Cérémonie d'investiture de Léon Boniface - 26/07/2013

[Asuka Finacci]

Fortes chaleurs obligent, on ne s'attarde pas dans la cour de l'Hôtel Belley en ce vendredi, pour se réfugier dans la salle de réception, où la climatisation fonctionne à plein (la seule personne qui a chaud est le comptable de l'Hôtel Belley à l'idée de la facture d'électricité à venir).

De nombreuses personnalités sont présentes pour la consécration du tenant de l'aile gauche du NPS, encore peu connu du grand public, mais jouissant d'une réputation d'homme fiable dans le milieu politique.

[Léon Boniface]

Léon Boniface était très ému. Il faut dire aussi que le jour où le président Montgomery lui avait fait part de ses intentions, il avait du mal à y croire, à réaliser. Tant d'années de militantisme et tant d'années de vie politique où il était discret mais présent ont enfin été reconnues. Il se disait finalement que tout ceci n'avait pas servit à rien, se remémorant avec nostalgie ses années à St-Frôçois juste avant que ses parents ne déménagent pendant lesquelles il militait chez les jeunes antifascistes de la ville. Ensuite il y avait ces longues années dans l'île de Corse-Sardaigne où il était jeune communiste à Orgues-lès-Bains, un fief traditionnel de la gauche frôceuse.

Aujourd'hui toutes ces années ont enfin été reconnues. Plus tôt dans la journée il avait regardé un extrait d'On aiguise les couteaux. C'était donc ça, pour beaucoup il fallait être sous le feu des projecteurs pour pouvoir servir l'Etat ? Qu'importe, il avait décidé de faire fi des critiques ou des pressions, ce mandat de Premier ministre il allait l'exercer à fond, sans jamais renier ses convictions et par des réformes sociales de grande envergure. Il y avait un calendrier politique et le moins que l'on puisse dire, c'était qu'un bilan devait être immédiatement constitué.

Il entra dans la salle de réception, retira son imperméable bleu et le confia à un officier d'honneur qu'il salua virilement de la main en lui demandant son nom, sous l’œil interloqué des convives présents.
Dépaysé par tous ces lustres et ces paillettes, il se rapprocha immédiatement de la présidente Asuka Finacci pour en finir le plus tôt possible.
Il saluerait les invités un à un lorsqu'ils se présenteraient à lui. Il allait ensuite donner un grand coup de balai dans son bureau pour évacuer tout ce qui était de trop. Allez savoir quoi.

[Asuka Finacci]

Connaissant l'aversion du nouveau Premier ministre pour le luxe, la présidente de la Cour Suprême avait exceptionnellement remplacé l'exemplaire de luxe de la Constitution par un modèle classique bon marché emprunté dans la faculté de droit la plus proche.

Sentant l'impatience du futur chef de Gouvernement, Asuka passe immédiatement à la prononciation des mots magiques

Monsieur le Premier ministre,

Veuillez poser la main gauche sur le livre, lever la main droite et répéter après moi :

« Moi, Léon Boniface, quarante-huitième Premier ministre de la République Frôceuse, jure solennellement de respecter les principes énoncés par la Constitution et m'engage à faire de mon mieux pour assurer l'équilibre et la continuité des institutions. »

[Léon Boniface]

Il posa la main gauche sur le livre, leva la main droite et répéta scrupuleusement d'une voix forte et tonique :

« Moi, Léon Boniface, quarante-huitième Premier ministre de la République Frôceuse, jure solennellement de respecter les principes énoncés par la Constitution et m'engage à faire de mon mieux pour assurer l'équilibre et la continuité des institutions. »

Après en avoir terminé, il esquissa un sourire de politesse à l'endroit de la maire d'Uzarie tout en pensant au travail d'investigation que cette commune aurait à subir, un autre grand coup de balai en perspective.

[Raphael Belgard]

Raphaël était présent, assis au fond de la salle.

[Samuel Black]

Samuel, qui n'avait pas réussit à se déplacer pour le serment du Président Montgomerry, était bien entendu présent à la cérémonie du Premier Ministre Léon Boniface.

[Luca Pappa]

Présent au premier rang, visiblement fatigué mais content d'être là, Luca Pappa souriait et discutait avec ses voisins. Même s'il avait raté une nouvelle fois Belley et que son action gouvernementale dans la gestion de la marée noire n'ont pas été vraiment reconnue par personne, Luca Pappa n'avait pas envie de baisser les bras. La politique est un monde cruel, mais il voulait s'y accrocher. Il avait assisté a peu de cérémonie d'investiture parce qu'il préférait se reposer mais celle-ci était particulièrement historique. Le retour d'un membre de son parti au commande du Gouvernement même si le rôle est désormais un peu plus effacé.