Déclaration radiotélévisée du Président de la République, M. Vincent Valbonesi :
« Frôceuses, Frôceux,
Mes chers compatriotes,
Le mandat que j’ai reçu de vous il y a maintenant quatre ans s’achève dans quelques jours. A cette occasion, c’est M. Marc de Saint-Imberb qui deviendra Président de la République pour les quatre prochaines années. Je lui souhaite mes vœux de réussite et de succès, aussi bien pour le peuple de Frôce dont il aura l’immense honneur de le représenter que pour lui et ses proches. Obtenir du peuple de Frôce la possibilité de présider aux destinées de la Nation est l’aboutissement d’une remarquable carrière politique. L’ensemble des hommes et des femmes qui se sont succédaient ici au Palais d’Anthelme ont toutes et tous mérités cette récompense.
Quand il aura fallu éloigner le spectre de l’extrême droite au pouvoir, il fallait un Président de la République fort. Je n’ai jamais eu l’intention de renoncer ou de céder. Je constate avec le résultat des élections législatives de dimanche que j’ai bien fait et qu’il ne s’agissait que d’un feu de paille. Jamais pour l’intérêt de la Frôce, l’extrême droite ne doit être en mesure de gouverner notre Nation. La Frôce est belle par ses valeurs et ses idées. Aucun chef de l’Etat ne doit oublier cela. Aucun chef de l’Etat ne doit faire passer une amitié ou un intérêt personnel ou partisan avant l’intérêt de la Frôce et du peuple de Frôce. Cette fonction est un honneur, il faut la servir et non s’en servir. On entend dire tellement de choses, souvent en mal, sur le rôle du Président de la République. Il serait inutile et coûteux. La Cour des Comptes, institution indépendante pourra témoigner de l’exactitude des comptes d’Anthelme et du mandat qui fut le miens. Il n’est pas rare pour un homme, après une carrière comme celle que j’ai pu obtenir par le vote et la confiance inébranlable des Frôceux, qu’un bilan soit tiré. Ce bilan mes chers compatriotes, il vous appartiendra à vous et à vous seul de le dresser. Ce droit d’inventaire dont j’entends parler à longueur d’élections perdues ou gagnées, c’est au peuple de Frôce de le faire avec le soutien des institutions républicaines.
C’était un privilège immense pour moi que de servir l’Etat et de servir la Frôce pendant toutes ces années. J’ai été bouleversé par ces foules, par ces réunions, par tous ces Frôceux qui ont été à mes côtés, de la première à la dernière minute. Vous ne pouviez pas me faire un plus beau cadeau. Après 36 ans de mandats politiques dont une très grande partie pour les responsabilités gouvernementales au plus haut niveau, après quatre ans à la tête de l’Etat, mon engagement dans la vie de mon pays sera désormais différent. Au moment où je m’apprête à redevenir un Frôceux parmi les Frôceux, plus que jamais, j’ai l’amour de notre pays inscrit au plus profond de mon cœur. Une autre époque s’ouvre. Vous pourrez compter sur moi pour défendre ces convictions, mais ma place ne pourra plus être la même. Je vous remercie.
Vive la République,
Vive la Frôce ! »