[Evènements] Le Carnaval de Chouchenn

[Vincent Valbonesi]

Un policier en charge de la sécurité du candidat se chargea d’ouvrir la porte de la suite à M. Hamilton qui était plutôt bien vu par Vincent et son équipe de campagne. Il était donc tout à fait naturel que celui-ci lui ouvre sa porte. On fit patienter Hamilton pendant quelques minutes dans l’un des salons de la suite en lui proposant, anglais et écossais oblige, un scotch, sans même lui demander son avis. Valbonesi savait comment recevoir un journaliste. Alors qu’Hamilton sirotait son verre en regardant par la fenêtre de la pièce la rue qui donnait sur la Mer Méditerranée, une assistante pulpeuse lui indiqua que M. Valbonesi était en mesure de le recevoir dans son bureau privé pour l’occasion. Il entra, Vincent, sans cravate et une chemise blanche légèrement déboutonner, un cigare à la main, se leva de son fauteuil en cuir pour serrer la main d’Hamilton.

« M. Hamilton, quel plaisir de vous voir en cette belle ville de Chouchenn, comment allez-vous ? A vrai dire, je ne doutais pas une seule seconde de votre venue dans ce palace, vous êtes un homme de goût avec une prestance certaine, ça ne m’étonne pas ! Installez-vous je vous en prie. »

Vincent fit signe à Alan de prendre place dans l’un des fauteuils tout en ouvrant le placard du petit bar qu’il avait à sa disposition dans son bureau.

[Alan Hamilton]

En essayant tant bien que mal d'apprécier la silhouette de l'assistante de Vincent Valbonesi, Alan se dit que les douceurs d'une femme lui manquait un peu, mine de rien. En voyant apparaître devant lui Valbonesi, Alan s'extirpa de ses pensées et arbora l'un de ses plus beaux sourires et serra la main de Vincent. Avec son verre d'Aberlour à la main, qu'il fini d'une seule traite, il s'installa dans un fauteuil extrêmement confortable.

Je vais très bien, merci et vous ? McGregor m'a invité ici pour surement me mettre dans la poche ! A voir. (rires) Au fait, l'Aberlour, c'est basique. Auriez-vous un petit "Islay" sous la main, tant qu'à faire. Et sinon, c'est pas un entretien, là je suis en détente, mais comment sentez-vous ce week-end assez important pour votre vie et évidemment votre carrière politique ?

[Vincent Valbonesi]

N’étant un fin amateur de scotch, Vincent n’était pas tellement à l’aise devant toute cette masse de bouteilles. Après quelques instants de recherches, il trouva la bouteille d’Aberlour puis fit le service à Hamilton. De son côté, il prit la bouteille de Baccardi pour se servir un Martini blanc, il raffolait de cette boisson. Il rajouta deux glaçons pour rafraîchir le tout en regagnant son fauteuil. Il prit sa boite de cigares, il proposa à Hamilton d’en prendre un tout en répondant à sa question.

« Oh vous savez, venant de McGregor, ça ne m’étonne pas qu’il essaye d’acheter les journalistes. Il n’a que ça à faire de tout son temps. Je me demande d’ailleurs qu’elle idée il a eu de se présenter à cette élection, mais entre nous, je suis bien content de m’y être présenté moi aussi. Ils se disaient tous que j’étais fini, mais finalement, j’ai de la ressource ! Cette élection est probablement celle dont le résultat est le plus incertain. Avant, j’avais les sondages, j’en ai balancé du fric la dedans, je peux vous le dire ! Mais maintenant, c’est plus qu’incertain mais j’ose espérer que la campagne aura convaincu le plus grand nombre d’électeurs. »

[Thomas François]

C'est en cette fin de journée que Thomas se rendit, en compagnie de sa femme Alissia, au majestueux carnaval de Chouchenn. Interpelé sur l'organisation du FesTosla par quelques journalistes à sa descente de voiture, Thomas leur répondit qu'il devait rencontrer M. le Ministre de la Culture demain samedi et qu'un communiqué interviendrait rapidement par la suite. Il laissa aussi sous-entendre la venue d'un ou deux groupes de renoms ...

Mais ce soir pour Thomas, rien de professionnel, il veut passer une soirée avec sa femme ! Il aperçoit Benjamin McGregor :

Monsieur McGregor comment allez-vous ? Je tenais à vous remercier pour votre invitation. Je vous présente ma femme Alissia, elle a tenue à m'accompagner. Dites moi mon cher Benjamin, je comprend mieux pourquoi notre entrevue concernant nos deux villes fut annulée ! La préparation d'une campagne présidentielle ... A ce propos, pas trop éprouvants ces derniers jours entre les élections et le carnaval ?

[Xavier Krypzt-Herblain]

Un peu dépité de ne pas avoir été invité par McGregor tandis que son employé y avait été convié, XKH appela Hamilton sur son portable tout en conduisant et lui laissa un message.

- Alan ? C'est Xavier ! Dis-moi, j'ai cru comprendre que tu étais à Chouchenn et un ami du Negresco m'a dit que tu étais avec Valbo. Essaie de lui demander quel premier ministre il choisirait si la prochaine majorité était de gauche ! Transmet lui également mes amitiés ! Et ne picole pas trop, déjà que tu t'es fait sauté ton permis...

Soudain, il vit en raccrochant des gyrophares dans le rétroviseur de sa Renault Fuego. Il s'arrêta sur le bas-côté, ouvrit sa fenêtre et lança un grand sourire aux policiers médusés.

- Bonjour messieurs et bientôt chers collègues, je suis en voyage express à Chouchenn pour rencontrer les deux probables présidents, Valbonesi et McGregor, en effet je suis pressenti comme futur ministre de l'intérieur ! Dites, on met une croix sur ce petit incident et je vous trouve un poste aux Stup', d'accord ?

Xavier rentra chez lui avec une amende de quelques centaines de pluzins. La vie était décidément mal faite.

[Sébastien Capell]

Sébastien Capell, habitant de Chouchenn, avait commencé à déambuler dans les rues de la ville à la rencontre des carnavaliers. Discrètement, un de ses deux officiers de sécurité lui glissa quelques mot à l'oreille. Il acquiesça, puis se dirigea vers sa voiture. Après un trajet de quelques minutes, le véhicule s'arrêta devant l'entrée de l'hôtel Negresco. Accompagné de ses gardes du corps, il traversa le hall de l'hôtel et prit l'ascenseur qui l'amena jusqu'à l'étage de la suite de Vincent Valbonesi. Il fit signe à ses officiers de sécurité de rester dans le couloir puis frappa à la porte.

[Vincent Valbonesi]

Alors qu’Hamilton venait de repartir il y a quelques minutes à peine, c’est cette fois ci la visite d’un ami qui fut annoncé à Vincent, celle de Sébastien Capell, le président du Conseil national du patronat frôceux dont il était le vice-président. Contrairement au journaliste, cette fois ci, Sébastien fut reçu directement dans le bureau temporaire de Vincent qui l’attendait en étant appuyé sur la rambarde du balcon de sa suite, offrant une vue magnifique sur la Mer Méditerranée. Quand son assistante annonça Sébastien, il se tourna puis fit de grands signes, les bras levés vers le ciel à l’intention de son vieil ami politique de 30 ans. Il le salua.

[Sébastien Capell]

- Vincent, tu as l'air en pleine forme. Dis-moi, on dirait qu'il flotte dans l'air comme un parfum de victoire. Tu as fait une magnifique campagne, un vrai rassembleur. Désolé de ne pas avoir pu m'investir autant que je le voulais, mais Kent et Dereck me prend beaucoup de temps en ce moment.