[Législatives 01/13] Meeting de l'Alliance Nationale

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Marie Delaunay
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[Législatives 01/13] Meeting de l'Alliance Nationale

Message par Marie Delaunay »

MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

FARELLE - VALENCE - SEPTIMANIE
L’Alliance Nationale organisait aujourd’hui son quatrième meeting de campagne à Farelle, troisième ville du pays par sa population. L’équipe de campagne de Marie Delaunay, la tête de liste, avait choisi cette ville ouvrant les portes de la Méditerranée pour prononcer un discours important sur l’éducation. Il n’allait pas être question aujourd’hui de l’enseignement supérieur et de la recherche, mais simplement et uniquement de l’éducation de la jeunesse du pays qui pose aujourd’hui beaucoup de questions. Près de 4 000 personnes s’étaient rassemblés au sein de la plus grande de la ville pour écouter le discours de Marie. L’ambiance était détendue et bon enfant quand, comme à son habitude, Marie fit son entrée sur la musique des Foster The People, son groupe préféré.
Elle se dirigea vers la gauche de la scène, salua son public, puis vers la droite où elle adressa des sourires aux militants. Elle regagna le centre de la scène pour s’installer derrière son pupitre où l’attendait son discours qu’un membre de son équipe avait déposé discrètement quelques instants avant son entrée sur scène. Elle balayait la salle du regard pour vérifier que chacun était bien installé. Une fois fait, elle entama son discours.

« Mes chers amis,

C’est dans l’éducation que nous formons notre avenir. Les travailleurs de demain sont en ce moment même dans les écoles d’aujourd’hui. Faillir à cette mission maintenant, c’est être en position de grande faiblesse demain. L’éducation ne doit pas être une variable d’ajustement au sein d’une politique plus globale. Les questions d’éducation sont des priorités pour tout politique qui prétend s’affirmer comme étant l’émanation du peuple. Mais attention : l’éducation n’est pas l’école de la vie. Ce n’est pas à l’éducation nationale d’éduquer nos enfants. Ce rôle-là, il est dévolu aux parents et à l’entourage social d’un enfant. Dans sa terminologie même, l’éducation nationale porte mal son nom. J’y préférerais un terme beaucoup plus adapté qui correspond même très bien au rôle des enseignants : l’instruction nationale. Nos enseignants instruisent nos enfants en histoire, en biologie, en géographie, en orthographe. Ils ne sont pas là pour procéder à l’éducation de ces enfants. Et aujourd’hui, bien souvent je rencontre des enseignants qui viennent me voir et qui me disent, de plus en plus nombreux, qu’ils passent plus de temps à faire la police et à apprendre les règles de la vie en société qu’à réellement transmettre le savoir pour lesquels ils sont recrutés. La mission de l’Etat est d’instruire ses enfants, pas de les éduquer. Je tenais à rappeler ce soir devant vous ces quelques principes élémentaires dans lesquels l’Alliance Nationale puise toute son inspiration.

Le public applaudit, sagement, mais conscient de la teneur des propos de la tête de liste. C’était un grand discours qui s’annonçait.

Comme je viens de le rappeler, l’école est un lieu d’instruction. Dans un lieu d’instruction, il est de notre devoir de bannir la violence au profit d’un respect qui doit devenir une règle. Combien de témoignages d’enfants ne voulant plus se rendre à l’école parce que l’école leur rappelle le lieu où se déroulent des brimades, des insultes, une stigmatisation, une mise à l’écart, un racisme ? Nous ne pouvons plus tolérer une telle situation dans de trop nombreux établissements. En tant que mère, je ne supporte plus d’entendre qu’un jeune enfant s’est suicidé parce qu’il ne supportait plus les brimades de ses camarades de classe. Dans une République, dans un pays civilisé, au XXI siècle, c’est une honte que de connaitre encore ce genre de tragédie.

Le public applaudit fortement les propos de Marie et reprend un air célèbre des luttes égalitaires « Respect ! Tolérance ! Alliance Nationale ! ».

Parce que le respect des règles en société doit être rappelé et parce que le respect de l’autre est une valeur à laquelle nous attachons une grande importance, nous instaurerons un cours hebdomadaire sur la morale et le patriotisme dans la République au sein de chaque classe. Le niveau scolaire à partir duquel ces cours auront lieu sera déterminé en partenariat avec les enseignants, les pédopsychiatres et les parents d’élèves. L’Etat n’est pas au fait de tout, l’Etat doit apprendre des autres et notamment des individus qui côtoient au jour le jour nos enfants. Plus une seule réforme dans les programmes ou dans le fonctionnement de l’éducation nationale ne doit être établie et votée sans le soutien objectif, sans idéologie, des corps constitués afférant à l’instruction de nos enfants. En ce sens, il est urgent de libérer l’école des idéologies socialo-communistes qui sont un frein à son développement.

Jean de la Bruyère disait bien, sans faire référence aux luttes communistes qu’il a eu la chance de ne pas connaitre, que « c’est la profonde ignorance qui inspire le ton dogmatique ». Nous ne pouvons plus assister à ces grèves idéologiques qui bloquent l’accès à l’instruction de nos enfants pour des motifs égoïstes et partisans. Alors j’entends déjà certains me dire qu’il n’y a plus eu de grandes manifestations dans l’éducation nationale depuis longtemps. C’est vrai. Mais je leur pose une autre question : pouvez me dire qu’elle a été la dernière grande réforme de l’éducation nationale ? Il n’y a pas eu une seule. Il est difficile pour des enseignants syndiqués de manifester pour rien !

Le public siffle et gronde pendant que Marie parle des syndiqués. Elle a du mal à finir sa phrase tant les hués sont majeurs.

La question des programmes, vaste question à laquelle l’Alliance Nationale n’a pas la prétention d’affirmer qu’elle détient une vérité plus vraie que d’autres. Nous estimons cependant qu’il est nécessaire de réformer les contenus pédagogiques pour mettre en valeur l’histoire de Frôce, européenne et méditerranéenne en priorité. Car malgré tout le respect que nous avons pour la civilisation aztèque, pour la civilisation chinoise, pour les empires africains comme Songhaï ou Monomotapa mais la connaissance de toutes ces civilisations ne représentent pas une nécessité pour nos enfants aujourd’hui. Et pourtant, ils sont intégrés dans les manuels d’histoire. Alors que probablement une majorité d’étudiants ne connait même pas les grandes dates de l’histoire de Frôce, on vient faire l’apologie de civilisation, mineure, oui mineure, au profit de notre propre civilisation et de notre propre histoire.

Comment peut-on dire que la connaissance des quelques siècles précédents notre naissance sont moins importants et peuvent être passés sous silence par rapport à des cultures d’un autre temps sur d’autres continents ? C’est impensable. Et bien c’est dans ce rôle de mobilisateur de la conscience nationale du peuple frôceux que nous réviserons les programmes scolaires en matière d’histoire aux côtés des historiens et des enseignants pour rétablir un ordre des priorités. Notre histoire nationale et européenne est l’une des histoires les plus passionnantes que l’humanité connait, ne nous en privons pas pour un dogme communiste d’équivalence des histoires et des civilisations, c’est faux !

Applaudissements vigoureux du public qui agite des drapeaux frôceux visibles sur les images des chaînes de télévisions qui retransmettent le meeting.

Pas plus que la méconnaissance de notre histoire n’est acceptable, la non maitrise de l’écrit et de la langue par des élèves de l’école élémentaires qui entrent au collège n’est acceptable. Il est impératif que l’école de la République remplisse son rôle d’instruction de la manière la plus précise et la plus attentive qui existe. Nous ne pouvons pas dire que notre école fonctionne quant à 18 ans, des adolescents frôceux ne sachent ni écrire ni lire dans un bon français. Pour réparer ces erreurs du passé, nous réformerons le temps scolaire à l’école primaire pour y consacrer la moitié du temps à la maitrise de l’écrit et de la langue. La faute de grammaire, la faute de conjugaison doit être bannie de la vie scolaire d’un futur diplômé. C’est bien beau d’envoyer nos enfants dans des parcours professionnels parce qu’ils ne sont pas capables de composer en français mais à qui la faute ? Envoyer tous les élèves qui ne sont pas bon en français et en langue vers des filières professionnelles n’est pas une solution.

L’Alliance Nationale ne nivèlera pas notre éducation par le bas, c’est honteux pour ceux qui le soutienne. Les enseignants devront recevoir une formation spécifique pour réformer leur mode d’enseignement que le ministère leur donne injonction d’apprendre aux élèves. C’est une réforme globale que nous proposons là parce que nous voyons bien que notre système a des limites et qu’il ne répond plus aux spécificités de la société frôceux d’aujourd’hui. Par conséquent, aucun élève qui ne maitrise pas l’écrit et la langue ne passera dans le secondaire, c’est-à-dire au collège. Chaque mal à son remède. S’il faut être ferme sur cette question pour faire prendre conscience à tout le monde des difficultés d’un enfant, alors il faut le faire et ne pas se morfondre derrière des idéologies victimaires d’un autre temps.

Le public se leva comme un seul homme pour applaudir les paroles de la tête de liste. Marie leva fièrement la tête en souriant et bombe le torse pour témoigner au public venu en nombre toute sa gratitude et sa reconnaissance.

La question du handicap dans le système scolaire est un tabou. Nous osons à l’Alliance Nationale lever ce tabou aujourd’hui alors qu’aucun autre parti ne s’engage dans la mise en place d’une véritable politique spécifique d’intégration des enfants handicapés dans le cursus scolaire. Il faut se borner, oui, se borner à faire rentrer dans les classes du pays ces enfants coupables de rien si ce n’est de ne pas avoir eu les mêmes chances que la majorité des autres enfants de son âge. Un enfant handicapé vivra mieux son handicap s’il évolue dans le milieu normal qu’est celui de l’école. Nous ferons baisser la stigmatisation des enfants handicapés non pas à coup de millions de pluzins dans des campagnes ou dans des actions mais seulement et uniquement en intégrant le plus possible d’enfants handicapés dans nos écoles. Un enfant de dix ans n’est pas en âge de comprendre une campagne publicitaire d’information sur la télévision, pas plus qu’il n’est capable de se concentrer pendant une heure entière en cours face à une auxiliaire de vie qui viendra lui parler du handicap. Non. Il faut être réaliste et pragmatique : la seule solution de faire changer le regard envers ces enfants qui ne demandent qu’une chose, être accepté comme les autres, c’est de les mettre dans les écoles de la République. Le taux de scolarisation de ces enfants est une véritable pour notre République, il faut changer cela et c’est là tout le sens de l’engagement qui est le nôtre aujourd’hui.

Les spectateurs du meeting se lèvent encore pour applaudir Marie et l’on entend la foule reprendre en masse un slogan « Egalité ! Egalité ! ».

Comme vous pouvez le voir, les enjeux sont innombrables et les défis toujours plus nombreux. Deux choix sont alors possibles : soit la défaite et se dire qu’il n’y a plus rien à faire, soit l’optimisme et agir véritablement pour la transformation de l’école de la République pour en faire une école du XXI siècle : efficace, juste et tolérante. Si l’école ne répond plus aux missions qui sont les siennes, alors oui à ce moment-là, nous rencontrerons des vrais problèmes plus tard. C’est le cas de nombreux pays qui n’ont pas investis suffisamment et avec cohérence dans l’éducation de la jeunesse. Par exemple, l’Algérie. Ce pays, le plus riche d’Afrique et dont le potentiel est encore trop peu inexploité par la société algérienne elle-même subit un chômage et un retard dans le développement important parce que ses dirigeants n’ont pas su répondre aux enjeux de l’avenir de la nation algérienne et donc de la nécessité d’une politique éducative crédible et ambitieuse pour sa jeunesse.

C’est une faute politique majeure qui rend l’Algérie d’aujourd’hui morose avec une population majoritairement très jeune qui ne croit pas dans son propre pays. Quand vous vous rendez dans les rues près de la Casbah, qu’est-ce que vous disent les jeunes algériens ? Nous, nous voulons venir en Frôce, en France, en Italie ou en Espagne pour s’instruire et travailler, parce que vos sociétés ont réussis depuis longtemps ce que nous, algériens, n’avons pas pu réussir. La faute à quoi ? A une corruption toujours plus présente. Vous savez, moi, Marie Delaunay, députée de la Nation, je n’ai pas envie de me rendre dans dix ans ou dans vingt ans dans une école de la République et entendre un tel discours. La jeunesse frôceuse mérite un engagement total de la part de ceux qui ont son avenir entre leurs mains. Nous redorerons le blason de l’école de la République, ceci est notre engagement !

A nouveau, la foule accueillit le discours avec engouement. Marie décida de poursuivre dans sa lignée pour conclure son discours dans l’ivresse générale. Tout le monde restait debout.

Nous avons la chance d’avoir connu pendant des décennies un Etat Frôceux fort qui mettait un peu d’honneur à offrir une scolarisation laïque et gratuite sur tout le territoire. Aujourd’hui, l’Alliance Nationale reconnait les bienfaits de la laïcisation de l’enseignement et de la gratuité de l’école. Nous défendrons ces valeurs jusqu’à notre dernier souffle parce qu’il est de notre devoir de protéger nos enfants et de faire le nécessaire pour leur offrir un avenir meilleur. Nous ne sommes pas les ennemis des enseignants comme j’entends certains à gauche le dire ostensiblement sur tous les plateaux de télévisions, non. Nous sommes simplement une force politique novatrice sur ces questions qui n’a pas l’intention d’entendre la bénédiction des syndicats contestataires socialo-communistes pour transformer l’école. Car notre objectif est connu de tous : la transformation de l’école de la République ! Pour cela qu’une solution mes amis : votez et faites voter pour l’Alliance Nationale le 20 janvier !

Vive la République,
Vive la Frôce ! »

Marie quitta le pupitre sous les hourras du public. Les drapeaux frôceux étaient agités de tous bords. Une dizaine d’enfants montèrent sur scène aux côtés de la tête de liste patriotique pour chanter l’hymne national. Marie avait encore reçu un bouquet de fleurs aux couleurs de la République pour l’occasion. Cela devenait une tradition pour la fin de ses meetings. Elle saluait alors la foule d’une main tout en agitant son bouquet de l’autre. Quand vint la musique de l’hymne national elle mit sa main droite contre son cœur puis l’entonna avec force et vigueur aux côtés des milliers de militants présents dans la salle.
Une fois l’hymne fini, elle descendit de la scène sous des applaudissements. On pouvait apercevoir un mouvement de foule important autour d’elle. Elle signa beaucoup de photos où elle apparaissait tout en embrassa bon nombre de jeunes garçons, sensible à son charme. Le tout, sur fond de musique électro du groupe français M83. Là aussi, c’était devenu en quelque sorte la musique de campagne de la candidate. Elle rejoignit les coulisses du Zénith où l’attendait des amis, des proches et son équipe de campagne. La journée avait été une grande réussite mais le repos n’était pas pour maintenant, la campagne était encore longue, très longue.
Fondatrice de l'Alliance Nationale
Ancienne Présidente de l'Assemblée Nationale
Ancienne Représentante parlementaire
Verrouillé

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