à ses instructeurs. Bref, la défense des principes vertueux sans faire dans l'intégrisme religieux de la morale rigide.
Concernant la santé, je vais vous présenter deux mesures phares de mon programme.
La cigarette électronique par exemple, nous ne connaissons que trop peu les conséquences positives ou néfastes qu'elle peut avoir sur la santé du fumeur et sur celles de son entourage proche. Pour protéger les frôceux, M. Cypher a initié l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Par mesure de précaution, je prévois l'interdiction de fumer la cigarette électronique dans les lieux publics.
La santé n'est pas un marché et c'est en partant de ce postulat que mon gouvernement devra réfléchir à la manière d'améliorer les conditions de vie des frôceux. La nationalisation ou le contrôle des laboratoires pharmaceutiques est une nécessité si la nationalisation se révèle quasi-impossible à appliquer. C'est aussi ça le pragmatisme, se dire que parfois les bonnes intentions ne seront peut être pas au goût du jour. Ce contrôle des laboratoires pharmaceutiques doit pouvoir éviter des crises comme celles qu'a connu la France avec les laboratoires Servier ou encore les nombreuses problématiques soulevées par des médecins non corrompus qui dévoilent l'arnaque de certains médicaments.

8- Le président Saint-Imberb a proposé de mettre en place une politique de décentralisation dans notre pays. Quelle est votre position sur le sujet et quelles décisions pourriez-vous mettre en place en cas de victoire ?

A l'heure actuelle, je ne pense pas qu'il soit pertinent de mettre en place une politique de décentralisation. Mon avis sur le fond, c'est que ce projet pourrait porter ses fruits. Mais il ne le peut que si des conditions bien précises sont remplies. Le système actuel est un bon consensus entre compétences locales et compétences nationales et je suis favorable à un nouveau mode de désignation des maires.

9- Selon vous, quels rôles doit avoir le Président de la République ? Comment voyez-vous la fonction suprême ?

Le président de la République est la figure de la République Frôceuse en Frôce comme à l'étranger. Il représente ce lien indissoluble le temps d'un mandat entre le peuple frôceux d'une part et l'Etat frôceux qui est l'instrument de sa souveraineté d'autre part.
Le président de la République lorsqu'il constitue une majorité qui correspond à sa couleur politique doit décider seul des grandes orientations prises par le gouvernement. Lorsqu'il doit composer avec une autre force politique, il doit cohabiter avec un chef de gouvernement qui puisse avoir toute la liberté qui est la sienne de conduire la politique de la nation, en prenant bien sûr le soin de laisser au chef de l'Etat les affaires étrangères et la défense.
Le président de la République doit adresser de manière régulière des messages à la nation pour rassurer les frôceux et imprimer dans leurs cœurs la fierté du sentiment national. Il doit se tenir prêt à assumer de lourdes charges. A travers sa manière d'être, il est impératif qu'il sache symboliser la force et le courage chez ses compatriotes. C'est tout l'enjeu de la posture et du comportement qu'il doit avoir.
Le président de la République, parce qu'il peut être confronté à des situations de crise, doit garder son sang froid et raisonner en entendant chaque institution, chacun de ses conseillers. Un président qui écoute, c'est un président qui prend de bonnes décisions. Et vu les prérogatives que les frôceux ont décidé d'attribuer à l'institution, prendre le temps de la réflexion et s'affranchir de toute pression sont des conditions sine qua non pour un meilleur service rendu dans l'intérêt du pays.

10- Quelle est la première décision, excepté celle du choix de votre Premier Ministre, que vous comptez prendre en cas d'élection ?

Je me rendrai en France et en Allemagne, ça je l'ai dit lors des débats. Mais la première mesure régalienne que je voudrais engager, c'est celle de redonner du crédit à la parole publique. Il n'est plus possible pour les frôceux d'assister à des campagnes électorales dynamiques et ensuite une fois les sièges attribués, d'assister à une léthargie complète des institutions de la République comme l'Assemblée nationale. Et c'est au chef de l'Etat de montrer l'exemple en étant présent et dynamique. Je serais présent et dynamique.
Les ministres qui manqueront ne serait-ce qu'une séance du conseil des ministres sans en justifier les raisons ou sans que cette raison ne s'explique par un travail de longue haleine, seront démis de leurs fonctions. Je procéderais moi-même comme le prévoit la Constitution à leur renvoi une fois l'avis du Premier ministre entendu.
Cette première mesure qui consiste à rétablir la crédibilité de la parole publique aura également un volet juridique : l'inéligibilité à vie ou limitée à une certaine durée des élus condamnés pour corruption, clientélisme ou détournement de fonds selon qu'ils commettent des actes graves ou non.
Parce que le président de la République est aussi le symbole de l'espoir, il doit tenir ses promesses. Je tiendrais mes promesses.
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