[Législatives 01/13] Meeting de l'Alliance Nationale

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Marie Delaunay
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[Législatives 01/13] Meeting de l'Alliance Nationale

Message par Marie Delaunay »

MEETING DE L’ALLIANCE NATIONALE

ASSOLAC - TOSCANE - LOMBARDIE
Le Zénith d’Assolac était comble pour ce deuxième rendez-vous de campagne de l’Alliance Nationale. Dans une ville pourtant dirigée par une maire libertarienne, rien n’aurait pu empêcher les habitants de la ville et des alentours de se rendre dans ce magnifique Zénith d’une capacité totale de 3 000 places. C’était donc dans une ambiance sereine et détendue que la tête de liste, Marie Delaunay, s’exprimerait aujourd’hui pour prononcer un discours sur la politique culturelle que l’Alliance Nationale entend mettre en place avant de venir s’asseoir aux côtés du public pour une séance de questions-réponses inédites sur l’environnement.

A quelques minutes du début de la réunion publique, des milliers de drapeaux avait été distribués aux spectateurs. Ce n’était parce que le rendez-vous n’était pas dans une très grande salle qu’il fallait néanmoins en perdre la motivation des troupes. La salle fut plongée sur dans le noir avant qu’un halo de lumière vint éclairer la tête de liste, Marie Delaunay, sur une musique des Foster The People qu’elle appréciait beaucoup. Elle simula quelques pas de dance pour chauffer le public sous l’œil surpris et souriant des journalistes, toujours aussi nombreux.
Elle salua le public avec les mains avant de se rendre vers le pupitre. Elle balaya la salle du regard pour témoigner de sa profonde gratitude et fierté, pour un public toujours aussi présent. Ce n’est que quelques minutes plus tard que le calme regagna la salle. Le discours pouvait commencer.

« Mes chers amis,

Je vous remercie d’être venu aussi nombreux aujourd’hui pour participer à notre fabuleuse campagne électorale que nous sommes en train de mener pour tenter de reprendre le pouvoir à la gauche qui le monopolise depuis bien trop longtemps. Les thèmes de cette réunion publique sont connus de tous : la culture puis les questions environnementales. La réunion publique du jour va se dérouler en deux parties : je vais d’abord présenter brièvement nos principales propositions sur la culture avant de vous donner la parole sur l’environnement pour que vous puissiez me poser toutes les questions que vous voulez, il n’y aura aucun non-dit, la franchise et seulement la franchise guidera mes réponses. Après notre grand rendez-vous, véritable succès, d’Aspen où vous étiez plus de 15 000, j’ai l’ambition de faire ce deuxième rendez-vous de campagne, ici à Assolac, ville de culture, un autre grand succès de cette première campagne de l’Alliance Nationale. Ce programme vous convient-il mes amis ?

Le public, souriant et ravi d’être là, répondit à l’interrogation de Marie par un « Oui ! » vigoureux, signe de la motivation qui était la sienne pour cette réunion publique d’un nouveau genre pour un parti patriotique comme l’Alliance.

« La culture… ce qui fait de l’homme autre chose qu’un accident de l’univers », c’est en ces termes qu’André Malraux, grand résistant et homme politique Français, définissait la culture dans son objet principal. Aujourd’hui, je m’inscris moi aussi comme vous tous dans cette lignée qui place la culture au plus haut niveau des préoccupations sociales du peuple Frôceux. André Malraux était Français et c’est pour moi une formidable transition pour m’amener sur la première proposition de notre programme : la valorisation de notre patrimoine linguistique au côté de la France. Le Français est un pont entre notre pays et la France, il convient de la sacraliser encore un peu plus en adhérant à l’Organisation internationale de la francophonie qui rassemble les pays ayant le français comme langue officielle ou principale. Nous devons nous affirmer en dehors de la France tout en respectant nos partenaires espagnols et italiens.

Parallèlement, nous proposons le développement de l’emploi culturel à travers une future loi sur le spectacle vivant. La situation des intermittents du spectacle n’est plus tolérable et je m’étonne que la gauche dans son ensemble, pourtant habituée à manger aux râteliers culturels n’est jamais eu l’idée de s’occuper de ce statut. Car oui, à l’Alliance Nationale, nous mettons la culture à un plan aussi important que la sécurité ou la santé. Un pays sans culture n’a pas de cohésion sociale, un pays sans culture n’a pas d’occupations, pas de loisirs. Un pays sans culture, c’est empêcher un individu fragile de s’externaliser, de se divertir, de prendre un plaisir, de retrouver un espoir qu’il avait perdu au fil du temps après les multiples épreuves de la vie. Un régime équitable et durable sera mis en place pour les intermittents du spectacle pour le permettre de vivre convenablement de leur passion qui est aujourd’hui un métier pour des milliers d’entre eux. Les chantres de l’austérité dans la vieille Europe préconisent des coupes budgétaires dans les budgets qu’ils jugent secondaires, comme la culture notamment. À l’Alliance Nationale, nous faisons le constat inverse : la culture est inhérente à une harmonie sociale dans un ensemble de la taille d’un pays, il faut offrir aux Frôceux de la découverte, du plaisir, des réjouissances. Pour cela, nous réajusterons le budget dédié à la culture à la hauteur qui doit être la sienne.

A nouveau, la foule accueillit le discours avec engouement. Marie décida de poursuivre dans sa lignée.

Parce que l’accès à une musique, à un spectacle de cabaret, à un concert lyrique, à un film remarquable doit être l’objectif d’une Nation qui se veut moderniste, il convient de donner les moyens aux consommateurs de culture de s’offrir cette culture quand celle-ci ne peut être gratuite. Par conséquent, mettrons en place un taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée sur l’ensemble des produits culturels. Ceux qui vont dire que c’est impossible n’ont rien compris : la Frôce n’étant pas dans l’Union Européenne ni dans la Zone Euro n’a aucunement l’obligation de ne pas instaurer plus de trois taux de taxe sur la valeur ajoutée. Par conséquent, nous pouvons créer autant de taux que nous le voulons, et croyez-moi, nous ne nous en priverons pas. Il est tout de même incroyable de taxer au même niveau un téléviseur écran plat qu’un disque sur un concert lyrique d’un ténor internationalement reconnu. L’Alliance Nationale favorisera la culture à travers toutes ses composantes car même si je ne suis pas une amatrice réputée de rap, il est insupportable pour moi de ne pas offrir à notre jeunesse un rap de qualité qui soit en adéquation avec des valeurs comme le travail, la réussite, la bonne conduite. Notre jeunesse n’a pas besoin d’un rap avec des propos violents qui dépassent généralement les seuils de la bonne conduite. Pas plus qu’un jeune de quartier défavorisé n’est tenu dans l’obligation d’écouter du Maria Callas, même si je le regrette, ce n’est pas pour autant qu’il doit lui être interdit d’écouter des rappeurs américains comme 50 cent ou Eminem. Oui, l’Alliance n’est pas fermée sur elle, oui l’Alliance n’est pas isolée. Je le dis et je le répète ici devant vous, pour nous, toutes les cultures musicales se valent !

Le public entonna en chœur « On va gagner ! On va gagner ! ».

J’ai beau faire l’apologie devant vous du dernier rap de notre ami 50 cent, ce n’est pas pour autant que j’en oublie les origines profondes et bien ancrées de notre si belle République. Nous favoriserons toutes les traditions et langues locales dans le respect bien évidemment de la centralisation de l’Etat Frôceux. Il n’est pas question de faire des langues locales des supports pour des ambitions indépendantistes, que ce soit en Catalogne ou en Corse-Sardaigne. Nous sommes forts parce que nous sommes ensemble, nous sommes forts parce que nous avons un objectif commun qui est le développement à tout point de vue de notre pays. Le jour où nous séparerons, alors la Frôce ne sera plus en mesure de lutter face à quelque adversaire que ce soit. La langue locale Corse perdurera tant qu’elle sera sous le giron de l’Etat Frôceux parce que nous lui donnerons les moyens de subsister et de se développer dans les écoles, en partenariat avec la République. Sans les financements de la communauté, ces langues régionales disparaitront. Je le dis aux indépendantistes qui véhiculent l’idée que leur propre culture est meilleure ou supérieure aux autres cultures qui composent la Frôce : il ne faut pas se tromper de combat, l’Etat Frôceux est votre ami, pas votre ennemi !

Acclamations de la foule, debout, applaudissant avec vigueur les paroles de Marie.

Parce que nous avons le souci du développement de la culture en Frôce, nous devons aussi avoir, et cela va de pair, le souci du développement à l’étranger de notre culture. Le prochain ministre de la Culture aura en charge la signature de plusieurs accords importants avec des musées étrangers pour développer les échanges artistiques avec nos musées. Car oui, notre patrimoine culturel est exceptionnel, il est l’un des plus rayonnant d’Europe avec la France, l’Italie et l’Espagne. Il est nécessaire de développer nos liens avec les musées de ces pays pour réunir nos histoires propres, fortement liées entre elles, vers une nouvelle manière de diffuser le savoir. Si nous ne voulons pas subir plus longtemps le diktat des Etats-Unis et de leur culture très facilement exportable, il convient de faire de la culture Frôceuse une culture adaptée au XXI siècle. Cela passera notamment par la numérisation totale du patrimoine culturel frôceux. Nous ne pouvons pas nous faire connaitre à Pékin ou à Bombay si notre rayonnement culturel ne dépasse pas la Méditerranée. Alors oui, concentrons nos efforts sur cette région mais n’ayons pas peur de voir plus loin, plus haut pour ce qui fait de nous des citoyens éduqués et curieux !

Une salve d'applaudissements vint couvrir sa voix à nouveau et elle fut contrainte de marquer une pause.

Je terminerais ce discours sur la culture par une citation d’un architecte français, Paul Andreu : « La seule manière de protéger sa culture, c’est d’accepter de la mettre en danger. » C’est la volonté de l’Alliance Nationale de protéger notre culture pluriséculaire, mais c’est aussi, et vous venez de le voir, la volonté de l’Alliance Nationale de développer notre culture au-delà de nos frontières mais aussi dans nos frontières dans les têtes de nos chères petites têtes blondes qui ont bien besoin de s’ouvrir à un monde qui change. La Frôce n’est pas une île inflexible à toutes influences extérieures. Nous devons étudier ces influences et toute la puissance qu’elles contiennent pour s’en servir à notre guise dans notre objectif précieux de revalorisation du patrimoine culturel national frôceux.

Je vous remercie pour votre attention. »

Après ces quelques mots, Marie recula derrière le pupitre pour venir se mettre au-devant de la scène sous les applaudissements du public visiblement conquis par le discours de la tête de liste de l’Alliance Nationale. Un petit garçon monte sur scène avec un bouquet de fleurs, une initiative de la fédération régionale du parti. Marie fit une bise au garçon puis salua le public venu en nombre pour l’écouter. Elle prit par la main le petit garçon pour l’hymne national frôceux qui venait de se lancer dans les enceintes de la salle. Le public chanta l’hymne avec passion, on pouvait voir de nombreux drapeaux frôceux à travers les images des chaînes de télévisions.
A la fin de l’hymne national, elle salua une dernière fois le public avant de quitter la scène pour rejoindre les coulisses afin de se reposer quelques minutes avant la séance de questions-réponses sur le programme environnemental du parti. Pendant ce temps, les équipes techniques étaient en train de changer le décor de la scène pour installer un siège et une table basse très esthétique sur laquelle une bouteille d’eau et un verre venaient d’être déposé. Un intermède musical était organisé par l’équipe de campagne de l’Alliance Nationale.
Après quelques chansons, Marie Delaunay regagna la scène pour répondre aux questions du public sur l’environnement. Après une gorgée d’eau, elle donna instruction à ses assistants de faire passer un micro à travers le public pour les premières questions. Une jeune femme se leva.

Bonjour Mme Delaunay. Je m’appelle Louise et j’ai 26 ans. Le monde connait une grave crise écologique mais personne ne semble réellement s’y intéresser. La situation sera encore plus grave si l’on ne fait rien pour les générations futures. Je constate, non sans fierté, que l’Alliance propose des mesures concrètes pour lutter contre le réchauffement planétaire. Mais une question me vient à l’esprit : la Frôce seule ne pourra pas résorber le réchauffement climatique, comment comptez-vous alors convaincre les autres pays de nous suivre dans cette voie-là ?

Bonjour Louise, merci d’être venue aujourd’hui. Votre question est une bonne question puisqu’elle me permet de développer un point que peu de personne ne font l’effort de véritablement comprendre dans nos détracteurs. Nous ne sommes pas sur une planète rechargeable, le niveau auquel nous puisons chaque seconde dans nos ressources naturelles est extraordinairement élevé. Je ne suis pas favorable à un processus de décroissance comme on nous accuse de l’être depuis le début de cette campagne. Il est possible de produire des richesses à un niveau supérieur que celui d’aujourd’hui si nous acceptons de changer notre mode de production, notre mode de vie et notre rapport à la Terre. C’est un discours de politique que vous avez surement déjà entendu mais il est hélas impossible de faire autrement que par la voie du dialogue et du consensus.

Pourquoi ? Parce que nous avons, nous Frôceux et Occidentaux, la chance d’avoir atteint un haut niveau de développement, ce qui n’est pas le cas d’une large majorité des pays dans le monde. Si nous mettons en place un discours qui vise à réduire la production, alors cela sera vu et c’est déjà un peu le cas, comme une amabilité suprême de notre part pour empêcher ces pays de se développer. C’est compréhensible et je suis sure que vous le comprenez-vous aussi Louise. Ma réponse sera donc très simple : c’est avec le dialogue et du consensus, tout en fournissant nous même les premiers efforts que nous arriverons à faire entendre notre position aux pays émergents qui ont tout à fait le droit de se développer.

Le micro changea de main. C’était au tour d’un homme, d’un âge mur, de prendre la parole.

Bonjour Marie Delaunay. Je m’appelle François et j’ai 64 ans. Je suis retraité de la fonction publique avec une toute petite pension qui me permet tout juste de boucler mes fins de mois. J’ai cotisé comme tout le monde. Mais quand je lis votre programme et votre volonté d’instaurer des péages urbains dans les grandes villes, je ne vous comprends plus. Pourquoi taxer encore plus les personnes fragiles, comme moi, pour mettre en place une mesure que seul notre pays avec un ou deux autres pays appliquera ? Ne pouvons-nous pas nous accorder avec d’autres pour une coordination plutôt que de lancer des idées à tout va pénalisant en premier lieu les citoyens frôceux ?

Bonjour François, merci pour votre franchise. Je vais donc essayer de répondre sur le même ton et avec l’honnêteté que je vous dois. Effectivement, l’Alliance Nationale propose l’instauration à titre expérimental de péages urbains dans les grandes villes. Je précise d’ores et déjà qu’une grande ville, c’est au déjà de 300 000 habitants. Par conséquent, le nombre de villes concernées ne sera pas important au regard de notre population. Comme je viens de le dire, c’est à titre expérimental il conviendra donc pour les maires potentiellement intéressés par cette possibilité de s’informer de l’état de leurs administrés avant la mise en place d’une telle mesure. Mais oui, je pense qu’il est préférable pour une ville de voir la densité de voitures et autres camions de petites tailles diminuer considérablement. Il n’y qu’à voir les nuages de pollution qui stationnent au-dessus de nos grandes villes pour comprendre l’utilité de cette mesure qui est d’intérêt général. Parce qu’au final, c’est la santé des citadins qui sera impacté positivement par la mise en place d’une telle mesure.

Je n’ai pas l’impression que la ville capitale de Londres au Royaume-Uni soit particulièrement insatisfaite de la mise en place de péages urbains. Mais je le répète François, il s’agira d’une mesure expérimentale et aucunement d’une obligation pour les villes. Si les expérimentations sont fructueuses, alors nous nous poserons la question d’une généralisation de ces péages urbains. Mais je m’engage devant vous à ce que les montants des expérimentations ne soient pas prohibitifs mais comprenez aussi François qu’il est impossible de faire baisser le nombre de véhicules dans nos villes si le tarif du péage n’est pas incitatif. Cela coïncide donc totalement avec notre politique de développement des transports en commun qui sont la solution à toutes ces difficultés. Evidemment, au plus les citadins prennent les transports collectifs, plus il sera facile pour les exécutifs locaux de changer les modes de circulations et de développer le collectif au profit de l’individuel qui pollue plus et qui vous reviendra plus cher au final.

Plusieurs autres questions furent posées à Marie pendant plus d’une heure. A la fin de la séance de questions-réponses, des photos étaient prises avec la tête de liste, sans oublier les habituels autographes que Marie prenait un certain plaisir à signer. C’était sa première campagne et elle était au premier plan. Une réussite guiderait certainement la suite de sa carrière politique.
Fondatrice de l'Alliance Nationale
Ancienne Présidente de l'Assemblée Nationale
Ancienne Représentante parlementaire
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