Enquête sur l'attentat de Salusa

Ibrahim Usseglio

Re: Enquête sur l'attentat de Salusa

Message par Ibrahim Usseglio »

Depuis plus de 10 jours, l'enquête faisait du sur-place. Mais Ibrahim avait eu une idée. Il avait demandé à une brigade "Internet" d'essayer de remonter la piste de celui qui avait acheté les composants ayant servi à la fabrication de la bombe. D'abord infructueuse, les recherches finirent par porter leurs fruits. Plusieurs achats semblaient en effet avoir été effectué par un même homme, un salusien : Eduardo Suarez.

L'homme fut placé sous surveillance. Grâce à différentes photographies, Ibrahim demanda au témoin, M. Gorgez, de lui confirmer si l'homme était bien celui qui avait échangé avec Riga le jour de l'attentat, sur le port. Et effectivement, c'était bien lui. Eduardo Suarez fut interpellé sur son lieu de travail, afin d'être placé en garde-à-vue.

L'homme à l'allure patibulaire était âgé d'une quarantaine d'années. Ibrahim le considéra de haut en bas. Il lui fit signe d'entrer dans la pièce d'interrogatoire. Une fois qu'il fut installé, il lui exposa la situation. Suarez demanda la présence de son avocat.

Après une heure, Maître Arindol arriva au commissariat. Il prit quelques minutes pour s'entretenir avec son client, prit connaissance des éléments du dossier, et demanda à assister simplement à l'interrgatoire.

- M. Suarez, vu les preuves en notre possession, vous ne pouvez pas nier : Vous étiez bien au port ce jour là.
- Oui, oui, je le reconnais.
- Bien, et comme nous le pensons, vous y étiez pour un échange avec M. Gustavo Riga, c'est bien cela ?
- Oui, tout à fait.
- Très bien, pouvez-vous nous confirmer que l'objet de cet échange était la bombe qui a servi à la tentative d'attentat ?

Maître Arindol intervint :
- Nous voulons des garanties.

Ibrahim réfléchit quelques secondes ...
- Ok. Votre client est placé sous surveillance policière jusqu'à un éventuel procès.
- Non, ce n'est pas assez.
- Ecoutez, vous n'êtes pas en position de négocier. Avec les éléments dont on dispose, votre client et M. Riga ne sont pas mieux lotis l'un que l'autre. Ce que nous voulons, c'est uniquement éviter de perdre du temps. Maintenant si vous voulez absolument nous mettre des bâtons dans les roues, j'aimerais faire en sorte d'être sûr que vous avez bien compris que dans peu de temps, ça se retournera contre vous. Maintenant que nous savons dans quel sens regarder, nous voulons juste aller plus vite. Je vous laisse y réfléchir.

Ibrahim sortit de la pièce, laissant l'avocat et Suarez tous les deux. Il ne revint qu'une heure plus tard.

- M. le Procureur. Mon client et moi avons discuté, et nous souhaiterions vous faire une proposition : Nous souhaitons négocier un plaider coupable.
- Pour quel chef d'accusation ?
- Complicité de tentative d'acte terroriste susceptible d'entrainer la mort. Un crime de catégorie C.
- Est-ce que votre client peut coucher sur papier une déclaration dans laquelle il explique ses liens avec Riga, ainsi que la fabrication de la bombe ? Il faudrait aussi qu'il expose l'échange de la bombe, en précisant qu'il savait à quelle intention elle serait utilisée.
- Contre une peine de peine de 12 ans d'emprisonnement, dont 5 avec sursis, perte des droits civiques pour 10 ans et confiscation de 75% de la fortune du condamné, oui.
- Non, je vous propose 15 ans d'emprisonnement, dont 5 avec sursis, perte des droits civiques pour 20 ans et confiscation de 80% de la fortune du condamné.
- 13 ans d'emprisonnement, dont 5 avec sursis, perte des droits civiques pour 15 ans et confiscation de 78% de la fortune du condamné. Ça vous convient ?
- 14 ans d'emprisonnement. Le reste me va.
- C'est bon pour nous, alors. Pas de préventive, et mon client se met à disposition de la Justice.
- Parfait.

Le Procureur fit rédiger un accord. Celui-ci se vit adjoindre une copie des aveux rédigés d'Eduardo Suarez.
Verrouillé

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