Le meeting de premier tour de ces élections pour le candidat Valentino Borgia va bientôt commencer. En faisant la queue, les partisans du candidat libertarien ont pu voir, au dessus du stade qui accueille le meeting, deux avions effectuer des allers retours. Ils ont mis ça sur le compte d'un renforcement de la sécurité.
D'ailleurs, la sécurité est bien présente. Contrôle des sacs à l'entrée, fouilles sommaires, passage dans le portique de sécurité.
Tout le long des barrières qui encadrent les partisans de Valentino Borgia, le candidat a fait placer des pom pom girls qui chantent des slogans en l'honneur du candidat de l'ADL, ce qui fait la joie de jeunes militants, un peu moins de leurs copines. Enfin … ça dépend, il y a des esprits plus ouverts que d'autres.
Surélevée, par rapport au sol, une scène a été dressée un peu plus loin sur le trajet des militants. S'enchaînent sketchs humoristiques, numéros musicaux et discours de jeunes orateurs reprenant les thèmes chers à Valentino Borgia.
L'ambiance est bon enfant malgré la présence de filles dénuées et d'orateurs zélés. Le candidat Valentino Borgia apparaît de façon récurrente sur un écran géant, placé en hauteur, sous lequel les militants passent juste après avoir passé le zone de sécurité. On peut y voir des chiffres apparaître censés flatter le bilan du Premier Ministre Borgia, ou bien le voir en compagnie d'Abigail Tomas, de Catherine de Cassagne. Et à la fin le slogan de ces présidentielles : Présider autrement, présider juste.
Les militants sont enfin installés. Le stade est complet. Malgré le statut d'outsider de Valentino Borgia la réputation d'orateur et de showman ont attiré les jeunes et les militants historiques accompagnés de connaissances et amis, curieux.
Les lumières s'éteignent soudain. Le stade est plongé dans le noir complet, le meeting se déroulant à une heure tardive. Aussitôt, les deux avions qui patrouillaient un peu plus tôt sont repérés et leurs lumières éclairent des zones du stade. Les quatre écrans géants situés à chaque coin du stade s'allument soudain. Les militants remarquent que les avions filment ceux qu'ils filment. La foule s'anime et s'embrase.
« Borgia Borgia Borgia » crient ils tous. Le candidat apparaît aussitôt sur la scène qui s'illumine à son tour. Valentino Borgia lève les bras et regarde au loin pour accueillir l'amour des militants.
- Merci, merci à tous ! Avant de commencer et de nous attarder sur le fond, j'aimerais vous laisser profiter de la forme. Je me suis dit que pour que tous suivent enfin le meeting sans être perdu, il fallait distribuer un programme suffisamment clair et suffisamment original pour intéresser. Pour qu'il soit clair, j'ai voulu une présentation épurée. Une feuille blanche et de l'encre noire. Pour l'originalité, j'ai voulu ça !
Aussitôt il lève les yeux au ciel et dans les 5 secondes, les militants voient les avions se croiser au dessus de leurs têtes déversant ce qui ressemble à des cotillons blancs. Mais plus ces « cotillons » se rapprochent plus ils comprennent que ce ne sont pas des « cotillons » comme les autres. Les mains se projettent vers le ciel pour attraper les morceaux de papier blanc. Dans le même temps, les écrans géants diffusent les images de la foule hystérique qui s'envole comme un seul homme vers les « cotillons ». Chaque militant comprend alors au fur et à mesure qu'il met la main sur ces morceaux de papier que sur chacun d'eux est inscrit une idée de candidat Borgia. Certes, il y a beaucoup de doublons mais l'effet est là.
- Mes amis. Je vous demande de l'attention. Désormais que le spectacle a commencé, je vous demande un peu de concentration. Sur chacun de ces papiers est inscrite une idée, un projet, une valeur …
Puis Borgia se met en citer certains d'entre eux :
- Union de la Méditerranée, Liberté, Une école libre et diversifiée, La décentralisation, Tolérance et respect, Non à l'ingérence politique, Une écologie humaine et progressive, La sécurisation oui mais pas sans la liberté, Borgia a fait ses preuves, Moins de Chomage, Plus de croissance …
Il continue comme ça pendant quelques minutes puis s'arrête et enfin le discours commence.
- Mes chers amis. Aujourd'hui j'ai décidé de me présenter seul face à vous. Non pas que je sois quelqu'un d'isolé, de détesté ou d'esseulé. Votre présence à tous en atteste et mon passé récent le prouve. J'aurai pu faire appel à Madame Schneider, Monsieur Rogin, Madame de Cassagne, Madame Tomas, mais j'ai souhaité être seul face à vous car c'est moi et moi seul qui m'engage dans cette élection présidentielle. Je ne suis pas le représentant d'un parti ni même d'un camp. Je veux être le Président des Frôceux.
C'est loin d'être une simple formule. Pour moi, cela a une signification, celle de l'engagement, de l'entrée dans la bataille. J'ai pris une décision : ce combat sera mon dernier combat. Il peut être le plus court combat de ma vie si je ne passe pas le premier tour comme il peut être le plus passionnant combat de mon existence si je suis élu et appelé à présider aux destinées de la Frôce pour les années à venir. C'est vous qui en déciderez.
Applaudissements dans l'assistance.
Pour la Frôce j'ai plusieurs projets.
L'union pour la Méditerranée tout d'abord. Pour que notre pays compte, il faut qu'il soit à l'initiative d'une union. Nous insérer dans l'union européenne n'aurait comme effet que de nous faire entrer dans une masse inhumaine dans laquelle notre voix ne compterait que peu. En étant à l'initiative de l'union pour la Méditerranée nous pourrons unir le bassin méditerranéen et ainsi créer un espace nouveau qui contrebalancera le poids de l'union européenne.
Il est bien évident que cette union nécessite des aménagements et surtout une accélération des signatures de traités de libre circulation. J'irai même plus loin, il nous faut revoir notre approche de ces traités et en modifier les termes pour accélérer la coopération économique et culturelle.
En terme de politique extérieure, il me semble nécessaire de donner à la Frôce la place qu'elle mérite mais ce n'est pas à distribuant les bons et les mauvais points. Nous ne sommes pas des donneurs de leçons.
En terme de politique intérieure, je ferai en sorte que le gouvernement puisse travailler dans la sérénité et la stabilité la plus totale. Il nous faut enfin retrouver cette tranquillité pour travailler comme il faut. Cela n'est plus arrivé depuis un an et c'est dommageable pour le pays.
Les grands chantiers tournent autour de l'Education Nationale qu'il nous faudra réformer pour lui redonner ses lettres de marque. L'avenir de nos enfants en dépend.
Ne comptez pas sur moi pour délaisser nos enfants sous des prétextes électoraux. Je ne manquerai pas de courage politique, vous ne me verrez pas me défiler car c'est une responsabilité trop grande.
Bien entendu, notre économie a profité de grandes réformes dernièrement sous mon mandat et celui de Madame Tomas, Il faut persévérer et donner à notre économie plus d'air, plus de souffle. L'inflation est aujourd'hui le seul et unique défaut de notre économie. Il va falloir travailler en concertation avec le gouvernement pour résoudre cette problématique.
Ne comptez donc pas sur moi non plus pour décider de tout et tout seul. Je saurai faire respecter et respecter les institutions de notre République. Le gouvernement travaillera, le Parlementaire examinera et votera, le Président que je serai montrera le chemin définira les priorités pour donner du sens et de la cohérence.
D'immenses chantiers nous attendent et je le dis sans trembler,je suis le seul ici à pouvoir les mener en coopération avec le gouvernement et le Parlement.
Le public jusque là attentif et sérieux applaudit.
Croyez en vous. Croyez en votre avenir. Votez pour moi !
Les cris retentissent à nouveau dans le stade.
Je saurai présider autrement, je saurai présider juste.
"Borgia borgia, borgia ..." crient les militants.
Je dirai même plus que je saurai juste présider car c'est de cela que la Frôce à besoin : d'un président qui ne souhaite pas tout accaparer, et qui sache écouter et partager.
Je serai ce Président là.
Applaudissements.
La soirée se termine alors avec un concert de groupes frôceux jusqu'au bout de la nuit.
D'ailleurs, la sécurité est bien présente. Contrôle des sacs à l'entrée, fouilles sommaires, passage dans le portique de sécurité.
Tout le long des barrières qui encadrent les partisans de Valentino Borgia, le candidat a fait placer des pom pom girls qui chantent des slogans en l'honneur du candidat de l'ADL, ce qui fait la joie de jeunes militants, un peu moins de leurs copines. Enfin … ça dépend, il y a des esprits plus ouverts que d'autres.
Surélevée, par rapport au sol, une scène a été dressée un peu plus loin sur le trajet des militants. S'enchaînent sketchs humoristiques, numéros musicaux et discours de jeunes orateurs reprenant les thèmes chers à Valentino Borgia.
L'ambiance est bon enfant malgré la présence de filles dénuées et d'orateurs zélés. Le candidat Valentino Borgia apparaît de façon récurrente sur un écran géant, placé en hauteur, sous lequel les militants passent juste après avoir passé le zone de sécurité. On peut y voir des chiffres apparaître censés flatter le bilan du Premier Ministre Borgia, ou bien le voir en compagnie d'Abigail Tomas, de Catherine de Cassagne. Et à la fin le slogan de ces présidentielles : Présider autrement, présider juste.
Les militants sont enfin installés. Le stade est complet. Malgré le statut d'outsider de Valentino Borgia la réputation d'orateur et de showman ont attiré les jeunes et les militants historiques accompagnés de connaissances et amis, curieux.
Les lumières s'éteignent soudain. Le stade est plongé dans le noir complet, le meeting se déroulant à une heure tardive. Aussitôt, les deux avions qui patrouillaient un peu plus tôt sont repérés et leurs lumières éclairent des zones du stade. Les quatre écrans géants situés à chaque coin du stade s'allument soudain. Les militants remarquent que les avions filment ceux qu'ils filment. La foule s'anime et s'embrase.
« Borgia Borgia Borgia » crient ils tous. Le candidat apparaît aussitôt sur la scène qui s'illumine à son tour. Valentino Borgia lève les bras et regarde au loin pour accueillir l'amour des militants.
- Merci, merci à tous ! Avant de commencer et de nous attarder sur le fond, j'aimerais vous laisser profiter de la forme. Je me suis dit que pour que tous suivent enfin le meeting sans être perdu, il fallait distribuer un programme suffisamment clair et suffisamment original pour intéresser. Pour qu'il soit clair, j'ai voulu une présentation épurée. Une feuille blanche et de l'encre noire. Pour l'originalité, j'ai voulu ça !
Aussitôt il lève les yeux au ciel et dans les 5 secondes, les militants voient les avions se croiser au dessus de leurs têtes déversant ce qui ressemble à des cotillons blancs. Mais plus ces « cotillons » se rapprochent plus ils comprennent que ce ne sont pas des « cotillons » comme les autres. Les mains se projettent vers le ciel pour attraper les morceaux de papier blanc. Dans le même temps, les écrans géants diffusent les images de la foule hystérique qui s'envole comme un seul homme vers les « cotillons ». Chaque militant comprend alors au fur et à mesure qu'il met la main sur ces morceaux de papier que sur chacun d'eux est inscrit une idée de candidat Borgia. Certes, il y a beaucoup de doublons mais l'effet est là.
- Mes amis. Je vous demande de l'attention. Désormais que le spectacle a commencé, je vous demande un peu de concentration. Sur chacun de ces papiers est inscrite une idée, un projet, une valeur …
Puis Borgia se met en citer certains d'entre eux :
- Union de la Méditerranée, Liberté, Une école libre et diversifiée, La décentralisation, Tolérance et respect, Non à l'ingérence politique, Une écologie humaine et progressive, La sécurisation oui mais pas sans la liberté, Borgia a fait ses preuves, Moins de Chomage, Plus de croissance …
Il continue comme ça pendant quelques minutes puis s'arrête et enfin le discours commence.
- Mes chers amis. Aujourd'hui j'ai décidé de me présenter seul face à vous. Non pas que je sois quelqu'un d'isolé, de détesté ou d'esseulé. Votre présence à tous en atteste et mon passé récent le prouve. J'aurai pu faire appel à Madame Schneider, Monsieur Rogin, Madame de Cassagne, Madame Tomas, mais j'ai souhaité être seul face à vous car c'est moi et moi seul qui m'engage dans cette élection présidentielle. Je ne suis pas le représentant d'un parti ni même d'un camp. Je veux être le Président des Frôceux.
C'est loin d'être une simple formule. Pour moi, cela a une signification, celle de l'engagement, de l'entrée dans la bataille. J'ai pris une décision : ce combat sera mon dernier combat. Il peut être le plus court combat de ma vie si je ne passe pas le premier tour comme il peut être le plus passionnant combat de mon existence si je suis élu et appelé à présider aux destinées de la Frôce pour les années à venir. C'est vous qui en déciderez.
Applaudissements dans l'assistance.
Pour la Frôce j'ai plusieurs projets.
L'union pour la Méditerranée tout d'abord. Pour que notre pays compte, il faut qu'il soit à l'initiative d'une union. Nous insérer dans l'union européenne n'aurait comme effet que de nous faire entrer dans une masse inhumaine dans laquelle notre voix ne compterait que peu. En étant à l'initiative de l'union pour la Méditerranée nous pourrons unir le bassin méditerranéen et ainsi créer un espace nouveau qui contrebalancera le poids de l'union européenne.
Il est bien évident que cette union nécessite des aménagements et surtout une accélération des signatures de traités de libre circulation. J'irai même plus loin, il nous faut revoir notre approche de ces traités et en modifier les termes pour accélérer la coopération économique et culturelle.
En terme de politique extérieure, il me semble nécessaire de donner à la Frôce la place qu'elle mérite mais ce n'est pas à distribuant les bons et les mauvais points. Nous ne sommes pas des donneurs de leçons.
En terme de politique intérieure, je ferai en sorte que le gouvernement puisse travailler dans la sérénité et la stabilité la plus totale. Il nous faut enfin retrouver cette tranquillité pour travailler comme il faut. Cela n'est plus arrivé depuis un an et c'est dommageable pour le pays.
Les grands chantiers tournent autour de l'Education Nationale qu'il nous faudra réformer pour lui redonner ses lettres de marque. L'avenir de nos enfants en dépend.
Ne comptez pas sur moi pour délaisser nos enfants sous des prétextes électoraux. Je ne manquerai pas de courage politique, vous ne me verrez pas me défiler car c'est une responsabilité trop grande.
Bien entendu, notre économie a profité de grandes réformes dernièrement sous mon mandat et celui de Madame Tomas, Il faut persévérer et donner à notre économie plus d'air, plus de souffle. L'inflation est aujourd'hui le seul et unique défaut de notre économie. Il va falloir travailler en concertation avec le gouvernement pour résoudre cette problématique.
Ne comptez donc pas sur moi non plus pour décider de tout et tout seul. Je saurai faire respecter et respecter les institutions de notre République. Le gouvernement travaillera, le Parlementaire examinera et votera, le Président que je serai montrera le chemin définira les priorités pour donner du sens et de la cohérence.
D'immenses chantiers nous attendent et je le dis sans trembler,je suis le seul ici à pouvoir les mener en coopération avec le gouvernement et le Parlement.
Le public jusque là attentif et sérieux applaudit.
Croyez en vous. Croyez en votre avenir. Votez pour moi !
Les cris retentissent à nouveau dans le stade.
Je saurai présider autrement, je saurai présider juste.
"Borgia borgia, borgia ..." crient les militants.
Je dirai même plus que je saurai juste présider car c'est de cela que la Frôce à besoin : d'un président qui ne souhaite pas tout accaparer, et qui sache écouter et partager.
Je serai ce Président là.
Applaudissements.
La soirée se termine alors avec un concert de groupes frôceux jusqu'au bout de la nuit.